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jeudi 27 mars 2014

Prédictions 2014

C’est le moment du renouvellement des licences de prophète dans la MLB. Alors que la saison débutera sous peu, c’est l’heure d’y aller de prédictions. Un exercice toujours complexe au baseball. Il y a tellement de facteurs qui viennent influencer la performance d’une équipe sur une longue saison de 162 matchs qu’un score parfait est à peu près impossible. Les joueurs d’utilité auront un rôle primordial en 2014 parce que le classement sera très serré. Les places de wild cards vont être chaudement disputées. Comme les blessures auront un rôle important à jouer, les réservistes feront la différence. 

Voyons ce qu'il y a dans ma boule de crystale.  

Ligue Nationale

Est

Braves d’Atlanta : Difficiles à déloger avec un bon monticule. Devront mieux jouer sur la route en 2014. B.J. Upton va devoir se réveiller. Mais s’il ne l’a pas fait sous les ordres de Joe Maddon…

(WC2)Nationals de Washington : Les embûches de la saison dernière étaient prévisibles. Les lanceurs se retrouveront cette saison. Stephen Strasburg en donnera plus. L’attaque restera toutefois déficiente.

Phillies de Philadelphie : Ils ont des valeurs sûres dans la rotation. Cliff Lee et Cole Hamels assurent l’équipe de rester dans le match. Ça se gâtera quand ils arriveront pour puiser dans l’enclos pour les terminer. L’offensive est moins intimidante mais elle peut encore en donner.

Mets de New York : Ils progressent bien. S’ils jouent pour .500 ça sera mission accomplie. Ils débuteront la saison sans Matt Harvey. L’enclos manque de fiabilité. Curtis Granderson aidera à donner plus de profondeur en attaque. Peut-être une année de recule avant un retour en force vers le haut.

Marlins de Miami : Unidimensionnels avec une attaque respectable, mais des lanceurs qui ne sont pas encore au point pour faire la différence. Mais ils jouent quand même dans un bel aquarium.

Centrale

Pirates de Pittsburgh : Tout va reposer sur la capacité d’intégration de jeunes lanceurs. Gerrit Cole pour un, mais aussi sur la qualité des départs de Wandy Rodriguez et Edinson Volquez. Russell Martin pourrait encore faire la différence dans ces trois cas.

Cardinals de St-Louis : Ils ont tellement de profondeur chez les lanceurs partants que lorsque vous arrivez au fond, vous manquez d’air. C’est toutefois tout le contraire en relève. Le milieu de l’avant-champ est douteux. Les Cards étant les Cards, il faut toujours se méfier.

Reds de Cincinnati : On a enfin compris en se débarrassant de Dusty Baker. Brian Price peut compter sur une excellente relève, mais une rotation frêle. Billy Hamilton apportera une dimension différente à l’attaque avec sa vitesse.

Brewers de Milwaukee : Jonathan Lucroy, Aramis Ramirez, Jean Segura, Ryan Braun et Carlos Gomez sont des joueurs clés de qualité. Mais secondés par des tirs-pois au monticule, y’a rien à espérer.

Cubs de Chicago : Le chemin de la reconstruction est pénible. On tente de rebâtir le monticule, mais avec un receveur aussi mauvais que moi à faire des tartes, ce n’est pas l’idéal pour aider des lanceurs à être en confiance.


Ouest

Diamondbacks de l’Arizona : Ben quoi? Les D-Backs ont un bon personnel de lanceurs qui a lancé sous ses capacités l’an dernier. Addison Reed comme closer va changer beaucoup de choses. Avec Mark Trumbo, Paul Goldschmidt sera encore plus efficace!

(WC1)Dodgers de Los Angeles : On est loin d’une grande équipe dominante. Les succès offensifs de Yasiel Puig ne sont pas garantis cette saison. Ça va prendre une grosse saison d’Hanley Ramirez et d’Adrian Gonzalez. Mais surtout de tout ce qui vient après Clayton Kershaw dans la rotation. La chimie de cette équipe me laisse perplexe.

Giants de San Francisco : Si Matt Cain lance comme Matt Cain, que Madison Bumgarner lance comme Madison Bumgarner et que Tim Lincecum…oubliez ça! Si on oublie le dernier, l’usure prématurée des partants n’est pas étrangère à une offensive qui ne produit pas. À force de lancer sous pression soir après soir fini par avoir raison de vos partants qui travaillent sans marge de manœuvre. Ils n’ont rien fait cet hiver pour corriger la situation…ni en défensive.

Padres de San Diego : Si vous cherchez une surprise potentielle dans l’Ouest, elle est ici. L’enclos aura raison d’eux dans une division de lanceurs. Surtout quand ton setup man s’appel Joaquim Benoit. Les Curés ont beau prier, le seigneur en a déjà plein les bras. Il a autre chose à faire que de s’occuper d’une équipe de baseball l’été.

Rockies du Colorado : Une bonne défensive. Justin Morneau en santé pourrait redonner un second souffle à l’attaque. Pas trop bien équipés du côté des partants après Jorge De La Rosa.


Ligue Américaine

Est

Rays de Tampa Bay : Ce n’est pas gagné. Il va falloir être beaucoup plus constant au bâton pour supporter le monticule. Arriveront-ils à résoudre l’énigme des balles cassantes hors de la zone des prises. Wil Myers est un peu jeune pour avoir le rôle de relancer l’attaque. Mais ils ont le meilleur personnel de lanceurs dans l’Est.

(WC1)Red Sox de Boston : Les champions auront fort à faire pour récidiver. L’enclos devrait être meilleur, mais la rotation est fragile. Le  premier rang va justement dépendre de l’état de santé des partants de Boston. Offensivement, aucun problème.

Blue Jays de Toronto : Après un énorme faux-pas en 2013, les Jays ont le talent pour rebondir. S’ils restent en santé, ils pourraient même prétendre au titre. Les joueur clés seront Bret Lawrie et Mark Buehrle.

Yankees de New York : Les pertes dans l’enclos vont faire mal. Tout comme les Jays l’an dernier, plusieurs nouveaux joueurs. La gélatine risque de ne jamais prendre. Encore dangereux en attaque, sans plus. Joe Girardi qui a fait un travail phénoménal l’an dernier, manquera de lapin dans le chapeau.

Orioles de Baltimore : On ne sait plus vers qui se tourner pour améliorer la rotation. Les releveurs ne sont plus aussi dominants. On va se rabattre sur les bâtons d’Adam Jones, Chris Davis et Nick Markakis.

Centrale

Royals de Kansas City : Le premier rang ne dépend pas d’eux mais de leurs adversaires. Les lanceurs des Royals ont été solides en deuxième moitié de saison 2013. Une bonne ligne du centre en défensive, mais aussi une attaque qui a pris de la maturité. Mike Moustakas, Salvador Perez et Alex Gordon sont-ils prêts pour ce défi?

Tigers de Detroit : Nick Castellanos n’aura pas trop de pression. Bien entouré par des frappeurs aguerris, il saura tirer son épingle du jeu. Brad Ausmus aura à mieux gérer son personnel de lanceurs que ne l’a fait Jim Leyland. Du moins c’est ce que souhaitent les psys du Michigan. Justin Verlander devra connaître une excellente saison.

Indians de Cleveland : Il y a toujours une possibilité de terminer plus haut pour la Tribu. Cependant, gardez à l’esprit qu’à l’exception de Justin Masterson aucun de leur partant, n’a lancé plus de 150.0 manches l’an dernier. Ils ont encore de l’expérience à prendre. Toujours solides défensivement et opportunistes en attaque. Lonnie Chisenhall doit maintenant produire.

White Sox de Chicago : Il leur manque un ou deux joueurs de caractère. Les receveurs ne sont pas encore mûrs. Ils ont de la profondeur, mais après les trois premiers partants, la descente est brutale. 

Twins du Minnesota : Ils auront une meilleure rotation. Pour le reste, il faudra importer les psys du Michigan. On a encore beaucoup de travail à faire pour redevenir une équipe compétitive.

Ouest

Rangers du Texas : La différence entre la première et la deuxième position va probablement se résumer à l’état de santé de l’équipe. Yu Darvish va encore trôner en tête d’une rotation un peu à court. En relève, aucun problème. L’attaque sera moins productive mais restera dangereuse. Défensivement, ils ont une bonne ligne du centre et un champ extérieur mobile et très fiable.

(WC2) A’s d’Oakland : Ils seront encore sous le signe de la ténacité. L’enclos sera meilleur cette saison. L’acquisition de Jim Johnson va donner de la fiabilité en fin de match. Ils vont encore utiliser plusieurs partants pour rester imprévisibles. Pas beaucoup de domination, mais de bons guerriers sur la butte. Josh Reddick et Yoenis Cespedes devront rebondir. Sinon…

Mariners de Seattle : Beaucoup de puissance. Mais l’équipe de « free swingers » par excellence des majeures en 2013 devra apprendre à changer d’approche avec des coureurs en position de marquer. Un personnel de lanceurs décevant. Mike Zunino n’aidera pas la cause derrière le marbre. Il faudra une grosse saison de Felix Hernandez. Mais surtout de ceux qui suivent derrière.

Angels de Los Angeles : Quand ton partant numéro trois, Hector Santiago, a eu autant de sortis en relève que comme partant dans les majeures, ça en dit long sur la stabilité de ta rotation. Toutefois, ils seront supérieurs à l’an dernier dans l’enclos. Si Albert Pujols connaît une bonne saison, ça pourrait leur permettre de devancer les Mariners. Mike Trout ne peut tout faire seul. Ils ont un banc très, très ordinaire. 

Les Astros de Houston : Commencez à les regarder ceux-là! Les Dés-Astros ne seront bientôt plus qu’un souvenir. Jarred Cosart, Brett Oberholtzer ne vous disent rien? Ces deux lanceurs vous surprendront. Ils ne sont pas encore au stade d’être des lanceurs de premier plan, mais ils prendront encore de l’expérience cette saison

lundi 17 mars 2014

Le facteur Y cubain

                                                        
Yoenis Cespedes
Les Cubains n’ont pas toujours été un gage de succès dans le baseball majeur, sensiblement pour les mêmes raisons que les Japonais. La saison plus longue, des voyages plus longs et plus éprouvants dans trois fuseaux horaires,  les climats différents durant la saison, puis bien sûr, le niveau de jeu, ont souvent raison des meilleurs joueurs de ces pays. L’erreur qu’on répète, c’est de signer des vétérans à gros prix. Ce qui les expédient directement aux majeures sans passer par les filiales pour favoriser leur adaptation.

Voilà que pour les Cubains, les choses changent. Yasiel Puig et Yoenis Cespedes  en ont mis plein la vue depuis 2012. Les deux joueurs ont eu un impact immédiat avec leur équipe respective. D’abord, en 2012, Cespedes a trainé l’attaque des A’s d’Oakland en plus de se signaler en défensive. Il a permis aux siens de coiffer les Rangers du Texas au fil d’arrivée pour se hisser en tête lors de la dernière série de la saison. Ce fut plus difficile l’an dernier. Ce qui n’est pas une surprise puisque les lanceurs le connaissaient mieux. Les dépisteurs des majeures ont bien fait leur travail. La présente campagne devrait nous montrer le vrai Cespedes. Vous pouvez vous attendre à une bonne saison de sa part. On sait qu’il peut jouer sur une base régulière en suivant le rythme infernal de la MLB. C’est le principal. Pour le reste, il pourra maintenant trouver les bons ajustements, aidé par le personnel d’instructeurs des A’s.

Pendant que Yoenis Cespedes tentait de tenir le coup à sa deuxième saison, un autre cubain a fait sa marque. Cette fois, à Los Angeles avec les Dodgers. Yasiel Puig a littéralement transformé les Dodgers dès son rappel des mineures. Son opportunisme a métamorphosé un désastre en saison de rêve. Son rappel a sauvé le poste du gérant Don Mattingly qu’on était sur le point de congédier. Une fois les deux pieds dans le grand show, Puig n’a jamais ralenti. Il a complété la saison avec une moyenne de .319. En seulement 382 présences officielles à la plaque, il a cogné 19 circuits et produit 42 points. Il est l’exemple parfait de l’influence positive que peut avoir un seul joueur sur une équipe. Lui non plus n’aura pas le même succès à sa deuxième saison, mais pas pour les mêmes raisons que Cespedes. Tout comme ce dernier, Puig est un joueur enthousiaste et intense. 

Cespedes gère bien ses émotions, ce que n’a pas encore appris à faire le cubain des Dodgers. Il est aussi moins fiable défensivement. Sa tête n’est pas toujours prête à faire le bon jeu. On verra s’il s’agit d’un simple manque d’expérience, s’il arrivera à se calmer ou si un vétéran ou le gérant parviendra à le rendre plus serein sur le terrain. On a même spéculé sur une transaction dans son cas. Son attitude agace. Arrêté cet hiver pour excès de vitesse, Puig, s’est présenté au camp avec un surplus de poids. Tout ça ne lui rend pas service. Ni à lui, ni à son équipe. Sa carrière pourrait être plus courte que prévue. Ce qui serait vraiment dommage de gaspiller un talent pareil. Il appartient à l’organisation des Dodgers de le mettre sur le bon chemin. S’ils réussissent, la réponse à « Y comme dans? » deviendra une évidence. Pour l’instant, la réponse est Yoenis.

   

samedi 1 mars 2014

Moneyball et autres supercheries

(Photo: Getty)
Depuis le milieu des années ’90, le baseball a été pris d’assaut par des charlatans qui tentent pour toutes sortes de raisons de réinventer ce sport. À la base, le baseball n’a pas vraiment changé depuis plus d’un siècle, même si la balle est plus vivante et que quelques modifications ont été apportées aux règles et au monticule. Ce qui n’empêche personne de vouloir faire autrement. C’est sain qu’il en soit ainsi. On ne doit pas se fermer à des façons différentes de faire les choses. Mais encore faut-il que ces choses soient différentes et quelles fassent vraiment progresser. Ce qui n’est pas toujours le cas.

Souvenez-vous de la plus grande invention depuis le pain tranché; La « gyroball » de Daisuke Matsuzaka. Gyroball qu’on n’a jamais vu d’ailleurs. Si vous vous rappelez, après avoir consulté quelques instructeurs des lanceurs pour m’assurer de ne pas avoir échappé quelque chose quelque part, je vous avais prévenu que la seule chose que vous verriez c’est une « sinker. » C’est effectivement, le plus proche de ce qu’on a vu du fameux lancer qui devait nous faire écarquiller les yeux. Une balle de baseball demeure une balle de baseball. Il y a une limite aux effets qu’on peut lui donner. On peut bien la lancer de la façon qu’on le voudra, ses effets resteront les mêmes. Même une balle papillon aura tous les effets d’une balle papillon. Non elle ne va jamais passer derrière le frappeur contourner l’arbitre et revenir en avant dans la zone des prises.

Puis, on a aussi eu droit à Stephen Strasburg. Vrai, le jeune artilleur avait une balle courbe qui atteignait la vitesse d’une glissante. Sa rapide explosive était phénoménale! Mais…comme tout bon lanceur qui atteint des vitesses au-delà des 100/MPH, il n’a pas tenu la route. Bien sûr, Strasburg demeure un lanceur redoutable. Mais il a dû ajuster et changer sa façon de lancer pour devenir plus « normal » tout en gardant une rapide dévastatrice mais plus réglée.  La distance entre le monticule et le marbre fait en sorte qu’il est aussi très difficile pour ces lanceurs d’avoir un bon contrôle à 100/MPH et plus. Généralement, ils accumulent autant les buts sur balles que les retraits sur des prises. Et tout comme Strasburg, les blessures finissent par les rejoindre.

Il y a aussi eu l’autre phénomène des Nationals de Washington, Bryce Harper. L’homme qui frappait à des distances invraisemblables! Ça aussi c’était bien vrai…dans le High School. Mais devant des lanceurs aguerris pros ou des majeures, ça l’est pas mal moins. Ce qui ne change rien au talent de Harper, ni à ses qualités de joueur, mais non, on ne verra jamais le trafique aérien être arrêté chaque fois qu’il se présentera au bâton.

Puis toutes ces nouvelles façons de s’entrainer hors-saison où les joueurs vont se faire suer à grosses gouttes comme des boxeurs ou des joueurs de football américain. « C’est comme ça qu’il faut s’entrainer dorénavant… » C’est aussi comme ça qu’on a jamais autant vu de joueurs fragiles comme de la porcelaine. Les releveurs lancent moins, les partants aussi, les joueurs qui jouent plus de 150 matchs sont moins nombreux et ils s’entraînent comme des malades l’hiver pour finalement être plus blessés que jamais parce que le corps après une saison de 162 matchs a besoin de se reposer! Les joueurs sont meilleurs, plus athlétiques mais les équipes doivent s’en passer plus souvent pour des périodes prolongées, parfois des saisons entières, et ça, même avant d’avoir atteint l’âge de 28 ans. Quelqu’un dort au gaz quelque part?

Et le Moneyball

Billy Beane est un génie qui ne fait rien de génial. Le Moneyball dont on en fait l’inventeur à tort, n’a rien de différent de ce qui s’est toujours fait au baseball. D’abord, le premier à avoir préconisé le Moneyball c’est Sandy Alderson qui était avec les A’s d’Oakland avant Billy Beane. Mais Alderson avait construit un bon personnel de lanceurs et il avait déjà demandé à ses gérants d’inciter les frappeurs à être plus patients. Être patient au bâton, n’est pas une invention récente. Un bon frappeur intelligent qui n’est pas particulièrement reconnu pour sa patience, gardera le bâton sur l’épaule pour un ou deux tirs après qu’un lanceur ait donné un but sur balles au précédent. Le Moneyball n’existe tellement pas que les A’s d’Oakland ont terminé pour la moyenne de présences sur les buts sous l’ère Billy Beane, deux fois 21ème, une fois 22ème, une fois 24ème, une fois 29ème. Cinq fois dans le dernier tiers pour cette statistique chère aux adeptes du Moneyball. Au total, six fois dans la deuxième moitié des équipes dans les 10 dernières années incluant la saison 2012 où ils ont étonné tout le monde en coiffant les Rangers du Texas au fil d’arrivée. On est loin d’une équipe construite systématiquement sur la patience de ses frappeurs. 

Lors de la fameuse saison 2002 qui a été portée au grand écran dans le film Moneyball, ce qu’on oublie de vous dire, c’est que Miguel Tejada et Eric Chavez ont frappé 34 circuits chacun, Jermaine Dye 24. Ils ont terminé 4ème pour les circuits dans toute la MLB et 10ème pour les coups de plus d’un but. Mais surtout qu’ils ont terminé 3ème au monticule. On a aussi oublié de vous parler de la saison de Barry Zito gagnant du Cy Young, de Mark Mulder et de Tim Hudson. Dans les 12 dernières saisons, les A’s ont terminé dans le top 10 en 10 occasions, une fois 11ème et une fois 13ème. Oakland a traditionnellement, depuis Alderson, toujours construit un bon personnel de lanceurs. Les deux dernières saisons où l’offensive des A’s n’a pas été un grand modèle, n’a pas fait exception. Le réseau de développement de l’équipe est très efficace dans la progression des lanceurs. Pour en rajouter, Bill James, un des grands de la sabermetic à l’emploi des Red Sox de Boston, admet lui-même que cette science est bonne pour évaluer la saison d’un joueur, mais qu’elle est inutile pour évaluer l’acquisition de celui-ci. Billy Beane a aussi admis que le Moneyball n’existe pas par définition. Qu’il n’avait pas le choix en 2002 de combler ses pertes par les meilleurs joueurs possibles au plus bas coût possible. En fait, ce qu’on appel le Moneyball nous ramène au vieil adage, « The name of the game is pitching! » Ajoutez à ça la ténacité d’une équipe forte mentalement, où Beane et le gérant (Bob Melvin dans le cas présent.) insistent sur l’importance de ne jamais avoir une présence au bâton perdue combinée à une défensive solide et mobile. Beane est aussi un génie de la communication et un fin observateur. Il est là le génie de Beane. Il fait croire à tout le monde que son attaque et ses succès, sont basés sur la patience. Que croyez-vous que les lanceurs font pour éviter d'être usés de leurs tirs? Et oui, ils lancent en plein coeur du marbre. Les frappeurs moyens des A's n'ont plus qu'à en profiter devants des adversaires devenus prévisibles. C’est tout en l'honneur du directeur gérant. Mais tout ceci n'est pas du Moneyball, c'est du "BillyBall."