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lundi 30 avril 2012

Les Bucs à l’abordage


Le perroquet sur l’épaule des Pirates de Pittsburgh a changé de discours. Depuis l’an dernier, cette équipe peut se vanter de faire mieux au monticule. Sans l’ombre d’un doute la pire lacune de cette formation au fil des 15 dernières années.

Incapables de développer un seul véritable partant dominant depuis Barbe Noire, les Pirates se sont rafistolés une rotation qui tient la barre. L’ancien des Padres Kevin Correia, le franco-ontarien et, ancien Mariners Erik Bedard, les anciens Yankees A.J. Burnett et Jeff Karsten, l’ex-Dodgers James McDonald et le produit des Braves Charlie Morton forment la rotation. Aucun des lanceurs partants n’a été développé dans l’organisation des Pirates. Même chose pour le closer Joel Hanrahan et les releveurs Jason Grilli, Juan Cruz et Chris Resop. Seulement quatre lanceurs, tous en relève, sont nés Pirates; Evan Meek, Tony Watson, Brad Lincoln et Jared Hughes.

Quand on y regarde de plus près, il n y a rien pour écrire à sa mère, ni à son père. Deux vétérans usés, Burnett et Bedard, un troisième bon partant en Correia qui se comporte comme un as et, deux jeunes avec du talent sur lesquels, les équipes originales avaient abdiqués. L’enclos est un ramassis de guenilles et de ce qu’on a pu développer de mieux dans l’organisation. Ce qui ne les empêche pas d’afficher une domination surprenante. Ce n’est pas le fruit du hasard. Ce n’est pas un coup de chance non plus. Si les Pirates sont aussi bons sur la butte depuis deux saisons, il y a bien une explication. Cette explication, a pour nom, Ray Searage. Celui-là même qui a remplacé l’ancien Expos, Joe Kerrigan comme instructeur des lanceurs. Il est arrivé pile à la fin de la saison 2010 avec le succès qu’on connaît. Searage a travaillé dans le réseau de filiales des Marlins de la Floride et des Rays de Tampa Bay. Il a aussi travaillé avec les meilleurs espoirs des majeures dans l’Arizona Fall League. L’autre raison de ce succès, c’est le gérant Clint Hurdle avec sa philosophie de gagnant. Pour Hurdle, il n’est plus question que les Pirates se contentent d’être des figurants. Il tient à ce que ses joueurs croient à leur chance de faire les séries à chaque saison.

Des jambes de bois    

Malheureusement, ils ne peuvent en profiter pleinement. Voilà maintenant que c’est l’attaque qui fait défaut. Les Pirates sont donc encore sur une jambe. C’est d’ailleurs leurs bâtons qui servent à faire l’autre. La pire attaque des majeures n’a inscrit que 46 points en 20 rencontres. Ce n’est pourtant pas le talent qui manque dans le rôle offensif. Neil Walker, Andrew McCutchen, Garrett Jones et Pedro Alvarez ne produisent pas. À l’exception d’Alvarez, les trois autres frappent bien…quand il n y a personne sur les buts. C’est justement le nœud du problème des Pirates; On ne se rend pas assez souvent sur les coussins quand il n y a personne dessus. Comme si personne ne voulait être le premier à y aller. Les lanceurs adverses ne sont aucunement dérangés, on ne peut pas aider les frappeurs avec des frappe-et-courts, ni avec un vol de but.

S’ils arrivent à être plus patients et constants pour créer de la circulation sur les sentiers, ils auront plus de succès. Ils supporteront plus souvent leurs lanceurs qui travailleront avec moins de pression.

Construire pour détruire

Un changement de philosophie avec une meilleure approche, permet aux Pirates de gagner du temps avec leur monticule rapiécé. Le temps qu’ils développent quelques lanceurs qui arriveront dans une équipe plus ordonnée avec une attitude de gagnants. À l’organisation d’aider ce compétent personnel d’instructeurs. Une fois tous les morceaux en place, les Pirates couleront plusieurs navires.

Le Super 5 Passion Baseball


Toute une semaine qui vient de se terminer dans le baseball majeur. On commence à voir des choses intéressantes qui en racontent un peu plus sur la solidité de certaines équipes. La semaine qui s’amorce, sera encore plus folle. À la vue du calendrier, elle pourrait resserrer le classement davantage dans chaque division. 

1 – Rangers du Texas. Ils sont dans le siège du conducteur. À leur attaque dévastatrice, leur personnel de lanceurs plus solide qu’on l’imaginait, on ajoute maintenant la défensive. En effet, les Rangers ont nettement amélioré cette phase de leur jeu depuis le début de la saison.  Avant les matchs d’hier. Ils dominaient dans tous les principaux chapitres collectifs en attaque. Josh Hamilton continu de frapper comme une machine. Au monticule, Yu Darvish commence à s’imposer. La relève est irréprochable.

2 – Cards de St-Louis. Ils passent du troisième au second rang. Le monticule épate sans Carpenter et le Wainwright du passé. Jake Westbrook conserve une minuscule moyenne de points mérités de 1.30. Lance Lynn et Kyle Lohse sont co-meneurs avec 4 victoires chacun. Ils ont le deuxième meilleur enclos de la Nationale. David Freese se charge de l’attaque qui pour l’instant, n’a aucun complexe malgré la disparition d’Albert Pujols.

3 – Tigers de Detroit. Ils perdent une autre position. Rien ne fonctionne à Detroit. Ils ont perdu le premier rang dans la Centrale de l’Américaine au profit des Indians de Cleveland. Ils ont du mal à acheter des points en attaque. Le monticule est désastreux. À l’exception du jeune Drew Smyly et, des releveurs Dotel et Below, les artilleurs ont été entre ordinaires et minables. Les lanceurs doivent faire une bonne partie du travail. Sinon leur excellente offensive ne servira à rien. Une semaine importante s’annonce pour eux.

4 – Rays de Tampa Bay : Ils n’ont pas été longtemps hors de notre classement. En une semaine, ils sont passés d’exclus, à la quatrième place du Super 5. Ils ont connu une formidable semaine. Ils ont collé les victoires contre des équipes dangereuses. L’offensive a été bonne et le monticule sublime! Cette fois les releveurs ont mis l’épaule à la roue. Ils n’ont absolument rien donné de valable aux adversaires. Une véritable forteresse infranchissable tout au long de la semaine. Seul Burke Bandenhop a concédé des points en relève (4); 11.1 manches au total sans point pour tous les autres releveurs cumulés.

5 – Braves d’Atlanta : Ils ont vaincu de bonnes équipes de lanceurs cette semaine. Martin Prado a connu de bons moments en attaque. Michael Bourn aussi. Le haut du rôle des frappeurs facilite la tâche de Freeman, McCann et Uggla. Ils ont été solides en relève, mais les partants sont toujours en bas des attentes. Jurrjens et Delgado doivent en donner plus. 

Les Diamondbacks de l’Arizona sont éclipsés par le retour des Rays et de leur excellente semaine. Les Dodgers de Los Angeles continuent de démontrer leur solidité. Chez les Nationals de Washington on travaille fort également. La rotation des Yankees de New York leur coûte une place dans le Super 5 pour l’instant. Les Indians de Cleveland commencent à impressionner et les Red Sox montrent quelques signes encourageants tout comme les Orioles de Baltimore.

Hors Super 5 : Diamondbacks de l’Arizona

Nouveaux Super 5 : Rays de Tampa Bay

À surveiller : Diamonsbacks de l’Arizona, Yankees de New York, Dodgers de Los Angeles, Nationals de Washington,  Indians de Cleveland.,  Red Sox de Boston.

Sortis : White Sox de Chicago

Entrés : Red Sox de Boston.

dimanche 29 avril 2012

Strasburg et Harper brillent. Kemp a le dernier mot


Matt Kemp célèbre après son circuit décisif (Photo Reuters) 
Tel un vrai match de séries en avril, les Nationals de Washington et les Dodgers de Los Angeles se sont livrés un duel à qui clignerait des yeux le premier hier soir. C’est nul autre que Matt Kemp qui a mis fin au débat avec un circuit en solo en dixième dans un gain de 4-3 des Dodgers.

Stephen Strasburg a offert une superbe sortie de 7.0 manches dans lesquelles il a pulvérisé 9 frappeurs à l’aide de prises. La jeune sensation n’a donné que 5 coups sûrs et 1 point. Son opposant, Chad Billingsley s’est aussi illustré pendant 7.0 manches pour 1 point et 5 coups sûrs. Il a retiré 6 Nationals sur des prises et concédé 2 buts sur balles. Un magnifique duel de lanceurs.

Billingsley a cédé le premier en septième. Une claque en solo d’Adam Laroche qui ouvrait la marque 1-0. C’est durant cette même manche que Bryce Harper a frappé son premier coup sûr dans les majeures. Un double. Il n’a pu croiser le marbre quand le B45 fabriqué à Québec de Strasburg est resté muet pour le dernier retrait de la manche. À la fin de la manche, Strasburg a atteint le premier frappeur Jerry Hairston. Puis Danny Espinosa a commis une bourde en défensive pour ouvrir la porte à un simple opportun de A.J. Ellis qui a créé l’impasse 1-1.

En neuvième les Nationals ont marqué deux fois. Bryce Harper a produit son premier point à l’aide d’un ballon-sacrifice. Mais les Dodgers sont revenus sur un double productif de Juan Uribe et un mauvais-lancer du releveur Henry Rodriguez. En dixième, Matt Kemp a ajouté une étoile dans le ciel de Los Angeles sur la rapide de Tom Gorzelanny pour la victoire des Dodgers.

Avec ce gain les protégés de Don Mattingly se sont assurés de remporter les honneurs de cette série de trois rencontres qui se termine ce dimanche à 16:00. Un autre match qui s'annonce intéressant.

samedi 28 avril 2012

Le tour des buts


Ben Zobrist (Kim Klement/Us Presswire)
C’est le moment de passer à quelques nouvelles en rafale, question de vous informer de ce qui se passe un peu partout dans les majeures.

Les Nationals de Washington ont rappelé des mineures, le super-prospect, Bryce Harper qui fera ses débuts comme partant ce samedi face aux Dodgers de Los Angeles.

Justement, une série intéressante entre les Dodgers et les Nationals pour le week-end. Les deux équipes sont en tête de leur section respective. Ils ont une belle occasion de démontrer le sérieux de leur excellent début de saison. Hier Clayton Kershaw a remporté sa dixième victoire consécutive. 

L’officiel Jeff Kellogg sera discipliné par la ligue pour avoir mis en échec un spectateur qui a sauté sur le terrain hier soir à Baltimore. C’est la 4ème fois cette saison qu’un hosti de sans-génie (Non je ne m’excuse pas.) saute sur la pelouse du Camden Yard. Les joueurs commencent à en avoir assez. Au diable la mesure disciplinaire, bravo Jeff Kellogg.

Les Rays de Tampa Bay se mesurent aux Rangers du Texas en fin de semaine. Attachez vos tuques avec de la broche! Victoire des Rays 8-4 hier soir.

Pendant ce temps, les Yankees de New York reçoivent la visite des Tigers de Detroit. De la façon dont les deux rotations se comportent, ça pourrait faire des flammèches. Ça l'a commencé hier, 7-6 à la faveur des Rayés.

À propos des Tigers. Delmon Young a été arrêté pour avoir gravement harcelé un groupe de juifs. Des propos anti sémite auraient été exprimés par Young sous l’effet de l’alcool. Ce qui n’excuse aucunement ses gestes de gros cave (Oubliez ça, je ne m’excuse toujours pas). Il devrait faire face à la justice pour harcèlement haineux. Les Tigers avaient bien besoin de ça.

Toujours chez les Tigers, Duane Below passe de releveur à partant d’ici à ce que Doug Fister revienne au jeu.

De ce côté ci de la frontière, nos Blue Jays de Toronto sont les hôtes des Mariners de Seattle. Un peu de punch en attaque ne ferait pas de tort aux Jays qui s’en tirent quand même bien après 20 matchs. Ça l’a mal commencé avec un quatrième revers de suite hier soir.

« Series of the weak! » Les Royals de Kansas City et les Twins du Minnesota croisent le fer. On déterminera qui sera le dernier dans la Centrale de l’Américaine lundi. La première est allée aux Royals.

Jordan Walden n’est plus le closer des Angels de Los Angeles. C’est Scott Downs qui le remplace. Walden a été particulièrement pourri à sa dernière sortie. Les Angels ne sont pas sortis du bois avec leur enclos. On cherche toujours Albert.

Mine de rien, Todd Helton des Rockies du Colorado, a frappé son 350ème circuit en carrière cette semaine. Tous avec le Rox. Seulement, Helton, Albert Pujols et Chipper Jones chez les joueurs actifs, dépassent les 350 circuits avec une seule et même équipe. Pujols ne sera plus de ce groupe de trois lorsqu’il aura frappé son premier chez les Angels. Peut-être quelque part en septembre. Mais non je blague.

Hier les Rockies ont écrasé les Mets de New York 18-9. Carlos Gonzalez et Ramon Hernandez ont respectivement 6 et 5 points produits. Les Mets ont commis un magnifique total de 6 erreurs. Scott Hairston y est allé d’un carrousel.

Au fait, un carrousel; Est-ce vraiment un « exploit » ou un concours de circonstance? Est-ce vraiment mieux qu’un match de deux circuits, un simple et un but sur balles?

Dernière heure. Dans la ligue du Bon Buveur de St-Athanas, la Taverne à Ti-Bœuf n’a commis que 5 erreurs dans son match de softball slow pitch du vendredi.

Les vétérans Derek Jeter et David Ortiz connaissent une grosse semaine en attaque jusqu’à maintenant avec des moyennes respectives de .545 et .500.

Les Royals de Kansas City n’ont pas encore gagné un match à la maison en 10 tentatives. Présentement sur une séquence de 4 victoires, ils ne sont qu’à 3.0 matchs du 3ème rang. Évidemment ils commenceront à gagner chez-eux. Il y a de l’espoir après un très mauvais début.

Depuis leur désastreuse série face aux Yankees, les Red Sox ne perdent plus.

Les Phillies de Philadelphie restent accrochés à leur chance de faire les séries. Il leur faudra vite des renforts en attaque pour les conserver.  


vendredi 27 avril 2012

Les maudits A’s réinventent le baseball


Cliff Pennington (Photo Getty)
Si vous voulez faire rager une équipe dans le baseball majeur, envoyez-les jouer une série à Oakland. Année après année, les A’s forment une équipe qui ne démord pas de sa philosophie d’être la poussière dans l’œil dont les autres formations n’arrivent pas à se débarrasser.

Combien de fois les Verts sont parvenus à faire les séries avec une équipe qui n’avait rien pour épater la galerie? Même quand ils échouent, aussi mauvais peuvent-ils être, ils se battent avec tout ce qu'ils peuvent. C’est ainsi depuis que l’équipe a déménagé de Kansas City à Oakland en 1968. La ténacité. ils en ont fait leur marque de commerce.



Folies et innovations historiques

C’est le très coloré, Charlie Finley, surnommé Charlie O qui a vraiment donné naissance aux Athletics. En investissant massivement dans le développement des joueurs, les A’s sont devenus une puissance dès 1970 avec Reggie Jackson en tête. Toujours en quête d’innovation, Finley a fait changer la couleur des uniformes de son équipe pour adopter le vert, l’or et le blanc. Il a fait la même chose quand il a obtenu les Golden Seals de la Californie de la LNH, en allant même jusqu’à faire porter des patins blancs à ses joueurs. Couleurs non existante de patins dont la teinture déteignaient sur la glace. L’idée n’a pas duré. C’est aussi à lui qu’on doit Harvey. Le seul lapin mécanisé de l’histoire du baseball qui sortait de terre derrière le marbre pour remettre des balles neuves à l’officiel. C’était à KC avant qu’il ne déménage l’équipe à Oakland. Il a aussi tenté de faire accepter des balles oranges afin que les spectateurs voient mieux la balle en soirée. Les joueurs n’arrivaient pas à saisir la trajectoire. Autre idée oubliée. Par contre, le loufoque personnage a tout de même fait passer l’idée qu’on devait jouer les matchs de la Série Mondiale en soirée afin d’attirer plus de monde et plus de téléspectateurs. Il fut aussi celui qui a tenu le flambeau pour faire accepter le frappeur désigné dans la ligue Américaine. Il a également donné un boni de 300.00 dollars à ses joueurs qui acceptaient de se faire pousser la moustache pour la Série Mondiale.  

Après cinq titres de section Ouest de l’Américaine et, avoir atteint la Série Mondiale trois fois au début des années ’70, les A’s sont demeurés une équipe difficile à affronter.

La tradition se poursuit

Même si Charlie O n’est plus le propriétaire de l’équipe depuis 1981, aujourd’hui,  rien n’a changé. Cette fois, c’est le Moneyball de Billy Bean qui prend la relève des innovations de Finley. De la même façon que le propriétaire hurluberlu, le DG actuel des A’s investit dans le développement des joueurs. Ils trouvent toujours le moyen de présenter un monticule performant et, de reconstruire leur rotation. De plus, il y a quelque chose d’autre qui se perpétue; L’infatigable ténacité des A’s. La présente campagne ne fera pas exception. La troupe du gérant Bob Melvin a déjà affiché ses couleurs. Une équipe ordinaire sur papier qui vend encore chèrement sa peau. Ils jouent pour .500 après 20 matchs. Ce qui tient presque de la science fiction! Ils vont probablement terminer dans la cave du classement dans l'Ouest. Mais n’y pensez même pas; Malgré tout, ces maudits A’s n’abandonneront jamais! Ils vont faire payer le prix à tous ceux qui vont se frotter à eux. 

jeudi 26 avril 2012

Inquiétude à New York


(Michael Pineada / Photo AP)
Après avoir dansé sur les Red Sox de Boston en fin de semaine dernière, les Yankees de New York viennent de perdre leur série face aux Rangers du Texas. Mais la pire nouvelle, c’est la perte de Michael Pineda pour le reste de la saison, voir même le début de la prochaine.

Une intervention à l’épaule sera nécessaire pour l’artilleur tout juste acquis cet hiver par la formation new-yorkaise. Au camp, on remarquait une perte de vélocité dans les tirs de Pineda. Un sérieux manque de mordant même si les lancers étaient bien localisés. Les balles bougeaient peu.

La signature d’Andy Pettitte laissait entrevoir un problème; Quelque chose qui ne plaisait pas à la direction de l’équipe dans la rotation. Ce problème, on l’a appris plus tard quand Pineda a été placé sur la liste des blessés. Maintenant, on apprend qu’ils devront s’en passer pour au moins un an. Ce qui laisse les Yankees avec une rotation moyenne. On comptait sur les venues d’Hiroki Kuroda et de Pineda pour solidifier le personnel de partants qui présentait de sérieuses lacunes. Sans Pineda et, avec Phil Hughes et Freddy Garcia qui ne sont pas des modèles de fiabilité, la troupe de Joe Girardi est dans le trouble.

C.C. Sabathia, Ivan Nova et Kuroda devront absolument tenir la rotation sur leurs épaules. Ils devront donner des manches de qualité pour éviter à Girardi de sortir sa relève trop tôt. Il en aura besoin pour les deux autres partants. Le manque de profondeur causé par la blessure de Pineda pourrait les rattraper plus tard en saison.

Présentement l’enclos tient le coup. David Robertson, Boone Logan, Rafael Soriano et Cory Wade sont excellents. Ils n’ont plus qu’à souhaiter qu’Andy Pettitte sera à la hauteur comme  sauveur espéré. Sinon, les Red Sox pourraient bien danser à leur tour devant des Yankees qui auront déchanté.    

Il faut se souvenir que cette acquisition leur a coûté leur meilleur prospect, Jesus Montero. Et lui, il joue à Seattle. Pineda devra revenir avec sa forme et son efficacité de 2011 pour rendre justice à cette transaction. Ce qui n’est jamais une certitude avec les blessés forcés de s’absenter pour une saison.

mercredi 25 avril 2012

À la recherche du Pujols disparu


(Photo Gary A. Vasquez/PressWire)
Si vous cherchez Albert Pujols chez les Cardinals de St-Louis, c’est que vous avez passé l’hiver au fond d’une grotte à vous nourrir de vos graisses accumulées durant l’été. Si vous le cherchez chez les Angels de Los Angeles, vous êtes sur la bonne piste. Mais comme tout le monde vous ne le trouvez pas. Ne vous en faites pas. Il se cherche lui aussi.


Après 17 matchs avec sa nouvelle équipe, Albert Pujols n’a toujours pas sorti une balle d’un stade. Pas un seul circuit. En carrière, Pujols a toujours connu un bon mois d’avril. Seulement deux fois, il a frappé sous les .280. Il n’a jamais eu moins de 5 circuits. Présentement sa moyenne est à .232 et, sa moyenne de présences sur les buts est à .284. Il n’a produit que 4 maigres points. Sa moyenne est à .154 avec des coureurs en position de marquer. Il a de la difficulté à frapper les gauchers en ce début de saison alors qu’il frappe pourtant de la droite.

On croyait qu’il allait donner un second souffle à l’offensive pathétique des Angels. Besoin d’ajustement à des lanceurs qu’il ne connaît pas? Mais non. Sortez-moi autre chose! Pujols peut frapper n’importe qui. Il y a aussi un instructeur des frappeurs à Los Angeles. Ils ont aussi la vidéo dans la ligue Américaine. Ce n’est pas la même chose pour un lanceur qui doit s’ajuster à une nouvelle ligue, de nouveaux rôles des frappeurs et une autre façon de gérer l’offensive. L’ajustement est plus facile pour un frappeur.

Il faut regarder l’ensemble de l’équipe pour expliquer ce qui arrive à Pujols. Devant lui Erick Aybar ne se rend pas sur les buts 3 fois sur 10. Même chose pour Howard Kendrick. S’il n’y a pas de coureur sur les sentiers, Pujols devient moins dangereux, comme tout frappeur de puissance. On n'est plus obligé de lui offrir autant de bons tirs. On peut le travailler. C’est donc Torii Hunter derrière lui qui en profite. Une fois débarrassé de Pujols, le lanceur peut reprendre une pause en ménageant ses tirs à effet, plus éprouvants pour le bras. D’ailleurs Hunter maintient une moyenne de .279. Ce qui n’est pas exceptionnelle mais, mieux que le .214 d’avril 2011. Ce n’est pas un hasard. Il a aussi 2 points produits de plus que le premier but des Angels. C’est peu, mais c’est la faute des deux premiers. Hunter paie aussi le prix en production de l’absence des deux premiers frappeurs sur les buts. Pour jouer le rôle de nettoyeur (Clean-up) encore faut-il qu’il y est des résidus sur les buts à dépoussiérer.

Celui qui connaît le meilleur début, c’est Mark Trumbo qui frappe derrière Hunter. Moyenne de .324 avec 2 circuits et 6 points produits, tout comme Hunter. En fait, c’est le cœur du rôle offensif qui sert de haut de l’alignement. Les frappeurs 3-4-5, se rendent sur les buts faute de pouvoir utiliser leur puissance adéquatement au profit de la production.

Kendrick a bien frappé lors de la première semaine. C’est justement le problème. Depuis cette première semaine, Kendrick semble vouloir tirer toutes les balles et, il s’élance comme un homme des cavernes essayant de tuer une mouche.Un deuxième frappeur qui frappe avec puissance, ce n’est pas ce qu’a besoin Pujols dans le moment pour être efficace. Ça lui prend des coureurs devant lui.

Le gérant Mike Scioscia aurait intérêt à placer Pete Bourjos au second rang. Voir même, Torii Hunter. Quitte à remonter Trumbo derrière Pujols dans ce dernier cas.

Les difficultés en attaque des Angels sont directement responsables de leur dernière place dans l’Ouest de l’Américaine. Plus on est loin d'une fiche de .500 en avril, plus ça prendra un bon mois de mai. Ce qui placerait l’équipe en situation de pression tôt dans la saison. La cause n’est pas désespérée. Juste exaspérante. Quand on sait qu’on est allé chercher Pujols pour transformer une offensive chloroforme en foudre de guerre. Pour l’instant, le chloroforme a réussi à avoir le dessus sur Pujols. Et c’est lui qui dort au fond d’une grotte.  

mardi 24 avril 2012

Urgence à Kansas City


Billy Butler (Photo/Getty)
Après un dixième de la saison de passé, les Royals de Kansas City n’ont pas encore démarré leur moteur. Hier, les Blue Jays de Toronto leur ont infligé un onzième revers consécutifs par la marque de 4-1.

Certains experts voyaient les Royals au second rang dans la Centrale de l’Américaine. En ce qui me concerne, le troisième leur allait bien. Considérés à tort comme une équipe « pauvre » dans un petit marché, la formation du Missouri a dépensé ces dernières saisons. Leur masse salariale de 2007 à 2010 était  autour de la 20ème des majeures. Loin des cinq premières mais, quand on sait qu’entre deux à quatre équipes chaque saison, depuis dix ans, dans le dernier tiers, font les séries, ils avaient de quoi faire mieux.

Le plus gros problème des Royals au fil des années, c’est de ne pas avoir de jeunes joueurs de valeur. De bons jeunes joueurs certes mais, pas de très bons. Ce qui leur enlève la possibilité de se construire une banque de bons prospects quand vient le temps de transiger. On se contente souvent d’obtenir des joueurs qui sont des projets à travailler, au lieu de joueurs prêts à faire le saut à court terme étiquetés MLB.

Cette saison, ils dépensent moins mais, ils devraient faire beaucoup mieux. Le départ n’est pas très encourageant, mais on est qu’en avril. Si on avait profité des bons départs de Bruce Chen, ils auraient au moins deux gains supplémentaires, sinon plus. Luke Hochevar et Jonathan Sanchez ont un mauvais début de saison. Ce qui n'aide pas leur cause. 

L’attaque ne produit pas à la hauteur des attentes non plus. Un manque flagrant d’opportunisme. On frappe bien mais le gros coup sûr ne vient pas. Les Royals ne cessent de bousiller les bonnes occasions et les possibilités de grosse manche. On se commet trop souvent dans des doubles-jeux. On n’arrive pas non plus à frapper les gauchers, à l’exception de Mike Moustakas (Un gaucher) et de Billy Butler, les autres sont inertes.

Ce qui est encourageant, c'est qu'Eric Hosmer, Mike Moustakas et Billy Butler ont un bon début de saison malgré tout. S’ils continuent à placer des coureurs sur les buts, la production viendra. Ils ont de la puissance et ne sont pas très souvent retirer sur des prises. Au monticule, Sanchez et Hochevar vont sans aucun doute faire mieux. L’enclos n’est pas extraordinaire. Cependant, ils ne sont pas des aspirants à une place en séries. L’important, ce n’est pas d’avoir tous les éléments maintenant pour eux. C’est de prendre de la maturité pour les saisons à venir.

Il est tôt mais il y a quand même urgence de commencer à gagner. Terminer troisième serait une excellente saison pour eux. Un élan d’encouragement pour le futur. C’est le temps de se mettre au travail à KC.

lundi 23 avril 2012

Le Super 5 Passion Baseball


Ça bouge encore cette semaine. Une équipe entre, une autre sort. On voudrait bien faire de la place pour les Nationals de Washington, mais il faudra encore un peu de temps malgré leur bon début de saison. La semaine qui s’en vient va peut-être amener quelques réponses sur la solidité de certaines formations. En attendant,  voici les 5 grandes puissances du moment présent.

1 – Les Rangers du Texas. Ils sont bien installés en tête dans l’Ouest de l’Américaine et, de notre Super 5. Ils ont connu une bonne série contre les Tigers de Detroit. Le personnel de lanceurs a bien fait. Feliz n’a donné que trois coups sûrs dans un revers de 4-3 face à ces mêmes Tigers. Mike Napoli a mangé de la crème Budwig. Six circuits et onze points produits durant la dernière semaine. Ils sont 7-1 sur la route depuis le début de la saison.


2 – Les Tigers de Detroit. Ils ont ralenti en attaque, mais ça reviendra. La relève s’est replacée quelque peu dans la dernière semaine. Below fait le travail. Coke et Dotel n’ont rien eu à se reprocher. Valverde a obtenu 3 sauvetages, même si ce fut parfois difficile. Du côté des partants, Verlander et Smyly, ont été excellents. Les Tigers devront éviter de se compliquer l’existence.

3 – Cards de St-Louis. Ils gagnent deux rangs bien mérités. Le monticule a été extraordinaire. Aucun des quatre partants suivants, Westbrook, Lynn, Lohse et Garcia, n’ont donné deux points mérités cette semaine. L’enclos a été très bon. Matt Carpenter, Carlos Beltran et Rafael Furcal ont tiré l’attaque vers l’avant. Ils ont explosé pour 11 points dans une victoire de 11-1 sur les Reds. Pour le reste, ils ont eu à construire leurs points pour l’emporter. Et ils l’ont bien fait.

4 –  Les Diamondbacks de l’Arizona. Ce fut une semaine très difficile face aux Pirates et aux Braves. Ils ont marqué 21 fois pour concéder 34 points. Ils ont subi 5 revers consécutifs. Hudson a lancé un bon match. En attaque, a l’exception d’Aaron Hill, il n’y a pas grand-chose à signaler durant la dernière semaine. Il va leur falloir trouver le moyen d’être plus créatif en offensive. Et surtout, ne pas offrir trop de « juste » bonnes sorties contre des équipes solides au monticule. Il en faut d’excellentes dans ces affrontements! Une bonne semaine est impérative pour rester dans le Super 5 lundi prochain.   

5 – Les Braves d’Atlanta se hissent dans nos cinq supers puissances. Le monticule n’est pas encore à la hauteur de son talent. Ce qui n’empêche pas certains de s’illustrer. Brandon Breachy est dominant. Hanson et Minor sont très solides également. La relève se replace tranquillement après quelques ennuis. Le point d’interrogation des Braves c’était l’attaque. Ma foi, ils sont premiers dans la Nationale pour les points inscrits. Troisième pour la moyenne. Freeman, Bourn et Heyward frappent bien. Chipper Jones est égale à lui-même tout comme Brian McCann. Ils devront surveiller leur défensive.

Nous n’avons pas de place pour les Nationals de Washington, les Dodgers de Los Angeles et les Yankees de New York pour l’instant. Malgré un gros début de saison des deux premiers et des signes encourageants du dernier, ils doivent encore en montrer un peu plus. Ça va plus loin que d’avoir une bonne fiche.

Hors Super 5 : Rays de Tampa Bay

Nouveaux Super 5 : Braves d’Atlanta

À surveiller : Rays de Tampa Bay, Angels de Los Angeles, Yankees de New York, Dodgers de Los Angeles, Nationals de Washington,  Indians de Cleveland. White Sox de Chicago

Sortis : Red Sox de Boston, Mets de New York

Entrés : Indians de Cleveland, White Sox de Chicago

dimanche 22 avril 2012

Humber entre dans l’histoire!


Phil Humber (Photo/AP)
Le partant des White Sox de Chicago, Phil Humber est devenu hier le 21ème joueur de toute l’histoire du baseball majeur à lancer un match parfait. Une performance magistrale qui restera marquée dans la légende du baseball.

Dominant tout le long du match avec sa rapide qui a touché tous les coins et, ses décevantes balles cassantes, il a  déculotté les frappeurs des Mariners de Seattle dans ce gain de 4-0 des Chisox. Une seule balle fut frappée solidement. C’était en quatrième manche quand Alex Rios a dû sortir le gant au dernier instant pour cueillir la balle au champ extérieur. En neuvième, Michael Saunders avec un compte de 3-0, a failli lui soutirer une passe gratuite mais, l’artilleur des White Sox est revenu pour le retirer sur des prises. Humber n’a eu besoin que de 96 tirs pour pulvériser les Mariners. Il a retiré neuf frappeurs au bâton. Le receveur, A.J Pierzynski, a aussi sa part de mérite dans cette remarquable sortie de Humber. En plus de bien diriger son lanceur, il a aussi bloqué quelques balles cassantes qui sont tombées dans la terre battue.

Pour comprendre la difficulté de cette sensationnelle performance de Phil Humber, on a qu’à penser à plus de 2400 matchs par saison pendant plus de 100 ans et, qu’il n’est que le 21ème lanceur à réaliser l’exploit. Pas de coup sûr, pas de but sur balles, pas de frappeur atteint, pas de geste illégal, pas de mauvais-lancer, pas de balle-passée, pas d’erreur en défensive, rien de rien.

Humber est le troisième lanceur dans l’histoire des White Sox à inscrire un match parfait. Il devient aussi le septième ex-Mets de New York à lancer un match sans point ni coup sûr. Curieusement, aucun lanceur des Mets portant cet uniforme n’a réussi l’exploit.

Invincible

Karl Gélinas, l’ancien de l’organisation des Angels d’Anaheim (Ils s’appelaient ainsi à l’époque) maintenant avec les Capitales de Québec, a déjà lancé deux matchs parfaits la même saison dans les rangs universitaires aux Etats-Unis. Il m’expliquait qu’il s’était senti invincible à un moment précis dans ces deux rencontres. Une sorte de sensation que ce jour là lui appartient. Il n’avait rien fait de différent, ni avant, ni pendant les matchs. Aucun changement dans sa préparation, ni son alimentation, ni dans son entrainement. Il ne lançait pas plus fort non plus durant ces deux rencontres. C’est un moment qu’on ne peut pas créer, ni recréer. Il survient comme ça, sans savoir pourquoi. Il se sentait plus fort, il se passait quelque chose à l’intérieur de lui qui lui faisait prendre conscience qu’il était intouchable, au-delà de tout. Ce n’est pas au début du match que ce sentiment survient. C’est à la mesure qu’il avance. Vers la sixième ou septième manche, il se sent dans un autre monde. Il ne sait pas s’il lancera un match parfait, ou un match sans point ni coup sûr, voir même d’un coup sûr.  Ce qu’il sait, c’est que ce jour là, il est une imprenable forteresse.

Humber a bien expliqué après le match qu’il n’arrivait pas à comprendre ce qui venait de se passer. Parce qu’il n’a rien fait de différent qu’à l’habitude. Cette fois, il lançait mieux que jamais, sans savoir pourquoi ni comment. Il était tout simplement invincible. 

samedi 21 avril 2012

José Canseco à Québec


(Photo:Scott Halleran/Getty)
Le clown par excellence du baseball, Jose Canseco, devrait passer par le stade Municipal de Québec cet été. En effet, il a signé avec les Tornadoes de Worcester de la ligue Can-Am. Ce n’est pas avec ce genre d’acquisition que les Tornadoes vont gagner en crédibilité. Ni gagner tout court cette saison.

Sur ce coup, les Tornadoes ont décidé d'y aller pour le marketing. Situation que l'on a vu trop souvent dans le baseball indépendant en Amérique. Jusqu’à présent, les Tornadoes s'étaient conduis comme une organisation sérieuse qui avait évitée de faire du baseball folklorique. Il semble que l’exemple du Rox de Brockton et des ligues indépendantes qui se sont plantés à ce jeu, n’a pas servi à la formation de Worcester. 

Canseco va avoir l’air d’un enfant d’école dans la Can-Am. L’équipe perd un de ses 5 postes de vétéran pour un joueur mauvais en défensive qui ne frapperait pas un ballon de plage. Ce n’est pas la ligue du Bon Buveur de Saint-Athanas la Can-Am. Déjà, Il avait joué dans la défunte Golden League où il a fait un fou de lui. Âgé de 47 ans, Canseco, n’a absolument rien de bon à offrir à une équipe de baseball. Ni comme joueur, encore moins comme instructeur.



Le moralisateur immoral

Qu’il ait dénoncé la prise de produits dopants dans le baseball, c’est une chose. Qu’il se soit auto-dénoncé et fait son mea culpa, aucun problème. Qu’il se soit servi de son statut de joueur vedette pour écorcher des gens au passage, dans le but de faire la promotion de ses livres, tient d’un pur besoin refoulé d’attirer l’attention. J’ai beaucoup plus de respect pour Alex Rodriguez, Manny Ramirez, Mark McGwire et le non-sympathique Barry Bonds qui même en ayant mentis, pour des raisons qu’on peut facilement comprendre, sont demeurés en assumant les critiques et la déception des amateurs. D’ailleurs, il n’y a pas eu de révolte des fans à travers le baseball, je vous ferais remarquer. Les joueurs à ce moment là ne contrevenaient pas aux règles de la MLB. Il n’y en avait pas de règle! Toutefois ils se sont commis dans un acte immoral. Mais  vous en faites combien vous d’acte immoral à chaque semaine? Imaginez maintenant qu’un de vos confrères de travail vous dénonce dans un livre parce que vous dansez avec une compagne du boulot dans les partys de bureau? Pensez aux spéculations sur l’après-danse qui ont, ou n’ont jamais eu lieu? Vous avez des clients admirateurs, une femme, des enfants, des amis hors du travail, des parents. Imaginez l’impact sur l’entreprise pour laquelle vous travaillez? Imaginez l’impact sur les gens qui ne vont même pas dans les partys de votre entreprise qui doivent se justifier? Imaginez ceux qui y vont en ayant un comportement moralement irréprochable?    

Si le Président des Etats-Unis, Bill Clinton, a pu mentir, s’excuser, être resté en poste et, que sa femme Hilary soit demeurée avec lui pour peu importe la raison, je ne vois pas ce qui nous aurait révolté dans la prise de produit dopant par des joueurs de baseball. Alors Canseco peut aller se faire voir. J’aurai bien quelques questions pour lui lors de son passage en juin prochain. D’abord, savoir en quoi il a intérêt à se promener dans les ligues indépendantes? Pour nous sortir un autre livre? Qui et que veut-il encore démolir? De quoi a-t-il besoin, si ce n’est pas d’argent? Du plaisir de jouer au baseball? Il peut très bien le faire dans une ligue sénior quelconque, sans jouer chez les professionnels. D’autant plus qu’il n’a pas ce qu’il faut pour y performer.

Les Capitales de Québec n’ont pas à s’inquiéter de sa présence. Ce n’est pas Canseco qui va métamorphoser  les Tornadoes de Worcester. Pariez un ours polaire ($2.00 pour les lecteurs de France) qu’il ne va pas terminer la saison. Ça lui donnera du temps pour réfléchir à son geste immoral pour dénoncer l’immoralité.

Précisions

Question de bien me faire comprendre. N’allez pas croire que j’endosse la prise de produits dopants dans le baseball. Je dénonce haut et fort ceux qui sont pris maintenant qu’ils contreviennent à un règlement du baseball majeur. Je suis aussi très incisif sur le mauvais exemple que la prise de ces produits a sur les jeunes. Ce sont eux qui ont été oubliés dans cette chasse aux sorcières. C’est ça qui aurait dû nous décevoir. C’est là-dessus qu’on aurait dû frapper si on avait voulu être moralisateur. Faire prendre conscience aux joueurs de leur statut et des conséquences de leur geste auprès de la jeunesse. Traiter les joueurs adverses que l’on déteste de tricheur dans les stades n’a servi à rien. Surtout qu’ils n’ont jamais triché. Ils ont juste caché leur immoralité.    

vendredi 20 avril 2012

Le Fenway Park. 100 ans d’histoire


C’est en ce jour, le 20 avril 1912 que le premier match du baseball majeur fut joué au vénérable Fenway Park de Boston. La veille les Red Sox y  avaient joué un premier match hors-concours contre l’université d’Harvard.

Le réputé stade est un véritable monument qui est d’ailleurs classé comme tel dans le patrimoine américain.

L’adversaire des Red Sox pour l’ouverture officielle dans les majeures, étaient les ancêtres des Yankees de New York, les Highlanders qui en étaient à leur dernière saison sous ce nom. C’est le grand père de Jonh F. Kennedy qui a effectué le tir protocolaire, John Fitzgerald, avant le gain de 7-6 des Sox.

Le Fenway Park tire son nom d’une entreprise de développement immobilier, la Fenway Realty Company propriétaire de terrains dans le quartier de Fenway-Kenmore. C’est le propriétaire de cette entreprise John Taylor qui était également celui du quotidien Boston Globe qui l’a fait construire. Le premier match en soirée y fut joué en 1947, le stade a aussi servi à des concerts et, même, à des matchs de la NFL. Fenway est aussi célèbre pour son Monstre Vert et son vétuste tableau d’affichage encore opéré manuellement comme c’était à l’époque.

Au cours des années, la cathédrale du baseball, a été le témoin de moments mémorables. L’enceinte y a vu passé les plus grandes légendes de toutes époques. Babe Ruth, Ted Williams, Cal Yastrzemski et combien d’autres joueurs des Red Sox ou adverses qui ont marqué l’imaginaire.

Au moment où on vient de démolir le Yankee Stadium, où de magnifiques stades ont passé sous les pics des démolisseurs pour faire place à de nouveaux livres d’histoires, le Fenway Park a traversé le temps. Il garde les souvenirs de générations d’amateurs. Il est là à chaque année, hiver comme été, pour nous rappeler toutes ces belles et bonnes choses d’autrefois et, celles d’aujourd’hui. Il sert de pont entre les générations. Il réunit les enfants et les têtes grisonnantes qui peuvent se souvenir encore comment c’était quand ils étaient comme les premiers. Tant que ce stade tiendra, on ne pourra jamais oublier tout ce qu’est le baseball. Quelque chose qui va bien au-delà des neuf joueurs sur le terrain et d’un frappeur qui tente de se rendre sur les buts. La mémoire des odeurs, des bruits, des regards se succèdent pour nous faire entrer dans un autre monde; Le nôtre. Celui où on est seul dans un instant de plénitude; Seul à vivre le moment parfait.    

Merci Monsieur Taylor. Votre stade est toujours aussi parfaitement imparfait.

Ce qu’ils ont dit de Fenway Park

« Fenway Park est l’Essence du baseball » – Tom Seaver

« Nous démolissons de vrais stades aux allures vintages comme le Tiger Stadium et le Fenway Park pour construire de faux stades vintages? » - Le journaliste Rich Reilly de Sports Illustrated

« Pour des générations d’Américains, se rendre à Fenway Park, c’est comme se rendre à la maison. » - Curt Smith

« Fenway est l’endroit qui me redonnait l’énergie après un séjour sur la route. Les partisans juste au-dessus de vous, les angles et, Le Mur. C’était mon bébé, le mur du champ-gauche. Le Monstre Vert. – Cal Yastrzemski. 

Lent départ des Blue Jays


Ricky Romero (Photo/Getty)
L’enthousiaste généré par une fiche sans précédent pour les Bleus dans la ligue des Pamplemousses, a gonflé la confiance des partisans à son plus haut niveau. Ils viennent de se réveiller avec une équipe qui manque de profondeur au monticule, une attaque qui a besoin de s’ajuster aux situations de match et un besoin de leadership. 

Le numéro trois

Ricky Romero a du talent mais, il n’est pas encore mentalement prêt pour être la pièce maîtresse d’une rotation. On s’est rendu compte cette semaine que Brendon Morrow ne peut pas se permettre trop de mauvais départ. En effet, après lui et Romero, on se retrouve avec la recrue Henderson Alvarez qui doit déjà en début de saison, travailler contre des lanceurs plus aguerris. Il n’a pas encore acquis l’instinct du guerrier. Ce n’est pas encore un lanceur assez dominant en lien avec sa jeunesse pour jouer ce rôle. Même David Price n’a pas débuté ainsi dans la rotation des Rays de Tampa Bay. Tim Lincecum non plus. N’est pas Stephen Strasburg qui veut quand même. Alvarez est suivi de Kyle Drabek. En fait, il est à sa place. Il a un peu plus d’expérience qu’Alvarez. Ce dernier devrait être le cinquième partant de l’équipe. C’est un vétéran qui devrait être au poste de numéro trois. Je dirais même que ça serait le rôle idéal pour Morrow. Dans les faits, il manque un vrai troisième partant aux Jays. Dans un monde parfait, c’est un vrai numéro un qu’il faudrait. Ainsi, ils auraient soudainement la profondeur et la jeunesse d’une belle rotation d’avenir.

L’objectif demeure le même

Curieusement, Alex Anthopoulos cherche un bâton en ce moment. Un frappeur de puissance à ce qu’on raconte en coulisses. Le seul poste disponible est au champ gauche. Ça en dit beaucoup sur le plan du DG des Jays. Il n’est pas assez fou pour ne pas avoir détecté les problèmes au monticule de son équipe. Mais il sait qu’il ne pourra pas tout régler en une saison. Il a de l’argent disponible. Il y aura un autre hiver.

D’ici là, ce n’est pas mauvais non plus de permettre à ses artilleurs de prendre de l’expérience dans un rôle au-dessus de leurs capacités actuelles. Dans l’adversité on apprend vite. Au-delà des espoirs parfois démesurés des partisans, les Blue Jays ne sont pas encore mûrs pour être une équipe aspirante à remporter la Série Mondiale. Toutefois, l’objectif des séries est bel et bien à leurs portés. Ça ne sera pas facile. Ils échoueront peut-être. Mais c’est en y croyant, en y travaillant comme joueur que chacun retiendra quelque chose de cette saison.   

Soyez patients. Il y aura de beaux moments cette saison. On ne gagne pas sa place en séries en avril de toute façon. On peut juste la perdre.   

jeudi 19 avril 2012

La fin des excuses


Albert Pujols (Photo/AP)
Le temps des excuses est terminé. Les dix premiers matchs de la saison sont derrière nous. On a fait deux fois le tour de la rotation. Les partants ont eu deux matchs dans le bras pour apporter les ajustements nécessaires. Pour la plupart, ils ne sont pas encore à leur meilleur mais, il y a de l’huile dans les joints. Chez les releveurs, on a aussi eu passablement de travail. Quelques réchauffements dans l’enclos et quelques sortis, suffisamment pour enlever la rouille. Les frappeurs ont vu assez d’action et les joueurs sur le banc ont eu l’occasion de jouer leur rôle plus d’une fois. Dorénavant, on pourra tenir compte des gestes posés par les gérants et de la performance des joueurs.

Déjà, les bâtons sont sortis du frigo depuis lundi. Les frappeurs sont de plus en plus près de prendre leur rythme (ou non pour certains) et les moins bons lanceurs ne pourront plus cacher leurs lacunes. Parlez-en à Mark Melancon, Kevin Jepsen et Tim Byrdak.

L’offensive des Angels de Los Angeles ne peut plus se cacher derrière les excuses de la mise à niveau. Pujols doit se mettre à produire. Wells doit cesser d’avoir l’air fou. 

Les Reds de Cincinnati, doivent commencer à se conduire comme l’équipe qui a ce qu’il faut pour se retrouver en tête à la fin de la saison.

Les Royals de Kansas City, supposés de brouiller les cartes, doivent commencer à le faire.

Les Red Sox de Boston ont encore de quoi pour être une équipe assez solide, et non, une équipe qui tente d’éviter le pire.

La rotation des Rays est infernale. Ça ne sert à rien d’être loin devant la rotation des Yankees de New York, si c’est pour être 29 positions derrière eux en relève.

Les Yankees justement! Ils ont une relève dominante. Ça ne donnera rien de bon, si c’est pour les faire lancer dans des causes déjà désespérées en raison de la piètre qualité des sortis des partants.

Les Blue Jays de Toronto devraient avoir un bien meilleur enclos. Pas un enclos qui donnent des marches de santé aux frappeurs adverses jusqu’au premier coussin. Faudrait aussi marquer des points autrement que par la longue-balle.

À Philadelphie, les Phillies n’intimident personne en attaque avec deux blessés de premier plan. Il serait à peu près temps qu’on se rende compte qu’on est défié par les lanceurs qui ne s’obstinent pas avec eux. Pour marquer des points, il faut se rendre sur les buts. C’est le moment de commencer à bouger les hanches.

Les Tigers de Détroit ont une attaque redoutable. On le sait. Mais aussi un monticule en mesure de faire le travail. Ça serait bien que le gérant arrête de diriger son enclos comme s’il n’avait confiance en personne.

Les Diamondbacks ont tout ce qu’il faut. Sauf qu’il va falloir aussi gagner des matchs serrés contre de bonnes équipes de lanceurs. Gagner 9-2 contre un lanceur ordinaire, c’est bien, mais ça ne sert à rien si tu ne peux pas gagner 2-1 le lendemain contre un lanceur dominant. Car ce sont ces lanceurs là qu’ils devront vaincre en septembre et octobre. Si octobre il y a.

Les Dodgers de Los Angeles. Idem que précédent

Les Giants de San Francisco ont laissé leurs gants derrière un cactus de l’Arizona. Mauvaise idée avec une équipe de lanceurs qui a du mal à marquer des points dans une section où on joue du small ball.

Les Braves d’Atlanta frappent enfin! Pour l’instant du moins. Sapré bonne nouvelle pour eux. Mais le monticule est supposé être leur force. Faut commencer à être à la hauteur.

Les Marlins de Miami. C’est bien beau jouer dans un aquarium, mais...

Les Cards de St-Louis, les Rangers du Texas, les Nationals de Washington, les Brewers de Milwaukee et les Indians de Cleveland. On n’a pas grand-chose à redire sur eux pour le moment.

Les autres sont là où ils devraient, ou là où ils ne seront plus quand les lilas vont fleurir. On en aurait pour la journée à parler de leurs faiblesses. Et on n’a pas le temps. Figurez-vous qu’il y a du baseball aujourd’hui. Et ces équipes ont encore une dernière excuse. Elles n’ont pas de quoi attirer notre attention pour le moment.

mardi 17 avril 2012

Le premier gérant congédié sera?


Jim Leyland
Nous avons à peine atteint le seizième de la saison que déjà quelques gérants commencent à sentir la pression.

Les coachs au hockey peuvent se consoler, le baseball est sans pitié pour les gérants. À chaque jour de match, ils doivent rencontrer les médias. Pas moins de 162 fois par année minimum. Ils doivent expliquer leurs décisions, les déboires de certains et les réussites des autres. Le rythme est infernal. On ne peut pas nous faire faux bond, et on doit agir avec classe. Aussitôt un match terminé; gagne ou perd, ils doivent immédiatement l’oublier et penser à celui du lendemain, sans même avoir le plaisir d’étirer la saveur d’un gain ou le malheur d’une défaite.

Cette saison, Ozzie Guillen s’est mis dans le pétrin en se déliant encore une fois de trop les mâchoires. Ils sont rapides sur la gâchette à Miami. Vaut mieux que les Marlins performent parce que Ozzie a une grosse commande sur les bras.

Jim Leyland est aussi assis dans une marmite bouillante. Même si les Tigers jouent bien, il n’en demeure pas moins que Leyland a déjà une mauvaise gestion de son personnel de lanceurs à son actif. Lui qui n’est pas un maître dans le domaine. Je lui donne encore le bénéfice du doute jusqu’au fameux match numéro 11. Mais disons que ça part plutôt mal. Laisser le Cy Young, à son deuxième départ seulement, retourner au monticule en neuvième avec une avance de 2-0 et, plus de 90 tirs dans le bras, il y a vraisemblablement quelque chose qui n’a pas été saisi quelque part. Et dire que le closer, José Valverde n’était même pas prêt. (Armand, va me chercher les tomates!) Hier il en rajoute. 131 tirs pour son as. Il frôle la catastrophe, une fois de plus.

Bobby Valentine pourrait lui aussi écoper. Je ne serais pas étonné de le voir congédié avant la fin de la saison. Son autosuffisance ne l’aidera certainement pas à se faire des amis dans le vestiaire, ni auprès des médias et des amateurs. Il a déjà une controverse à son actif avec Kevin Youkilis et Dustin Pedroia. Les Red Sox ont besoin de ne pas se retrouver trop loin au classement.

Dans le Bronx, Joe Girardi,  risque de marcher sur des œufs. Ce n’est pas le plus grand génie du baseball. Ça on le sait déjà, mais une mauvaise mi-saison, pourrait lui valoir un retour chez-lui dans ses pantoufles. Son équipe est incertaine, et il pourrait être celui qui paie le prix des déboires non anticipés par l’organisation. Puis, le Zoo, c’est le Zoo.

Fredi Gonzalez des Braves d’Atlanta à des chances de ne jamais voir le mois de septembre. Après l’effondrement de sa troupe en fin de campagne 2011, la direction pourrait être tentée de l’envoyer promener, à la première léthargie collective. Ça pourrait aussi être une façon de secouer l’équipe dans une charge ultime vers le baseball d’octobre.

Celui qui est le plus propice à perdre son poste, c’est Brad Mills à Houston. Il pourrait bien payer la note pour l’équipe, oh combien ordinaire, qu’on lui a mise entre les mains. Ça serait injuste. Mais la direction devra bien se trouver un bouc-émissaire. À moins que cette fois, on assume ses erreurs et qu’on préconise la patience. Ce qui serait très honorable et méritoire. 

lundi 16 avril 2012

Matt Kemp. Le destructeur!


Matt Kemp (Photo: Getty)
L’an dernier Matt Kemp des Dodgers de Los Angeles a connu une saison exceptionnelle. Il a dominé la Nationale au chapitre des circuits avec 39 et des points produits avec 126. Il a maintenu une moyenne de .324. Il a atteint les 40 buts volés, ratant d’une longue-balle une entrée au club des 40-40

Après deux semaines, Kemp est une véritable machine. Il mène dans les trois chapitres. Sa moyenne est de .487, il a 6 circuits à son actif et 15 points produits. Ce gars là est un monstre! Même à l’époque récente des stéroïdes, on n’a pas trouvé un frappeur capable d’allier puissance, régularité et vitesse. Sur la route, à la maison, de jour, de soir, les gauchers, les droitiers, en avant ou en arrière dans le compte, il frappe tout ce qui passe au-dessus du marbre. Il ne comptabilise pas des chiffres pareils contre des jambons non plus. Face aux lanceurs des Padres de San Diego et leur stade anti-frappeurs ainsi que contre les Pirates de Pittsburgh. Les deux équipes sont respectivement 12ème et 5ème dans les majeures pour la moyenne de points mérités.

Kemp pourrait bien mettre la main sur la Triple Couronne. Un exploit réalisé pour la dernière fois en 1967 par Carl Yastrzemski. Il est trop tôt pour en parler mais, il se pourrait bien qu’on commence à regarder de près les performances du voltigeur de centre des Dodgers au mois de juillet. On aura l’occasion à ce moment là d’analyser ses chances, si elles sont toujours existantes. Si on se fie à l’an dernier, tout est possible. Tout comme atteindre le club des 40-40.

Pas seul

Pour être efficace, il faut être bien secondé. Matt Kemp peut compter sur son coéquipier André Ethier qui est tout autant déchainé que lui. Auteur de 3 circuits, Ethier est second derrière Kemp pour les points produits avec 15. Devant lui, Dee Gordon et Mark Ellis sont d’une patience d’ange. Ce qui est parfait pour la cité du même nom. Même si les deux hommes ne frappent pas avec régularité depuis le début de la campagne, néanmoins il se rendre sur les sentiers. Les deux usent joyeusement les lanceurs adverses avec de bonnes présences au bâton. Ce qui n’est pas de tout repos pour un lanceur qui doit ensuite affronter Kemp avec Ethier au cercle d’attente.

Plus inspirés?

Peut-être que les Dodgers se sont trouvés une inspiration pour sortir de leur étiquette de « juste pas trop mauvais. » Avec les problèmes des Giants de San Francisco, dont la perte de Brian Wilson pour toute la saison risque de faire mal, les Dodgers ont raison d’espérer une place en séries. Surtout qu’il compte sur le meilleur partant de la Nationale, Clayton Kershaw. 

Le Super 5 Passion Baseball


Ça bouge. Une équipe sortie, une nouvelle qui mérite d’entrer. Il reste à savoir pour combien de temps elle tiendra. Même chose pour d’autres qui commencent à montrer des signes peu encourageants, alors qu’on frappe à la porte pour venir prendre une place parmi les 5 puissances du baseball majeur. Voici ces 5 grandes puissances du moment présent.

1 – Les Rangers du Texas. Ils reprennent plus que les deux rangs perdus la semaine dernière. Hamilton et Kinsler ont explosé en attaque. Beltre a été constant. Bon travail de l’enclos. Ogendo et Adams. Les partants, Feliz, Lewis et Harrison d’excellents départs. Ils n’ont pas juste été bons mais, très bons pour se hisser en tête de notre classement.

2 – Les Tigers de Detroit. Sont restés dangereux en attaque. Jackson et Boesch permettent à Cabrera et Fielder de produire. Même si le premier a ralenti cette semaine. Le monticule a été moyen. La perte de Fister s’est fait sentir. La relève n’est pas au point.

3 – Les Diamondbacks de l’Arizona. Attaque  explosive. Chris Young fait des ravages. Saunders, Cahill et Kennedy irréprochables. Enclos dominant. Shaw, Breslow et Miley impeccables. Putz toujours incertain.

4 –  Les Rays de Tampa Bay. Semaine décevante face à deux compétiteurs de premier plan. Carlos Pena et Luke Scott ont eu une bonne semaine. Jennings anémique. Price a été sonné. La relève a été mauvaise. Rodney a fait le travail comme closer.

5 – Cards de St-Louis. La perte de Pujols ne semble pas avoir d’effet sur l’offensive. Freese, Molina, Holliday et Beltran produisent. Le banc fait le travail. Le monticule s’en tire malgré Wainwright erratique.

Hors Super 5 : Angels de Los Angeles

Nouveau Super 5 : Cards de St-Louis

À surveiller : Angels de Los Angeles, Dodgers de Los Angeles, Yankees de New York, Red Sox de Boston. Braves d’Atlanta. Nationals de Washington, Mets de New York

Sortis : Blue Jays de Toronto, Phillies de Philadelphie, Reds de Cincinnati.

Entrés : Braves d’Atlanta. Nationals de Washington, Mets de New York.

vendredi 13 avril 2012

Lincecum ne domine plus


Tim Lincecum
Les performances de Tim Lincecum n’ont pas été à la hauteur de sa réputation à ses deux premiers départs. L’excellent partant des Giants de San Fransisco a vu l’adversaire marquer 11 fois en seulement 7.2 manches. Ce qui ne lui ressemble pas.

Il a concédé deux circuits sur un total de 14 coups sûrs. Vous me rappellerez que je vous martèle depuis le début de ne pas tenir compte des performances tant qu’une équipe n’a pas fait deux fois le tour de la rotation. Vous avez bien raison. Nous sommes dans le dernier week-end de mise à niveau des joueurs. Lundi nous pourrons vraiment commencer à analyser ce qui se passe.

Toutefois, ce ne sont pas les chiffres mentionnés qui inquiètent dans le cas de Lincecum. C’est ce qu’ils ne racontent pas. Le droitier des Giants n’a pas encore touché les 60 tirs. Ce qui retarde quelque peu sa progression annuelle. Le chiffre de 70 lancers est très important pour lui, car c’est à compter de ce moment là qu’il commence à devenir plus vulnérable. En effet, depuis deux saisons, Lincecum, perd de l’efficacité à chaque 10 tirs supplémentaires à partir de son 70ème lancer. Il est meilleur une fois les 100 lancers atteints. Paradoxal? Non. Une fausse impression d’efficacité puisqu’il est normal qu’un bon lanceur, dans une bonne sortie, va demeurer solide après 100 lancers. Le gérant gardera son partant en poste puisqu’il est en plein contrôle. Autrement dit, Lincecum est à risque entre la sixième manche et la septième. S’il traverse bien ces deux manches, il y a de fortes chances qu’il soit très dominant  au point de dépasser les 100 tirs, voir lancer un match complet de 105 à 120 tirs. C’est donc normal qu’on le frappe moins et qu’il présente une moyenne de l’adversaire sous les .200 à partir du 100ème lancer.

Depuis le début de la présente campagne. Lincecum s’est donc fait marteler de coups sûrs sans encore avoir atteint la zone où il est plus à risque de se faire frapper solidement.

Mais ce n’est pas là encore, le plus inquiétant. La rapide du « Freak » n’atteint que 91/MPH en ce début de campagne. Monter sur un frame de poulet, à 175 livres, même à 28 ans, (29 en juin) il est bien possible que son corps ressent déjà le poids de quelques longues saisons dans les majeures.

Il faut apprendre à décoder ce qui se passe dans la MLB. Les organisations ne vont jamais dévoiler ce qu’ils savent ou leurs inquiétudes. La signature astronomique de Matt Cain plus tôt ce printemps, ce n’était certainement pas pour rien. Le vrai numéro un à San Fransisco, ce n’est pas Lincecum. C’est bien Matt Cain. Les ajustements à la rotation par Bruce Bochy l’an dernier au mois de septembre, en disaient long.

Il ne serait donc pas étonnant d’apprendre que Tim Lincecum est blessé d’ici quelques semaines ou qu’on lui fasse sauter un départ pour apporter des ajustements. Ça ne serait pas surprenant non plus de le voir connaître quelques bonnes sortis. Ce n’est pas un lanceur fini non plus. Mais quelque chose cloche. Je vous le dis.       

jeudi 12 avril 2012

Jonathan Malo signe avec les Caps


Jonathan Malo
Les Capitales de Québec de la ligue Can-Am ont annoncé hier la mise sous contrat du joueur de champ intérieur, Jonathan Malo pour la prochaine saison. Une bonne nouvelle pour les partisans des Caps et, pour ceux qui suivent les professionnels québécois.

À partir du moment où les Phillies de Philadelphie ont préféré un autre candidat pour se donner de la profondeur à l’avant-champ, c’était écrit dans le ciel que Malo allait se dénicher une place à Québec. Malo a été libéré durant la saison morte par l’organisation des Mets de New York dans laquelle il a évolué toute sa carrière. Pendant ces sept saisons, il a maintenu une moyenne de .233 avec 26 circuits et 195 points produits. Ce qui le distingue en attaque, c’est sa moyenne de présences sur les buts qui est à .320. Ce qui est pas mal lorsqu’on tient compte de sa moyenne offensive. Pour expliquer en partie sa moyenne au bâton, Malo a usé le banc à plusieurs reprises. Il n’a pas toujours été bien supporté dans les divers rôles des frappeurs non plus. Il a eu à s’ajuster à frapper à peu près à toutes les positions offensives. Rien pour l’aider quoi.

Défensivement Malo est un gant sûr. Très sûr. Non seulement il peut vous sortir un jeu spectaculaire, il peut en plus vous sortir LE gros jeu qui peut faire la différence dans un match. Une autre de ses qualités, c’est qu’il est polyvalent. Il peut évoluer n’importe où avec succès, sans mettre votre équipe dans le pétrin. Au cours de sa carrière, il a joué à toutes les positions à l’avant-champ et au champ-extérieur. Une seule position manque à son actif. Non ce n’est pas celle que vous imaginez. Croyez-le ou non, Malo a lancé 0.1 manche à Binghamton au niveau AA. Il a retiré le seul frappeur à lui faire face. C’est au poste de receveur qu’il n’a jamais évolué.   

Au printemps 2009, il a participé au camp des Mets. Jerry Manuel l’a comparé à Craig Counsell en raison de son intensité. Il semblait bien qu’on allait le voir avec le grand club cette saison là. Un séjour laborieux à Buffalo au AAA et on ne sait trop exactement quoi d’autre (On peut quand même l’imaginer.), puis soudain, Malo ne semble plus dans les plans de l’équipe. Cette même saison, le Vice Président au développement des joueurs, Tony Bernazard invitait des joueurs de Binghamton à se battre avec lui (Bernazard), Willie Randolph venait d’être congédié l’année précédente et, Bernazard n’y était pas étranger. Omar Minaya subissait les foudres des amateurs, L’atmosphère était plutôt rock n roll dans cette organisation.

Nouveau départ

Comme le hasard (Pour ne pas dire le Bern-hasard) fait bien les choses, Jonathan Malo se retrouvera dans le même stade où Tony Bernazard a évolué comme joueur avec les Metros de Québec de la ligue Eastern. À l’époque, c’était la filiale des Expos de Montréal.  Malo y aura plus de succès que l’autre. Il y sera sans doute beaucoup plus apprécié également.

Chez les Capitales de Québec, Malo sera un atout en raison de sa polyvalence, mais aussi de son expérience. Le genre de joueur intensif qu’aime bien le public de Québec. Plus près de sa famille, de ses amis et dans un environnement qui lui plait bien; celui du baseball, Malo pourrait en étonner plus d’un. On pourrait même finir par se souhaiter qu’il soit oublié des organisations des majeures pour le garder ici. Mais ça serait avec un grand plaisir qu’on saluerait son départ pour une autre chance vers son rêve.