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jeudi 28 février 2013

WBC : Un premier tour sans surprise


C’est ce samedi que débutera la Classique Mondiale de Baseball pour les pools A et B. Il ne devrait pas y avoir de surprise dans ces deux premiers groupes. Le Japon et Cuba devraient sortir vainqueurs du groupe A. Dans le groupe B, la Corée du Sud et les Pays-Bas devraient se qualifier pour le tour suivant. Les hostilités dans les pools C et D débuteront le 7 mars. Là, non plus, on ne devrait pas être pris par surprise. La République Dominicaine et Puerto Rico ont toutes les chances de passer au prochain tour dans le groupe C. Seul le Venezuela pourrait changer les données. Dans le groupe qui nous intéresse plus particulièrement, les États-Unis et le Canada devraient se qualifier sans inquiétude.

Ce premier tour a toutes les allures d’un camp d’entrainement pour la seconde étape. Une question de formalité pour les puissances du baseball. Le défi sera de garder le focus, et de ne pas prêcher par excès de confiance. Il s’agit d’un tournoi. Une défaite peu avoir des effets néfastes. Le Canada en a payé le prix lors de la dernière présentation de la Classique Mondiale. Cependant, un match arraché difficilement contre une équipe de deuxième ordre est presqu’une bénédiction. Ça permet au favori de se placer sur les rails.

The name of the game is …

Dans un tournoi, contrairement à l’habitude qui veut que les lanceurs jouent un grand rôle, celui-ci n’est pas aussi important. Les artilleurs sont limités dans le nombre de tirs, et ils connaissent peu la plupart des frappeurs qu’ils affrontent. De plus, ils ne sont pas encore dans leur forme de match. Les lancers n’ont pas la même étoffe à ce stade de la saison. Par contre, le mois de moins que joue les Japonais, ou les nombreux joueurs amateurs, et de ligues indépendantes dans certaines nations, leur donne un avantage. Ceux-ci peuvent se préparer en conséquence, contrairement aux lanceurs des majeures. Ce n’est pas tant la qualité du lanceur qui fera la différence comme sa forme à ce moment de l'année. Un lanceur moyen avec tout le mordant de ses tirs à effet, est bien plus efficace qu’un très bon lanceur qui n’a pas atteint son plein potentiel. Ce n’est pas pour rien que des excellents lanceurs se font marteler durant les premières sorties en match pré-saison.

Les bonnes équipes de frappeurs, surtout celles qui travaillent leur point, et qui comptent de bons frappeurs qui font contacts, auront du succès. Ce n’est donc pas les gros noms qui rendront le spectacle excitant et rehausseront le niveau de jeu, mais bien le type de joueurs que présenteront les équipes. Il faut penser en fonction de construire sa formation pour une courte compétition et non pour une longue saison. Ce n’est pas  un hasard si les équipes d’Asie, ou même d’Europe ont du succès. Dans certains cas, plus que celles des Amériques. Elles comptent moins de joueur des majeures, et sont bâtis en attaque pour donner du fil à retordre aux artilleurs adverses.

Des inconnus bien connus

À surveiller, Jonathan Malo des Capitales de Québec qui jouera pour le Canada. Le lanceur John Mariotti, aussi des Capitales de Québec, évoluera avec la formation italienne. Chris Colabello, l’ex des Tornadoes de Worcester, présentement avec les Twins du Minnesota jouera également pour l’Italie. Anthony Granato, qui a joué à Atlantic City les retrouvera pour défendre les couleurs du pays du vin rouge et des pâtes. 

lundi 25 février 2013

WBC : Martin se retire. La World Baseball Comedy continue!


Russell Martin a fait part de sa décision de ne pas prendre part à la prochaine Classique Mondiale de Baseball. Ce qui laisse Équipe Canada avec un seul receveur pour l’instant. C’est Chris Robinson qui devient donc le receveur partant de l’équipe. La décision de Martin s’explique par l’impossibilité d’obtenir un poste à l’arrêt-court. Un défi qu’il entendait relever. Il n’avait aucun intérêt à servir comme receveur, et Équipe Canada n’était pas très enthousiaste à l’idée de le voir dans une combinaison double-jeu.

Gardez vos tomates

Difficile de lui reprocher son retrait. Si sa décision vous fait rager, vous avez manqué quelque chose au baseball majeur. Martin arrive dans une nouvelle équipe. Il vient de signer un nouveau contrat, et les Pirates de Pittsburgh, sont allés le chercher pour prendre en charge un monticule qui avait besoin d’un leader et d’un receveur d’expérience. Il doit prendre le temps de bien connaître chaque lanceur. Il doit aussi établir une bonne communication avec chacun d’eux. Son devoir comme joueur de baseball professionnel n’est pas de représenter le Canada à un tournoi où on a décidé d’inclure les professionnels, mais bien de jouer pour son équipe; Celle qui le paie, lui permet de prospérer, et lui offre l’occasion de s’épanouir avec les meilleurs joueurs au monde dans la meilleure ligue au monde. C’est aussi celle qui lui donne l’opportunité de mettre la main sur le titre de champion de la Série Mondiale. Peu importe la qualité de son équipe, c’est à eux qu’il est redevable.

Martin avait une possibilité d’aider l’équipe nationale en jouant à l’arrêt-court. Ce qui lui aurait évité de s’accroupir dans des situations de match intenses avec un enjeu au début de mars. Des matchs en plus, dont il peut se passer.

La direction d’Équipe Canada pense que Martin n’est pas une solution à l’inter. Ils ont également raison. Je dirais même que je préfère Jonathan Malo à Martin à l’arrêt-court. Pour Malo, ce sont des gestes naturels qu’il répète depuis plusieurs années. Martin, aurait très bien pu se blesser en s’étirant ou se contorsionnant pour effectuer un jeu. D’autant plus que Russell Martin ne joue jamais pour le « fun ». Pour lui, ce n’était pas une blague, il aurait tenté d’offrir tout ce qu’il peut.

Sa décision est un soulagement pour tout le monde.

La farce continue

Je n’ai jamais été chaud avec aucune compétition internationale qui inclue des pros. Si vous pensez que les Jeux Olympiques nous donneraient un grand tournoi, vous êtes loin dans « le gauche. » Il y aurait encore plus de désistements que présentement. Il n y a pas de bon moment pour organiser un tournoi international avec des joueurs du baseball majeur. Les saisons sont longues, la récupération l’est tout autant, tout comme la préparation.

Les joueurs qui acceptent d’y aller, ont quand même du mérite. Leur choix est louable. Parfois motivé par un argument de négociation d’un futur contrat, parfois pour espérer y gagner un titre, ou encore pour se faire valoir à un certain niveau pour certains joueurs à la frontière de la MLB. Même que pour d’aucun, c’est une simple question de fierté.

Il n y a qu’une seule façon de donner du prestige à un titre mondial de baseball. Tout simplement donner l’occasion aux meilleurs joueurs amateurs au monde, eux, qui n’ont pas les mêmes contraintes, de s’affronter au meilleur moment possible pour vendre ce tournoi.

Le baseball majeur risquerait moins de se ridiculiser, et finirait avec son prestige et ses capacités de marketing à en faire un événement majeur.

D’ici là, j’ai promis de prendre la Classique Mondiale comme elle était pour ce qu’elle était. Alors profitons en et amusons-nous! 

jeudi 21 février 2013

Course contre la honte


Les Red Sox de Boston et les Yankees de New York seront engagés dans une lutte inhabituelle cette saison. En effet, les deux formations tenteront d’éviter le dernier rang dans l’Est de la ligue Américaine.

Depuis la dernière conquête de la Série Mondiale par les Red Sox, ils ont connu des hauts et des bas. Des trous ont été laissés par des joueurs en fin de carrière qui sont allés vers d’autres cieux ou dans leur berceuse. La rotation a été décimée par les blessures, mais aussi de mauvaises décisions ont fait payer cher les Red Sox. Notamment, la signature peu rentable de Daisuke Matsuzaka pour qui il a fallu donner 90 millions aux Lions de Sebu simplement pour avoir le droit de négocier. Visiblement, l’homme à la « gyroball » que l’on n’a jamais vu, a été presque aussi absent que son tir mythique (Qui l’est resté.). La saison qui s’en vient n’a rien de prometteuse malgré quelques signatures. Leur monticule sera peut-être meilleur. L’enclos devrait pouvoir les sauver. Mais comment seront Jon Lester et Clay Buchholz?  

Les Yankees n’ont quant à eux que peu de chose à se reprocher depuis leur dernier titre de champions du baseball majeur. Certes, ils n’ont pas toujours été à la hauteur, mais ils ont réussi à s’accrocher pour ajouter quelques places en séries depuis ce dernier jour glorieux. Cette équipe n’impressionne plus et n’intimide plus personne. On se demande toujours à quel moment viendra l’effondrement. La résistance des Yankees leur a évité de tomber en morceaux jusqu’à présent. Mais tout semble en place pour assister à une descente en enfer. Alex Rodriguez est prisonnier d’une blessure à la hanche. Après la première opération, on vous avait prévenu qu’il n’allait plus être le même. Mon Doc préféré me l’avait confirmé.  Comble de malheur pour Rodriguez, il est encore dans la controverse avec les produits dopants. Le champ extérieur des Yankees est ordinaire, on ne sait trop qui jouera au poste de receveur en juillet, ni qui sera l’as de la rotation puisque C.C. Sabathia est devenu plus fragile. L’enclos a perdu en fiabilité et quelques « bœufs » sont aussi partis. Les Yankees vont essentiellement dépendre de Robinson Cano, Mark Teixeira et Curtis Granderson. Derek Jeter va se battre, mais est-ce que ça sera suffisant?

Les Red Sox et les Yankees bénéficieront quand même d’une certaine chance d’éviter le pire. Les Orioles de Baltimore ne sont pas encore prêts. À mal jouer comme ils l’ont fait l’an dernier, les O’s ont réussi à accumuler des victoires. Ils auront pour défi de faire mieux, car les miracles ne se collectionnent pas au fil des années au baseball majeur. Les Rays de Tampa Bay sont en période de renouvellement. Pas en reconstruction encore, mais bien en renouvellement. Il faudra voir l’impact des départs de James Shields et Wade Davis sur la profondeur de la rotation. L’enclos est douteux et l’attaque manque de punch. Quant aux Blue Jays, il faudra trouver un leader dans cette équipe. En fait, ils en ont, mais c’est la qualité du leadership qui fait foi de tout. Et ça, on n’a pas encore de certitude. La relève sera moyenne à Toronto. Il faut aussi que la chimie s’installe avec les nouveaux venus.

Il y a donc un espoir pour New York et Boston. Un mince espoir. Mais la honte est inévitable pour une des deux formations.

Avec les Phillies de Philadelphie sensiblement dans la même situation, on pourrait bien se retrouver avec plus de 450 millions de masse salariale hors des séries. En seulement trois équipes. Non! Ne me parlez surtout pas de plafond salarial! Je vous l’ai dit! Qu’ils se démerdent avec leur choix de miser sur des agents libres à long terme.  

lundi 18 février 2013

Nouveau chef, nouveaux Indians


Quand Terry Francona a décidé de joindre la tribu plus tôt cet hiver, ça nous annonçait quelques grands coups de la part de la direction. C’était écrit dans le ciel que Francona n’allait pas accepter de diriger une équipe en reconstruction, ni une équipe qui s’accroche en refusant d’en enclencher le processus. L’ancien gérant des Red Sox a assez de notoriété pour se permettre d’attendre le meilleur défi et la situation parfaite.

Les Indians ont conclu qu’ils avaient terminé leur reconstruction entamée lorsqu’ils se sont  départis des lanceurs C.C. Sabathia et Cliff Lee. Ils savent maintenant quels sont les joueurs qui peuvent évoluer sur une base régulière dans les majeures. Ils connaissent aussi leur talent et les possibilités à venir de ces joueurs.

Deux ans après avoir décidé qu’ils avaient assez plafonné, et qu’il était temps de mettre sur pied une nouvelle formation, ils étaient déjà redevenus compétitifs. On attendait beaucoup plus d’eux l’an dernier, mais de prévisibles lacunes se sont confirmées. Leur monticule les a ramenés à la réalité. Ils comptent sur un jeune et excellent milieu de l’avant-champ. Asdrubal Cabrera et Jason Kipnis forment l’une des meilleures combinaisons double-jeu du baseball. Le troisième but, Lonnie Chisenhall manque d’expérience, mais on le sait capable de très grandes choses. Ils ont beaucoup de profondeur derrière le marbre avec Carlos Santana, capable de jouer au premier but ou d’agir comme frappeur désigné. Il est secondé par Lou Marson, celui qui était le receveur d’avenir des Phillies de Philadelphie. Au champ extérieur, ils avaient des trous. Nick Swisher et Drew Stubbs acquis cet hiver, se joindront à Mike Brantley.  

La Tribu du chef Francona manque un peu de puissance, mais pas d’attaque. Elle a maintenant plus de leadership, et un peu plus de profondeur avec Mark Reynolds qui agira sans doute comme frappeur désigné. Sauf qu’on n’a pas encore réglé le problème du monticule. Leur enclos est capable de tenir son bout, mais la rotation, reste au mieux, bien moyenne. Ce n’est certainement pas Bret Myers qui redeviendra partant avec les Indians qui va y changer quelque chose. Justin Masterson est une valeur sûre, Ubaldo Jimenez est un guerrier, mais un guerrier qui commence à être fatigué et de moins en moins fiable. Le curieux phénomène, Trevor Bauer, fera partie de la reconstruction de la rotation des Indians. Mais il faudra attendre encore une saison pour colmater les dernières brèches sur la butte. On ne peut tout faire en même temps.

Les Indians sont donc sur la bonne voie. Ils sont encore plus près de redevenir des aspirants très sérieux. Ils seront peut-être même assez dangereux cette saison pour espérer une place en séries. Le règne des Tigers de Detroit tire à sa fin. Vaut mieux qu’ils ne ratent pas cette dernière chance. Le futur appartient aux Indians et aux Royals de Kansas City dans la Centrale de l’Américaine.

lundi 11 février 2013

« Arlington, nous avons un problème »


Les Rangers du Texas auront une épine dans le pied en 2013. La présence des Astros de Houston qui pourrait très bien leur coûter une place en séries.

Les Astros ne sont pas une menace dans l’Ouest de l’Américaine. D’ailleurs, ils ne seraient même pas une menace dans aucune section du baseball majeur. Sauf qu’ils vont tout faire pour ne pas laisser toute la place aux Rangers dans le marché du Texas. Les affrontements entre les deux formations seront intensifs. La rivalité portera les Astros qui pourraient remporter plus de match que leurs adversaires. En même temps, leur présence dans l’Ouest sera un don du ciel pour les Angels de Los Angeles qui profiteront des duels contre Houston. Sans oublier, bien sûr les toujours maudits A’s d’Oakland et des Mariners de Seattle qui ne seront pas des proies faciles pour personne. Les deux équipes bénéficieront aussi des matchs contre les Astros pour ajouter des gains importants dans la course aux séries.

Après deux présences infructueuses à la Série Mondiale et une élimination rapide l’an dernier, les Rangers seront plus frêles mentalement dans le dernier droit. La perte de Josh Hamilton laisse un trou au champ extérieur qui manque soudainement de profondeur. Craig Gentry a été excellent l’an dernier quand on a fait appel à ses services. Toutefois, il n’est pas aussi intimidant qu’Hamilton. Ils ont aussi perdu, Michael Young. Un joueur respecté. Un autre élément de leur dévastatrice offensive, Mike Napoli a quitté l’équipe. Ça fait beaucoup de circuit en moins. Lance Berkman, A.J. Pierzynki et le jeune Jurickson Profar ne pourront combler le manque à gagner en longue-balle. Nous allons assister à une nouvelle philosophie  offensive au Texas. Faute d’explosions répétées, ils seront très rapides, tout en représentant quand même une menace pour le circuit et la grosse manche. Il reste à savoir si le monticule peut faire la différence. Ce qui est peu probable, bien qu’ils ne soient pas totalement mauvais sur la butte.

Il y a beaucoup de questions sans réponse en ce moment dans l’Ouest de l’Américaine. C’est cependant les Rangers qui sont la clé de l’énigme. Une équipe qui apporte autant de changement à son alignement, doit s’attendre à une période d’ajustement. On ne change pas une philosophie offensive aussi rapidement. Ça laissera des traces. Juste assez pour les mettre en eau trouble. À eux de ne pas couler. 

mardi 5 février 2013

Plus désastreux que les produits dopants


Il y a déjà quelques années que je pense écrire cet article. Je n’ai jamais trop su comment j’allais amener le sujet. Il y a quelques minutes à peine, je me demandais encore, si j’allais le publier.

Avant de lire, prenez note que son auteur croit que c’est une honte que les joueurs ayant été pris pour usage de produit dopant, ou pire, simplement suspectés, soient exclus du Temple de la Renommée. L’auteur croit qu’il est parfaitement légitime d’être intransigeant et cinglant envers ceux qui sont pris aujourd’hui, depuis que le baseball majeur a maintenant des règles à cet effet.

Vous avez dit tricheurs?

Vous êtes de ceux qui ont applaudi quand on a refusé l’entrée au temple à des joueurs parce qu’ils avaient pris des produits dopants? Que dites-vous des joueurs qui subissent des opérations qui les rendent à nouveau aussi bons sinon meilleurs qu’avant? Vous me direz que c’est honorable, voir de l’avancement médical, et que ce n’est pas du tout la même chose. Un joueur blessé est en plein droit de se faire opérer pour jouer à nouveau. C’est vrai. Mais si je vous dis que des parties du corps sont modifiées, et même qu’on utilise des parties d’un cadavre pour permettre à un joueur de revenir à nouveau jouer, voir peut-être même être meilleur, vous ne pouvez plus me dire qu’on ne triche pas. Où est la différence entre s’injecter un produit dopant, et se faire rafistoler d’un morceau qui ne vous appartient pas? Comment peut-on encore soutenir les joueurs qui sont passés par des opérations de transplantation alors qu’on cible ceux qui se sont injectés des hormones de croissances pour favoriser un retour plus rapide au jeu? Un moment donné, il faut être cohérent.

Pas de la Science Fiction

Vous croyez que j’exagère? Malheureusement non. Des ligaments pris sur des cadavres sont parfois utilisés sur certains joueurs de baseball (Bon réveil tout le monde!). Tout à fait! Notamment pour certaines opérations Tommy John ou au genou, des joueurs du baseball majeur (et d’autres sports) se retrouvent avec des morceaux de cadavre dans le corps. Pourtant, personne ne dit rien. Vous saviez que pour l’opération Tommy John, on utilise une perceuse pour vous faire huit trous dans l’os? Huit trous qui ne font pas partie du corps humain initialement et dans lesquels on fera passer les ligaments prélevés sur un mort, ou si possible, ailleurs dans votre propre corps. À quand la greffe d’un membre complet (Oui, là j’exagère.)?

Le but n’est pas de diaboliser les joueurs qui subissent ces opérations. Mais de vous faire prendre conscience qu’on ne peut pas écarter un joueur parce qu’il profite de substances qui améliorent sa performance et raccourcissent sa convalescence pendant qu’on adule l’autre qui profite de la notoriété médicale pour arriver au même résultat.

Carrière écourtée et souffrance

Les carrières des meilleurs joueurs de l’époque actuelle semblent de plus en plus courtes. Les joueurs misent sur la grosse signature d’un contrat. Ils sont prêts à tout pour y parvenir. De l’autre côté, une fois qu’ils ont ce fameux contrat, ils deviennent redevables à leur organisation. Ce qui est tout à fait légitime. Par contre, s’ils ont le malheur de se blesser, l’équipe qui les a embauchés voudra les voir revenir rapidement; Le plus rapidement que possible. Les joueurs s’exposent ainsi à de sérieux problèmes éventuels. Toutes ces opérations ne sont pas sans risque. On voit des joueurs amochés comme jamais auparavant, trainer de la patte sur les terrains pendant une saison entière. Certains jouent malgré des douleurs sévères. Ceux qui finissent par se retirer, en ont jusqu’à la fin de leurs jours à souffrir d’opération qui n’avaient pas comme but de les soulager, mais de revenir jouer à nouveau le plus vite et le plus efficacement que possible. Des opérations qu’ils n’auraient jamais subies s’ils n’avaient pas été des joueurs de baseball. On ne parle pas ici, d’améliorer le sort d’une personne malade, ou d’alléger les souffrances d’un accidenté, ou même de lui rendre une certaine qualité de vie; On parle bien de faire revenir au jeu un joueur de baseball.

Pire que du bétail

On ne cesse de répéter que le baseball est un business. Les joueurs ne sont que des marchandises échangeables. Je n’ai pas de problème avec ce concept. J’ai beaucoup plus de problème avec ce pacte qui fait qu’un être humain ne s’appartient plus au point qu’il accepte qu’on joue avec sa santé et son corps. Un fermier ne ferait pas ça avec une de ses vaches. Il la mettrait à l’écart ou l’abattrait tout simplement si elle ne peut être rentable. Même si elle lui a coûté la peau des fesses. Au baseball, on accepte de jouer dans le corps d’un athlète devenu consentant au lieu de le renvoyer chez-lui. Quitte à ce que cela signifie la retraite.

Pure fiction  

On ne sait trop jusqu’où va la médecine actuellement avec les athlètes. On ignore totalement de quoi sont faites toutes ces opérations qui sonnent comme des banalités pour nous, tellement on en entend parler de nos jours. La seule chose qui nous importe quand on apprend qu’un joueur sera opéré, c’est de savoir dans combien de temps il pourra revenir. Nous embarquons nous aussi dans le jeu. Personne ne se pose de question sur comment, et de quoi sont faites ces opérations. On en ignore même le nom dans plusieurs cas. Qu’est-ce qui nous garanti que c’est dans le meilleur intérêt du joueur? Et de l’être humain, père de famille qu'il est? Qu’est-ce qui nous garanti que le chirurgien d’une organisation n’est pas de mèche pour raccourcir la carrière d’un joueur moins performant, et plus souvent blessé, dont le lourd contrat pèse sur le budget d’une équipe? Qu’est-ce qui nous dit qu’un joueur ne reçoit pas un peu plus de muscle ou de force dans le bras lors d’une opération? On ignore également ce que font les joueurs qui disent se retirer après avoir été libéré suite à de mauvaises performances en raison de leur âge et de blessures. On les voit revenir après une année sabbatique ou deux, aussi bons qu’avant. Ben Sheets en a été un bon exemple l’an dernier avec les Braves d’Atlanta. Opération? Prise de produit dopant; loin des tests du baseball majeur? Qui surveille ces opérations pour s’assurer qu’elles répondent à des critères de santé et de fair-play? La MLB demande bien des tests d’ADN et des scans de leurs os à des prospects latins maintenant pour s’assurer de leur âge.    

Réalité

De plus en plus de médecins, de nutritionnistes, de psychologues, de diététiciens, de physiothérapeutes, de chirurgiens gravitent autour des joueurs de baseball. Il serait temps que le baseball majeur se penche là-dessus. Surtout, il serait temps que les joueurs eux-mêmes, cessent d’écouter tout le monde autour d’eux. Ce qui comprend leur agent. Le baseball comme tous les autres sports a échappé la prise de produit dopant par ses athlètes. Rappelez-vous comment c’est arrivé sournoisement. Il y avait des précédents avant les années ’90. Des cas que l’on croyait isolés. Les choses évoluent vite aujourd’hui, très vite. C’est à souhaiter que le baseball majeur, ne se réveille pas trop tard cette fois. Personne n’a envie d’apprendre demain que les joueurs de baseball que nous admirons, sont en fait, des mutants.