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mercredi 28 août 2013

Québec et New Jersey attendent la finale

(Image: Capitales de Québec)
Les Capitales de Québec auront l’occasion de mettre la main sur le trophée Arthur E. Ford pour une cinquième année consécutive. En effet, les hommes de Patrick Scalabrini ont déjà leur place pour la finale. Ils défendront leur titre devants les Jackals du New Jersey dans une série 4 de 7 à compter du 4 septembre prochain.

Les deux équipes n’ont plus qu’à se préparer d’ici la fin de la saison. Une chose que les Capitales ont su bien faire au fil des années afin d’entrer dans les séries à leur meilleur niveau possible. Ce qui ne fut pas toujours le cas pour les Jackals. Le gérant Joe Calfapietra a la fâcheuse habitude de miser sur le coup de bâton et de délaisser la défensive et son enclos. Cette fois, ça sera différent. Il pourra compter sur deux releveurs solides en Tim Adleman et Chad Rose. Le problème risque de venir beaucoup plus de la rotation cette fois. Le manque de profondeur pourrait surtaxer les deux releveurs. Comme c’est la coutume son attaque est à redouter.

Les Capitales ne forment pas une équipe parfaite non plus. La rotation pourrait faire la différence si les partants peuvent tenir longtemps devant l’offensive des Jacks. Karl Gelinas, Jeff Duda et Brian Rembisz ont vu neiger. Mais la relève soulève des doutes. Kyle Regnault devra supporter les efforts de Casey Harman et Chris Cox. Trois recrues qui devront avoir les épaules solides et surtout ce qu’il y a dessus. Charle Rosario et Dan Sausseville pourraient avoir un rôle important à jouer également en raison de leur expérience.

Là où ça risque de se jouer, c’est au niveau de l’attaque. Les Caps ont de quoi rivaliser avec le New Jersey, mais c’est surtout le fait que Calfapietra ne compte que sur une seule « fausse patte » alors que l’offensive de la Capitale Nationale peut insérer jusqu’à six frappeurs gauchers, en incluant les ambidextres.

Défensivement, les Jackals sont à l’image des années précédentes. Très ordinaires. Ça ne les empêche pas de faire mieux que Québec cette saison au chapitre des erreurs commises. Toutefois, les Caps se préparent généralement bien, et limitent les bévues quand vient le temps de jouer des gros matchs. Les lanceurs se laissent peu déranger par une bourde en défensive. Il y a toujours se sentiment que l’équipe va rebondir après une mauvaise manche dans le losange. Les Jackals sont beaucoup plus fragiles mentalement. Cependant, ils ont le vent dans les voiles dans le moment. Ils pourraient entreprendre la série finale chauffés à blanc.

Une prédiction n’est jamais facile. Cette année, les Caps n’ont pas été aussi dominants que par le passé. Les représentants du New Jersey ont quelques comptes à régler avec eux. La logique veut que les Capitales partent favoris. Je n’ai pas tellement d’autre choix que de vous prédire leur victoire. En six probablement. Mais le baseball ne connaît pas la logique. Peut-être que les Jackals non plus.  



lundi 26 août 2013

La vidéo à « rewind » s.v.p.

Le baseball majeur a décidé d’aller de l’avant afin d’étendre l’utilisation de la reprise vidéo à d’autres situations litigieuses. La majorité des observateurs et des amateurs saluent cette initiative qu’ils attendaient depuis longtemps. Je vous confie que j’aurais été de ceux là, si d’autres mesures avaient accompagné l’utilisation élargie de la vidéo pour accélérer le rythme des matchs.

Par exemple, les matchs entre les Red Sox de Boston et les Yankees de New York s’étirent tellement qu’on a envie de se payer une soirée resto et cinéma question de revenir à temps pour le début de la quatrième manche. Imaginez maintenant avec la reprise vidéo? Autre point négatif de la reprise vidéo, c’est qu’on a décidé de laisser aux gérants le loisir et le soin de défier une décision de l’officiel. Une fois dans les six premières manches. Deux dans les trois dernières. Supposons qu’un gérant qui a un peu de génie, décide de faire appel à la reprise vidéo pour briser le rythme d’un lanceur dominant à la sixième manche ou pour ralentir une attaque qui fait tourner le momentum en sa faveur? Comment l’officiel pourra prévenir cette situation? C’est aux arbitres que devrait revenir la responsabilité d’aller à la reprise vidéo ou non, pas aux gérants. D’abord, nous n’aurons plus le loisir d’assister aux amusantes engueulades entre les gérants et les officiels. Au moins si ça éternisait la rencontre, on avait un peu de spectacle. Puis ce sont déjà les arbitres qui décident d’aller à la reprise dans le cas où il y a un doute sur un coup de circuit. Il n y a rien qui justifie de faire les choses différemment pour d’autres décisions. Un autre facteur à ne pas négliger, c’est la concentration des hommes en noir. Ils n’auront plus la pression de performer puisque si la décision qu’ils rendent n’est pas la bonne, le gérant n’aura qu’à sortir et demander d’aller à la reprise. Sur une saison de 162 matchs, il est bien possible que certains officiels soient tentés de se donner une pause certains soirs. Ce qui est tout à fait humain. C’est vrai que nous avons assisté à quelques mauvaises décisions en séries durant les dernières saisons. Mais il y a aussi plus de séries aussi.

Il faut quand même se souvenir que ça fait plus d’un siècle qu’il y a des erreurs de la part des officiels au baseball majeur. Ça fait parti des inconvénients et de l’imperfection humaine de ce sport. Sur le nombre de matchs joués depuis le début de l’histoire, et sur le nombre de décision que les arbitres ont à prendre dans une rencontre, on peut quand même dire que le résultat est plus que positif en faveur de ceux sur qui on aime bien se défouler. La NFL a adopté la reprise vidéo, et il y a encore des erreurs. Moins, certes, mais il y en a toujours. Je vous rappel ceci, pas plus tard que l’an dernier. http://sportsillustrated.cnn.com/2012/writers/peter_king/09/25/replacement-referees-packers-seahawks/index.html. Même s’il s’agissait d’officiels de remplacement, ils sont quand même allés à la reprise vidéo, et la décision est restée la mauvaise.

Dans les dernières années, la MLB a tenté d’imiter les autres circuits professionnels majeurs, en pliant à certaines demandes des amateurs et des médias. Elle a ajouté une division par ligue et un wild card, puis un second l’an dernier pour garder l’intérêt plus longtemps. Si vous regardez le classement, à la deuxième saison d’existence seulement, le second wild card, ne change rien. Nous ne sommes même pas encore en septembre qu’on connaît déjà les équipes qui iront en séries dans la ligue Nationale. Il y aura toujours des saisons comme ça, où ça se passera ainsi. Même s’il y avait 14 équipes en séries par ligue, on saurait qui ne les ferait pas. Dès qu’une équipe reconstruit ou qu’elle est en déclin, elle aura toujours une traversée du désert pour une période de trois ans, où elle ne sera plus dans le coup au match des étoiles. C’est même très bien ainsi. Car c’est justement ce qui rend inoubliables les saisons de course aux séries et de participations à celles-ci  Vous vous souvenez sans doute de la course aux séries des Expos de Montréal ? De la série contre les Phillies de Philadelphie en 2003 ? Et de leur participation en 1981 ? Et maintenant, vous vous rappelez de la dernière participation aux séries du Canadien de Montréal ? Était-ce aussi fantastique ? La rareté aura toujours de la valeur. Quoi que le Canadien en séries commence à se faire rare, mais bon. Les chances de faire les séries au baseball sont plus minces.


Pour en revenir à la vidéo, la mesure aura des effets positifs. Mais ne vous attendez pas à ce que ça rend le baseball parfait. Vous risqueriez d’être déçu. 

mercredi 21 août 2013

La prudence s'impose à Toronto

(Photo: Toronto Star/Rick Madonick)
Les Blue Jays de Toronto ont rivalisé cette saison, mais pas tout à fait dans le domaine qu'on espérait. D’ailleurs, ils bataillent encore fermement pour le titre de déception de l’année. Pour l’instant, je crois qu’il y a pire, si on tient compte des attentes chez les Angels de Los Angeles et du côté des champions en titre qui flirtent avec le dernier rang de la section Ouest dans la ligue Nationale.

Ça n’excuse pas les Jays parce qu’il y a de la compétition. Qu’ils ne terminent pas en tête dans l’Est, ça peut se comprendre. Je vous avais prévenu de vous garder un peu de gêne, si vous pensiez les voir champions de l’Est. De ne pas les voir en séries, comme wild card, ça peut aussi se comprendre. Par contre, ne même pas les voir entamer la course pour une place en séries, et être aussi loin du seuil de la respectabilité au milieu août, c’est désespérant.

Il ne faut pas chercher la raison de ces déboires. C’est davantage « les » raisons qui sont en cause. Les blessures à Josh Johnson, Brett Lawrie, J.A. Happ et José Reyes n’ont pas aidé. Ce fut difficile de prendre son rythme de croisière. La pression mise au printemps sur une équipe composée de plusieurs joueurs clés qui n’ont jamais rien gagné est une autre de ces raisons. R.A. Dickey n’a pas été à la hauteur et Ricky Romero n’arrive pas à prendre le relais. La défensive a été mauvaise. Des frappeurs sont tombés en léthargie au moment où on avait besoin de leurs gros coups sûrs. L’atmosphère n’était pas toujours à son mieux, et le langage corporel n’aurait jamais dû laisser paraître autant de frustration. On pourrait encore déterrer d’autres raisons, mais ça ne rendra pas l’équipe plus compétitive.

Le moment est bien choisi pour faire un examen de conscience. Ça ne sert à rien de chercher un coupable. Il n y a pas un coupable. Tout le monde l’est. D’abord, les joueurs auront des questions à se poser, et surtout à trouver des réponses avant la prochaine campagne. Est-ce que John Gibbons est l’homme de la situation? À mon humble avis, il a échoué, mais dans les circonstances, il mérite la chance de pouvoir se reprendre. Gibbons était sans doute un bon choix. Il a eu à composer avec des éléments inattendus avec une équipe qu’il aurait dû pouvoir gérer le nez dans le journal en prenant une tasse de café. C’est ce qu’il a entendu tout au long de l’hiver et du printemps. Maintenant, il sait à quoi s’en tenir. Alex Anthopoulos va aussi devoir repenser sa façon de travailler. Vouloir tout faire en même temps, risque de vous lier les mains pour longtemps. Il a tenté de combler les besoins criants au monticule en un seul hiver. La tâche était colossale. Il a mis la main sur trois partants de qualité. Mais l’un d’eux a beau avoir remporté le Cy Young, ça demeure un lanceur de balles papillons avec toutes la fragilité dans la maitrise que ça impose. Josh Johnson sortait d’une saison misérable, et Mark Buehrle n’a pas remporté plus de 13 rencontres à ses quatre dernières saisons. Il a amené plus de constance au bâton avec José Reyes et Melky Cabrera. Malgré ses antécédents, Reyes n’a jamais pu conduire les Mets au sommet, ni les Marlins qui ont finalement subi le même sort que les Jays en 2012 avec une équipe pour laquelle les attentes étaient également énormes. Quant à Cabrera, il faut se questionner sur l’impact et la pertinence de signer un joueur suspendu pour dopage. Anthopoulos n’est pas à blâmer pour autant. Il a posé des gestes qui étaient nécessaires. Il a simplement été trop rapide. Je n’étais pas chaud à l’idée de voir débarquer Dickey, ni Cabrera, mais j’étais bien d’accord avec la transaction qui a amené Johnson, Buehrle et Reyes. C’eut été suffisant pour cette première année de quête vers le titre dans l’Est. Maintenant, le dg des Jays doit éviter d’être aussi compulsif. Ça ne servirait à rien de faire un grand ménage en échangeant des joueurs qui ont déçu. Vaut mieux y aller doucement. Faire preuve de plus de retenu et de prudence. Ne pas commettre deux fois la même erreur. Tout le monde reviendra en santé l’an prochain. Il y aura encore des attentes, mais elles seront moins grandes. Tout n’est pas à jeter par-dessus bord. La relève a beaucoup mieux fait que ce qu’on attendait. Il y a de quoi construire sur ça. L’attaque a encore fait preuve de puissance. Mais même Reyes n’a pas pu amener toute la constance dont les Jays avaient besoin. Il faudra regarder à l’interne avant pour voir si on ne peut pas trouver une solution et un meilleur support pour le joueur d’arrêt-court qui doit se sentir bien seul dans son domaine offensif.

Cette équipe n’a besoin que d’être ajustée, pas reconstruite. D’ici la fin de la saison, elle a encore une mission très importante. Passer son message pour l’an prochain.
  


lundi 19 août 2013

Mal gérer et gagner

Dusty Baker sort Russ Ortiz dans le 6ème match
de la Série Mondiale de 2002. (Photo/AP)
À ce qu’on dit, les bonnes équipes font les bons gérants. Ce qui est plutôt proche de la réalité. Dans l’histoire de très bonnes équipes ont été mal dirigée. En remportant des titres des gérants ordinaires ont gagné en notoriété. L'histoire ancienne, et plus récente aussi, nous apprend que cette notoriété leur a valu de dénicher un autre emploi avec une autre bonne équipe qui fut elle aussi... mal dirigée. 

Présentement, les Tigers de Detroit et Jim Leyland sont un bel exemple d’une bonne équipe, dirigée avec incohérence. Il est vrai qu’il manque un atout précieux aux Tigers pour avoir une excellente équipe; Un bon enclos. Leurs releveurs sont entre ordinaires et mauvais. Ça dure depuis cinq ans. Le premier à blâmer est Dave Dombrowski pour avoir échoué, voir ignoré la recherche de releveurs plus solides. Ça n’enlève aucune responsabilité à Leyland. Un bon gérant doit trouver le moyen de réduire les dégâts causés par une lacune. Les Tigers sont capables de se rendre en séries, même sans un bon enclos car ils ont une bonne attaque, et une rotation dominante. C’est une fois en séries ou lors des matchs clés que Leyland doit se faire valoir. Couper son enclos comme il le fait est une solution qui parait évidente, mais tout ce qu’il fait, c’est de surtaxer ses releveurs en les sur-utilisant. Il vaudrait mieux qu’il apprenne à tirer le meilleur de ses lanceurs moins efficaces en leur donnant des rôles précis une fois en séries. Les lanceurs deviennent tous mélangés à force d’être utilisé dans des rôles qui ne leur convient pas. Ça déteint sur l’ensemble des releveurs qui finissent par perdre confiance et à douter.

Un autre

Leyland n’est pas le seul. Ron Washington est aussi un gérant qui profite d’une bonne équipe, sans pouvoir la conduire à la dernière étape. Celle du titre de championne de la Série Mondiale. Washington, gesticule, sursaute, il fait preuve d’enthousiasme mais il est incapable de prendre les bonnes décisions pour secouer son équipe ou la sortir d’une léthargie devant un excellent personnel de lanceurs. Il suffit d’avoir les bons outils pour faire fonctionner une attaque sur une saison de 162 matchs quand on affronte des lanceurs pas toujours efficaces. Mais dans une série 4 de 7, face à un personnel dominant soir après soir, où les lanceurs ont toujours l’avantage sur les frappeurs, il faut savoir trouver le moyen de gruger les points un à un, et diriger ses artilleurs avec beaucoup de tact pour contrer un adversaire qui ne clignera pas des yeux. Washington  gagne en crédibilité au Texas avec une bonne équipe, mais il n’est pas un meilleur gérant pour autant. C’est la même chose pour Dusty Baker maintenant à Cincinnati. Quant à Leyland. Il fut incapable de conduire les Pirates de Pittsburgh aux grands honneurs avec une puissante équipe. Il a toutefois réussi en Floride. Il a même eu un impact cette fois sur le titre des Marlins. Il faut dire qu’il ne manquait pas de munition, mais on ne peut lui enlever son accomplissement. Les deux hommes, sont tout de même de bons hommes de baseball, mais ils ont la chance de tomber au bon endroit au bon moment, en dirigeant une très bonne équipe. Ce sont des gérants compétents, proches de leurs joueurs et qui comprennent « la game ». Il ne faut pas en douter. Cependant, ils ne sont pas d’excellents gérants capables de faire la différence. Parce qu’ils leur manque un atout important. Savoir agir par instinct comme Joe Maddon, Bruce Bochy, Terry Francona, Mike Matheny ou Clint Hurdle, ça ne s’apprend pas. C’est un sixième sens.

L’envers de la médaille

L’inverse est aussi vrai. Un excellent gérant, ne peut faire une bonne équipe. Mike Scioscia est un génie du baseball. Lorsqu’il a remporté la Série Mondiale, c’était avec une équipe à son image. Un premier but qui jouait dans un groupe rock, un arrêt-court debout dans un trou, à qui on avait dit tout au long de sa vie qu’il devrait penser à faire autre chose en raison de sa petite taille, dans son enclos, deux gars du baseball indépendant, un jeune qui n’avait que 7 manches d’expérience dans la MLB, une taupe comme closer; Comme partant, il avait un fermier qui a planté deux chameaux au travers de ses vaches, un jeune blanc-bec qui n’avait peur de rien et une recrue qui n’avait que 108.0 manches pour lancer le septième match. Il comptait également sur un lunatique au champ gauche, un receveur qui courait avec un piano sur le dos et un singe comme dixième joueur. Ça, c’était l’équipe de Mike Scioscia. Mais depuis que l’organisation a changé de propriétaire, on est beaucoup plus obsédé à vouloir devenir l’équipe de L.A. devant les Dodgers en usant de coups de marketing que par la volonté de monter une équipe capable d’aspirer aux grands honneurs. Scioscia n’a pas les éléments en mains pour jouer le baseball qu’il aimerait. Du baseball à la Tommy Lasorda.

Ce n’est pas gagné


En conclusion, le plus amusant dans cette histoire, c’est que Leyland et Washington ont de bonnes chances de croiser le fer en séries. Si c’était le cas, l’un d’eux gagnerait bien sûr. Et ce n’est pas dit non plus qu’un d’eux ne gagnera pas la Série Mondiale. Il suffit juste que le gérant, n’ait pas beaucoup de décision à prendre pour que même un gérant ordinaire l’emporte, et qu’on en fasse une icône. 

jeudi 15 août 2013

Le grand départ

(Photo: AP)
Nous sommes enfin arrivés...au départ. Ça peut paraître paradoxal, mais c’est pourtant la réalité. Ainsi, après 120 matchs de dur labeur, les équipes du baseball majeur entreprennent le dernier droit de la saison. Le 121ème rendez-vous marque le début de la course pour les places en séries. Jadis, on parlait de courses aux championnats parce que seules les équipes en tête de leur division participaient aux séries. La période des courses aux championnats débutait donc beaucoup plus tard. Souvent dans les deux dernières semaines de septembre. Il n y avait pas vraiment de date que l’on pouvait fixer. Ça dépendait beaucoup de l’allure de la fin de saison et des équipes qui avaient encore une chance de se hisser en tête. Depuis qu’on a instauré le « wild card », puis LES « wild cards » dans chaque ligue, les gérants sentent plus tôt l’urgence de gagner à tout prix « maintenant ».

Cependant, ça ne sera pas le cas pour plusieurs équipes qui ne prendront même pas le départ de cette  course. Dans la Nationale, seulement huit équipes ont encore une chance, ne serait-ce que minime de faire les séries. Sont toujours dans la lutte, les Dodgers de Los Angeles, les Diamondbacks de l’Arizona, les Braves d’Atlanta, les Cards de St-Louis, les Pirates de Pittsburgh, les Reds de Cincinnati et un peu plus loin derrière sans marge de manœuvre, les Nationals de Washington et les Mets de New York. Pour ces deux derniers, chaque match devient crucial et risque de les enterrer définitivement.

Dans l’Américaine, c’est une toute autre histoire. Les Red-Sox de Boston, les Rays de Tampa Bay, les Orioles de Baltimore, les Yankees de New York, les Tigers de Detroit, les Indians de Cleveland, les Royals de Kansas City, les Rangers du Texas et les A’s d’Oakland ont tous encore une chance raisonnable.

C’est difficile de prévoir l’issu de ces courses. Dans la Nationale, les Diamondbacks de l’Arizona sont la clé. Ils courent après les Dodgers et les Reds. Ils ont une  équipe solide, mais qui manque de maturité. Ils ont de la difficulté à remporter des matchs serrés en raison d’ennuis dans l’enclos au poste de closer. Pendant ce temps, le personnel de lanceurs des Reds connaît des ratés. L’absence de Johnny Cueto se fait sentir. Cette équipe marque beaucoup de point, mais pas toujours quand ça compte. Ça laisse les lanceurs seuls à eux-mêmes. À Los Angeles non plus, on n’a pas l’équipe parfaite. Ce qui va rendre la course jusqu’à la fin imprévisible. Yasiel Puig est bon, très bon, mais plus le sauveur des Dodgers joue, plus les autres le connaissent. Il restera un bon joueur, mais il finira par avoir moins d’impact qu’il en a eu en juillet. C’est André Ethier, l’homme des grandes occasions qui pourrait faire la différence. Probablement, le joueur qui a le plus grand don pour frapper des coups sûrs décisifs.

Dans l’Américaine, ça sera encore une dure bataille. Alors que le personnel de lanceurs des Indians impressionne, on doit se rendre à l’évidence qu’il n’a pas de profondeur. C’est l’inverse qui nuit aux Royals qui manquent cruellement de constance et de diversité en attaque. Les Orioles tentent de se démerder avec une rotation déficiente, et les Yankees avec une équipe déficiente. Les Rangers du Texas, ont perdu du punch en attaque avec le départ de Josh Hamilton et la suspension de (l’imbécile) Nelson Cruz. Ce qui pourrait quand même les aider à jouer du baseball différent après s’être acharné à vouloir remplacer Hamilton par un autre frappeur du même genre. On finira peut-être à faire mieux que simplement jouer avec une attaque diversifiée, mais à apprendre à gagner avec ce genre d’attaque. Leur monticule est intéressant. Pour ce qui est des A’s d’Oakland, on sait qu’ils se battront jusqu’au bout. Dans leur cas, ça ne sert à rien de regarder leur alignement et leurs statistiques, ce n’est jamais là que ça se passe. C’est ce qu’ils ont entre les oreilles qui fait toute leur force. C’est à peu près la même chose pour les Rays de Tampa Bay, mais avec une rotation plus ferme que celle des A’s. Joe Maddon doit être heureux des performances de ses partants qui en ont arraché en première moitié de saison. Ils n’ont subi que quatre revers en juillet. David Price, lance bien, Chris Archer et Matt Moore ont été très bons. D’ailleurs la perte de ce dernier a fait mal en début août alors qu’ils ont décidé de tourner à quatre partants en attendant son retour. Ce qui a permis à Archer de prendre des manches d’expérience supplémentaires. Lui et Price ne devrait pas être gênés par la fatigue cette saison.  Ça donne une bonne indication qu’on ne compte pas beaucoup sur Ramon Hernandez et Jeremy Hellickson si jamais on fait les séries. Pour ce qui est des Red-Sox et des Tigers, le sort des deux équipes va probablement dépendre de leur offensive jusqu’à la fin. La rotation des Red Sox va peut-être s’en sortir tant bien que mal, mais vaut mieux ne pas se fier sur leur relève. Il n y a aucun problème du côté des lanceurs partants à Detroit, mais l’enclos reste déficient.

En ce moment, j’hésiterais beaucoup à choisir un champion entre Detroit, le Texas, Atlanta, Oakland, Pittsburgh et Tampa Bay. Si j’avais à faire un choix à tout prix, aujourd’hui même, j’irais avec les Rangers.



lundi 12 août 2013

Le baseball majeur ne sait pas échouer

Alex Rodriguez (Photo: Steven J. Nesius)
Une fois de plus, ce ne sont pas les prouesses sur le terrain de Miguel Cabrera, Chris Davis, Max Scherzer, Clayton Kershaw, ni même, celles de Yasiel Puig ou Wil Myers qui font la manchette. Ce ne sont pas non plus les récentes séquences victorieuses des Braves d’Atlanta ou des Tigers de Detroit. Non! C’est le dopage qui occupe l’attention des médias suite aux dernières suspensions. D’entre toutes, c’est celle d’Alex Rodriguez qui fait bien sûr le plus jaser.

Vous connaissez déjà mon opinion sur le sujet. On doit laisser tranquille, ceux qui ont été pris ou soupçonnés avant qu’il y ait une règle, et une politique anti-dopage digne de ce nom dans le baseball majeur. Mais depuis qu’il y en a une, on ne doit avoir aucune forme de respect pour ceux qui trichent. Car oui, maintenant, on parle bien de tricher. Ça devrait vous donner une bonne indication de ce que je pense d’Alex Rodriguez.

Ce qui me désole le plus dans cette histoire, c’est pour les coéquipiers du simple d’esprit  à New York. Surtout pour Mariano Rivera qui devrait avoir toute l’attention à son dernier tour de piste avant de tirer sa révérence. On dit que les joueurs tiennent à garder l’intégrité de leur sport. Alors la présence de Rodriguez dans le vestiaire des Yankees ne doit certainement pas être la bienvenue à ce moment ci de la saison. Au fait; Gerry Lake me faisait remarquer que la raison des insuccès des Blue Jays de Toronto cette saison, est « peut-être » dû à la signature de Melky Cabrera suspendu l’an dernier. Il faudrait réfléchir là-dessus.

Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est encore une fois, le nombre de latinos qui sont pris pour dopage. Je me souviens que plusieurs en ont profité pour casser du sucre sur le dos des nord-américains lorsque les noms de Bonds, Pettitte, Clemens et McGwire ont sorti à l’époque. Ces gens peuvent retourner se cacher.

Plus blanc que blanc

La MLB ne veut pas lâcher le morceau. Le baseball continu de s’acharner à la moindre épine qu’elle a dans le pied. Il n y a pas de surprise à voir des joueurs se faire prendre pour dopage. On ne s’en scandalise même plus. On en observe maintenant les conséquences sur les performances des équipes, comme on le fait pour des joueurs blessés. La MLB ne sait pas échouer face au dopage comme le font les autres circuits qui nient le problème. Elle refuse la défaite! Le baseball a banni à vie les Black Sox, tout comme Pete Rose. Même son temple sacré leur refuse l’entrée, malgré que dans le dernier cas, ses performances comme joueur n’ont rien à voir avec les motifs de sa suspension. Barry Bonds et Mark McGwire n’y mettront peut-être jamais les pieds non plus. On a même mis un astérisque à côté du record de circuit de Roger Maris qui n’a pourtant jamais fait de mal à une mouche. Le baseball est intransigeant, et il peut aussi vous détester.

On se posait des questions lorsque la MLB a établi ses règles contre le dopage. On se demandait si elle n’allait pas protéger ses joueurs vedettes. Après tout, la MLB, c’est l’Amérique, et l’Amérique, c’est supposé être sale, dirigée avec de l’argent sale, par des gens corrompus, sans aucun scrupule… Mais pourtant, le baseball n’a pas pu résister à donner une autre leçon d’intégrité sportive.

Le baseball est parfaitement imparfait et il est dirigé par des gens qui recherchent sa perfection en le gardant toujours aussi imparfait. C’est bien pour ça que j’aime tant le baseball. Parce qu’il me ressemble. Il nous ressemble tous. Nous ne sommes pas parfaits et nous y travaillons…pour finalement rester imparfaits.        



jeudi 8 août 2013

Des Caps aux majeures

Andre Albers (Photo: Ed Zurga)
Andrew Albers est devenu plus tôt cette semaine le deuxième ancien porte-couleurs des Capitales de Québec après Jeffrey Harris, à remporter une victoire dans les majeures.

L’ex releveur des Caps n’a pas fait les choses à moitié pour son premier départ dans le grand circuit. Transformé en partant dans l’organisation des Twins du Minnesota, Albers a lancé 8.1 manches, ne concédant que 4 coups sûrs et 1 but sur balles aux Royals de Kansas City. Il a également retiré 2 frappeurs à l’aide de prises dans un gain de 7 à 0 des Twins. Fait notable, il ne fut pas le seul ancien de la Can-Am à se signaler dans cette rencontre. En effet, l’ancien des Tornadoes de Worcester, Chris Colabello y est allé de deux coups sûrs, dont son troisième coup de quatre buts de la saison.

Albers était un lanceur dominant dans la Can-Am. Son receveur, Pierre-Luc Laforest, le gérant Patrick Scalabrini et Michel Laplante étaient tous unanimes à l’époque; Albers devait avoir sa chance dans une organisation du baseball majeur. Malgré quelques coups de téléphone, personne ne s’était montré intéressé. À tout le moins, pas suffisamment, jusqu’à ce que les Twins lui fassent signer un contrat en 2011. Le gaucher de la Saskatchewan, démontrait beaucoup d’aplomb comme releveur à Québec. Un véritable monstre sur le monticule. Il n’a certainement pas perdu de son caractère. C’est probablement l’atout qui l’a conduit aux majeures. Il sait suivre les conseils, il est travaillant et il n’abandonne jamais. Avec une bonne tête sur les épaules, un joueur peut aller très loin.

Il est tôt pour spéculer sur la suite. Le baseball, c’est complexe dans sa simplicité. Mais le timing est bon. Les Twins ont besoin de reconstruire leur rotation qui est un véritable désastre. Albers a 28 ans. Il pourrait faire parti de cette reconstruction.

Bon pour la ligue

La présence d’Albers dans les majeures ajoute encore plus de notoriété à la ligue Can-Am et aux autres ligues indépendantes. En plus de l’ex lanceur des Capitales et de Chris Colabello, Steve Delabar des Blue Jays de Toronto ainsi que Luis Garcia et Raul Valdes des Phillies de Philadelphie sont aussi dans les majeures après avoir joué dans le circuit de Miles Wolff. Vous pouvez ajouter les noms des excellents, Max Scherzer, Tanner Scheppers, Caleb Thielbar, Brian Kintzler et Luke Hochevar qui ont joué dans l’Association Américaine, et je vous passe des vétérans qui ont évolué dans la ligue Atlantique avant un retour aux majeures. On ne compte pas non plus, ceux comme Jeff Harris et de nombreux autres qui ne sont plus dans la MLB. Il y a également une multitude de joueurs qui sont passés par le baseball indépendant et qui sont maintenant dans le baseball affilié.


De plus en plus de dépisteurs arpente les stades du baseball indépendant. Ces circuits ont non seulement fait la preuve qu’ils pouvaient préparer des joueurs pour le baseball affilié, mais aussi être des ligues aux joueurs très compétitifs qui évoluent non pas dans un contexte de développement, mais dans celui de remporter des victoires. Miles Wolff a vraiment de quoi être fier.   

lundi 5 août 2013

Le tour des buts

Après un mois de repos, le moment est bien choisi pour faire un tour d’horizon des choses qui m’ont particulièrement marquées ces dernières semaines dans le baseball majeur.

Vous pouvez cesser de nuancer. Les Blue Jays de Toronto ne feront pas les séries. Même chose pour le Minnesota, les White-Sox, Seattle, Houston, Miami, les Cubs et Milwaukee. Quelques autres sont à la limite de ne pas prendre le départ de la course aux séries dans deux semaines.

Les Rays de Tampa Bay, ont fait exactement ce que n’ont pu faire les Jays; Avec un personnel de lanceurs en béton, tous les espoirs sont permis.

Yasel Puig, a bien sauvé le poste de Don Mattingly. Merci aussi à André Ethier qui a connu un bon mois de juillet.

Les Angels de Los Angeles sont une déception. Je voudrais bien blâmer Albert Pujols et Josh Hamilton, mais je préfère garder mes tomates pour les lancer en pleine tronche du gars qui les a embauchés. Jim Dipoto ne fait pas fort. Quand t’as besoin de lanceurs, va chercher des lanceurs. C’est un vieil adage qui le dit…

Alex Rodriguez, Ryan Braun etc. N’y a-t-il pas maintenant une règle dans les majeures pour le dopage? Je m’en sacre des joueurs pris avant cette règle. Sacrez leur patience! Mais ceux-là…ben qui mangent de la marde! (Oui, oui! Je sais, je sais…mais je l’écris quand même sti!)

Jake Peavy chez les Red Sox. Je ne suis pas impressionné.

Les Nationals de Washington ne sont pas une déception. Les lanceurs feront mieux l’an prochain. Ils trouveront peut-être un peu plus d’offensive pendant la saison morte. Et surtout, un gérant qui ne leur dira pas avant que la campagne ne débute que ça sera sa dernière à la barre de l’équipe.

Wil Myers, celui-là même qui fut obtenu des Royals de Kansas City dans la transaction de James Shields et Wade Davis, frappe pour .415 depuis son atterrissage dans les majeures avec les Rays de Tampa Bay.

Chris Johnson des Braves, est en feu depuis le match des étoiles avec une moyenne de .426, 1 circuit et 9 points produits.

Justin Verlander des Tigers montre des signes inquiétants d’inconstance depuis le début juillet. Sauter un départ lui ferait grand bien même s’il a l’habitude de dépasser les 110 tirs par match.

Seulement trois formations jouent pour .500 sur la route dans la Nationale. Les Pirates de Pittsburgh, les Cards de St-Louis et les Dodgers de Los Angeles sont les seuls guerriers de la route. Les Braves d’Atlanta trônent en tête dans l’Est avec la seconde meilleure fiche des majeures. Toutefois, ils n’ont pas atteint le seuil de la respectabilité à l’étranger. 

Il y a beaucoup plus de déception que de surprise véritable cette saison.