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mardi 28 août 2012

L’art de gérer en septembre

Joe Maddon
Nous sommes à quelques jours du mois de septembre. Nous savons tous que gérer n’est pas une chose facile. Plus compliqué encore, c’est de gérer une équipe en pleine course aux séries pendant que les enfants retournent sur les bancs d'école. C’est à partir de là qu’on reconnaît les grands gérants. Les décisions  prises peuvent faire toute la différence. Parfois pour le meilleur, parfois pour le pire.

Le principal obstacle, c’est de savoir à quel moment on doit gérer pour gagner à tout prix. Se lancer dans une suite de décisions hâtives peut être néfaste pour la confiance d’une équipe. Il faut faire très attention au message qu’on envoie à ses joueurs. Sur-utiliser des releveurs trop tôt, laissera un sous-entendu sur la confiance du gérant envers son enclos. Modifier sa rotation, donnera l’impression que la série à venir sera une question de vie ou de mort pour le gérant. Il doit s'assurer que ça sera le cas, et que ses troupiers le savent aussi. S’il n’accorde plus de repos à ses meilleurs joueurs, il coure après les problèmes. Les gestes de panique sont à proscrire au profit de ceux qui sont réfléchis selon un plan bien précis. On ne gère plus juste des matchs mais aussi des évènements.. On gère aussi 25 hommes avec 25 caractères différents et ce qui se passe dans leur tête.  

Le gérant doit consulter ses assistants pour s’assurer des réserves mais aussi des limites de chacun. Les soigneurs aussi sont importants. C'est eux qui font le suivi médical des joueurs. Il reste ensuite à suivre le classement, le calendrier, et se préparer à appuyer sur le bouton « victoire » au moment opportun. C’est à cet instant que le gérant qui aura commencé à moins donner de congé, finira par couper son enclos. Chaque match sera dirigé en fonction de la victoire aujourd’hui à tout prix. Demain ne comptera plus. Il faudra y aller avec ses meilleurs éléments et profiter des quelques pauses que donneront certains matchs, ou le classement, pour envoyer ses joueurs moins productifs. Si l'occasion se présente, il faut garder des réserves pour les séries. Clint Hurdle, Joe Maddon et Ron Gardenhire sont probablement les meilleurs pour gérer comment l’emporter dans l’immédiat. Tony LaRussa quant à lui, n’avait pas son pareil pour gérer une saison complète, voir une fin de saison.

Présentement, Charlie Manuel, Kirk Gibson et Bobby Valentine ont déjà commencé à gérer pour gagner à  « aujourd’hui ». C’est tôt, mais les trois gérants ne peuvent faire autrement dans l’espoir d’un miracle. Chaque jour ils prient pour que ça fonctionne. Ensuite, ils se dépêchent à aller regarder les autres résultats en souhaitant avoir gruger un peu de terrain. Durant ce temps, les gérants des équipes en position plus avantageuses, observent en attendant le bon moment d’appuyer sur le bouton.  Il ne faut pas le faire trop tôt, mais ne pas le faire trop tard non plus. Tout ce qu’ils ambitionnent, c’est cette fameuse nuit où ils pourront enfin dormir sans avoir à réfléchir, penser et repenser. Ils auront finalement deux ou trois jours de repos mérités avant de refaire de l’insomnie, hantés par l’adversaire qui voudra les empêcher d’aller plus loin en séries.  

    

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