L’équipe canadienne de baseball qui se prépare
à entreprendre les qualifications pour la Classique Mondiale
du printemps prochain se retrouve dans une situation qui rappelle étrangement
ce que notre nation a vécu au hockey en 1972 lors de ce qui fut baptisé ensuite
la Série du
Siècle.
Le Canada part grand favoris de son groupe
composé de la
Grande-Bretagne , la République Tchèque
et de l’Allemagne. Trois adversaires qui peuvent prétendre à la manière des
« Popov » de l’époque être là pour apprendre. La Grande Bretagne
compte sur un lanceur à surveiller en Chris Reed. Né à Londres il a joué lors
du match des futures étoiles du baseball majeur cette saison. Chris Berset a
quant à lui fait un petit saut chez les Braves d’Atlanta. Pour le reste, c’est un mélange de joueurs
universitaires et au calibre nettement inférieur à celui dans lequel évolue
l’essentiel d’Équipe Canada. Chez la République Tchèque ,
ce n’est pas très bien garni non plus côté expérience. Mike Cervenak et
possiblement le plus connu pour avoir joué un peu chez les Phillies de
Philadelphie en 2008. Sa « faute d’orthographe », Martin Cervenka est
pour sa part dans le baseball affilié. La majorité des joueurs proviennent de
la ligue du pays qui est une ligue senior semi-pro au calibre difficilement
évaluable. L’Allemagne aura l’avantage de jouer devant ses partisans au
Armin-Wolf-Arena. Les joueurs les plus connus sont Will Ohman et Toby
Gardenhire, le fils du gérant des Twins du Minnesota. Ils auront aussi dans
leurs rangs Max Kepler, un autre produit des Twins.
Inutile de vous parler d’Équipe Canada avec une
formation monstrueuse pour ce groupe. C’est pour dire combien l’écart est grand
pour ces nations. Le Canada est privé de ses meilleurs joueurs qui sont toujours
dans les majeures, sans compter qu’on aurait pu inviter quelques autres bons
éléments, mais on n’a pas de place pour tout le monde. L’édition de 2011 a remporté le bronze au
championnat du monde et l’or aux jeux Panaméricains. C’est sensiblement le même
groupe de joueurs qui se retrouve avec l’équipe de cette année. Leur défi est
d’amener l’équipe à la Classique Mondiale.
Tâche ingrate puisque quelques uns devraient y laisser leur place au profit de
joueurs des majeures.
Il faudra éviter de prêcher par excès de
confiance. Il faudra savoir être patient pour bien étudier chaque lanceur dont
la plupart leur seront inconnus. Il est possible que les frappeurs canadiens ne
voient pas le même lanceur deux fois dans un même match. Avec le nombre de lancer
limité, les gérants adverses pourraient bien en profiter pour présenter un
lanceur différent à chaque trois manches pour empêcher les canadiens de
s’ajuster.
Une élimination serait une catastrophe. Une
qualification ne serait pas la gloire mais un juste retour des choses. La
pression est sur les nôtres.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire