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vendredi 31 août 2012

Quatre hommes en colère

David Price
Pour qu’une équipe fasse les séries, il faut indéniablement que certains joueurs élèvent leur jeu d’un cran en deuxième moitié de saison. Quatre joueurs en particulier ont ajouté le lion à leur diète depuis la mi-juillet.

Les Reds de Cincinnati filent allégrement vers le titre dans la Centrale de la Nationale. Ils doivent une fière chandelle à Ryan Ludwick. Sa contribution de 37 points produits inclue 13 circuits, 10 doubles, 1 triple. Une moyenne de .325 avec une moyenne de présences sur les buts de .389. Si l’absence de Joey Votto n’a pas affecté les Reds, il en est le principal responsable, sans pour autant nier l’excellent travail de Todd Frazier et Scott Rolen durant cette absence. Ludwick frappe bien mais il joue bien en défensive également. Un joueur qui a appris à gagner sous les ordres de Tony LaRussa à Saint-Louis. Ludwick n’a pas frappé de circuit depuis le 18 août. Ça ne l’a pas empêché de contribuer aux succès de son équipe depuis. Après deux jours de repos, il sera en mesure de sonner les cloches des Astros de Houston en fin de semaine question de bien entreprendre le dernier droit.

Buster Posey ne veut rien savoir. Le receveur des Giants de San Francisco fait vite oublier la profonde débilité de Melky Cabrera. Il massacre les lanceurs adverses depuis la mi-saison. .392 de moyenne, 9 circuits, 37 points produits. La patience est aussi un de ses atouts. Défensivement, il dirige avec aplomb son personnel de lanceurs. La colère de Posey a transformé l’attaque des Giants qui est passée de très ordinaire à la plus productive de la Nationale depuis la pause de mi-juillet. Son expérience, aussi courte soit-elle, lui permet de comprendre comment se préparer pour chaque match dans le moment le plus important de la campagne. Il sera l’homme de la situation pour les siens dans la lutte pour le premier rang dans l’Ouest de la Nationale.

Miguel Cabrera tente par tous les moyens d’entrainer les Tigers de Detroit vers les séries. Une charge de 14 circuits et 36 points produits depuis le match des étoiles. Il maintient une moyenne de .327 avec .404 de moyenne de présences sur les buts. Il est en mode destruction. Les lanceurs se font poivrer peu importe leur qualité. Cabrera est enthousiaste comme jamais. Il joue du baseball inspiré. Le duo de choc qu’il forme avec Prince Fielder se sera fait attendre. Mais voilà que Cabrera entraine avec lui son comparse dans une véritable vendetta. Cabrera n’a jamais été aussi dangereux que maintenant. Il performe dans les moments importants.

David Price est fâché, très fâché!  Une moyenne de points mérités de 2.02 en deuxième demie. Il pulvérise les frappeurs adverses. Il a frigorifié 65 adversaires à l’aide de prises en 62.1 manches. Il affiche un WHIP microscopique de 0.93. Ses opposants font figures de peewee avec une moyenne de .202 et une moyenne de présences sur les buts de .246.  Il a remporté 5 victoires pour une seule défaite. Sa domination est complète. Il n’a connu qu’une seule mauvaise sortie en 9 départs depuis la pause. Il se dresse comme une muraille infranchissable. Il est une pièce importante de la présence des Rays dans la course aux séries.   


jeudi 30 août 2012

Les survivants : 16 - 1


Il reste encore 15 équipes qui survivent toujours avec un mois à faire. N’allez pas croire que c’est l’ajout de deux équipes en séries qui en est responsable. Il y en aurait encore 15, même avec l’ancienne formule. C’est plutôt le plafonnement de certaines formations, combiné à des équipes en ascension qui en est la cause. Je vous prévoyais une saison rock ‘n roll ce printemps, bien on l’a. Ce qui n’empêche pas qu’une équipe, très décevante vient d’être retourné dans les ténèbres du baseball.

Les Diamondbacks de l’Arizona disparaissent du décor. La plus grande déception de la saison 2012. Après avoir surpris tout le monde l’an dernier, on était en droit de s’attendre à beaucoup mieux. Une attaque unidimensionnelle, un monticule qui n’a pas livré le colis à destination et un mental fragile a finalement raison d’eux. Le coup de grâce dans l’esprit des joueurs a été donné quand Joe Saunders a été échangé il y a quelques jours. L’organisation devra réévaluer les éléments qu’elle a en mains. Justin Upton était rempli de promesse. Il faut se rendre à l’évidence que ce joueur, ne performera jamais sur une base régulière. Upton serait idéal dans une attaque diversifiée qui compte plus de frappeurs constants. Il ne leur manque pas grand-chose. La défensive est bonne, l’attaque peut produire, et on a du potentiel au monticule. En deux occasions cette saison, ils étaient sur le point de s’élancer vers le sommet. Les deux fois, ils se sont effondrés bêtement.  Le jeune Wade Miley, a été le meilleur partant de l’équipe. Trevor Cahill a aussi connu une bonne saison jusqu’à présent. Le reste de la rotation, a été moyen. Ce qui n’aide pas une équipe fragile psychologiquement lorsqu’on doit débuter des matchs en tirant de l’arrière ou en étant peu en confiance. L’enclos n’est pas si mal. Il manque une étincelle aux D-Backs. Ils auront l’hiver pour la trouver.

Voici nos survivants…

Les Survivants :

Yankees de New York
Orioles de Baltomire
Rays de Tampa Bay
White-Sox de Chicago
Tigers de Detroit
Rangers du Texas
Angels de Los Angeles
A’s d’Oakland

Nationals de Washington
Braves d’Atlanta
Reds de Cincinnati
Pirates de Pittsburgh
Card’s de St-Louis
Dodgers de Los Angeles
Giants de San Francisco


Éliminés :

Cubs de Chicago
Astros de Houston
Padres de San Diego
Rockies du Colorado
Mariners de Seattle
Royals de Kansas City
Twins du Minnesota
Brewers de Milwaukee
Marlins de Miami
Phillies de Philadelphie
Mets de New York
Indians de Cleveland
Red Sox de Boston
Blue Jays de Toronto
Diamondbacks de l’Arizona


mercredi 29 août 2012

Les A’s en séries, maintenant!

 (Photo: Kevork Djansezian/Getty Images)
Il faut que je vous en parle encore de ceux-là.  Les « maudits » A’s d’Okland débute un long et pénible pèlerinage vers le baseball d’octobre. Si je vous en parle, c’est qu’ils ont fait la preuve qu’ils étaient pour vrai. Maintenant, ils doivent prouver qu’ils sont encore plus vrais. À compter de maintenant, ils font face au calendrier le plus difficile de tout le baseball majeur. S’ils passent au travers de tous ces adversaires, il faudra se demander qui pourra les arrêter en octobre.

Yoenis Cespedes est un monstre depuis le match des étoiles. Il produit, frappe la longue-balle, et en plus, il est constant, soir après soir. Il traîne sur ses épaules l’attaque des A’s. On l’a bien utilisé en lui donnant plusieurs jours de repos durant la saison. Question d’aider son ajustement au rythme du baseball majeur. La décision rapporte. En fait, Bob Melvin a fait preuve d’imagination pour obtenir autant de succès avec une attaque qui marque peu de point. Seul, Josh Reddick a joué plus de 100 matchs cette saison. Melvin a jonglé avec son alignement toute la saison pour trouver la meilleure formule face à chaque opposant.

Melvin n’a pas que jonglé avec son alignement. Il l’a aussi fait avec sa rotation et ses releveurs. Dans le seul mois d’août, il a utilisé pas moins de neuf lanceurs partants différents. La perte de Bartolo Colon (pour stupidité maladive) ne fait qu’ajouter un changement de plus à la rotation. Vous ne retrouverez aucun partant des A’s dans les meneurs. Pourtant, leur personnel de lanceurs est le 4ème des majeures pour l’ensemble de la saison. L’organisation joue à cache-cache avec ses adversaires directs. Il semble que personne n’a remarqué qu’ils ont renvoyé dans les mineures des lanceurs qui n’avaient aucune raison d’être rétrogradés à la fin juillet et au mois d’août. À la veille de séries contre Los Angeles et Texas. Tout le monde a gobé les clichés. Le but était tout simple; Les soustraire aux frappeurs pour que ces derniers ne puissent pas s’ajuster à force de les affronter. C’est justement comme ça qu’ils comptent amorcer le dernier mois. Tout ça, était prévu d’avance. On mise sur le peu d’information qu’auront les frappeurs sur chaque lanceur pour tenter de remporter des victoires face à des équipes redoutables qui sont elles aussi engagées dans la course aux séries.

Quand tu n’as pas l’alignement pour connaître une bonne saison, il n y a qu’une chose à faire; Oser! Ce que les A’s  ont fait, et que d’autres hésitent à faire pour ne pas être critiqués. À Oakland, on ne perd jamais de saison. On ne joue pas en fonction de reconstruire, on joue pour gagner, et on prend tous les moyens qu'on peut avec peu de moyen. 

mardi 28 août 2012

L’art de gérer en septembre

Joe Maddon
Nous sommes à quelques jours du mois de septembre. Nous savons tous que gérer n’est pas une chose facile. Plus compliqué encore, c’est de gérer une équipe en pleine course aux séries pendant que les enfants retournent sur les bancs d'école. C’est à partir de là qu’on reconnaît les grands gérants. Les décisions  prises peuvent faire toute la différence. Parfois pour le meilleur, parfois pour le pire.

Le principal obstacle, c’est de savoir à quel moment on doit gérer pour gagner à tout prix. Se lancer dans une suite de décisions hâtives peut être néfaste pour la confiance d’une équipe. Il faut faire très attention au message qu’on envoie à ses joueurs. Sur-utiliser des releveurs trop tôt, laissera un sous-entendu sur la confiance du gérant envers son enclos. Modifier sa rotation, donnera l’impression que la série à venir sera une question de vie ou de mort pour le gérant. Il doit s'assurer que ça sera le cas, et que ses troupiers le savent aussi. S’il n’accorde plus de repos à ses meilleurs joueurs, il coure après les problèmes. Les gestes de panique sont à proscrire au profit de ceux qui sont réfléchis selon un plan bien précis. On ne gère plus juste des matchs mais aussi des évènements.. On gère aussi 25 hommes avec 25 caractères différents et ce qui se passe dans leur tête.  

Le gérant doit consulter ses assistants pour s’assurer des réserves mais aussi des limites de chacun. Les soigneurs aussi sont importants. C'est eux qui font le suivi médical des joueurs. Il reste ensuite à suivre le classement, le calendrier, et se préparer à appuyer sur le bouton « victoire » au moment opportun. C’est à cet instant que le gérant qui aura commencé à moins donner de congé, finira par couper son enclos. Chaque match sera dirigé en fonction de la victoire aujourd’hui à tout prix. Demain ne comptera plus. Il faudra y aller avec ses meilleurs éléments et profiter des quelques pauses que donneront certains matchs, ou le classement, pour envoyer ses joueurs moins productifs. Si l'occasion se présente, il faut garder des réserves pour les séries. Clint Hurdle, Joe Maddon et Ron Gardenhire sont probablement les meilleurs pour gérer comment l’emporter dans l’immédiat. Tony LaRussa quant à lui, n’avait pas son pareil pour gérer une saison complète, voir une fin de saison.

Présentement, Charlie Manuel, Kirk Gibson et Bobby Valentine ont déjà commencé à gérer pour gagner à  « aujourd’hui ». C’est tôt, mais les trois gérants ne peuvent faire autrement dans l’espoir d’un miracle. Chaque jour ils prient pour que ça fonctionne. Ensuite, ils se dépêchent à aller regarder les autres résultats en souhaitant avoir gruger un peu de terrain. Durant ce temps, les gérants des équipes en position plus avantageuses, observent en attendant le bon moment d’appuyer sur le bouton.  Il ne faut pas le faire trop tôt, mais ne pas le faire trop tard non plus. Tout ce qu’ils ambitionnent, c’est cette fameuse nuit où ils pourront enfin dormir sans avoir à réfléchir, penser et repenser. Ils auront finalement deux ou trois jours de repos mérités avant de refaire de l’insomnie, hantés par l’adversaire qui voudra les empêcher d’aller plus loin en séries.  

    

lundi 27 août 2012

Le Super 5 Passion Baseball


Une vraie folie que ce dernier droit de la saison 2012! Les Braves se font sortir du Super 5 par des Rays de Tampa Bay outrageusement dominants au monticule. Les Braves ont pourtant été bons, les Rays sont simplement meilleurs. Les White Sox de Chicago auraient aussi pu faire leur place mais ils devront bien faire pendant une autre semaine pour nous convaincre de déloger une autre équipe. Ils sont très solides les ChiSox. Pendant ce temps, les Card’s de St-Louis reviennent, et entrent dans le collimateur.

Il n y a pas de place pour tout le monde. Et même qu’elles vont diminuer dans le radar à compter de la semaine prochaine. Avec un mois à faire, il y aura de moins en moins de temps pour une équipe de faire ses preuves qu’elle peut entrer dans le Super 5. À la limite, la liste des équipes à surveiller sera fermée lundi prochain.   

Voici le tableau après la dernière semaine…  
 

1 – Nationals de Washington : Deux gains contre les Braves d’Atlanta, ce fût suffisant pour les garder à distance. Les Nationals sont maintenant dans une position avantageuse pour une équipe avec peu d’expérience. Avec 4.5 matchs d’avance la pression sera moins forte. Du moins pour les prochains jours. Ça va aussi faciliter la tâche de Johnson dans le choix de son personnel. Y compris celui d’utiliser Strasburg ou non au moment jugé opportun. L’offensive a du mal face aux bons personnels de lanceurs. Ce qui est normal et c’est généralisé dans le baseball majeur, peu importe l’attaque que vous avez. Cependant, ils travaillent bien en offensive contre ces mêmes bons lanceurs. Le focus est à la bonne place. La présente séquence de défaites n’est pas encore dramatique.

2 – Rangers du Texas. Dempster a lancé son meilleur match depuis son arrivée au Texas. De quoi soulager Ron Washington. En fait, tout le personnel de lanceurs montre des signes encourageants après une mauvaise séquence. Il fut le meilleur de la dernière semaine dans les majeures. Question de bien assurer leur domination, ils ont aussi la meilleure production offensive pour cette période. Les charges sont venues des bâtons de Beltre, Moreland, Soto, Murphy et Andrus. Adrian Beltre a notamment frappé 5 circuits, 3 dans un match et 2 dans la même manche. Josh Hamilton est au neutre mais il peut se le permettre quand la profondeur de l’attaque prend la relève.

3 –  Reds de Cincinnati : Pas une grosse semaine. Mais ils peuvent se permettre de relaxer pour l’instant. L’important, c’est d’éviter de s’effondrer et non de tout gagner. Le gros du travail est fait. Il faut maintenant assurer sa position. L’offensive roule bien, mais le monticule en a arraché. Leake et Latos se sont fait ramasser, Arroyo a bien fait tout comme Cueto. Dans le dernier cas, la relève a bousillé son travail. C’est arrivé encore deux fois cette semaine que l’enclos n’a pas tenu le coup. Broxton n’est pas très fiable. Baker va devoir penser à trouver la meilleure formule possible pour gérer son enclos qui n’est pas mauvais, mais toujours pas très fiable. Une tendance dérangeante.   

4 – Yankees de New York : Victimes d’un coup de balai par les White Sox, ça ne laisse pas lieu à la panique dans la situation actuelle. Cependant, les douleurs d’Ivan Nova dérangent. Heureusement, C.C. Sabathia revient en force et en forme. La rotation du début de la saison, n’a presque pas été complète pour plus de trois semaines consécutives. Toujours un blessé, ou encore, un ou deux lanceurs lancent comme des toupies pendant une séquence de trois départs. La fatigue se fait sentir chez les vieux Yankees. Il sera intéressant de voir comme Joe Girardi va composer avec son personnel. La nouvelle formule des séries vous force à pousser pour le premier rang. Et les Rays s’accrochent.    

5 –Rays de Tampa Bay : Ils sont absolument incroyables! Le meilleur monticule, très, très loin devant tout le monde depuis le match des étoiles. En août, ils sont collectivement à 2.03 de moyenne de points mérités depuis ce jour. L’adversaire ne frappe que pour .206. Globalement la meilleure équipe de l’Américaine depuis le début du mois. En relève J.P. Howell, Joel Peralta et Fernando Rodney sont intraitables. David Price est le meilleur partant des majeures en deuxième demi avec une MPM de 1.23 en 8 départs. Le jeune Matt Moore s’illustre également. En attaque, le haut du rôle des frappeurs est très ordinaire, mais Evan Longoria, Matt Joyce et Jeff Keppinger qui suivent derrière produisent. Mentalement, il n y a aucun problème chez les Rays. Ils ont la tête dure. Reste à savoir s’ils peuvent tenir ce rythme infernal de domination au monticule.

Hors Super 5 : Braves d’Atlanta
Nouveaux Super 5 : Rays de Tampa Bay

À surveiller : Braves d’Atlanta, A’s d’Oakland, Orioles de Baltimore, White Sox de Chicago, Dodgers de Los Angeles, Card’s de St-Louis

Sortis : Pirates de Pittsburgh
Entrés :  Card’s de St-Louis

samedi 25 août 2012

Méga transaction, méga changement chez les Dodgers et les Red Sox.

Adrian Gonzalez (Photo: AP)
Le directeur gérant des Red Sox, Ben Cherington, n’entend pas prendre une éternité pour rénover son équipe. Il vient d’envoyer aux Dodgers de Los Angeles, Adrian Gonzalez, Josh Beckett, Carl Crawford et Nick Punto en plus d’une somme substantiel en retour du premier but, James Loney, et d’un groupe de quatre prospects.

À court terme, les Dodgers ont le meilleur. Il n y a aucun doute pour cette saison, et peut-être pour l’an prochain. Ensuite, l’avantage reviendra aux Red Sox. Tout d’abord, Boston vient de libérer une imposante somme sur sa masse salariale. De l’argent que la direction pourra dépenser méticuleusement sur quelques agents libres. Au niveau des prospects, les quatre joueurs sont étiquetés MLB. Alan Webster a le potentiel pour devenir un partant important dans une rotation. Entre 1er et 3éme. Rubby De La Rosa venait tout juste d’être retourné aux mineures après quelques manches lancées pour Los Angeles. Ivan Dejesus et Jerry Sands, seront des joueurs d’utilité dans le futur.

Les Red Sox ne gagnaient plus assez pour supporter de pareils contrats. Ça faisait très cher payer de la victoire. Pour les Dodgers on vient de rompre avec une tradition. Une équipe pas misérable qui n’a jamais été très dépensière, préférant développer ses joueurs. Les nouveaux propriétaires veulent gagner, et le faire rapidement. À l’exception d’Adrian Gonzalez, il n y a pas grand-chose qui pourra les aider la saison prochaine et pour les futures. Pour le reste de la saison, on s’est construit un rôle des frappeurs dangereux depuis la fin juillet. Leur rotation allait déjà bien. L’acquisition de Beckett ne donne que plus de profondeur, sans plus.

Tous ces nouveaux joueurs, doivent réussir à créer une bonne chimie. Les Dodgers n’ont pas encore le titre de l’Ouest en poche. Ni leur place en séries. La nouvelle gestion apprendra peut-être quelque chose à la fin de la saison. La patience.   

vendredi 24 août 2012

Classique Mondiale Édition France : Quelques infos sur les joueurs


Voilà, votre humble serviteur a fait travailler son réseau pour dénicher quelques informations sur la composition de l’Équipe de France lors des qualifications de septembre prochain. Pour éviter toute confusion, je vous confirme que ces informations ne proviennent ni de France ni du Canada. Sauf pour un petit coup de pouce au niveau du profil de certains joueurs.

Ne vous en faites pas chers lecteurs, nous reviendrons bientôt à nos préoccupations pour le baseball majeur et aux courses aux séries. Curieux de nature, j’avais juste envie de me donner une idée de la composition de l’Équipe de France. Veuillez noter que ces joueurs ne sont pas encore officiellement annoncés comme membre de l’Équipe de France aux qualifications de la Classique Mondiale de Baseball. Il n’est pas exclu également que certains joueurs sur cette liste  aient été retirés en raison des exigences du baseball majeur sur l’éligibilité. Bien sûr, il ne s’agit ici que de quelques noms et non de l’équipe complète.





Voici ce que ça donne.

Joris Bert : Vol-L. Frappe : Gauche. Lance : Gauche.
Né le 16 mai 1987 à Louviers en France.
Repêché en 2007 par les Dodgers de Los Angeles.
Collège : Frank Philips College, Tx.
Équipe : Huskies de Rouen

Joris Bert a écrit une page d’histoire du baseball français quand il devint le tout premier joueur de France à être repêché par une équipe du baseball majeur en 2007. En effet, Bert a ensuite joué deux saisons dans l’organisation des Dodgers de Los Angeles des prestigieuses ligues majeures.  Il a évolué dans la ligue des recrues pendant deux saisons où débutent la plupart des joueurs nouvellement obtenus. Sa moyenne en 2007  était de .214 mais avec une moyenne de présences sur les buts de .361. En 2008, il présentait une moyenne de .250 mais encore une fois avec une impressionnante moyenne de présences sur les buts de .414. Pour les non-initiés, notez qu’une moyenne de .300 est considéré exceptionnelle au baseball et qu’une bonne moyenne de présences sur les buts se situe à .60 points de plus que la moyenne au bâton. Bert a été libéré par les Dodgers avant la saison 2009. Il est retourné en France pour retrouver son équipe, les Huskies de Rouen.

Omar Williams : 3B-R. Frappe : Droite. Lance : Droite
Né à Saint Martin.
Grandeur : 5 pieds 8. Poids. Non disponible.
École Secondaire : Lake Worth Christian
Collège : Hillsborough Community College
Équipe : Hillsborough Community College

Williams est un frappeur puissant avec un bras canon. Dans la NJCAA avec Hillsorough Community College, il a frappé deux circuits en 33 rencontres. Il a produit 18 points et marqué lui-même 13 fois. Il a maintenu une moyenne de .256 avec une moyenne de présences sur les buts de .312. Ses deux coups de circuits sont survenus dans la même rencontre le 19 février dernier contre CCBC-Dundalk. Il a produit 4 points lors de cette rencontre. Exploit qu’il avait réalisé auparavant le 1er février face à Seminole State College of Florida grâce à trois coups sûrs dont un  double.


Marc Ramirez : Vol. Frappe : Droite. Lance : Droite.
Né le 17 juillet 1991 à Saint Martin
Grandeur : 6 pieds 2. Poids. 185 livres.
Signé par les Marlins de la Floride (Miami) comme agent libre
College : Non disponible
Équipe : Marlins DOSL

Il est le moins connu du groupe. À l’âge de 17 ans seulement, il a frappé pour .278 avec les Marlins de la DOSL. Il a produit 36 points lors de cette première saison chez les professionnels. Il a maintenant 21 ans.   


Rene Leveret : 1B-DH. Frappe : Droite. Lance : Droite
Grandeur : 6 pieds 1. Poids. 255 livres.
Né le 19 novembre 1985 à South Reward, Saint Martin
Signé par les Twins du Minnesota comme agent libre
College : Non disponible
Équipe : Capitales de Québec Ligue Can-Am (Professionnel Indépendant)

Leveret a joué de 2006 à 2009 dans l’organisation des Twins du Minnesota avant d’être libéré malgré qu’il n a jamais frappé sous la barre des .280. Il s’est retrouvé à Québec chez les Capitales en 2010. Encore une fois, il a fait honneur à sa réputation de solide cogneur. En 2011, il a débuté la saison en Italie, mais l’expérience ne fut pas à la hauteur de ses ambitions. Il a quitté la ligue d’Italie pour retourner à Québec. Il est d’ailleurs toujours avec cette équipe indépendante au Canada. Il a remporté deux titres de la ligue Can-Am chez les Capitales. Cette saison, il frappe pour .348 avec 8 circuits, 14 doubles et il a produit 53 points. Il est présentement le meilleur frappeur de la ligue. Leveret est un frappeur constant et dangereux qui frappe la balle dans les allées.

Felix Brown : 2B. Frappe : Ambidextre. Lance : Droite
Grandeur : 5 pieds 9. Poids. 175 livres
Né le 14 mars 1989 à Saint Martin
Collège : Ohio Dominican College
Équipe : Templiers de Sénart

Un bon joueur de deuxième but aux multiples qualités. Il a évolué dans un circuit semi-professionnel au Japon cet été avant de retourner à Sénart pour terminer la saison. Il a connu beaucoup de succès à Ohio Dominican College. Il fait parti de l’équipe nationale de France depuis 2010.  

Frederic Hanvi : Vol-R. Frappe : Droite. Lance : Droite.
Grandeur : 6 pieds 2. Poids 180 livres.
Né le 2 mai 1989 à Senlis en France.
Signé par les Twins du Minnesota comme agent libre
Collège : Non applicable
Équipe : Templiers de Sénart.

Tout comme Brown, Frederic Hanvi a joué au Japon dans le même circuit semi-pro. Il est lui aussi membre de l’équipe des Templiers de Sénart. Toutefois, un de ses hauts faits d’arme, est d’avoir signé comme agent libre avec l’organisation des Twins du Minnesota du baseball majeur. Il a joué dans la ligue des recrues de 2008 à 2010. Après une saison comme receveur en 2009, les Twins l’ont surtout utilisé comme joueur de champ extérieur (Voltigeur.). En trois saisons chez les professionnels, il n’a commis aucune erreur défensive.   

Anthony Cros : Vol-2B. Frappe : Droite. Lance : Droite 
Grandeur : 6 pieds 0. Poids : 190 livres
Né le 25 décembre 1985 à  Montpelier
Signé par les Capitales de Québec de la ligue Can-Am (Professionnel Indépendant)
Collège : Northwestern Oklahoma State University
Équipe : Barracudas de Montpelier

Cros a joué une saison à Québec en compagnie de René Leveret en 2010. Ils ont remporté ensemble le trophée Arthur E. Ford, le saint-graal de la ligue Can-Am. Il devait essentiellement être utilisé comme réserviste, mais en raison de plusieurs blessures, il a eu l’occasion de jouer dans 55 rencontres pour lesquels il a maintenu une moyenne de .234. Il fut toutefois un joueur très important. Fiable défensivement au champ extérieur et au deuxième but, il a aussi fait preuve de beaucoup de patience au bâton. Un joueur intensif et spectaculaire qui a beaucoup plu à l’organisation des Capitales. Il est retourné en France en 2011 pour s’aligner avec les Barracudas de Montpelier où il joue avec son frère Gregory.

Pour conclure, le but de l’exercice est simplement de vous initier au calibre et au développement du baseball en France. Comme quoi, il y a des choses intéressantes qui se font.

jeudi 23 août 2012

Aumont : Première sortie dans les majeures


Philippe Aumont peut dire mission accomplie à sa première présence au monticule dans les majeures. C’est face aux Reds de Cincinnati qu’il est entré dans le match en huitième alors que les Phillies tiraient de l’arrière 3-2.

Il a d’abord forcé Ryan Ludwick à frapper un roulant à Michael Martinez à l'arrêt-court après un compte complet. Todd Frazier, s’est élancé sur le premier tir d’Aumont pour un ballon au champ centre. Il a par la suite échappé Miguel Cairo, en lui accordant un but sur balles. Il s’en est sorti quand Wilson Valdez, a frappé dans sa direction. Il a remis la balle au premier pour le dernier retrait de la manche.

À la fin de la huitième, avec les buts bondés, un ballon sacrifice de Jimmy Rollins comme frappeur suppléant a créé l’impasse, 3 à 3. Ty Wigginton a ensuite été retiré sur des prises pour mettre fin à l’espoir de voir Aumont remporté la victoire. Les Phillies l'ont finalement emporté 4-3 en 11ème. C'est l'ancien des Jackals du New Jersey de la ligue Can-Am, Raul Valdes, qui mérite la victoire.

Le tir le plus efficace d'Aumont fut la « sinker » qui a pris les frappeurs en déséquilibre. Sa rapide n’a pas toujours atteint la cible mais elle a bien servi son tir de prédilection. Il a aussi utilisé sa courbe mais aucun changement de vitesse. Il a travaillé les deux coins du marbre et ses tirs sont restés bas. Une bonne première sortie. 

La France à la WBC. Un défi de taille


La France a été invitée aux prochaines qualifications pour la Classique Mondiale de Baseball qui aura lieu en mars 2013. Ces qualifications débuteront à la fin du mois de septembre prochain. Pour l’occasion, la France se retrouvera avec Israel, l’Afrique du Sud et l’Espagne dans son groupe.

Pour des Nord-Américains, ça peut paraître farfelu que l’on joue au baseball en Europe, là où le « footbeull » est roi et maitre. Mais ce n’est pas d’hier qu’on pratique ce sport sur le vieux continent, notamment en France. On y a joué de façon plus ou moins sporadique dès la fin du 19ème siècle. Au fil des décennies, on a organisé divers championnats nationaux et régionaux. Même des équipes du baseball majeur y ont joué des matchs d’exhibition. À quelques occasions, on a même trouvé le moyen d’attirer plus de 2000 personnes pour des matchs. Malheureusement, le baseball est tombé dans l’oublie. Il n’a jamais vraiment atteint les sommets de l’attention nationale.

Des progrès considérables

Si on fait abstraction des problèmes administratifs et de la lourdeur bureaucratique dans lequel le baseball est confronté, il trouve le moyen de progresser depuis quelques années. Il n’en tire toutefois pas encore le profit au niveau de sa popularité. L’élite du baseball français évolue dans un circuit à huit équipes. Les joueurs étant des amateurs qui ont tous d’autres occupations, on y joue qu’un programme double la fin de semaine. En fait, on s’entraine plus qu’on y joue. Ce qui n’empêche pas certains d’avoir su attirer l’attention. Joris Bert fut repêché par les Dodgers de Los Angeles où il a évolué dans la ligue des recrues. Il a été libéré depuis. Fred Hanvi a quant à lui signé comme agent libre avec les Twins du Minnesota. Ces deux joueurs peuvent maintenant faire profiter de leur expérience à l’équipe nationale. Bert est un joueur complet avec un bon bras, doté d’une bonne rapidité et d’un gant fiable défensivement. En voilà un qu’il faudra regarder de près. Anthony Cros qui a évolué avec les Capitales de Québec dans la ligue CanAm est un autre joueur à ne pas négliger. Patient au bâton, solide défensivement, il a appris à gagner avec les Caps. Il est à ma connaissance, le seul joueur français à avoir au doigt une bague d’un titre professionnel. D’autres joueurs seront aussi à surveiller. Certains s’en tirent bien dans les circuits universitaires aux États-Unis.

L’expérience

Il m’est difficile pour le moment de vous en parler davantage. L’alignement de l’Équipe de France n’est pas encore complété. Ce que l’on sait, c’est qu’ils seront dirigés par un homme compétent, Jim Stoeckel qui a du vécu dans le baseball affilié, et pour débusquer le talent auprès d’organisations des majeures. Il sera secondé par un de ses anciens protégés, nul autre que le Canadien Éric Gagné. Ce dernier agira comme instructeur des lanceurs. Les joueurs auront donc l’opportunité de côtoyer un ancien gagnant du trophée Cy Young, remis au meilleur lanceur des ligues Américaine et Nationale. La générosité de Gagné pourrait en aider certains. Surtout dans la préparation et dans l’approche des frappeurs. Son attitude de gagnant ne sera pas négligeable non plus. Gagné qui aimerait s’associer à une ou l’autre des futures équipes de la CanAm, à Trois-Rivières ou Montréal, pourrait tisser des liens intéressants en France. D’autres Canadiens pourraient aussi se joindre à l’équipe en vertu des règles d’éligibilité. À condition qu’ils ne soient pas déjà requis par Équipe Canada qui devra aussi passer le tour de qualification. Des Franco-Américains seront aussi éligibles. Tout ce beau monde pourra aider l’équipe de France, non pas uniquement lors de la compétition, mais aussi après. Des contacts, ça ne nuit jamais. Puis l’expérience acquise auprès de ces joueurs étrangers en aidera certainement quelques-uns dans la suite de leur carrière.

Marquer l’histoire   

Vue d’ici, la France semble la nation négligée de ce groupe. Sauf qu’ils auront une arme secrète; La chimie! Un tournoi de baseball ne veut rien dire par définition. On joue plus de 50 matchs dans les ligues amateurs, et plus de 90 dans toutes les ligues professionnelles pour déterminer un champion. Régulièrement, ce n’est pas la meilleure équipe qui gagne mais celle qui joue le mieux, et qui est à son meilleur niveau, au moment opportun. Un tournoi, ne sert qu’à créer une compétition ponctuelle qui sert à regrouper ensemble des équipes ou des nations qui ne s’affrontent pas en d’autres temps. Lors des deux premières éditions de la WBC, on a eu de belles « surprises. » Appelons ça ainsi pour les besoins de la cause. Les Pays-Bas, l’Italie et la Corée du Sud ont très bien fait. C’est tout le plaisir, ou le désagrément d’un tournoi. Les trois équipes comptaient peu de joueurs des majeures, ou même des mineures. Juste assez pour combler quelques lacunes de leur équipe nationale, notamment au niveau de l’expérience, du monticule ou de la puissance.

Il y a donc lieu d’être optimiste. La plupart des joueurs seront habitués aux compétitions internationales. Ils seront aussi habitués de travailler ensemble. Avec les bons éléments étrangers, la France pourrait bien secouer le monde du baseball, et devenir l’histoire à suivre au printemps prochain lors de la Classique Mondiale.

L’aventure débute le 20 septembre face à l’Espagne. Une autre page d’histoire du baseball français sera écrite. On ne peut que leur souhaiter de la vivre pleinement.   

L’imparfait Joyce sauve la vie d’une femme

Jim Joyce et Armando Galarraga (Photo: AP)
Vous vous souvenez de l’officiel Jim Joyce dont l’erreur a couté un match parfait à Armando Galarraga des Tigers de Detroit? Le même homme qui s’était excusé auprès du partant des Tigers après la rencontre en admettant son erreur, vient de sauver une vie.

En effet, alors que Joyce se dirigeait vers la chambre des officiels à Phoenix avant la rencontre entre les Diamondbacks de l’Arizona et les Marlins de Miami, il a été interpellé par une préposée à la restauration dont la collègue était en crise. Joyce a remarqué que la victime  ne respirait plus. Il a alors débuté les manœuvres de réanimation jusqu’à ce que les premiers répondants arrivent sur les lieux. Une fois à l’hôpital, on a pu stabiliser, Jayne Powers, une employée de longue date des Diamondbacks. Le médecin a ensuite affirmé que l’intervention de Joyce et des premiers répondants, avaient sauvé Mme Powers.

Lorsque Galarraga s’est présenté à Joyce au marbre, le lendemain de son match parfait raté, pour lui remettre l’alignement des Tigers, ce geste avait été très publicisé. Après s’être souris mutuellement et serrés la main, l’officiel avait fondu en larmes. Aucunement amer, Galarraga avait démontré que l’erreur était humaine. Il avait même demandé aux amateurs de laisser Joyce tranquille. Galarraga a bien compris que le baseball est un jeu. Il y a des choses plus importantes dans la vie que le baseball (j’ai vraiment écrit ça?). Joyce a peut-être manqué un rendez-vous avec l’histoire. Mais il vient de marquer celle d’une femme et de tous ses proches. Justement parce qu’il est humain.   

mercredi 22 août 2012

Les survivants : La fin des Jays et des Red Sox

Ça devait être une excellente saison pour les Blue Jays de Toronto. Le destin s’est acharné sur eux pour les éloigner des promesses du printemps. Une succession de blessures, plus particulièrement au monticule et à José Bautista ont détruite les chances de la troupe de John Farrell de se tailler une place en séries. On sait maintenant que Ricky Romero n’est pas un partant numéro un. On doit tout de même constater qu’ils ne sont pas loin d’une très respectable fiche de .500. Tout ça malgré les embûches. L’explosive offensive des Jays est prometteuse. Il faudra trouver des renforts au monticule. La saison difficile n’a pas fait disparaître le rêve de jours meilleurs. Elle n’a que confirmé ce qu’on savait. Une attaque redoutable et un monticule douteux. Ce qu’on a appris, c’est que ce dernier était aussi fragile aux blessures.

Les Red Sox de Boston ont déçu. Il y avait des possibilités pour le premier rang. L’enclos a très bien fait mais la rotation a été tellement mauvaise qu’on ne reconnaît même plus les seuls éléments encore valables. À l’image des Yankees de New York, ils paient le prix d’une masse salariale qui défie la gravité avec des joueurs usés. Plus usés que leurs rivaux. C’est ce qui fait la différence entre les deux équipes. Il y a de bons éléments encore. Tout n’est pas à refaire. Il faudra travailler sur la rotation. Le côté gauche de l’avant-champ est prometteur. Si Dustin Pedroia évite la liste des blessés ils auront un avant-champ plus solide qu’auparavant. On devra aussi se dénicher un voltigeur capable de jouer tous les jours. Une question va demeurer pour la prochaine saison; Est-ce que Bobby Valentine est vraiment l’homme de la situation?


Voici nos survivants…

Les Survivants :

Yankees de New York
Orioles de Baltomire
Rays de Tampa Bay
White-Sox de Chicago
Tigers de Detroit
Rangers du Texas
Angels de Los Angeles
A’s d’Oakland

Nationals de Washington
Braves d’Atlanta
Reds de Cincinnati
Pirates de Pittsburgh
Card’s de St-Louis
Dodgers de Los Angeles
Giants de San Francisco
Diamondbacks de l’Arizona

Éliminés :

Cubs de Chicago
Astros de Houston
Padres de San Diego
Rockies du Colorado
Mariners de Seattle
Royals de Kansas City
Twins du Minnesota
Brewers de Milwaukee
Marlins de Miami
Phillies de Philadelphie
Mets de New York
Indians de Cleveland
Red Sox de Boston
Blue Jays de Toronto

mardi 21 août 2012

Début des courses aux séries: Vivre et laisser mourir


Nous y sommes. Après 120 matchs de dures confrontations à devoir performer au quasi-quotidien, on arrive au grand départ des courses aux championnats, et des laissez-passer donnant accès aux séries. Plusieurs sont déjà tombés au combat. Beaucoup trop loin sur la grille de départ, les mathématiques sur lesquelles ils s’appuient pour garder l’espoir, finiront par leur donner le verdict final auquel ils refusent de croire.

Quant à ceux qui sont engagés dans une lutte à finir, c’est le début des séries avant les séries. Les blessures qu’ils trainent, les douleurs d’après-match ou au réveil, seront encore plus difficile à supporter. Loin des leurs depuis la fin de février, ils sont à la recherche de cette étincelle qui les conduira à vouloir prolonger l’aventure un mois de plus. Celui des légendes d’octobre. Il faut éviter les séries de défaites. Il faut conserver sa concentration. Éviter les léthargies et, par-dessus tout, réussir à oublier ses mauvaises performances, ses mauvais jeux et les mauvais matchs collectifs. Le talent a déjà fait son œuvre, il ne suffit plus. C’est la détermination, l’endurance et la consistance psychologique qui feront la différence. Il faut jouer son meilleur baseball, au moment propice.

L’inexpérience des Nationals de Washington, des Pirates de Pittsburgh, des Orioles de Baltimore et des A’s d’Oakland, doit être comblée par une intensité peu commune, soir après soir. Sinon, ils prendront la direction opposée à leur ambition. La faiblesse dans l’enclos des White Sox pourrait les couler. À l’inverse, la solidité de la rotation des Rays de Tampa Bay, dirigés par un général créatif, et un excellent motivateur, pourrait encore une fois, les pousser en séries. La fougue de Mike Trout et Mark Trumbo pourrait trainer les Angels de Los Angeles jusqu’au ciel, si jamais la relève, relevait aussi le défi. Ce qui n’est pas gagné. Le caractère de Joey Votto, la puissance de Jay Bruce et la domination de Johnny Cueto devraient pousser les Reds de Cincinnati jusqu’au titre de la Centrale. Les Yankees de New York, les Rangers du Texas et les Giants de San Fransisco s’accrocheront à leur expérience et à leur offensive. Dans le dernier cas, une offensive renouvelée qui doit en faire plus pour supporter un personnel de lanceurs affaiblit par les blessures. Puis, il y a les Dodgers de Los Angeles, les Diamondbacks de l’Arizona, les Braves d’Atlanta, les Cards de St-Louis et les  Tigers de Detroit qui tenteront de trouver la bonne formule pour se donner le momentum nécessaire. Ces quatre équipes doivent trouver le moyen d’entrer en état de grâce. Faute d’avoir tous les éléments en mains, il faut créer cet instant magique où tout le monde joue mieux que jamais pour former une machine indestructible, juste assez longtemps pour faire sa place en octobre. Les Blue Jays et les Red Sox devraient être le sujet d’une chronique « Les Survivants » très bientôt. La marge de manœuvre est à zéro.

Les équipes éliminées joueront un rôle important. Il y a une loi non-écrite au baseball qui veut qu’on offre le meilleur contre des adversaires en lutte pour une place en séries. C’est aussi le moment de penser à travailler pour la prochaine saison et de passer quelques messages. Certains joueront pour un nouveau contrat, d’autres pour gagner des points auprès de la direction. Ils vont s’amuser à faire maudire leurs rivaux.

Chaque jour sera donc un nouveau défi. Chaque victoire, chaque défaite, pourra faire la différence. Et ça commence dès aujourd’hui. C’est maintenant une question de survie au quotidien.

Ça y'est! Philippe Aumont dans les majeures!


Le lanceur droitier Philippe Aumont a été rappelé par les Phillies de Philadelphie. Le coup de fil qui l’a conduit vers le grand circuit arrive deux jours après avoir connu une sortie difficile où il a donné quatre points mérités sur trois coups sûrs et un but sur balles en deux tiers de manche.

Il faut quand même préciser qu’il avait très bien fait lors de ses dix sorties précédentes en relève. Il n’avait concédé que trois points, dont deux dans le même match. Aumont a éprouvé des problèmes de contrôles sporadiques cette saison au AAA comme en font foi ses 34 buts sur balles en 44.1 manches. Il a réussi à améliorer cet aspect depuis son retour au jeu suite à une blessure. Il n’a pas perdu pour autant sa capacité à frigorifier les frappeurs avec 59 retraits sur des prises. Comme quoi, il demeure efficace malgré ses problèmes de contrôle, l’adversaire ne frappe que pour .209 contre lui.

Son moment

Pour l’instant, ce n’est pas le plus important. Il doit vivre « son » moment. Ça lui appartient. Il a travaillé dur pour parvenir jusque là. La suite des choses, est une question d’ajustement et de travail avec l’instructeur des lanceurs. Il faut comprendre combien le chemin qui conduit aux majeures est extrêmement difficile pour saisir toute la portée de l’exploit. Ils sont rares les phénomènes qui parviennent au grand circuit avant trois saisons. Ce n’est pas pour rien qu’on les qualifie justement de phénomène. Dans la plupart des cas, les joueurs passent entre 30 et 50% de leur carrière dans les mineures. Sur le lot de candidats qui jouent chaque saison dans les six niveaux affiliés, ne jouer qu’un seul match dans la MLB fait déjà de vous un joueur exceptionnel.

Repêché 11ème en 2007 par les Marniers de Seattle, Aumont a passé de releveur, à partant, à longue relève, à closer, à partant pour redevenir closer. Il a finalement été échangé aux Phillies avant la saison 2010. Son rôle en sera possiblement un de releveur de milieu de rencontre. On pourrait le voir en sixième ou septième manche. À moins que les Phillies aient d’autres plans en fonction d’un avenir rapproché. Son séjour risque d’être de courte durée puisque son rappel fait suite à une demande de Jeremy Horst de se trouver auprès de son épouse qui doit accoucher sous peu. Aumont retournera probablement à Lehigh Valley pour les séries au AAA. Un retour sera possible à la fin de celles-ci quand les alignements seront élargis en septembre dans le baseball majeur.

Bravo à tous ceux qui ont travaillé au Québec avec Phillipe Aumont et qui l’ont aidé dans sa jeunesse. Et surtout, bravo à Philippe Aumont lui-même. Maintenant, à lui de jouer!   

lundi 20 août 2012

Le Super 5 Passion Baseball


Avec une 40aine de match à jouer, la course pour une place en séries est maintenant lancée. Ça joue dur, et très dur. Les Nationals de Washington conservent le premier rang de notre Super 5. Les Rangers du Texas glissent, les Yankees de New York remontent. Les Dodgers de Los Angeles n’ont été qu’une semaine hors du radar. Ils reviennent. Les A’s d’Oakland et les Rays de Tampa Bay auraient bien mérité de prendre place dans nos supers puissances mais impossible cette semaine de déloger une ou l’autre des cinq équipes qui y sont déjà (Les A’s dans le super 5!?). 

Voici le tableau après la dernière semaine…  
 

1 – Nationals de Washington : Jayson Werth continu de sonner les cloches des lanceurs, Stephen Lombardozzi a connu une grosse semaine et Danny Espinosa a explosé. Avec un pareil soutien, leur excellent monticule est encore plus efficace. Ce qui se traduit par de précieuses victoires dans une lutte pour le premier rang. L’histoire de la semaine, c’est la décision de l’organisation de limiter Strasburg dans son nombre de manche, d’ici la fin de la saison. Ce qui inclut les séries, où la direction, prétend qu’il ne lancera pas. Pariez un ours polaire qu’il sera disponible à intervenir à tout moment.  

2 – Yankees de New York : On ne sait trop comment, mais leur rotation a trouvé le moyen, dans l’ensemble, à maitriser l’attaque des Rangers du Texas. Kuroda a lancé un match de deux coups sûrs. Il connaît une saison magnifique. Je vous ai parlé le printemps dernier que les Yankees étaient ceux qui avaient le mieux travailler pour combler leur lacune dans la rotation. Si Pineda leur a fait dans les mains, ce n’est pas le cas de Kuroda qui sauve les meubles. Il est le vrai numéro un de la rotation cette saison. Devant Sabathia qui est retourné sur la « DL ». Jeter est dans une bonne séquence. Ça s’annonce bien pour le dernier droit. Toutefois, il faut faire attention. Ils sont toujours difficiles à cerner depuis une décennie. C’est la raison pourquoi, plus souvent qu’autrement, ils finissent par se faire éliminer en séries alors qu’on prévoyait un flop plus tôt dans la saison.

3 –  Reds de Cincinnati : Ils sont sur le pilote automatique. Le polyvalent, Todd Frazier, fait presque oublier Joey Votto. Qu’il joue au troisième but ou au premier, il fait du bon boulot avec son gant et…son bâton! Johnny Cueto est un sérieux candidat au Cy Young. Le partant domine à chaque sortie. Les Reds doivent quand même faire attention avec leur enclos. Mais aussi avec le haut du rôle des frappeurs qui n’est pas assez présent sur les buts. Deux petites lacunes qu’on doit vite corriger avant les séries. Ils y seront mais peut-être pas très longtemps. Car ce sont les petites choses qui feront la différence. Un bon enclos qui a tendance à échapper des matchs et un haut de rôle offensif qui ne fait pas le travail, n’a pas de quoi rassurer.

4 – Braves d’Atlanta: Chipper Jones s’est amusé avec un match de deux circuits la semaine dernière. Ils ne sont plus du tout les mêmes depuis le match des étoiles. Le meilleur monticule de la dernière semaine, troisième de la Nationale en juillet, le meilleur jusqu’à présent en août, et loin devant celui de Washington. Ils continuent d’ailleurs de leur mettre de la pression dans la lutte pour la première place dans l’Est, malgré deux revers face aux Dodgers en fin de semaine. Michael Bourn et Jason Heyward s’affirment dans une offensive très diversifiée et opportuniste. Kevin Medlen est sublime comme partant avec une moyenne de points mérités de 0.87 en trois départs en août. Le plus mauvais de tous les lanceurs des Braves pour le mois en cours? Ben Sheets qui fait un très bon retour au jeu avec une MPM de 3.60. Tommy Hanson a bien un 4.05 à son dossier, mais en un seul départ. Attention…att-en-tion…

5 – Rangers du Texas. Ils ont évité le balayage en remportant un match sur quatre contre les Yankees. La bonne nouvelle, c’est que les partants ont bien fait. Le seul bémol, c’est Ryan Dempster qui a connu une autre sortie ordinaire. Offensivement, ils ont été plus timides après un retour en force dans les deux dernières semaines. Ils auront besoin de garder les choses simples en attaque. Ils ne jouent pas nécessairement mal. Ils n’arrivent tout simplement pas à mettre tous les morceaux ensemble au bon moment pour remporter des matchs. Une situation frustrante pour Ron Washington qui doit trouver une solution.

Hors Super 5 : -----
Nouveaux Super 5 : -----

À surveiller : Pirates de Pittsburgh, A’s d’Oakland, Orioles de Baltimore, White Sox de Chicago, Rays de Tampa Bay, Dodgers de Los Angeles

Sortis : Giants de San Francisco
Entrés : Dodgers de Los Angeles

vendredi 17 août 2012

Les survivants : Deux autres sorties


Les Mets de New York n’ont pas à rougir cette saison. Ils ont même étonné avec une rotation de lanceurs qui a su garder l’équipe en vie beaucoup plus longtemps que prévu. David Wright connaît une excellente saison également. Il y a moyen de construire quelque chose autour des joueurs qu’ils ont en main. Il faudra toutefois se départir d’un peu de bois mort. Il ne faut surtout pas s’assoir sur leurs lauriers. Johan Santana, n’est plus une valeur sûre. C’est devenu un lanceur fragile et R.A. Dickey n’est plus un jeune loup, bien qu’il lance des papillons. Ces deux partants, ont conduit l’équipe sur la voie d’évitement de l’autoroute de la catastrophe. Celle qui leur était destinée. Ils auront également à travailler sur leur personnel de releveurs durant la saison morte. Ils sont tout juste sur la ligne. Une progression est possible mais la catastrophe prévue cette saison, n’est pas à exclure pour l’an prochain.

Les Indians de Cleveland ont déçu. On pouvait s’attendre à mieux après une saison 2011 prometteuse. Force est de constater qu’ils ne sont pas encore mûrs pour le baseball d’octobre. Décevants; certes, mais définitivement pas mauvais. Ils ont une très bonne défensive. À peu près partout sur le terrain, les gants sont fiables et capables de plusieurs gros jeux durant une saison. Ils ont aussi beaucoup de potentiel en attaque. Ils sont à peu de chose d’être une équipe redoutable. Un bon partant dominant, et de préférence, pas usé par le temps, serait un bon départ. Il faudra aussi un bon frappeur droitier avec de la puissance. Si possible au champ extérieur. Le jeune troisième but, Lonnie Chisenhall, n’a pas eu beaucoup de chance de se faire valoir en raison d’une blessure. Il n’aurait pas transformé l’équipe, car ce sont les mauvaises sorties d’Ubaldo Jimenez, Justin Masterson et Derek Lowe qui ont causé la perte des Indians. Un peu de caractère ne leur ferait pas de tort non plus.

Voici nos survivants…

Les Survivants :

Yankees de New York
Orioles de Baltomire
Rays de Tampa Bay
Red Sox de Boston
Blue Jays de Toronto
White-Sox de Chicago
Tigers de Detroit
Rangers du Texas
Angels de Los Angeles
A’s d’Oakland

Nationals de Washington
Braves d’Atlanta
Reds de Cincinnati
Pirates de Pittsburgh
Card’s de St-Louis
Dodgers de Los Angeles
Giants de San Francisco
Diamondbacks de l’Arizona

Éliminés :

Cubs de Chicago
Astros de Houston
Padres de San Diego
Rockies du Colorado
Mariners de Seattle
Royals de Kansas City
Twins du Minnesota
Brewers de Milwaukee
Marlins de Miami
Phillies de Philadelphie
Mets de New York
Indians de Cleveland

jeudi 16 août 2012

L’effet Machado

Manny Machado (Photo/Getty)
Les Orioles de Baltimore sont en feu. Alors qu’ils avaient commencé à décrocher en vrille, ils ont subitement stabilisé leur appareil quand Manny Machado a pris les choses bien en main. Machado est un oublié du repêchage de 2010 quand Bryce Harper s’est accaparé de toute l’attention médiatique. Il fut sélectionné troisième au total par les Orioles.

Depuis son arrivé dans l’uniforme des O’s, il y a une semaine à peine, Machado a cogné pas moins de trois circuits, deux à son premier match, en plus d’ajouter un triple. Inconnu de l’adversaire, il profite amplement de ses secrets. L’attaque des Orioles qui était en sérieuse difficulté, ne pouvait demander mieux comme renfort. Ils ont marqué 38 fois depuis que Machado s’est pointé dans les majeures. Il frappe pour .304 avec 3 circuits, 1 triple, 1 double et 7 points produits.

Les Orioles détiennent présentement une place de « wild card » tout en continuant de pourchasser les Yankees de New York dans une quête pour le premier rang de l’Est de l’Américaine. Avec leur jeune espoir, Baltimore montre une fiche de 5-2. Ils viennent de remporter trois matchs contre les Red Sox, et ils ont le balai dans les mains pour le quatrième affrontement. Seuls les Rays de Tampa Bay font mieux avec un dossier de 6-2 durant la même période. Les « wézeaux » ne pouvaient pas se permettre une mauvaise séquence avec cette performance de leurs rivaux.

La présence d’un jeune joueur performant qui roule à plein régime, est exactement le genre de situation qui conduit parfois une équipe bien loin. Machado vient de donner un second souffle à son équipe au moment où elle commençait à tituber. Le joueur de troisième but qui a joué essentiellement à l’arrêt-court dans les mineures, ne pourra tout faire seul. Mais son étincelle aura peut-être réussi à mettre le feu au baril de poudre. 

mercredi 15 août 2012

Le King Felix parfait et un bouffon

Felix Hernandez (Photo/Getty)
Le « King » Felix Hernandez est entré dans l’histoire en ce mercredi en lançant le 23ème  match parfait de l’histoire dans une victoire de 1-0 des Mariners de Seattle sur les Rays de Tampa Bay. La domination d’Hernandez, s’est établie tôt dans la rencontre alors que personne n’arrivait à frapper d’aplomb ses tirs. En sixième et en huitième, il a retiré les trois frappeurs à lui faire face sur des prises. Au total, il a retourné 12 Rays avec leur bâton dans les mains.

Plus tôt dans le mois, Hernandez avait lancé un match de deux coups sûrs face aux Yankees de New York. Il est présentement sur une séquence de sept gains consécutifs. Il s’agit bien entendu de son premier match parfait, mais de son second match sans point ni coup sûr en carrière. Le premier fut réalisé en 2007. Le King a déclaré être sans mot pour décrire le sentiment qui l’habitait tout juste après son exploit. On peut présumer qu’il y avait au moins une dose de fierté et il aurait bien raison de l’être. S’alignant avec une équipe qui se cherche depuis quelques années, Hernandez n’obtient pas toujours toute la publicité qu’il mérite. Sa domination n’ayant pas le même impact que pour une équipe qui accumule les succès.

Vraiment extraordinaire

Dans cette saison vraiment pas comme les autres, c’était le 3ème match parfait dans un historique de seulement 23. Phil Humber des White Sox de Chicago et Matt Cain des Giants de San Francisco ont réalisé les deux autres. Johan Santana et Jared Weaver ont également lancé des matchs sans point ni coup sûr cette saison. 6 lanceurs des Mariners avaient aussi combiné leurs efforts pour un match sans point ni coup sûr contre les Dodgers de Los Angeles le 8 juin. Ces mêmes Mariners furent les victimes de Humber.

…Et le bouffon

Au moment où Hernandez marque l’histoire, un autre joueur marque la saison 2012 pour une raison toute autre. En effet, Melky Cabrera des Giants de San Francisco, vient d’être suspendu pour 50 matchs par le baseball majeur pour dopage. Cabrera s’est excusé après avoir avoué qu’il n’aurait pas dû utiliser de substance illégale. Admettons que c’est quand même honorable d’avoir admit son erreur. Sauf que je suis beaucoup moins patient depuis qu’il existe un règlement contre l’usage de produit dopant dans le baseball majeur. À lui d’assumer son rôle de bouffon.

Ce qui est triste, c’est que les joueurs des Giants se battent pour une place en séries. Eux, ils paient le prix. Ça sera difficile sur la confiance et le moral des troupes. Ces joueurs là croyaient en Cabrera qui connaissait la saison de sa carrière. L’offensive des Giants roulait à train d’enfer alors que Buster Posey, Brandon Belt et Cabrera frappaient comme des machines depuis le match des étoiles.  On verra maintenant l’impact sur les performances de l’équipe. On sait qu’ils ont du caractère. Ça sera une histoire à suivre.




Strasburg : Le dilemme des Nationals

Stephen Strasburg (Photo:AP)
Dans les bureaux des Nationals de Washington, on chuchote que Stephen Strasburg ratera au moins deux départs d’ici la fin de la saison. Peut-être même trois. La décision de limiter le nombre de manche du prodige, a été prise avant le début de la saison. Ça faisait suite à son opération qui l’a tenu à l’écart du jeu en 2011. La marque avait été mise à 160 manches pour la présente campagne. Or, Strasburg en est à 133.1 manches dans le bras. Jusque là, tout le monde est heureux de l’état de son bras et de sa performance.

Un détail oublié

Ce que la direction des Nationals n’avaient pas prévu, c’est de se retrouver en pleine course au titre dans l’Est. Ce qui était encore moins prévisible, c’est de se voir avec le meilleur dossier du baseball majeur avec une cinquantaine de rencontre à disputer. Un tout petit détail qui a échappé à tout le monde. Que faire maintenant? Protéger le bras de Strasburg ou le lancer dans la bataille jusqu’au bout pour augmenter ses chances de faire les séries? N’oublions pas que les deux « wild cards » devront s’affronter dans un match éliminatoire qui déterminera celui qui aura le privilège de jouer en série de division. Une situation que tous veulent éviter dans la mesure du possible. Ce qui complique la décision, c’est que les Braves d’Atlanta ne lâchent pas le morceau derrière eux.

La bonne, mauvaise décision

Les Nationals n’ont aucune chance de prendre la bonne décision. Peu importe, elle sera contestée. S’ils ratent le premier rang, ça sera faute d’avoir utilisé Strasburg. Si Strasburg lance, il n’aurait pas fallu risquer de le surtaxer puisque ça n’aurait rien donné. Même chose s’ils remportent le premier rang. S’ils se contentent d’une place de « wild card », sans le ménager, on dira que c’était trop risqué pour peut-être ne jouer qu’un seul match éliminatoire. La seule chose qui sauverait la direction des Nationals d’une critique négative, serait de faire les séries, en permettant à Strasburg de sauter des départs. Ce qui n’est pas impossible. Pendant qu’on met notre attention sur la jeune sensation, on oublie que toute la rotation est en mesure de porter le succès de l’équipe. Les Nationals ne sont pas où ils sont, seulement en raison d’un bon départ de Strasburg aux cinq jours. Ça serait même injuste envers les quatre autres artilleurs, plus particulièrement pour Jordan Zimmermann qui lance comme un dieu.

Le danger

Faire sauter des départs à Strasburg, n’est peut-être pas la meilleure solution. De l’avoir fait à deux occasions bien espacées, plus tôt en saison, aurait été plus prudent. Le faire deux fois en sept semaines, ça peut aussi être néfaste pour son bras. Ne pas lancer pendant dix jours pour ensuite refaire vivre un stress à son bras, ça comporte un risque pour un lanceur de puissance. Il serait plus sage, d’opter pour une rotation à six lanceurs. D’autant plus que Chien-Ming Wang sera de retour bientôt. Strasburg garderait ainsi sa routine, tout en perdant l’équivalent de deux départs. On pourrait aussi limiter son nombre de lancer. Car le nombre de manche, c’est bien, le nombre de lancer, c’est mieux. 

Les Nationals ont l'avantage d'avoir de la profondeur dans leur rotation. Ils ont aussi pris un peu d'avance pour se permettre de respirer. Ce qu'on ne sait pas encore, c'est comment vont-ils travailler sous l'intense pression des prochaines semaines. Strasburg inspire la confiance quand il est au monticule. Ça aussi, ça pourrait influencer la décision de la direction.