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samedi 28 décembre 2013

Masahiro Tanaka oui et non

Masahiro Tanaka 
Après Daisuke Matsuzaka et Yu Darvish, la dernière plus grande invention du Japon depuis le pain tranché, s’appel Masahiro Tanaka. Il faudra d’abord débourser 20 millions aux Golden Eagles de Rakuten pour négocier ses services. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle?

Le succès obtenu par Yu Darvish redonne espoir envers les lanceurs asiatiques. Darvish était la dernière chance en ce qui me concerne. La différence entre Darvish et Matsuzaka, l’homme à la gyroball qu’on n’a jamais vu, c’est que Darvish était plus jeune et moins usé par la gestion déficiente des lanceurs au Japon. Or, puisque Tanaka n’a que 25 ans, on peut présumer qu’il est encore en forme et performant pour plusieurs saisons. Il reste à savoir s’il pourra s’ajuster au rythme de la MLB. Ce qui est une autre histoire. Remarquez que c’est la même chose pour les joueurs qui arrivent des mineures puisqu’ils ne voyagent pas non plus dans trois fuseaux horaires et ne jouent pas 162 matchs. Par contre, on ne paie pas ses prospects à grands coups de millions les premières saisons. Ils ne signent pas non plus de contrat à long terme qui lient les mains de votre équipe.

Le cas de Tanaka est très intéressant. Il serait un bon coup à tenter, mais pas pour tout le monde. Maintenant que les Yankees de New York ont décidé de renier leur reconstruction en signant à nouveau (pas domptables ceux-là) des joueurs à risque, il faudra ajouter des bons morceaux pour que les récentes signatures signifient quelque chose. Dans leur cas, Tanaka serait une option pour solidifier leur rotation. Les Orioles de Baltimore aussi ont besoin d’un lanceur partant de qualité, et de préférence pour quelques saisons. Les Indians de Cleveland feraient également un bon coup en mettant la main sur le jeune espoir japonais tout comme les Astros de Houston qui ont bien besoin d’un lanceur de premier plan pour laisser les prospects  se développer dans les mineures et non dans la MLB. Les Mets de New York pourraient faire un autre pas en avant vers la conclusion de leur reconstruction, si Tanaka livrait la marchandise. Les Cubs de Chicago et les Rockies du Colorado poseraient aussi un geste profitable. Je ne vois pas où serait l’intérêt des autres équipes d’amener ce lanceur dans leur rotation.

Les Dodgers de Los Angeles et les Angels du même nom, feraient une erreur en signant Tanaka. Ces mêmes Angels viennent de se départir de Mark Trumbo pour obtenir Tyler Skaggs. Bien qu’ils ont encore besoin d’un partant, ils n’ont toujours pas posé de geste concret pour améliorer leur lacune dans l’enclos des releveurs. Il ne s’agirait que d’un autre gros contrat de plus qui ne rapporterait pas le résultat qu’on espère; Celui de faire les séries. Quant aux Dodgers, ils ont effectivement un besoin dans la rotation. Mais ce besoin se retrouve beaucoup plus dans un lanceur établi dans les majeures pour seconder les efforts de Clayton Kershaw une fois en séries.

Est-ce que Masahori Tanaka est un coup de dés? Oui mais…un coup de dés qui vaut le coût pour ceux qui en ont vraiment besoin.

      




lundi 23 décembre 2013

Un hiver dans l’Ouest

L’hiver a été particulièrement chaud dans la section Ouest de la ligue Américaine. On a multiplié les transactions et les signatures de joueurs autonomes en prévision de la prochaine saison.

Mark Trumbo n’est plus un Angels, Tyler Skaggs en devient un, Prince Fielder est maintenant un Rangers, tout comme Shin-Soo Choo et J.P Arencibia alors que Ian Kinsler a pris le chemin de Detroit et Craig Gentry celui d’Oakland. Chez les Mariners, Robinson Cano et Corey Hart forment l’essentiel des acquisitions alors qu’ils n’ont subi que des pertes mineures. Les Astros ont mis la main sur Dexter Fowler, Scott Feldman, Chad Qualls et Peter Moylan, ils n’ont aucune perte significative à signaler. Chez les A’s, Craig Gentry, Jim Johnson, Luke Gregerson et Scott Kazmir s’amènent alors que Seth Smith, Jemile Weeks, Brett Anderson et Jerry Blevins quittent.

Tout ce remue ménage va permettre à une troisième équipe dans l’Ouest d’être dans la course pour la dernière place de wild card. C’est à peu près tout ce que ça va changer. Les Angels ne seront pas meilleurs, les Rangers ne se sont pas nécessairement améliorés, sauf qu’ils seront beaucoup plus tenaces au bâton avec des frappeurs plus patients. Les Mariners l’ont fait en se donnant plus d’offensive grâce à deux frappeurs opportunistes. C’était un besoin. Les Astros continueront de moisir au fond de la cave, en espérant des jours meilleurs avec une reconstruction qui semble très pénible. Quant aux A’s, ils ont nettement amélioré leur enclos déjà solide, et ont ajouté un réserviste de qualité au champ extérieur.

Les meilleurs coups de cet hiver dans l’Ouest sont Shin-Soo Choo, Robinson Cano et Luke Gregerson. Choo est un frappeur intelligent qui permettra aux Rangers d’user un peu mieux les artilleurs adverses dans les duels à qui va cligner des yeux le premier. Notamment contre les A’s d’Oakland. Cano, lui, donnera une dimension différente à l’offensive du U.S.S. Mariners. Il lui faudra toutefois, résister à la tentation de viser les clôtures à outrance. Les Mariners ont déjà leur lot de frappeurs de puissance. Cano doit se rendre sur les buts et demeurer opportuniste pour que son acquisition soit efficace. Pour ce qui est de Gregerson, il va stabiliser l’enclos des A’s. Johnson a beau être un closer solide, il faut se rendre à lui. La présence de Gregerson va libérer un peu de pression sur Sean Doolittle, Dan Otero et Ryan Cook.   

En principe, si les partants des Rangers font le travail, ils devraient terminer premiers, les A’s second et les Mariners au troisième rang avec une chance pour le wild card. Les Angels resteront avec les mêmes problèmes au monticule et les Dés-Astros termineront dans la catégorie « et a aussi couru…»
 


mardi 22 octobre 2013

Cards et Red Sox prêts pour la gloire

Il est rassurant de voir que rien n’a changé au baseball. Les lanceurs et les gants font encore la différence en séries. Vous pouvez camoufler vos lacunes en saison et remporter votre part de matchs avec une bonne attaque et quelques bons lanceurs, mais en séries, il vous faut plus. C’est ainsi que les Cards de St-Louis et les Red Sox de Boston se retrouvent à la Série Mondiale. De bonnes équipes en saison, bien préparés dans le dernier mois de celle-ci avec une bonne rotation, de bonnes défensives mobiles mais…des enclos ordinaires qu’on a quand même réussi à bien gérer pour en tirer le meilleur.

On n’a peut-être pas les meilleures équipes du baseball à la Série Mondiale. On a cependant, les meilleures équipes du moment et des présentes séries. Sans être des équipes moyennes, les deux formations ont leur part de lacunes, mais elles sont mentalement très solides. Elles sont aussi des modèles d’intensité. Ces deux équipes sont entrées par la grande porte et méritent amplement d’être là où elles sont. Faute d’être les meilleures, elles ont quelque chose que les autres n’ont pas; Ce sont des équipes championnes avec tout ce que ça prend pour l'être.

Prévisions

Chez les Cards, Mike Matheny nous a sorti un lapin de son chapeau. Michael Wacha, devenu partant seulement en septembre a brillé de tous ses feux. Le jeune lapin en question a même fait un séjour dans les mineures cette saison avant de revenir comme releveur. Un lanceur qu’à peu près personne n’a vu. Il est donc difficile pour les frappeurs de s’ajuster. Mais encore faut-il que Wacha domine et fasse le boulot. Ce qu’il fait à merveille. Carlos Beltran joue du gros baseball de séries. Plus personne à St-Louis n’a envie de se souvenir que les Cards ont laissé partir d’Albert Pujols. Ce n’était pas faute d’argent, mais hors de leur philosophie de se déculotter pour un joueur. Les Cards sont bien dirigés, dans la continuité avec une attaque capable d’explosion qui s’ajustera aux situations dans le match, si on doit gruger des points pour gagner. Si un lanceur adverse domine, il devra suer pour mériter chaque retrait.

À Boston, les Red Sox, sont entrainés par le leader par excellence, Dustin Pedroia. Sa fougue est contagieuse et déteint sur l’ensemble de l’équipe. Mike Napoli est un frappeur sélectif qui force les lanceurs à se surpasser. Jacoby Ellsbury peut toujours vous faire mal, comme Shane Victorino et bien sûr David Ortiz. Mais c’est au monticule que cette série là va se jouer encore une fois. De ce côté, les Red Sox auront besoin d’avoir de solides performances de chacun de leurs partants. Il faudra peut-être laisser frapper les Cards pour éviter une sortie précipitée de la relève. Dans l’enclos, St-Louis aura l’avantage. Un mince avantage, mais avec un personnel coupé aux meilleurs éléments de l’équipe, les Red Sox pourraient rivaliser à condition que Lester, Buchholz et Peavy restent le plus longtemps possible sur la butte.

Cette série, sera une guerre de tranchés entre les partants et des rôles des frappeurs patients, tenaces et épuisants. Les gants auront peut-être encore une fois un rôle important à jouer. On devrait avoir droit à de la grosse pelote mes amis!


Qui sortira gagnants? Vous voulez que j’ai encore l’air fou n’est-ce pas? Ça sera Boston…ou peut-être pas. 

vendredi 11 octobre 2013

Duels de partants et de coups de bâton

Max Scherzer a t-il donné assez d'élan aux Tigers? (Photo/SI)
Après avoir eu l’air fou lors ders séries de divisions, votre humble serviteur en remet avec les séries de Championnats. Tout de même, ma licence de prophète est encore renouvelable. Car si les prédictions n’ont pas tout à fait été justes, les prévisions, elles, étaient pas mal sur le piton. Le résultat n’a pas toujours suivi. Dans une courte série, un événement imprévisible, peut venir transformer une bonne équipe, en équipe de jambons, ou une bonne équipe en dieux du stade. Parce que si vous jouez mal, l’adversaire qui en profite sera gonflé par votre contreperformance. Et ce même adversaire, vous l’affronterez encore le lendemain. Ce qui ce reprend bien en saison, ne peut pas l’être en séries.

Ce qui étonne dans les présentes séries, c’est que de mémoire, jamais quatre équipes sans enclos en béton ont fait parti du quatuor final. Les Cards de St-Louis ont la meilleure relève du groupe, sans même s’approcher des dix meilleurs personnel de releveurs des majeures. Les Pirates, les A’s et les Braves qui étaient solide dans l’enclos, n’étaient tout simplement pas encore mûrs pour se rendre plus loin.

Voyons voir pour la suite.  

Dodgers de Los Angeles vs Cards de St-Louis

Les Dodgers de Los Angeles ont été en mesure de profiter d’un très mauvais départ de Julio Teheran pour faire pencher la série contre les Braves en leur faveur. De l’autre côté, les Cards ont vu Michael Wacha, 22 ans, utilisé comme partant sur une base régulière qu’en septembre, tirer la couverture vers eux face aux Pirates grâce à une magistrale sortie de 7.1 manches pour 1 coup sûr. Dans une courte série, il n y a pas de marge d’erreur. Les équipes de vétérans vont vous faire mal et en profiter. C’est exactement ce que sont les Dodgers; Une bonne équipe de vétérans. Yasiel Puig montre de bonnes statistiques dans la précédente série, mais il a frappé quand tout le monde l’a fait. C’est plutôt Carl Crawford, Juan Uribe, Mark Ellis et Hanley Ramirez qui ont été les catalyseurs des Dodgers. Leur monticule n’a pas été mis à l’épreuve, mais contre un adversaire plus tenace, les choses vont changer. C’est là qu’on verra vraiment de quel bois ils sont chauffés. Les Cards ne sont pas démunis. Ils ont les bâtons, mais aussi un monticule sous-estimé. Shelby Miller, n’a pas été utilisé dans son rôle de partant face aux Bucs. Il sera du rendez-vous face aux Dodgers. Adam Wainwright demeure une valeur sûre. Lance Lynn est aussi un solide combattant, et on connaît maintenant le sang-froid de Wacha. Les Cards ont aussi l’avantage du côté des gants. Sauf que s’il y a des doutes à avoir sur l’enclos de Los Angeles, il y en a aussi sur celui de St-Louis.

Un facteur à ne pas négliger dans cette série; Les deux jours de repos supplémentaires des Dodgers. Ça permettra à Don Mattingly de compter sur ses meilleurs éléments dans la rotation plus rapidement que Mike Matheny. Bien que les lanceurs et les défensives font la différence en séries, je serais porté à vous dire que cette fois, il faut chercher le gros coup de bâton. Avec l’absence d’Allen Craig, Matt Adams a bien fait jusqu’à présent. Mais combien de poudre magique reste t-il dans son sac? Carlos Beltran a été inconstant mais il produit. Il faut dire aussi que les artilleurs des Pirates n’étaient pas des proies faciles pour les frappeurs des Cards. Pendant ce temps, on frappe comme des machines à L.A.; Mais devant un monticule plus solide entre les oreilles, est-ce qu’on parviendra à se mettre en marche?

Les joueurs à surveiller. Jon Jay à St-Louis et Carl Crawford à Los Angeles.

Les Dodgers sortiront vainqueurs. Probablement en raison des deux jours de repos de plus.


Red Sox de Boston vs Tigers de Detroit

L’attaque des Red Sox a déjoué la défense anti-aérienne des Rays de Tampa Bay pour se mériter le droit d’entrer par la grande porte dans la série de Championnat de la ligue Américaine. Jacoby Ellsbury, Shane Victorino, David Ortiz et Dustin Pedroia ont poussé la machine des Red Sox au maximum. Ce qui n’est pas bon signe pour leur adversaire. Cependant, à l’image des Dodgers, les artilleurs des Red Sox n’ont pas eu à se surpasser. Il y a des interrogations suite aux performances de John Lackey et Clay Buchholz qui n’ont pas affiché une grande domination. L’enclos a quand même bien répondu, si ce n’est que d’une sortie laborieuse de Koji Uehara. Du côté de Detroit, Max Scherzer a renversé la vapeur avec sa performance en relève dans le match numéro 4 pour aider les siens à sortir les A’s d’Oakland. La décision de Jim Leyland n’était pas un coup de génie pour autant. Scherzer a donné les devants aux A’s et a bien failli échapper le match alors que Drew Smyly et Joaquim Benoit étaient tous deux assis dans l’enclos dans le rôle qu’ils connaissent bien en huitième et neuvième manche. Scherzer est un guerrier, et il a puisé dans ses ressources pour se sortir d’impasse. Même si la décison était douteuse, on ne va pas blâmer Leyland. Quand un gérant prend ce genre de décision il s’expose à la critique. Quand il gagne, on ferme nos gueules, et on dit bravo! Alors, je prends ma pilule, et donnons lui le crédit d’avoir au moins tenté quelque chose cette fois. Offensivement, les Tigers en ont eu plein les bras avec les jeunes lanceurs des A’s. C’était prévisible, mais les partants des Tigers ont été à la hauteur pour garder l’équipe dans le match. L’attaque de Leyland a trouvé le moyen de produire au bon moment.

Dans la série à venir, les deux attaques seront confrontées à de bons, ou d’excellents lanceurs partants. Il faudra trouver le moyen de frapper tôt. Car les deux équipes ne sont pas bien nanties en relève. L’excellence de la rotation des Tigers devrait leur donner l’avantage. Justin Verlander a été solide, Doug Fister est un autre guerrier, et Anibal Sanchez peut faire mieux. Il est même bien possible que la fameuse décision de Leyland d’envoyer Scherzer en relève devienne le point tournant des présentes séries. Scherzer est en état de grâce en ce moment. Pas mal pour un gars déniché dans le baseball indépendant.

Les joueurs à surveiller : Dustin Pedroia du côté de Boston et Torii Hunter pour Detroit.


Ça sera les Tigers en raison de l’esprit combatif des partants.    

jeudi 3 octobre 2013

Séries de Divisions: Les Prédictions

(Photo/AP)
Enfin! Les séries de divisions qui débutent. Un autre grand moment pour se mouiller et risquer d'avoir l'air fou. Le grand Nostraouelletus revient donc à la charge. Ce qui est toujours un grand plaisir...ou pas! Mais puisque vous l'attendiez, voilà!  

Dodgers de Los Angeles vs Braves d’Atlanta

Duels de lanceurs à prévoir. Pas beaucoup de moustiques se pointeront au-dessus du marbre. Vous attendez Yasiel Puig? Je vous comprends. Mais vous allez l’attendre longtemps car il risque bien d’être au neutre. Le baseball de tous les jours commence à le rejoindre. Il aura à s’adapter pour demeurer constant toute la saison l’an prochain. Un peu à l’image de Yoenis Cespedes qui en mène moins large en 2013 à Oakland. Puig est en léthargie dans le moment. C’est plutôt Jason Heyward que vous risquez de voir du côté d’Atlanta. Il est mûr pour faire parler son bâton. 

Même s’ils jouent dans l’Ouest de la Nationale, les Dodgers n’ont pas appris à gagner des matchs serrés. Ils ont plutôt profité de l’élan offensif apporté par Puig. Ils n’ont pas changé leur façon d’aborder les matchs. Les Dodgers ont un monticule redoutable. Sauf qu’en relève, la profondeur n’est pas au rendez-vous. Brtandon « Minor » League est surévalué, et ça l’a paru cette saison. Carlos Marmol est une boîte à surprises également. On devra couper l’enclos à trois lanceurs qu’on tentera d’utiliser du mieux qu’on peut. Le reste sera une véritable aventure. Chez les Braves, aucun problème. On a tout ce qui faut pour se rendre à Craig Kimbrel. Les partants ne sont pas aussi dominants que ceux des Dodgers. Cependant, ils peuvent tenir la route jusqu’à l’entrée en scène de la relève. 

Ça sera une victoire des Braves.

Tigers de Detroit vs A’s d’Oakland

Les Tigers de Detroit tenteront leur chance à nouveau. Leur excellente rotation montre des signes d’épuisement. C’est la clé pour la survie. Ils vivront ou mourront au rythme de leurs partants. Oubliez leur attaque. L’inflammabilité d’une offensive n’a plus la même importance en séries quand tu affrontes des lanceurs de qualité tous les soirs. Si Jim Leyland est mauvais pour diriger un personnel de lanceurs, il a quand même la qualité de trouver des alternatives en attaque. L’enclos reste encore le talon d’Achille à Detroit. 

À Oakland, les partants n’auront d’autre choix que de se battre pour garder leur équipe dans le match. On a de bons éléments en relève, et avec la contribution de l’offensive, ils arriveront à permettre aux A’s de sortir gagnants. Les « Maudits A’s» sont d’une ténacité à toutes épreuves. Ils vont user les partants des Tigers pour faire entrer la relève le plus tôt possible pour profiter de leur faiblesse. La contribution des bâtons, elle sera là. Surveillez bien Coco Crisp et Josh Donaldson.

Ça sera donc une victoire des A’s.

Pirates de Pittsburgh vs Cards de St-Louis

Une série entre deux bonnes équipes méthodiques. Les deux sont bien dirigés, mais ne comptent pas sur les mêmes points forts. L’offensive des Cards est nettement plus dangereuse que celle des Pirates. On joue du baseball de la ligue Américaine dans la Nationale à St-Louis. Il n y a pas de répit dans le rôle offensif de Mike Matheny. C’est l’attaque la plus opportuniste du baseball majeur, incluant les formations de l’Américaine. À Pittsburgh, l’offensive est basée sur l’efficacité des jeux de base. Chacun fait son bout de chemin pour construire les points. Les héros d’un soir se succèdent. À l’exception d’Andrew McCutchen et de Starling Marte, il n y a pas beaucoup de menace constante. Bien sûr l’acquisition de Justin Morneau donne de la puissance, mais tout ce beau monde fait figure de tir pois devant la machine des Cardinals. 

C’est donc sur leur excellent monticule que les Bucs devront se rabattre s’ils espèrent sortir vainqueurs de cette série. De ce côté, les Cards ne sont pas en reste non plus avec Shelby Miller, Adam Wainwright et Lance Lynn. Cependant, Wainwright sort d’une saison de 241.1 manches de boulot. Il pourrait bien ressentir la fatigue. Miller n’a pas battu les Pirates en quatre occasions cette saison, et la relève à St-Louis se résume à quatre lanceurs fiables. 

Les Pirates pourraient profiter du momentum après avoir balayé les Reds de Cincinnati et les avoir ensuite éliminés. Cette série a des chances de se rendre à la limite. Une courte série au meilleur de cinq dont l’issue peut dépendre de peu de chose. L’expérience sera un facteur, mais la fougue et le caractère aussi.

Ça sera donc les Pirates. (Non! Pas par sentiment pour Russell Martin.)

Rays de Tampa Bay vs Red Sox de Boston

Les lanceurs des Rays auront la lourde tâche de stopper l’orgie offensive des Red Sox. Ce qui n’est pas gagné. David Ortiz n’est pas la seule menace. Mike Napoli est aussi armé et dangereux. Il faut toujours se méfier de Dustin Pedroia et de Jacoby Ellsbury. Quant à Shane Victorino, sa réputation n’est plus à faire dans les moments opportuns. Les Rays sont à des années lumières en attaque. Mais Wil Myers a  donné un second souffle à l’offensive des siens. On sait également comment Evan Longoria peut vous scier en deux. Les Red Sox devront aussi garder un œil sur James Loney qui s’est refait une carrière à Tampa Bay. Il fut l’un des rares à répondre présent en séries lors de son séjour à Los Angeles. Mais c’est à peu près tout le punch qu’ils ont. Le reste consiste à construire ses points, et à garder le match à portée de victoire grâce aux lanceurs. 

Au monticule, les deux formations se ressemblent. On ne verra probablement pas Jeremy Hellickson à Tampa. Mais on ne manque pas de bons bras pour débuter les rencontres…juste d’expérience. Alex Cobb et Chris Archer seront sans doute mis à contribution. Le match numéro 3 de cette série risque d’être rock ‘n roll! Boston enverra Clay Buchholz contre un lanceur qui n’a pas encore été déterminé par Joe Maddon. Probablement Archer. Ce match pourrait être le point tournant de la série. La relève des Rays est chancelante, ce qui met beaucoup de pression sur les épaules des partants. Jon Lester, John Lackey, Buchholz et Jake Peavy peuvent  s’appuyer sur un enclos qui faute d’être dominant, est plus fiable que celui de Tampa Bay.

Ça sera une victoire des Red Sox.  

Prévisions à long terme en date de maintenant

Nationale
Pirates vs Braves 

Américaine
Red Sox vs A's

Série Mondiale
Braves vs A's

Champions
A's 

mercredi 25 septembre 2013

Le mode préparation activé

(Photo: Getty)
Même si plusieurs équipes ont déjà assuré leur place en octobre, elles n’entendent pas rester les bras croisés d’ici là. Les gérants préparent les munitions, et les joueurs, leurs gants et leurs bâtons. On cherche à jouer le meilleur baseball possible au moment opportun. Ce moment, il est arrivé depuis quelques jours. Des gérants ont souligné dans le passé, l’importance des deux dernières semaines du calendrier afin d’entreprendre les séries du bon pied, et se donner l’élan qui nous conduira jusqu’au bout.

Il est facile de constater combien les différentes formations travaillent à mettre tous les morceaux en place présentement. En effet, les équipes assurées ou non de leur position en séries, jouent leur meilleur baseball de la saison. Les résultats témoignent de l’intensité déployée. Depuis une dizaine de jours, toutes les équipes qui seront des prochaines séries, ou qui y aspirent toujours, jouent pour .500 et plus. Les Rays de Tampa Bay et les Indians de Cleveland pourraient croiser le fer dans le match ultime des « wild cards ». Les deux formations sont sur une série victorieuse de cinq victoires. Et les deux sont dirigés par des gérants dont la réputation dans l’art de la gestion d’une saison n’est plus à faire. Croyez-moi, ils seront prêts!

Les Cardinals de St-Louis, les Reds de Cincinnati, les Tigers de Detroit et les A’s d’Oakland ont tous remporté 7 de leurs 10 derniers rendez-vous. Ce n’est pas un simple hasard. 7 des 10 équipes les plus patientes au bâton dans les derniers 10 jours seront des séries. Chez les lanceurs, c’est plus complexe à évaluer étant donné qu’on cherche à ménager les bras tout en donnant du travail à tout le monde. Cependant, ça n’empêche pas 6 équipes qui seront des prochaines séries à se hisser dans le top 10 pour la performance au monticule.

En fin de semaine, les Pirates de Pittsburgh et les Reds de Cincinnati s’affronteront pour terminer la saison. Tout un casse-tête pour les deux gérants qui devront prévoir se faire face à nouveau dans le match pour le quatrième as dans la Nationale. Tout ça avec un mince espoir de terminer devant les Cards. Il faut afficher ses couleurs, tout en prenant soin de ne pas tout montrer, ni de pousser la pédale trop loin. Une blessure à un joueur clé peut être néfaste pour la suite des événements. Les receveurs titulaires joueront-ils dimanche? Combien de partants seront utilisés pour ce match? Qui sera rendu disponible dans l’enclos? Prendra-t-on le risque de permettre aux frappeurs adverses de s’ajuster à des releveurs qu’ils pourraient affronter deux jours plus tard dans un match sans lendemain?

J’en ai pas encore parlé, mais ne vous inquiétez pas. Les Dodgers de Los Angeles, les Red Sox de Boston et les Braves d’Atlanta aussi sont en mode préparation. On donne des repos, on utilise tout le personnel. Les Braves ont utilisé six partants dans la dernière semaine dont Alex Wood qui a été muté dans l’enclos après son dernier départ. À Boston, Ryan Dempster se retrouve aussi en relève pour combler une lacune alors qu’on use les bras des nouveaux débarqués de septembre au profit des réguliers. À Los Angeles, on a imité les Braves avec six partants différents. Aucun d’eux n’a dépassé la 7ème manche. On a sorti à outrance, Brian Wilson et Carlos Marmol. Deux lanceurs à risque qui ont besoin de voir de l’action.


Certes, la dernière saison n’a pas apporté beaucoup d’excitation en comparaison à la saison folle de 2012. Par contre, l’outrageuse domination des meilleures équipes de la Nationale, offre un tableau fort excitant pour les séries quand tout ce beau monde va croiser le fer. Dans l’Américaine, les équipes qui parviendront à se tailler une place au dernier moment, auront le vent dans les voiles pour se mesurer aux machines de guerre qui trônent en tête de leur section. La préparation engagée depuis une semaine, promet un spectacle complètement fou avec des moments intenses à vous faire entrer les orteils dans le plancher!  

mercredi 18 septembre 2013

Trop c’est trop!

Plein le cul! Voilà où j’en suis avec les blessures aux lanceurs dans le baseball majeur. On apprenait hier, que c’est au tour de Matt Harvey de passer par une longue période de réhabilitation. Celui-ci n’a pas choisi l’opération Tommy John. Sauf que ça lui a été proposé. Combien de temps avant que l’inévitable survienne? Il n y a à peu près plus un seul prospect au monticule capable d’éviter le bistouri!

L’ancien Expos, Mike Marshall est un de ceux qui propose une solution pour les jeunes. Voilà que le Docteur Marshall, a développé une façon de lancer qui évite de causer un stress au devant et à l’arrière de l’épaule. Un gars qui a lancé 208.1 manches en relève en une seule saison, qui a remporté le Cy Young en lançant de la balle tournevis, peu éprouvante pour le bras, décide que ce qu’il faisait durant toutes ces années, n’était que de la merde (Asti de ciboire de tabarnak!). Marshall n’est pas le seul sorcier à proposer une médecine pour « régler » les problèmes de maux de bras des lanceurs. Oh que non! Voilà que des équipes commencent à embaucher des scientifiques, spécialistes de la biomécanique! Ils ont tous une solution miracle à proposer. Ces gens là ne sont pas la solution, ils sont le problème, calvaire! Je ne suis PLUS CAPABLE!  

Ça fait plus de cent ans que le baseball majeur existe. Comment ce fait-il que soudainement depuis 15 ans les lanceurs tombent comme des mouches? Greg Maddux a passé sa carrière à lancer des tartes à la crème sans à peu près jamais se blesser. Nolan Ryan expédiait des petits pois numéro un avec le même résultat. Vous pensez que ce sont des exceptions? Steve Carlton, Steve Rogers, John Montefusco, Mike Torrez, J.R. Richards, Tug McGraw, Don Sutton, Rick Rhoden, Catfish Hunter, Goose Gossage, Rollie Fingers, Rick Ruschel, Tom Seaver, Lee Smith, Vida Blue, John Candelaria, « name it! » Les stoppeurs, lançaient deux à trois manches sans rechigner, et deux jours après, ils étaient prêts à en redonner une autre, sinon deux. Les partants accumulaient les matchs complets. Et oui, ces lanceurs avaient un répertoire de balles à effet.

Quelques lanceurs professionnels ayant évolué dans le baseball affilié me racontaient que des instructeurs des lanceurs les avaient complètement mélangés à force de vouloir changer leur mécanique. Chacun veut apposer son étiquette sur un futur lanceur des majeures dans le but de se faire du capital personnel, et graduer dans l’organisation, ou recevoir une offre d’une autre. Michel Laplante disait avec justesse que le job d’instructeur des lanceurs est le plus inutile du baseball. Il a presque raison. Le rôle d’un instructeur des lanceurs, et de gérer le répertoire d’un lanceur en fonction de l’alignement qu’il a à affronter. S’il peut ménager certains tirs certains soirs, et observer comment le lanceur se comporte et chaque frappeur contre lui pour bien le conseiller. Déceler les signes de fatigue pour en aviser le gérant au moment opportun dans un match, ou lors d’une saison. Entrer dans sa tête pour comprendre comment il se sent mentalement dans l’adversité. L’aider en hiver à se préparer avec un programme léger d’entrainement, pas l’envoyer suer à grosses gouttes après plus de 200 jours passés sur les terrains de baseball! Il y a des choses utiles qu’il peut faire, mais certainement pas de jouer dans la mécanique de son lanceur, ni le surtaxer d’efforts hors-saison.

À en croire les scientifiques et autres charlatans, les lanceurs finiront tous par lancer de la même façon pour ne pas se blesser. D’ailleurs, vous remarquerez, qu’on ne voit presque plus de tir de côté, ni de lanceur de balle sous-marine. Dan Quisenberry, Kent Tekulve, Gene Garber peuvent aller se rhabiller. Pour certains lanceurs, c’était presque une marque de commerce. Luis Tiant, Juan Marichal et Bob Gibson avaient des motions peu orthodoxes. Tous les lanceurs que je viens de nommer furent durables et ont eu du succès! Et, ce ne sont pas les seuls qui avaient des motions particulières.

Les dépisteurs aussi ont leur part de responsabilité. Quelle idée de repêcher un lanceur à la balle rapide à 102 MPH, s’ils savent que ce dernier a une motion à risque? « On va en faire un gros prospect, il ira jusqu’où il pourra, ensuite on le fera opérer! »

Il serait temps que les organisations du baseball majeur commencent à réfléchir. Il faudrait cesser au plus vite d’écouter tout le monde qui prétend avoir la solution. Il faut revenir aux sources au plus vite! Quant à Mike Marshall, qu’il aille chier! Les autres gourous aussi! Crissez moi tout ça dehors, ça presse!  

mardi 17 septembre 2013

Odeur de brûlé

(Photo: AP/Chris Omeara)
La course pour une place en séries bat son plein dans l’Américaine. La marmite bouille, à moins que ce ne soit les signaux de fumée émis par la Tribu. Une chose est certaine, ça chauffe avec moins de deux semaines à faire au calendrier régulier.

Les Indians de Cleveland du grand chef Francona, ont une porte qui s’ouvre devant eux alors que les Rays de Tampa Bay et les Rangers du Texas se bousculent pour entrer le premier. L’un d’eux restera dehors, au moins pour un moment, ce qui pourrait permettre aux Indians d’enjamber celui qui restera au seuil de la porte. Mais attention! Cette bataille entre les Rangers et les Rays, redonne un peu d’espoir, bien mince, aux Royals de Kansas City qui pourraient causer une congestion en remportant leur série face aux mêmes Indians. Puis les Orioles de Baltimore, vont espérer que les Royals et les Rays barrent la route aux deux autres afin de pouvoir eux-mêmes gagner du terrain avant la fin de la semaine. Pour les Yankees de New York, ils doivent prier pour la même chose, mais aussi que les Orioles se heurtent aux Red Sox de Boston. Et tout ça, simplement pour rester encore en vie. Car il n y a toujours pas de garanti pour la suite des choses avec une autre semaine à faire avant la fin de la saison.

Le cuisinier dans le trouble

S’il y a une équipe qui se sent inconfortable à côté du fourneau, c’est bien les Rangers du Texas. Ron Washington vient d’échapper le premier rang aux A’s d’Oakland pour une deuxième année consécutive dans le dernier droit de la saison. Les deux fois, il était pourtant sur le pilote automatique. Il a beau faire de belles simagrées, ça ne lui donne pas la qualité du « grand chef ». Pas nécessairement celui-là, mais au moins celui capable de gérer sa cuisine pour éviter que le rôti soit calciné. La pression vient d’augmenter d’une tonne après le revers d’hier soir aux mains des Rays. Personne à Arlington ne leur pardonnerait un autre effondrement. Et les joueurs sentent encore le tapis qui glisse sous leurs pieds. Washington n’est pas le meilleur homme pour calmer ses joueurs et prendre du recul. C’est pourtant ce dont ils ont besoin pour se regrouper.

Frapper pour frapper

N’allez pas croire que c’est la perte de Nelson Cruz qui fait la différence. Les Rangers sont 17ème pour la moyenne au bâton en septembre après avoir affronté les excellents lanceurs des A’s deux fois et ceux des Pirates. Toutefois, ils sont 28ème pour les points marqués. Il n y a pas que le manque d’opportunisme qui fait défaut, mais la gestion de l’offensive. Washington se fie encore sur la puissance et la grosse manche, au lieu d’ajuster la stratégie de son attaque. Ils ont perdu huit de leurs neuf rendez-vous contre deux équipes qui s’affirment dans les matchs serrés. La fiche des Rangers en septembre pour les matchs qui se décident par la marge d’un point est de 1-4. Deux fois, Yu Darvish a perdu 1 à 0 depuis le début du mois. L’attaque frappe encore, mais elle frappe pour frapper, sans résultat.

Le monticule des Texans en arrache également. Derek Holland semble au bout du rouleau. La relève a perdu ses repaires. Tout n’est pas imputable à Washington, bien sûr. Mais quand tu perds une avance en tête, et que tu te retrouves soudainement à te battre pour ta survie alors que tu étais dans le siège du conducteur; Et ça, en deux occasions consécutives, tu dois porter le chapeau.


Restez quand même prudent. Car si jamais les Rangers devaient faire les séries, ça pourrait leur redonner un petit coup d’adrénaline après avoir frôlé l’enfer.  

lundi 16 septembre 2013

Les génies de l’année

Nous avons assez vu de baseball cette saison pour pouvoir octroyer nos prix de génies de l’année ainsi que quelques mentions honorables aux plus méritants. Des gérants qui ont travaillé dans des conditions extrêmes pour mener leur équipe à un niveau supérieur.

Dans la ligue Américaine, on ne peut pas passer à côté du travail fait par Ned Yost et Terry Francona. On ne peut pas non plus ignorer John Farrell, ni Bob Melvin. Mais ce n’est pas sur un d’entre eux que s’arrêtera mon choix de génie de l’année. C’est plutôt sur Joe Girardi qui mérite qu’on souligne davantage ses succès. Il a eu à combler les pertes de Derek Jeter, Mark Teixeira, Curtis Granderson, sans compter les problèmes autour de l’équipe avec la suspension d’Alex Rodriguez et sa longue absence, en raison d’une blessure. Il a rafistolé son alignement avec quelques joueurs au bout du rouleau que lui a ramassé Brian Cashman et les quelques inconnus venus des mineures. Malgré tout ça, l’équipe qui devait poireauter dans les bas fonds de la section Est, est toujours en lutte pour une place en séries au début de septembre. Je ne suis pas un grand fan de Joe Girardi, ni de personne d’ailleurs, mais je ne suis pas là pour faire plaisir à personne, ni à moi-même, mais bien pour écrire ce que je vois. Et ce que je vois, mérite qu’on souligne son travail. Ce qui est encore plus impressionnant, c’est qu’il a travaillé avec une rotation déficiente. C.C. Sabathia n’est plus le même, ce qui n’est pas une surprise. Sa durabilité était à mettre en doute après ses 31 ans en raison de son gabarit. Il a aussi perdu David Phelps et s’est arrangé pendant un moment sans Ivan Nova. Il n’avait pas de receveur aguerri non plus pour seconder ses artilleurs. Son attaque est l’une des moins puissantes des majeures même si son équipe joue dans un stade de pee wee. Diriger une équipe de jeunes joueurs comme il l’a fait à Miami, et gérer une équipe de vétérans dont certains ont l’égo démesuré, ce sont deux choses différentes. Girardi n’a pas toujours su prendre les bonnes décisions dans le passé. Mais cette année, fera de lui un bien meilleur gérant dans l’avenir. Il a utilisé les séquences heureuses de ses frappeurs en montagnes russes, tout en s’appuyant sur son enclos pour parvenir à garder le cap dans la tempête. Définitivement, chapeau!

Et dans la Nationale...

Pour la Nationale, le choix est plus simple. Clint Hurdle a toute mon admiration pour avoir conduit sa bande de Pirates à une première saison à jouer pour plus de .500 depuis qu’Edward Teach, alias Barbe Noire, terrorisait les mers du sud. Il gère admirablement plusieurs jeunes joueurs qui n’ont jamais rien gagné dans une compétition féroce dans la section Centrale. Tout ça avec des canons qui ne font pas toujours beaucoup de dégâts. Ce qui lui demande de diriger ses lanceurs et son attaque avec beaucoup de tact dans des matchs serrés soir après soir. À Los Angeles, ce n’est pas à Don Mattingly qu’on doit remettre un prix mais à Yasel Puig pour son sauvetage des Dodgers qui n’allaient nulle part. Quant à Fredi Gonzalez, il n’a jamais été inquiété. Son équipe a fait une promenade de santé toute la saison. Ce qui n’enlève rien au travail des deux hommes. Mais ils n’ont pas eu l’impact de Hurdle sur leur formation. Après avoir perdu son closer durant l’hiver, il s’en est forgé un, en Jason Grilli. Un gars qui n’avait préservé que 5 victoires dans toute sa carrière de 10 saisons. Il en compte plus de 30 avec une moyenne de points mérités qui frôle le 2.00. Sa meilleure campagne en carrière à tous les niveaux. Il a même réussi à relancer celle de Fransisco Liriano qui compte 16 gains en le ménageant. Il connaît sa meilleure saison depuis sa deuxième en 2006. Il s’appuie également sur une bonne gestion de son enclos pour ménager les jeunes bras de Jeff Locke et Gerrit Cole. Le général des Pirates ne craint pas la critique. Il dirige avec son flair, sans se poser de question sur comment seront perçues ses décisions. Hurdle n’a pas son pareil dans la Nationale cette saison.


mardi 10 septembre 2013

Cinq fois champions

(Photo: Capitales de Québec)
Les Capitales de Québec sont entrés dans l’histoire hier soir en devenant la première équipe professionnelle indépendante à remporter cinq titres consécutifs en vertu d’un gain de 12-7 sur les Jackals du New Jersey.

L’exploit est digne de mention. On doit aussi considérer les difficultés qu’a rencontré la troupe de Patrick Scalabrini en 2013. Une équipe bien soudée qui ne ressemblait pas aux éditions précédentes en raison d’un monticule qui n’a pas toujours répondu aux attentes et aux nombreuses blessures. Mais la formule a encore fait ses preuves. Une fois de plus, la stabilité, la détermination, la patience au bâton, et le contrôle des émotions ont permis aux Capitales de sortir vainqueur.

Dans cette ultime rencontre, Québec a soutiré pas moins de neuf buts sur balles. Jeff Helps a sorti les Jackals du match en semant l’hystérie dans la foule avec un simple bon pour deux points en sixième dans une poussée décisive de quatre. Tout ça après deux retraits. Les Caps n'ont pas l'habitude de s'écraser sous la pression. Ils en ont fait une autre belle démonstration en revenant de l'arrière pour combler un déficit de 5-1 après 3.5 manches. 

Bryan Rembisz a donné de l’urticaire à tout le monde en début de rencontre avec une autre performance décevante. Mais le gérant des Jackals, Joe Calfapietra l'a encore échappé. Il doit avoir de bons amis au New Jersey pour être encore à la barre de cette équipe. Il a une fois de plus démontré son incapacité à comprendre la situation devant lui. Sa décision d’y aller avec Wes Roemer comme partant pour ce match décisif, doit être ajoutée à toutes ses autres erreurs de gestion au fil des années. Alors que Roemer commençait à fléchir, Il a sorti en relève Keith Cantwell dans un moment clé. Lui qui n’avait pas eu de succès lors de ses deux sorties précédentes dans cette série. Son meilleur releveur, bien qu’utilisé la veille est resté sur le banc, tout le long du match, tout comme Brandon Moore. On ne rejouera pas au baseball avant le mois de mai prochain, Calfapietra a oublié de gérer pour gagner. Pendant ce temps, Scalabrini a pu compter sur l’ancien Red Sox, Charle Rosario pour mettre un frein aux élans des Jackals. Rosario lui a donné 4.2 manches pour 1 seul point sur 4 coups sûrs et aucun but sur balles. Ce match s’est décidé dans l’enclos. Mais peut-être aussi quelque par dans l'abri des joueurs. Scalabrini à l'inverse de son opposant, a appris à appuyer sur le bon bouton au bon moment. 

Offensivement Helps termine le match avec 3 coups sîrs et 4 points produits. Sebastien Boucher également avec 3 coups sûrs pour autant de coureurs poussés au marbre. Jonathan Malo et Josh Garton ont chacun circuit.

À noter pour les amis de la France que Maxime Lefevre devient le deuxième joueur français à remporter un championnat professionnel en Amérique. Le premier était Anthony Cros qui a aussi réussi l’exploit avec les Capitales de Québec. 

Match 7 à Québec. Une boite à surprises

Il y aura un match ultime pour déterminer le champion 2013 de la ligue CanAm.  La jungle de Capi sera bondée de partisans pour cette rencontre sans lendemain. Un match qui promet, mais qui pourrait bien ne pas être celui auquel on s’attend.

Ce match ne sera pas typique d’un match numéro sept comme on a l’habitude d’en voir dans le baseball majeur. N’ayant aucun jour de congé entre les matchs, les deux équipes n’auront pas leur meilleur atout sur la butte pour ce rendez-vous crucial. En effet, les Jackals du New Jersey enverront Brandon Moore qui n’a pas été à la hauteur lors de son premier départ dans cette série. L’artilleur des Jack’s, est quand même en mesure de faire mieux. C’est exactement la même chose pour Bryan Rembisz des Capitales qui n’a rien à voir avec le dominant lanceur qu’on a connu dans le passé. Il a aussi été éprouvé dans son départ précédent durant cette finale. Nous sommes donc en plein incertitude devant le dénouement possible de ce septième match. Hier soir, la défensive des Caps a cafouillé, ce qui leur a coûté le match. Ce soir, la moindre erreur pourrait avoir un effet néfaste, et ouvrir les écluses toutes grandes avec des lanceurs qui laissent un peu perplexe.

Tout le monde sera disponible, sauf les deux partants d’hier soir. Possiblement qu’on pourrait voir Karl Gélinas en relève pour Québec, si le besoin se fait sentir. La relève des Caps est peu expérimentée et n’a pas toujours été à la hauteur cette saison. Elle a été plutôt laborieuse dans cette série également. John Lindsey et Matt Padgett ont été maîtrisés dans le match numéro six, mais peut-on les tenir en respect une seconde fois? De leur côté les Caps sont tenaces en attaque, et ils seront  poussés par une foule survoltée. À condition que les Jackals ne jettent pas une douche d’eau froide en début de rencontre sur les disciples de Capi. Sébastien Boucher, Jonathan Malo, René Leveret et Royce Consigli ont une bonne soirée de boulot devant eux pour mettre la machine à « on ».

Les Jackals sont gonflés à bloc, et ils ont quelques comptes à régler avec leur bête noire. Les Capitales de Québec sont quatre fois champions, et n’ont certainement pas l’intention de laisser filer un cinquième titre historique. Car peu importe le circuit professionnel, remporter cinq championnats consécutifs, est un exploit qui vous fait entrer dans l’histoire.


La table est mise. Play ball!  

lundi 9 septembre 2013

Rouge

Pendant que la fin de saison est pleine d’action avec les courses pour une place en séries dans l'Américaine, une équipe se prépare en silence, loin des regards. Les Reds de Cincinnati ne dérangent personne, mais ça pourrait bien changer.

Le retard qu’ils ont pris au classement dans la course au premier rang dans la section Centrale de la Nationale, est dû en grande partie à la perte de Johnny Cueto dans la rotation. Il aura fallu un certain temps à Dusty Baker pour trouver l’homme de la situation pour le remplacer. Il l’a trouvé en Tony Cingrani, qui à défaut d’en donner autant que Cueto, a quand même été un remplaçant adéquat avec sa moyenne de points mérités à 2.80 en 103.0 manches. Le temps perdu à trouver la solution, a coûté des matchs. C’est ce qui fait la différence au classement dans le moment. Chaque équipe a ses problèmes durant une longue saison de 162 matchs, ce qui n’excuse donc pas leur retard, mais ça l’explique.

Les Reds sont une menace sérieuse. Qu’ils terminent premiers ou non, on ne doit pas les ignorer. Faute d’avoir une rotation dominante, elle n’est pas commode à affronter. Mat Latos, Bronson Arroyo, Homer Bailey et Mike Leake ne font que rarement de cadeau. Le jeune Cingrani sera possiblement muté en relève durant les séries dans un enclos qui est déjà bien garni avec Aroldos Chapman, Alfredo Simon, J.J. Hoover et Sam Lecure. Tout ce beau monde est supporté par une défensive efficace qui commet peu d’erreur. Ils ont aussi trois bras canons dans le champ extérieur. La seule lacune défensive, provient du Canadien Joey Votto au premier coussin. Ils peuvent vivre avec ça.

Pour ce qui est de leur attaque, on ne se pose pas trop de question. Ils comptent sur cinq frappeurs en mesure d’en expédier une dans le firmament à tout moment. Joey Votto, Jay Bruce, Shin-Soo Choo, Brandon Phillips et Todd Frazier sont une menace pour la longue-balle. Ce qui les rend encore plus dangereux, c’est qu’ils sont tous patients. Ils ont aussi du caractère. Votto est un leader sur le terrain et hors de celui-ci. Les Reds sont combatifs, et ils soulèvent beaucoup de poussière dans un match. Le principal problème de la troupe de Dusty Baker est au niveau du baseball de situation. Ils ont tendance à se fier sur le gros coup sûr. Il ne vient pas toujours quand il s’agit de frapper sous pression. Ils perdent ainsi des occasions de marquer des points dans des moments clés. Ils auraient avantage à jouer un peu plus de « small ball » quand les matchs se corsent.

Quoi qu’il en soit, les Reds sont bien rouges…rouges comme le feu!


mardi 3 septembre 2013

Le moment opportun

Le tableau est presque complet pour les prochaines séries dans le baseball majeur. Dans la ligue Nationale, les choses sont à toute fin utile terminées. Les trois équipes de la Centrale, n’ont pas intérêt à ouvrir la machine toute grande avant la dernière semaine, si jamais ça devait être nécessaire pour terminer en tête. La situation est bien différente dans la ligue Américaine où les courses sont bien entreprises pour une place en séries. Le timing n’est pas le même pour toutes les équipes pour se pousser au maximum. Il faut choisir le bon moment, et celui qui convient à ses effectifs.

Chez les Red Sox de Boston, l’attaque roule à plein régime. Il reste à savoir si Jake Peavy peut continuer à dominer comme lors de sa dernière sortie. John Lackey connaît une bonne saison, et Jon Lester se replace. Des ennuis en relève peuvent quand même venir déranger les plans de l’équipe. Les partants devront faire la différence d’ici la fin. Il n y a pas urgence d’appuyer sur l’accélérateur pour l’instant.

À l’inverse, les Yankees de New York ne peuvent plus attendre. C’est maintenant qu’ils doivent gagner. Chaque match doit être pris comme un match de séries, et géré comme tel. On ne peut plus se ménager, ni penser à demain en raison d’un léger retard au classement. À ce moment ci, le nombre de match de recul à son importance, mais la position qu’on occupe au classement prend aussi plus d’ampleur. Dépasser plus d’une équipe devient de plus en plus ardu à chaque jour qui passe.

Les Orioles de Baltimore, doivent s’en sortir avec une rotation qui demeure une épine dans le pied de Buck Shoewalter. Ce dernier doit prier chaque soir pour que son partant garde l’équipe dans la rencontre jusqu’à ce qu’il puisse jongler avec son excellent enclos. En raison de cette faiblesse importante, il n’a pas le choix d’ouvrir la machine maintenant lui aussi. Car il sait que certains partants vont lui faire dans les mains à quelques reprises d’ici la fin.

À Tampa Bay, les Rays bénéficient de l’élan que leur donne la verte recrue, Wil Myers en attaque. Toutefois, il faudra une meilleure contribution de Jeremy Hellickson qui ne cesse d’accumuler les mauvaises sorties au monticule. Une petite marge de manœuvre leur permet  de ne pas peser sur le champignon en ce moment. Mais il faudra commencer à y penser sérieusement la semaine prochaine, si on continu à échapper des rencontres.

À Oakland, les lanceurs tiennent le coup tant bien que mal avec un support offensif qui n’est plus au rendez-vous depuis le début du mois d’août. Yoenis Cespedes se ressent de la deuxième saison où l’adversaire le connaît mieux. Le talent est présent, mais on pourra difficilement compter sur lui avant l’an prochain quand il aura apporté les ajustements nécessaires. D’ici là, Seth Smith et Josh Donaldson, devront prendre la relève en attaque. Pour le moment Coco Crisp vient de prendre charge de l’offensive. Mais ce n’est pas à son premier frappeur qu’on demande de produire. Les A’s sont peut-être au fond du réservoir, mais ils vont avancer jusqu’à la dernière goutte. Ça, on le sait! Inutile de se demander quand ils ouvriront la machine. Eux, ils commencent toujours en avril!

Leurs rivaux, les Rangers du Texas, n’ont pas de quoi s’inquiéter. Leur personnel de lanceurs devrait les conduire en séries. Ils devraient aussi terminer en tête, même s’il n y a jamais de garanti avec les A’s dans le postérieur. Adrian Beltre produit, et on fait preuve d’opportunisme. (Nelson qui déjà?)

Les Tigers de Detroit, n’ont qu’à se mettre sur le pilote automatique. Pas besoin de se compliquer l’existence. Tout ce que doit faire Jim Leyland et les siens, c’est de se préparer à jouer leur meilleur baseball possible deux semaines avant le début des séries sans épuiser ses ressources.

À Cleveland, Terry Francona, doit composer avec une jeune équipe qui ne manque pas de cran. Il a fait un travail admirable, et le message est passé pour le futur dans la section Centrale. Mais est-ce au-dessus des moyens de sa bande de jeunes loups de se hisser parmi les équipes en séries dès cette année?  


Oups! On avait oublié les Royals de Kansas City. Les lanceurs sont coriaces. La troupe de Ned Yost est encore plus dangereuse car elle joue sans pression. La machine est déjà ouverte à KC, mais pour combien de temps? Plus je les regarde jouer, plus je me méfis d’eux. 

lundi 2 septembre 2013

Martin et Morneau réunis

(Photo: AP)
Les Pirates de Pittsburgh ont ajouté Justin Morneau à leur alignement en fin de semaine. Ainsi, lui et Russell Martin sont maintenant réunis dans la même équipe après leur différent du printemps dernier. Souvenez-vous que lorsque Martin a quitté Équipe Canada pour se joindre au camp des Pirates, Morneau n’avait pas été tendre envers le receveur canadien.

Les deux hommes auront à se parler pour assainir l’air dès le départ. Je n’ai aucun doute que les deux joueurs seront assez matures pour se comprendre et arriver à mettre l’épaule à la roue devant le défi qui se pointe devant eux. Le duo canadien aura un rôle primordial à jouer dans le mois qui vient, et celui qui suivra. Déjà, Martin fait la différence chez les Bucs. Il connaît une bonne saison en attaque, mais c’est surtout pour sa défensive qu’ils sont allés le chercher. De ce côté, son aplomb derrière le marbre a rendu le monticule beaucoup plus constant à Pittsburgh. Le potentiel y était l’an dernier, mais les receveurs utilisés n’étaient pas à la hauteur. Qui plus est, même votre grand-mère aurait pu voler le deuxième en arrivant sauf et debout en marchette. Rien pour aider des lanceurs. L’acquisition de Martin est probablement, un des meilleurs coups, sinon le meilleur du dernier hiver dans le baseball majeur. Son leadership et sa façon de jouer à 100 milles à l’heure tous les soirs a un impact sur cette équipe.

Quant à Morneau, on connaît sa puissance. Ça va grandement aider leur offensive. Clint Hurdle aura plus d’options avec un frappeur gaucher aguerri. Ça permettra de garder Garett Jones dans l’alignement comme voltigeur face aux droitiers, et d’avoir le bâton de Marlon Byrd acquis plus tôt dans la semaine, face aux gauchers. Gaby Sanchez restera une police d’assurance comme frappeur suppléant. L’attaque des Pirates, ne sera pas seulement plus puissante, mais aura plus de profondeur et de constance. Andrew McCutchen sera plus dangereux tout comme Pedro Alvarez avec Morneau derrière.     


Autre point à ne pas négliger, les Pirates viennent de s’améliorer défensivement. Il est impératif d’avoir la meilleure défensive possible quand on a une équipe qui joue souvent des matchs à bas pointage et à pointage serré. Le personnel de lanceurs des Bucs est le plus dominant des majeures depuis le début de la saison. On verra comment ils se comporteront sous pression. Une chose est certaine, un peu plus d’appuis en attaque leur permettra de respirer un peu mieux. L’adversaire devra aussi retravailler son approche. Les lanceurs vont devoir s’ajuster. Les dépisteurs vont avoir du travail à faire pour les séries.  

mercredi 28 août 2013

Québec et New Jersey attendent la finale

(Image: Capitales de Québec)
Les Capitales de Québec auront l’occasion de mettre la main sur le trophée Arthur E. Ford pour une cinquième année consécutive. En effet, les hommes de Patrick Scalabrini ont déjà leur place pour la finale. Ils défendront leur titre devants les Jackals du New Jersey dans une série 4 de 7 à compter du 4 septembre prochain.

Les deux équipes n’ont plus qu’à se préparer d’ici la fin de la saison. Une chose que les Capitales ont su bien faire au fil des années afin d’entrer dans les séries à leur meilleur niveau possible. Ce qui ne fut pas toujours le cas pour les Jackals. Le gérant Joe Calfapietra a la fâcheuse habitude de miser sur le coup de bâton et de délaisser la défensive et son enclos. Cette fois, ça sera différent. Il pourra compter sur deux releveurs solides en Tim Adleman et Chad Rose. Le problème risque de venir beaucoup plus de la rotation cette fois. Le manque de profondeur pourrait surtaxer les deux releveurs. Comme c’est la coutume son attaque est à redouter.

Les Capitales ne forment pas une équipe parfaite non plus. La rotation pourrait faire la différence si les partants peuvent tenir longtemps devant l’offensive des Jacks. Karl Gelinas, Jeff Duda et Brian Rembisz ont vu neiger. Mais la relève soulève des doutes. Kyle Regnault devra supporter les efforts de Casey Harman et Chris Cox. Trois recrues qui devront avoir les épaules solides et surtout ce qu’il y a dessus. Charle Rosario et Dan Sausseville pourraient avoir un rôle important à jouer également en raison de leur expérience.

Là où ça risque de se jouer, c’est au niveau de l’attaque. Les Caps ont de quoi rivaliser avec le New Jersey, mais c’est surtout le fait que Calfapietra ne compte que sur une seule « fausse patte » alors que l’offensive de la Capitale Nationale peut insérer jusqu’à six frappeurs gauchers, en incluant les ambidextres.

Défensivement, les Jackals sont à l’image des années précédentes. Très ordinaires. Ça ne les empêche pas de faire mieux que Québec cette saison au chapitre des erreurs commises. Toutefois, les Caps se préparent généralement bien, et limitent les bévues quand vient le temps de jouer des gros matchs. Les lanceurs se laissent peu déranger par une bourde en défensive. Il y a toujours se sentiment que l’équipe va rebondir après une mauvaise manche dans le losange. Les Jackals sont beaucoup plus fragiles mentalement. Cependant, ils ont le vent dans les voiles dans le moment. Ils pourraient entreprendre la série finale chauffés à blanc.

Une prédiction n’est jamais facile. Cette année, les Caps n’ont pas été aussi dominants que par le passé. Les représentants du New Jersey ont quelques comptes à régler avec eux. La logique veut que les Capitales partent favoris. Je n’ai pas tellement d’autre choix que de vous prédire leur victoire. En six probablement. Mais le baseball ne connaît pas la logique. Peut-être que les Jackals non plus.  



lundi 26 août 2013

La vidéo à « rewind » s.v.p.

Le baseball majeur a décidé d’aller de l’avant afin d’étendre l’utilisation de la reprise vidéo à d’autres situations litigieuses. La majorité des observateurs et des amateurs saluent cette initiative qu’ils attendaient depuis longtemps. Je vous confie que j’aurais été de ceux là, si d’autres mesures avaient accompagné l’utilisation élargie de la vidéo pour accélérer le rythme des matchs.

Par exemple, les matchs entre les Red Sox de Boston et les Yankees de New York s’étirent tellement qu’on a envie de se payer une soirée resto et cinéma question de revenir à temps pour le début de la quatrième manche. Imaginez maintenant avec la reprise vidéo? Autre point négatif de la reprise vidéo, c’est qu’on a décidé de laisser aux gérants le loisir et le soin de défier une décision de l’officiel. Une fois dans les six premières manches. Deux dans les trois dernières. Supposons qu’un gérant qui a un peu de génie, décide de faire appel à la reprise vidéo pour briser le rythme d’un lanceur dominant à la sixième manche ou pour ralentir une attaque qui fait tourner le momentum en sa faveur? Comment l’officiel pourra prévenir cette situation? C’est aux arbitres que devrait revenir la responsabilité d’aller à la reprise vidéo ou non, pas aux gérants. D’abord, nous n’aurons plus le loisir d’assister aux amusantes engueulades entre les gérants et les officiels. Au moins si ça éternisait la rencontre, on avait un peu de spectacle. Puis ce sont déjà les arbitres qui décident d’aller à la reprise dans le cas où il y a un doute sur un coup de circuit. Il n y a rien qui justifie de faire les choses différemment pour d’autres décisions. Un autre facteur à ne pas négliger, c’est la concentration des hommes en noir. Ils n’auront plus la pression de performer puisque si la décision qu’ils rendent n’est pas la bonne, le gérant n’aura qu’à sortir et demander d’aller à la reprise. Sur une saison de 162 matchs, il est bien possible que certains officiels soient tentés de se donner une pause certains soirs. Ce qui est tout à fait humain. C’est vrai que nous avons assisté à quelques mauvaises décisions en séries durant les dernières saisons. Mais il y a aussi plus de séries aussi.

Il faut quand même se souvenir que ça fait plus d’un siècle qu’il y a des erreurs de la part des officiels au baseball majeur. Ça fait parti des inconvénients et de l’imperfection humaine de ce sport. Sur le nombre de matchs joués depuis le début de l’histoire, et sur le nombre de décision que les arbitres ont à prendre dans une rencontre, on peut quand même dire que le résultat est plus que positif en faveur de ceux sur qui on aime bien se défouler. La NFL a adopté la reprise vidéo, et il y a encore des erreurs. Moins, certes, mais il y en a toujours. Je vous rappel ceci, pas plus tard que l’an dernier. http://sportsillustrated.cnn.com/2012/writers/peter_king/09/25/replacement-referees-packers-seahawks/index.html. Même s’il s’agissait d’officiels de remplacement, ils sont quand même allés à la reprise vidéo, et la décision est restée la mauvaise.

Dans les dernières années, la MLB a tenté d’imiter les autres circuits professionnels majeurs, en pliant à certaines demandes des amateurs et des médias. Elle a ajouté une division par ligue et un wild card, puis un second l’an dernier pour garder l’intérêt plus longtemps. Si vous regardez le classement, à la deuxième saison d’existence seulement, le second wild card, ne change rien. Nous ne sommes même pas encore en septembre qu’on connaît déjà les équipes qui iront en séries dans la ligue Nationale. Il y aura toujours des saisons comme ça, où ça se passera ainsi. Même s’il y avait 14 équipes en séries par ligue, on saurait qui ne les ferait pas. Dès qu’une équipe reconstruit ou qu’elle est en déclin, elle aura toujours une traversée du désert pour une période de trois ans, où elle ne sera plus dans le coup au match des étoiles. C’est même très bien ainsi. Car c’est justement ce qui rend inoubliables les saisons de course aux séries et de participations à celles-ci  Vous vous souvenez sans doute de la course aux séries des Expos de Montréal ? De la série contre les Phillies de Philadelphie en 2003 ? Et de leur participation en 1981 ? Et maintenant, vous vous rappelez de la dernière participation aux séries du Canadien de Montréal ? Était-ce aussi fantastique ? La rareté aura toujours de la valeur. Quoi que le Canadien en séries commence à se faire rare, mais bon. Les chances de faire les séries au baseball sont plus minces.


Pour en revenir à la vidéo, la mesure aura des effets positifs. Mais ne vous attendez pas à ce que ça rend le baseball parfait. Vous risqueriez d’être déçu. 

mercredi 21 août 2013

La prudence s'impose à Toronto

(Photo: Toronto Star/Rick Madonick)
Les Blue Jays de Toronto ont rivalisé cette saison, mais pas tout à fait dans le domaine qu'on espérait. D’ailleurs, ils bataillent encore fermement pour le titre de déception de l’année. Pour l’instant, je crois qu’il y a pire, si on tient compte des attentes chez les Angels de Los Angeles et du côté des champions en titre qui flirtent avec le dernier rang de la section Ouest dans la ligue Nationale.

Ça n’excuse pas les Jays parce qu’il y a de la compétition. Qu’ils ne terminent pas en tête dans l’Est, ça peut se comprendre. Je vous avais prévenu de vous garder un peu de gêne, si vous pensiez les voir champions de l’Est. De ne pas les voir en séries, comme wild card, ça peut aussi se comprendre. Par contre, ne même pas les voir entamer la course pour une place en séries, et être aussi loin du seuil de la respectabilité au milieu août, c’est désespérant.

Il ne faut pas chercher la raison de ces déboires. C’est davantage « les » raisons qui sont en cause. Les blessures à Josh Johnson, Brett Lawrie, J.A. Happ et José Reyes n’ont pas aidé. Ce fut difficile de prendre son rythme de croisière. La pression mise au printemps sur une équipe composée de plusieurs joueurs clés qui n’ont jamais rien gagné est une autre de ces raisons. R.A. Dickey n’a pas été à la hauteur et Ricky Romero n’arrive pas à prendre le relais. La défensive a été mauvaise. Des frappeurs sont tombés en léthargie au moment où on avait besoin de leurs gros coups sûrs. L’atmosphère n’était pas toujours à son mieux, et le langage corporel n’aurait jamais dû laisser paraître autant de frustration. On pourrait encore déterrer d’autres raisons, mais ça ne rendra pas l’équipe plus compétitive.

Le moment est bien choisi pour faire un examen de conscience. Ça ne sert à rien de chercher un coupable. Il n y a pas un coupable. Tout le monde l’est. D’abord, les joueurs auront des questions à se poser, et surtout à trouver des réponses avant la prochaine campagne. Est-ce que John Gibbons est l’homme de la situation? À mon humble avis, il a échoué, mais dans les circonstances, il mérite la chance de pouvoir se reprendre. Gibbons était sans doute un bon choix. Il a eu à composer avec des éléments inattendus avec une équipe qu’il aurait dû pouvoir gérer le nez dans le journal en prenant une tasse de café. C’est ce qu’il a entendu tout au long de l’hiver et du printemps. Maintenant, il sait à quoi s’en tenir. Alex Anthopoulos va aussi devoir repenser sa façon de travailler. Vouloir tout faire en même temps, risque de vous lier les mains pour longtemps. Il a tenté de combler les besoins criants au monticule en un seul hiver. La tâche était colossale. Il a mis la main sur trois partants de qualité. Mais l’un d’eux a beau avoir remporté le Cy Young, ça demeure un lanceur de balles papillons avec toutes la fragilité dans la maitrise que ça impose. Josh Johnson sortait d’une saison misérable, et Mark Buehrle n’a pas remporté plus de 13 rencontres à ses quatre dernières saisons. Il a amené plus de constance au bâton avec José Reyes et Melky Cabrera. Malgré ses antécédents, Reyes n’a jamais pu conduire les Mets au sommet, ni les Marlins qui ont finalement subi le même sort que les Jays en 2012 avec une équipe pour laquelle les attentes étaient également énormes. Quant à Cabrera, il faut se questionner sur l’impact et la pertinence de signer un joueur suspendu pour dopage. Anthopoulos n’est pas à blâmer pour autant. Il a posé des gestes qui étaient nécessaires. Il a simplement été trop rapide. Je n’étais pas chaud à l’idée de voir débarquer Dickey, ni Cabrera, mais j’étais bien d’accord avec la transaction qui a amené Johnson, Buehrle et Reyes. C’eut été suffisant pour cette première année de quête vers le titre dans l’Est. Maintenant, le dg des Jays doit éviter d’être aussi compulsif. Ça ne servirait à rien de faire un grand ménage en échangeant des joueurs qui ont déçu. Vaut mieux y aller doucement. Faire preuve de plus de retenu et de prudence. Ne pas commettre deux fois la même erreur. Tout le monde reviendra en santé l’an prochain. Il y aura encore des attentes, mais elles seront moins grandes. Tout n’est pas à jeter par-dessus bord. La relève a beaucoup mieux fait que ce qu’on attendait. Il y a de quoi construire sur ça. L’attaque a encore fait preuve de puissance. Mais même Reyes n’a pas pu amener toute la constance dont les Jays avaient besoin. Il faudra regarder à l’interne avant pour voir si on ne peut pas trouver une solution et un meilleur support pour le joueur d’arrêt-court qui doit se sentir bien seul dans son domaine offensif.

Cette équipe n’a besoin que d’être ajustée, pas reconstruite. D’ici la fin de la saison, elle a encore une mission très importante. Passer son message pour l’an prochain.
  


lundi 19 août 2013

Mal gérer et gagner

Dusty Baker sort Russ Ortiz dans le 6ème match
de la Série Mondiale de 2002. (Photo/AP)
À ce qu’on dit, les bonnes équipes font les bons gérants. Ce qui est plutôt proche de la réalité. Dans l’histoire de très bonnes équipes ont été mal dirigée. En remportant des titres des gérants ordinaires ont gagné en notoriété. L'histoire ancienne, et plus récente aussi, nous apprend que cette notoriété leur a valu de dénicher un autre emploi avec une autre bonne équipe qui fut elle aussi... mal dirigée. 

Présentement, les Tigers de Detroit et Jim Leyland sont un bel exemple d’une bonne équipe, dirigée avec incohérence. Il est vrai qu’il manque un atout précieux aux Tigers pour avoir une excellente équipe; Un bon enclos. Leurs releveurs sont entre ordinaires et mauvais. Ça dure depuis cinq ans. Le premier à blâmer est Dave Dombrowski pour avoir échoué, voir ignoré la recherche de releveurs plus solides. Ça n’enlève aucune responsabilité à Leyland. Un bon gérant doit trouver le moyen de réduire les dégâts causés par une lacune. Les Tigers sont capables de se rendre en séries, même sans un bon enclos car ils ont une bonne attaque, et une rotation dominante. C’est une fois en séries ou lors des matchs clés que Leyland doit se faire valoir. Couper son enclos comme il le fait est une solution qui parait évidente, mais tout ce qu’il fait, c’est de surtaxer ses releveurs en les sur-utilisant. Il vaudrait mieux qu’il apprenne à tirer le meilleur de ses lanceurs moins efficaces en leur donnant des rôles précis une fois en séries. Les lanceurs deviennent tous mélangés à force d’être utilisé dans des rôles qui ne leur convient pas. Ça déteint sur l’ensemble des releveurs qui finissent par perdre confiance et à douter.

Un autre

Leyland n’est pas le seul. Ron Washington est aussi un gérant qui profite d’une bonne équipe, sans pouvoir la conduire à la dernière étape. Celle du titre de championne de la Série Mondiale. Washington, gesticule, sursaute, il fait preuve d’enthousiasme mais il est incapable de prendre les bonnes décisions pour secouer son équipe ou la sortir d’une léthargie devant un excellent personnel de lanceurs. Il suffit d’avoir les bons outils pour faire fonctionner une attaque sur une saison de 162 matchs quand on affronte des lanceurs pas toujours efficaces. Mais dans une série 4 de 7, face à un personnel dominant soir après soir, où les lanceurs ont toujours l’avantage sur les frappeurs, il faut savoir trouver le moyen de gruger les points un à un, et diriger ses artilleurs avec beaucoup de tact pour contrer un adversaire qui ne clignera pas des yeux. Washington  gagne en crédibilité au Texas avec une bonne équipe, mais il n’est pas un meilleur gérant pour autant. C’est la même chose pour Dusty Baker maintenant à Cincinnati. Quant à Leyland. Il fut incapable de conduire les Pirates de Pittsburgh aux grands honneurs avec une puissante équipe. Il a toutefois réussi en Floride. Il a même eu un impact cette fois sur le titre des Marlins. Il faut dire qu’il ne manquait pas de munition, mais on ne peut lui enlever son accomplissement. Les deux hommes, sont tout de même de bons hommes de baseball, mais ils ont la chance de tomber au bon endroit au bon moment, en dirigeant une très bonne équipe. Ce sont des gérants compétents, proches de leurs joueurs et qui comprennent « la game ». Il ne faut pas en douter. Cependant, ils ne sont pas d’excellents gérants capables de faire la différence. Parce qu’ils leur manque un atout important. Savoir agir par instinct comme Joe Maddon, Bruce Bochy, Terry Francona, Mike Matheny ou Clint Hurdle, ça ne s’apprend pas. C’est un sixième sens.

L’envers de la médaille

L’inverse est aussi vrai. Un excellent gérant, ne peut faire une bonne équipe. Mike Scioscia est un génie du baseball. Lorsqu’il a remporté la Série Mondiale, c’était avec une équipe à son image. Un premier but qui jouait dans un groupe rock, un arrêt-court debout dans un trou, à qui on avait dit tout au long de sa vie qu’il devrait penser à faire autre chose en raison de sa petite taille, dans son enclos, deux gars du baseball indépendant, un jeune qui n’avait que 7 manches d’expérience dans la MLB, une taupe comme closer; Comme partant, il avait un fermier qui a planté deux chameaux au travers de ses vaches, un jeune blanc-bec qui n’avait peur de rien et une recrue qui n’avait que 108.0 manches pour lancer le septième match. Il comptait également sur un lunatique au champ gauche, un receveur qui courait avec un piano sur le dos et un singe comme dixième joueur. Ça, c’était l’équipe de Mike Scioscia. Mais depuis que l’organisation a changé de propriétaire, on est beaucoup plus obsédé à vouloir devenir l’équipe de L.A. devant les Dodgers en usant de coups de marketing que par la volonté de monter une équipe capable d’aspirer aux grands honneurs. Scioscia n’a pas les éléments en mains pour jouer le baseball qu’il aimerait. Du baseball à la Tommy Lasorda.

Ce n’est pas gagné


En conclusion, le plus amusant dans cette histoire, c’est que Leyland et Washington ont de bonnes chances de croiser le fer en séries. Si c’était le cas, l’un d’eux gagnerait bien sûr. Et ce n’est pas dit non plus qu’un d’eux ne gagnera pas la Série Mondiale. Il suffit juste que le gérant, n’ait pas beaucoup de décision à prendre pour que même un gérant ordinaire l’emporte, et qu’on en fasse une icône.