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vendredi 30 novembre 2012

C’est un Pirate!


Russell Martin s’est entendu avec les Pirates de Pittsburgh pour deux ans. Il recevra non seulement les offrandes des artilleurs des Bucs, mais aussi un boni de signature de 2 millions, plus 6.5 millions en 2013 et 8.5 en 2014. C’est du moins ce que nous apprend Jon Heyman de CBS.

Russell pourra s’acheter la télé en couleurs pour Noël. Au-delà des dollars, c’est une excellente acquisition des Pirates. Ils n’y gagneront pas grand-chose en attaque. À moins que Martin se remette à frapper à la hauteur de son talent. Toutefois, en défensive les Pirates en avaient drôlement besoin alors que leurs receveurs ont terminé dernier pour l’efficacité des coureurs retirés en tentative de vol. Ils étaient aussi les pires pour les erreurs. Martin aidera les lanceurs qui ont  flanché à compter du milieu août. Quand tu espères faire les séries, un bon receveur est toujours incontournable. Le leadership du receveur canadien va aussi aider l’ensemble de l’équipe.

Les Pirates sont déjà meilleurs que l’an dernier. Le message est de plus en plus clair. Ils ne veulent plus jouer les touristes dans la section Centrale. On se croit assez proche pour pouvoir enfin dépenser au lieu de regarder la parade et les autres embaucher leurs joueurs devenus autonomes.

Pour Russell Martin, c’est un bon choix. Il n’a pas choisi la facilité, mais le défi. Tout le monde lui redonnera ce qui lui reviendra si les Pirates font les séries durant la durée de son contrat. Et les cordons de la bourse vont se desserrer davantage. 

...Pour l'instant, l'aventure commence

mercredi 28 novembre 2012

Agents pas très libres

En regardant la liste des agents libres cette saison, on constate une bonne qualité de joueurs. Ça sera sensiblement la même chose l’an prochain. Jusqu’à présent, malgré la qualité et le nombre de joueurs disponibles, personne ne se précipite pour les signer. Ce fut la même chose l’an dernier. Ça sera ainsi dorénavant. Les D.G. et les propriétaires qui signent les chèques ont maintenant toutes les raisons d’être prudents.

D’abord la liste des agents libres a beau être intéressante en termes de qualité, cette qualité a le défaut du poids des années. En effet, les joueurs disponibles à 32 ans et moins, ne sont pas nombreux. Chaque saison, à peine deux ou trois gros noms qui allient une certaine jeunesse à leur qualité sont disponibles. Le reste des joueurs ne répondent pas à l’un ou l’autre des deux critères. Avec les erreurs du passé, les D.G. sont maintenant plus nerveux. Un autre facteur qui ajoute à cette prudence, c’est la fragilité des joueurs depuis une dizaine d’années. Les produits dopants ont beau avoir contribué dans certains cas, le surentrainement est beaucoup plus à pointer du doigt pour cette avalanche de blessures qui ne s’arrêtent pas, même depuis qu’on test plus adéquatement les joueurs. Puis, une autre raison s’est ajoutée à la liste l’an dernier; Une équipe de plus en séries. Une organisation peut maintenant être plus patiente pour aller chercher l’élément qui lui manque. Une transaction en cours de route peut très bien faire l’affaire.

L’exemple des Cards de St-Louis vient de faire la preuve encore une fois que laisser partir un gros nom, ne signifie pas la fin de tout. Les Brewers de Milwaukee ne s’en sont pas trop mal sortis aussi sans Prince Fielder en effleurant les séries. Peut-être même qu’on aurait eu une belle surprise, si les Mariners de Seattle avaient fait les séries. Même avec la fiche qu’ils avaient. Le baseball étant un sport de momentum, si tu permets à une équipe de jouer un jour de plus, elle pourrait bien en jouir tout un mois. Ça aussi, les organisations commencent à le comprendre. En ayant ajouté des équipes en séries, on donne la chance de transformer une bonne saison en saison de rêve. Il suffit de jouer son meilleur baseball au bon moment. 

Les agents libres ont donc perdu beaucoup de pouvoir de négociation. Ce n’est pas pour rien que les annonces de signature tardent à venir. Au milieu janvier, les joueurs s’impatientent et commencent à avoir besoin de savoir où ils iront. Madame doit aussi préparer le déménagement, l’école pour les enfants etc. Ils sont plus enclins à signer pour moins, une fois qu’ils savent que les offres ne pleuvent pas et ne répondront pas à leurs attentes. Cette fois l’Association des Joueurs du Baseball Majeur ne peut rien y faire. Il n y a pas de collusion. Il n y a qu’un « dommage » collatéral aux décisions de la MLB, mais aussi de celles des joueurs.


mardi 20 novembre 2012

Gibbons le choix des Jays

(Photo:AP)
Le retour de John Gibbons à la barre des Blue Jays de Toronto a de quoi  nous étonner. Avant d’être remplacé par Cito Gaston, il n’avait pas réussi à mener son équipe en séries de 2004 à 2008, malgré plusieurs millions dépensés par J.P. Riccardi. Il avait une équipe solide avec un vrai partant numéro un, un des meilleurs enclos des majeures et quelques bons frappeurs pour produire. L’équipe n’a jamais livré le colis à destination. Pourquoi Gibbons y arriverait cette fois?

Parce que

Le contexte est différent pour cette seconde occasion. Plusieurs joueurs qu’avaient Gibbons sous la main, en étaient à leurs premiers pas dans les majeures. On fondait beaucoup d’espoir sur Alex Rios, Aaron Hill, Vernon Wells, et sur plusieurs jeunes lanceurs. Les vétérans que Riccardi avait payés à gros prix ont passé plus de temps sur la liste des blessés que sur le terrain. Troy Glaus et A.J. Burnett ont notamment été des déceptions. Puis les espoirs misés sur les jeunes joueurs ne se sont jamais concrétisés. De potentiels très bons joueurs qui ont été tout simplement « bons » comme la majorité des joueurs des majeures, et parfois moyens. Les jeunes lanceurs ont aussi été éprouvés par les blessures.

Du caractère

Gibbons est un gérant bouillant avec beaucoup de caractère. Trois prises de becs ont marqué son premier passage à Toronto. Shea Hillenbrand, Ted Lilly et Darren Bush ont été ses trois victimes. Gibbons n’accepte pas la demi-mesure, ni l’indiscipline. C’est exactement ce dont auront besoin les Jays cette saison avec José Reyes et Melky Cabrera. Gibbons pourra compter sur José Bautista et Mark Buehrle pour le seconder. Ces deux joueurs ont l’âme de gagnants. Les autres candidats n’avaient pas la poigne assez dure pour garder une équipe comportant quelques « hot-dogs » sur la cible pendant 162 matchs. Reyes pourrait être un joueur transformé, lui qui a joué sous les ordres du chloroforme Willie Randolph et d’une grande gueule comme Ozzie Guillen plus préoccupé par lui-même que ce qui se passe sur le terrain et dans son vestiaire. Un ou deux passages dans le bureau de Gibbons devrait le ramener sur terre.

Les Blue Jays ont fait un bon choix. Gibbons est un gagnant qui se consacre entièrement à son équipe. Un gérant fier, dévoué avec une touche d’arrogance et un discours franc. Il est respecté et aimé de ses joueurs. Ils sauront toujours à quoi s’en tenir. Il a la pression d’amener cette équipe à la seule destination acceptable; Les séries! Qui d’autre parmi les candidats nommés était en mesure de la supporter, tout en créant une chimie avec les joueurs que les Jays ont sous la main?  Alex Anthopoulos a fait un choix judicieux.

lundi 19 novembre 2012

WBC : Yu Darvish a compris

(Photo: Ted S. Warren/AP)
Les joueurs du Japon se font un orgueil de participer aux différentes compétitions internationales. Représenter « le pays du soleil levant » est un véritable honneur auquel chacun rêve. Jusqu’à présent le Japon n’a jamais eu à tirer l’oreille de personne pour participer à la Classique Mondiale de Baseball. Les joueurs se portent volontaires sans trop se poser de question. Ce qui est tout à leur mérite.

En fait, la fierté de représenter son pays dans une compétition internationale, n’est pas plus grande au Japon qu’ailleurs sur la planète du baseball. Lorsqu’on demande à des joueurs d’autres nations de se présenter à une compétition internationale, ils disent rarement non. Sauf quand il s’agit de joueurs qui évoluent dans le baseball majeur. Jusqu’à présent, les joueurs du Japon de la MLB ont toujours été favorables à joindre leur équipe nationale à la Classique Mondiale. Yu Darvish vient de changer la tradition en refusant de participer au tournoi du printemps prochain. 

Ce qui est bien pour des joueurs évoluant au Japon, ne l’est pas nécessairement pour ceux qui jouent en Amérique au baseball majeur. Il y a quelque chose qui n’est pas toujours simple à comprendre pour tous. Au Japon le calendrier est plus favorable à la participation des joueurs. 140 matchs au lieu de 162, ça fait une grande différence. C’est plus de trois semaines de baseball de moins en incluant les jours de congé. On doit aussi tenir compte du rythme de la saison avec la longueur des voyages.

Darvish vient de passer au travers d’une saison éprouvante. Il a ralenti après le match des étoiles malgré quelques bonnes performances. Il a d’ailleurs mentionné l’adaptation pour expliquer son refus. D’autant plus que Darvish est un lanceur, il ne sert à rien d’aller éprouver son bras davantage à l’aube d’une autre longue campagne. C’est un peu plus simple pour les joueurs de position, mais ça reste du baseball de plus dont les joueurs des majeures n’ont pas besoin. Daisuke Matsuzaka l’a appris à ses dépens, et au détriment de ses coéquipiers lors de la dernière Classique Mondiale. Les joueurs sont redevables aux organisations qui les paient plus que bien. Darvish a compris ce bout de l’histoire que Matsuzaka a renié. En refusant de jouer pour être mieux disposé à aider son équipe l’an prochain, Darvish vient de faire honneur à sa nation, bien plus qu’en allant porter les couleurs de son pays dans un tournoi qui ne veut pas dire grand-chose.

J’ai misé sur Yu Darvish, mes derniers espoirs sur les lanceurs japonais dans le baseball majeur. Jusqu’à présent, sans être une grande merveille, il fait le travail. Et là, il vient de me donner confiance un peu plus au bon jugement de ses compatriotes. Il veut gagner une Série Mondiale lui aussi.  

vendredi 16 novembre 2012

Loria est un fou!


Jeffrey Loria que les amateurs de baseball du Québec ont appris à détester, ou été amenés à détester, vient de pousser sa folie plus loin que jamais. En l’espace d’une saison, il a inauguré un nouveau stade, (Ou un aquarium, c’est selon.) il a acquis à gros prix des joueurs de premier plan et un gérant coloré ayant remporté la Série Mondiale. Tout ça pour finalement, congédier son gérant et vider son club des joueurs obtenus. Il est allé encore plus loin en échangeant aussi trois de ses meilleurs joueurs qu’il avait déjà en main en Hanley Ramirez, Anibal Sanchez et Josh Johnson. Vous pouvez aussi ajouter Omar Infante et Gaby Sanchez.

Loria vient de faire la démonstration qu’il est plus fou qu’on ne le croyait. Un vrai savant! Oh que si! Vous pensiez que j’allais faire comme tout le monde, et le planter pour vous faire plaisir? Et bien non! Ça demande un peu plus de réflexion. Les Red Sox de Boston ont toutes les misères au monde à faire la moitié de ce que les Marlins viennent de faire en moins de 5 mois. Les Twins du Minnesota aimeraient en faire autant, mais pas moyen. Réussir à se départir de gros contrats en si peu de temps, ça tient du génie! Son équipe n’a pas gagné malgré tous ces joueurs l’an dernier. En plus de ne rien gagner, ils ont été pitoyables. À quoi bon sert s’éterniser dans la médiocrité? Il est vrai que Loria aurait pu penser en garder quelques-uns pour bien rebâtir sa formation. Mais avec les Nationals de Washington en tête pour un moment, vaut mieux ne pas y penser à court terme. Même la deuxième place est difficilement accessible avec les Braves d’Atlanta et les Phillies de Philadelphie très compétitifs.

L’équation est simple. « Pourquoi ne pas faire de l’argent à la place? » doit-il se dire. On sait maintenant que les Marlins n’auraient pas eu un seul spectateur dans leur vieux stade qu’ils auraient fait de l’argent quand même entre 2007 et 2010. On sait qu’ils avaient les moyens de garder Miguel Cabrera, mais ont préféré le laisser partir. Avec des revenus faramineux, ailleurs qu’aux guichets, les équipes du baseball majeur ont le loisir de choisir et de prendre leur temps avant de dépenser sur des agents libres. Loria a tenté le coup en entrant dans son nouveau stade. Il s’est planté. Maintenant, pourquoi ne pas attendre le moment opportun avant de dépenser? Pourquoi jetterait-il son argent par les fenêtres sur des joueurs qui n’ont pas livré la marchandise?

D’ailleurs, attendez un peu avant de jubiler du côté des Jays. José Reyes n’a jamais pu trainer les Mets de New York en séries. Seul Mark Buehrle a déjà remporté quelque chose dans les joueurs obtenus par Toronto. Certes, la transaction est bonne pour les Blue Jays, mais il faudra que les joueurs en place performent tout comme ceux qu’ils ont acquis.

Pour en revenir à Loria; Il s’est fait payer plus de 75% de son stade à même les fonds publics. Avec la septième masse salariale, il a eu 10 000 spectateurs de plus par match. Ce n’est pas assez pour payer une différence de 63 millions de salaires sur l’année précédente. Il faut aussi payer l’autre 25% du stade en plus des opérations courantes. Or, le génie de Loria l’amène à prendre les décisions qui s’imposent pour faire de l’argent. S’il n’est pas le plus astucieux des hommes de baseball, il a le mérite d’être parmi les meilleurs pour faire des bénéfices. Puis en y pensant bien, les Marlins ne s'en tirent pas trop mal côté baseball depuis qu'il a acquis la franchise. Loria a bien quelques défauts; il n'est pas du tout sympathique, ne met pas de gants blancs, il est égocentrique, fait des affaires comme un rouleau compresseur, mais...il parvient toujours à ses fins quelque part. N'est-ce pas ce que l'on souhaitait à Montréal? Un stade, une franchise prospère et une Série Mondiale? C'est exactement ce qu'il voulait, vous vous en souvenez sûrement. C'est exactement ce qu'il a à Miami. Tant pis pour nous! 

mercredi 14 novembre 2012

Méga transaction des Blue Jays

(Photo: Getty)

Les Blue Jays de Toronto sont sur le point de frapper un grand coup. En effet, les Jays obtiendraient des Marlins de Miami, les lanceurs Josh Johnson, Mark Buehrle, l’arrêt-court José Reyes, le receveur John Buck et le voltigeur Emilio Bonifacio. En retour, Toronto enverrait à Miami, Yunel Escibar, l’arrêt-court cubain, Adeiny Hechavarria, le partant Henderson Alvarez, le receveur Jeff Mathis, les lanceurs des ligues mineures, Justin Nicolino et Anthony DeSclafani et le voltigeur Jake Marisnick. Les Jays recevraient également une somme de 4 millions.

La transaction serait en attente d’une approbation du bureau du Commissaire. On apprend aussi que les Red Sox de Boston se sont fait damer le pion par les Jays. Les Red Sox tentaient d’obtenir Johnson et Reyes.

Ces acquisitions de la part des Blue Jays régleraient plusieurs problèmes d’un seul coup. Plus de profondeur au monticule et sur le banc, et un premier frappeur capable de constance. Cependant, ils perdraient un joueur d’arrêt-court d’avenir au profit d’un autre plus usé dont la tête n’est pas toujours à sa place. La perte d’Alvarez ne ferait pas trop mal puisque Johnson a encore plusieurs bonnes saisons devant lui, en plus d’être un lanceur aguerri. 

Pour les Marlins, c’est un constat d’échec. En voulant plaire à la communauté latine de Miami, on s’est retrouvé avec une équipe sans âme avec trop de joueurs latins. Ce qui n’a jamais été un succès. Mais il semble qu’on ait pas tout à fait compris. On vide les Jays d’à peu près tout ce qu’ils avaient de latin. À l’inverse, cette fois, José Reyes ne serait pas entouré de Sud-Américains. Ça sera la première fois de sa carrière. Et avec José Bautista et quelques joueurs de caractère, « La Précieuse José » pourrait enfin se transformer en Précieux!

Comme me le faisait remarquer mon observateur préféré, Gerry Lake, ça veut aussi dire que le prochain gérant des Jays aura possiblement de l'expérience. Avec un coup pareil, pas question de manquer la cible.

lundi 12 novembre 2012

Où ira Russell Martin?


Le receveur québécois, Russell Martin est devenu agent libre. Sa dernière saison a été plutôt difficile au bâton. Ça lui enlève un argument pour négocier son prochain contrat. Il demeure un receveur numéro un établit dans les majeures. Ce qui devrait lui valoir une bonne offre quelque part.

Les équipes qui ont besoin d’un receveur, sont nombreuses. Dans la ligue Nationale, les Pirates de Pittsburgh et les Rockies du Colorado, Cubs de Chicago sont ceux qui en ont le plus besoin. Dans l’Américaine, les A’s d’Oakland, les Rays de Tampa Bay, les Rangers du Texas, les White Sox de Chicago et les Astros de Houston ont un vide à combler derrière le marbre.

À ces équipes, vous pouvez inclure, les Mets de New York, les Dodgers de Los Angeles, les Brewers de Milwaukee et les Blue Jays de Toronto.

Dans les derniers cas, il s’agit bien sûr d’option de renforcement. Ces quatre équipes n’ont pas besoin d’un receveur. Les Dodgers pourraient être tentés de rapatrier Martin. A.J. Ellis n’a rien d’une foudre de guerre à l’attaque et défensivement, il n’a pas le talent du receveur canadien. Dans le cas des Blue Jays, ça serait une option qui allierait marketing au Québec et expérience pour préparer Travis d’Arnaud. Dans ce cas, J.P Arencibia deviendrait disponible pour une transaction, tout comme Jeff Mathis. Ce qui serait une grande surprise.

Les options les plus probables sont d’abord les Pirates qui ont définitivement besoin de renfort derrière le marbre. Avec un bon personnel de lanceurs qui a manqué d’essence en fin de saison, et une défensive inefficace au poste de receveur, ces derniers pourraient tenter de miser sur Martin. Ils ont aussi quelques dollars à dépenser. Cependant, ils ont aussi besoin d’un lanceur partant. Au Colorado, on a tellement un mauvais monticule que les besoins sont ailleurs que derrière la plaque. Ils s’arrangeront probablement avec le vieux Ramon Hernandez pour une autre saison. Mais sait-on jamais. Chez les Cubs on est en reconstruction. Pas le choix. Ils ont beaucoup dépensé dans le passé pour un résultat décevant. Mais un bon receveur aiderait cette équipe à consolider son monticule, et Martin pourrait avoir du succès dans un stade de frappeur. Son leadership serait aussi bienvenu.

Les A’s d’Oakland vont toujours chercher un joueur ici et là sur le marché des agents libres. Russell Martin cadre parfaitement avec cette équipe. Bon défensivement, il est aussi un frappeur patient qui bouffe des tirs, faute d’être toujours constant. Les Rays de Tampa Bay ont également un gros besoin au poste de receveur. Tout comme pour les A’s,  le caractère de Martin cadre parfaitement avec la philosophie de cette équipe. Du côté des Astros, ils ont tellement de besoins que c’est à se demander si vraiment un receveur devrait être une priorité. Les Rangers du Texas, vont peut-être perdre Mike Napoli. Mais ils ont acquis Geovanny Soto l’an dernier. Il reste à savoir si la direction croit qu’ils peuvent se fier sur lui toute une saison. Les White Sox de Chicago sont possiblement ceux qui sont le plus en mesure de mettre la main sur Russell Martin. Ils ont des dollars, ils ont été compétitifs, et ils ne peuvent laisser leur poste de receveur entre des mains peu sûres.

Ce qui complique une prédiction, c’est que Martin n’est pas seul. Il est le second plus jeune receveur sur le marché à 30 ans. Le plus jeune est Dioner Navarro, mais c’est surtout Mike Napoli l’obstacle qui en a seulement 31. Je serais tenté de vous dire qu’il aboutira à Tampa Bay, sinon à Chicago ou Chicago! 

vendredi 9 novembre 2012

Appelez-le Boo!


Les Giants de San Francisco n’ont pas toujours été l’équipe qu’on connaît aujourd’hui. Ils furent aussi très gâtés en joueur de piètre qualité. Johnnie Lemaster fut l’un de ceux-là. Il est arrivé après le départ de Willie Mays et avant l’arrivée de Will « the trhrill » Clark.

En 1975, Lemaster est devenu le tout premier joueur de l’histoire du baseball a frappé un circuit à l’intérieur du terrain à sa première présence au bâton dans le baseball majeur. Ce fut son seul moment de gloire. Joueur d’arrêt-court, il n’était pas le plus mauvais, mais pas le meilleur. Un joueur moyen défensivement tout au plus. Au bâton, il était une véritable honte et sa vitesse laissait à désirer.

Un grand mystère

Le baseball est rempli de mystères qui nous dépassent tous. Lemaster est directement lié à un de ceux-là. Avec un gant moyen, et une moyenne à vie de .225, il a réussi à rester chez les Giants pendant 11 saisons dans lesquelles il a totalisé 986 matchs pour 3404 présences au bâton. Il n’a jamais produit plus de 32 points en une saison À l’époque où les joueurs d’arrêt-court étaient généralement rapides et de bons voleurs de buts, Lemaster, lui, était rarement utile avec ses jambes. En carrière, il n’a compilé que 94 buts volés pour 51 échecs. Les Giants ont finalement trouvé à le refiler à quelqu’un d’autre en 1985. Qui d’autre que les minables Indians de Cleveland? Même eux n’ont pas eu la patience des Giants, le refilant à leur tour avant la fin de la saison aux Pirates de Pittsburgh. Il a de nouveau tenté sa chance en 1987 avec les A’s d’Oakland après une saison hors du baseball majeur. En 20 matchs, il a frappé pour 0.83.

Boo!

On aimait tellement le détester à San Francisco qu’on l’appelait affectueusement, « Johnnie Disaster ». Il était devenu le souffre-douleur de l’équipe. Il fallait bien que les partisans trouvent quelque chose pour passer leur frustration durant les mauvaises saisons des Giants. Or, Lemaster était constamment hué à chaque occasion. Un jour, il décida de s’en amuser. Dans un match contre les Expos de Montréal, il remplaça son nom, « Lemaster », derrière son uniforme  pour « Boo ». Il déclara après le match que les gens avaient scandé son nom toute la soirée. Les fans des Giants et les médias, ont tellement aimé son sens de l’humour, qu’il en est  devenu la coqueluche de l’équipe. L’aventure lui a quand même coûté 5 000 dollars pour ne pas avoir porté son uniforme adéquatement.

Il a raconté un jour à un journaliste que lorsqu’il était avec les A’s d’Oakland, Reggie Jackson était venu s’asseoir à sa table pour déjeuner avec lui. Reggie lui a dit, « J’ai entendu qu’on t’avait hué plus souvent qu’à ton tour. » Lemaster lui répondit, « oui je l’ai été. » Jackson l’a regardé droit dans les yeux pour lui dire, « Laisses-moi te dire quelque chose, les gens ne huent pas ceux qui ne sont personne. »

Jackson avait vu juste. Johnnie Lemaster était quelqu’un, il était un joueur du baseball majeur.  

mardi 6 novembre 2012

Mes hommages John Gochnaur


Dans un sport où vous êtes bon quand vous réussissez trois fois sur dix, être le plus mauvais parmi les plus mauvais dans un historique des moins pires, à de quoi piquer notre curiosité. D’abord parce que pour être décoré du titre de champion de la médiocrité, il faut vraiment se surpasser dans un sport où la moyenne collective, place la note de passage autour de 25%. L’exploit, c’est d’être pitoyablement constant. 

Le plus mauvais de tous

Il se trouve qu’un joueur dans l’histoire mérite toute notre attention, en étant plus mauvais que les autres. John Gochnaur. Si vous avez entendu parler de lui, ce n’est certainement pas pour ses exploits…quoi qu’en y pensant bien, il s’agit bien d’exploits. En 1901, il s’aligne pour trois matchs avec les Superbas de Brooklyn. Son début est prometteur avec une moyenne de .364 et une moyenne de présences sur les buts de .417. Il produit même deux points. Défensivement, il fut parfait! Il aurait d’ailleurs dû songer prendre sa retraite à la fin de cette saison 1901. On n’aurait jamais plus parlé de lui.

C’est en 1902 que les choses se gâtent. À 26 ans, Gochnaur passe de Brooklyn dans la ligue Nationale, aux Bronchos de Cleveland de la ligue Américaine. Et le désastre commence. Alors que la moyenne collective des siens fut de .289, Gochnaur frappait pour un microscopique .185, il a maintenu une moyenne de présences sur les buts de .247 et il produisait 37 points sans frapper de circuit. Jusqu’à présent, vous me direz que c’est mauvais, mais qu’il n y a rien d’exceptionnel. Sauf que je ne vous ai pas encore dit que Gochnaur évoluait à l’arrêt-court. Avec son gant de béton, il a commis pas moins de 48 erreurs, dont 5 dans un programme double. Il trouva le moyen de se surpasser la saison suivante.

Pire que pire

Il reste donc à Cleveland pour la campagne de 1903, mais cette fois, l’équipe s’appelle les Naps. Sous les ordres du même gérant, Mark Armour qui l’appréciait probablement assez pour le ramener, Goochnaur joue 134 matchs, il frappa encore pour .185, il a obtenu une moyenne de présences sur les buts de .265 et il produisait 48 points, toujours sans circuit. Gochnaur en met plein la vue avec ses « prouesses » défensives. Il a cafouillé comme encore personne ne l’a jamais fait dans l’histoire. Il fait deux fois « mieux » que la saison précédente. Il est débité de 98 erreurs! Son pourcentage d’efficacité en défensive fut de .869 pour cette dernière saison. Il ne jouera plus dans les majeures ensuite. Mais il se dénichera un emploi comme joueur dans la Pacific Coast League, où il jouera quatre saisons, et cumulera une moyenne de .197 sans qu’on en sache plus sur ses statistiques défensives.

Marquer le baseball à jamais

Mais Gochnaur détient quand même une marque positive dans l’histoire. Sa saison 1903 n’entre pas seulement dans l’histoire pour son nombre d’erreurs, mais aussi pour être le joueur ayant le plus de points produits en une saison avec une moyenne sous les .200.

Fait intéressant, lors de ses deux saisons à Cleveland, il formait la combinaison double-jeu avec nul autre que Napoléon Lajoie. 

John Gochnaur est peut-être le plus mauvais joueur de l’histoire du baseball majeur, mais il était sans aucun doute un grand passionné de ce sport. Il a non seulement joué quatre autres saisons ensuite dans la Pacific Coast League, mais lorsqu’il se retira, il devint arbitre jusqu’à son décès en 1929.

En ce mois de novembre 2012, plus d’un siècle plus tard, je vous parle de lui. Combien d’entre-nous aurions aimé être à sa place sur un terrain du baseball majeur? Combien y sont passés et sont tombés dans l’oubli? John Gochnaur est là pour nous rappeler que ce sport est magnifique, et joué par des hommes et des femmes passionnés. Grâce à lui on se souviendra de tous ceux qui n’ont jamais eu l’occasion d’être assez bons ou assez mauvais pour marquer l’histoire.

Chapeau, Monsieur Gochnaur! 

samedi 3 novembre 2012

2012 : Saison historique, moins d’intérêt en séries


Dès les premiers jours du printemps, il était prévisible qu’on allait assister à une saison hors du commun. Quelques facteurs contribuaient à cette prévision; Des équipes usées par de nombreux contrats à long terme dont on supportait le déclin de ses joueurs, combinées à de jeunes formations en pleine ascension. On tenait également compte de l’ajout d’une équipe supplémentaire comme « Wild Card. » Cette prévision n’a pas raté. Nous avons eu droit à une saison complètement folle. Des équipes dont la présence en séries était inimaginable sont parvenues en terre promise. Ce fut également une saison historique sur le plan des performances individuelles.

L’ensemble de la saison fut à nouveau un succès aux guichets, et au niveau de l’intérêt général des amateurs à travers l’Amérique, et même le monde. Cependant, ce ne fut pas le cas en séries. Les cotes d’écoute des réseaux de télé, ont atteint un plancher historique. Comment expliquer ce phénomène après une saison aussi chargée de grands moments?

Plus d’équipes moins d’intérêt

Ça peut paraitre paradoxal, mais plus d’équipe en séries, ça rend les séries éliminatoires plus locales. Par exemple, les gens de Detroit, New York, Baltimore, San Francisco, Atlanta ou St-Louis, vont indéniablement être entrainés dans un enthousiasme collectif. Mais pour les autres, où est l’intérêt envers ces équipes, alors que plusieurs d’entre elles ont tiré le diable par la queue un long moment durant la dernière campagne? Qu’est-ce qui pouvait bien attirer un amateur de baseball de Chicago, Los Angeles ou de Kansas City lors des dernières séries? À l’exception de jeter un œil détaché, tout juste pour savoir qui allait gagner, rien de rien.

Au temps des quatre divisions, et de quatre champions en séries, on avait devant soi, les meilleures équipes du baseball. C’était indéniable. Terminer les premiers, ça voulait dire quelque chose. Un titre de division, c’était déjà un exploit glorieux. Les joueurs et les partisans avaient raison de festoyer. Aujourd’hui on sort le champagne à toutes les occasions; Quand tu remportes le titre de division, le match de « wild card », la série de division, la série de championnat et la Série Mondiale. Les joueurs ont de quoi se saouler ou de nous saouler. Les voir fêter quand ils n’ont encore rien gagné, ça me fait faire de l’urticaire. Aujourd’hui, on devrait sortir le champagne quand t’es champion de ta ligue ou de la Série Mondiale.  

Moins de domination plus d’excitation

Auparavant, pour finir premier, une équipe devait dominer. C’est ainsi qu’on se retrouvait avec des équipes qui frôlaient la perfection. Un monticule dominant, une attaque dévastatrice, une défensive solide et un mental d’acier. Les quatre équipes étaient comme ça. Même si votre équipe n’était pas en séries, vous vouliez voir qui allait sortir vainqueur. Les amateurs anticipaient ces affrontement, ils avaient hâte de voir. Chaque match était un événement.

Pour vous situer, vous avez entendu parler, ou vu, la Big Red Machine des Reds, les A’s d’Oakland de Rollie Fingers et « Catfish », les Yankees de Reggie Jackson, les Dodgers de Steve Garvey, les Royals de George Brett, les Red Sox de Carlton Fisk, les Pirates de Dave Parker et Willie Stargell, les Phillies de Mike Schmidt et Steve Carlton, les Miracle Mets, etc. Ces équipes sont passées à l’histoire. Elles ont marqué une époque, et l’imaginaire collectif. Aucune des équipes qui ont remporté le titre dans les 10 dernières années ne le fera. Même que plusieurs d’entre elles n’auraient jamais fait les séries autrefois, ou si on était resté avec le même système à quatre divisions et autant de champions. C’est tout à fait logique. Les organisations savent maintenant qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une équipe en béton pour faire les séries. Une très bonne équipe suffit. C’est aussi pourquoi, on voit plus de mouvement à la date limite des transactions. On regarde les choses allées, et s’il manque un morceau ou deux pour faire les séries, on essaie d’aller le chercher en cours de route. Ensuite on prépare son équipe en fonction de jouer son meilleur baseball au moment opportun.

Le baseball majeur, cherche donc à favoriser la saison. On essaie d’accrocher les amateurs plus longtemps. Ce qui est réussi, mais une fois en séries, l’intérêt devient ainsi local. Ça donne aussi les résultats qu’on connaît depuis plusieurs saisons. La meilleure équipe ne gagne pas le titre 3 fois sur 4, mais plutôt l’équipe qui a le momentum. Le baseball étant un sport de rythme où, les hauts et les bas sont nombreux, il suffit d’être en état de grâce au bon moment, et le tour est joué. Ça non plus, ce n’était pas suffisant auparavant. D’abord parce que le momentum pouvait changer rapidement avec quatre équipes aussi puissantes qu’elles l’étaient. Personne n’avait de marge d’erreur.

Est-ce plus mal pour autant? Pas du tout! L’intérêt sur tout l’ensemble de la campagne, incluant les séries, n’y est que plus important de façon générale. Il faut encore avoir une très bonne équipe pour l’emporter. Le marathon de la saison devient plus excitant, et les séries sont devenues un 400 mètres au lieu d’un sprint de 100 mètres.

Encore le meilleur système

Comme on peut le constater dans les coulisses de la LNH qui a un plafond salarial, on commence à se demander, si ce n’était pas une erreur. Les équipes dites riches du baseball majeur, commencent à penser changer leur façon de faire. Boston et New York, ceux qu’on pointe du doigt, vont diminuer leur masse salariale l’an prochain. Ces deux équipes avec autant d’argent dépensé dans les 10 dernières années, n’ont que 3 titres à leurs deux durant cette période. Il n y a pas de dynastie qui s’est forgée à coups de millions. Ce sont les bonnes organisations qui gagneront toujours, pas nécessaiement les plus riches. C’est comme ça d’aussi loin qu’on se souvienne.

Les Cards de St-Louis avaient les moyens de garder Albert Pujols. Ce n’est quand même pas une concession misérable. Les Brewers de Milwaukee avaient les moyens de garder Prince Fielder. Vous en doutez? Ils ont donné 11 millions à Rickie Weeks en plus de ce qu’ils donnaient déjà à Fielder. Ce n’est qu’une question de philosophie. On a eu les meilleures saisons de ces joueurs, et on ne tient pas à payer le déclin de ceux-ci dans trois ou quatre ans avec des contrats à long terme. C’est tout! Ça aussi, c’est excellent pour la parité. Le bon système des séries, et un marché ouvert, finira par donner ce qu’il y a de mieux comme compétition. Pendant ce temps, les autres circuits professionnels nous offrent des équipes bas de gamme qui se ressemblent toutes. Au baseball majeur que l’intérêt diminue en séries sur le plan national ou international, ce n’est vraiment pas un drame. Et ça aussi ça reviendra, quand les organisations se seront ajustées aux nouvelles réalités. Déjà lorsque les gros marchés reviendront avec des équipes plus compétitives, sans pour autant se déculotter, ça sera meilleur pour la télé.  Tout ça, sans avoir niveler le niveau de la compétition vers le bas.