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mercredi 25 septembre 2013

Le mode préparation activé

(Photo: Getty)
Même si plusieurs équipes ont déjà assuré leur place en octobre, elles n’entendent pas rester les bras croisés d’ici là. Les gérants préparent les munitions, et les joueurs, leurs gants et leurs bâtons. On cherche à jouer le meilleur baseball possible au moment opportun. Ce moment, il est arrivé depuis quelques jours. Des gérants ont souligné dans le passé, l’importance des deux dernières semaines du calendrier afin d’entreprendre les séries du bon pied, et se donner l’élan qui nous conduira jusqu’au bout.

Il est facile de constater combien les différentes formations travaillent à mettre tous les morceaux en place présentement. En effet, les équipes assurées ou non de leur position en séries, jouent leur meilleur baseball de la saison. Les résultats témoignent de l’intensité déployée. Depuis une dizaine de jours, toutes les équipes qui seront des prochaines séries, ou qui y aspirent toujours, jouent pour .500 et plus. Les Rays de Tampa Bay et les Indians de Cleveland pourraient croiser le fer dans le match ultime des « wild cards ». Les deux formations sont sur une série victorieuse de cinq victoires. Et les deux sont dirigés par des gérants dont la réputation dans l’art de la gestion d’une saison n’est plus à faire. Croyez-moi, ils seront prêts!

Les Cardinals de St-Louis, les Reds de Cincinnati, les Tigers de Detroit et les A’s d’Oakland ont tous remporté 7 de leurs 10 derniers rendez-vous. Ce n’est pas un simple hasard. 7 des 10 équipes les plus patientes au bâton dans les derniers 10 jours seront des séries. Chez les lanceurs, c’est plus complexe à évaluer étant donné qu’on cherche à ménager les bras tout en donnant du travail à tout le monde. Cependant, ça n’empêche pas 6 équipes qui seront des prochaines séries à se hisser dans le top 10 pour la performance au monticule.

En fin de semaine, les Pirates de Pittsburgh et les Reds de Cincinnati s’affronteront pour terminer la saison. Tout un casse-tête pour les deux gérants qui devront prévoir se faire face à nouveau dans le match pour le quatrième as dans la Nationale. Tout ça avec un mince espoir de terminer devant les Cards. Il faut afficher ses couleurs, tout en prenant soin de ne pas tout montrer, ni de pousser la pédale trop loin. Une blessure à un joueur clé peut être néfaste pour la suite des événements. Les receveurs titulaires joueront-ils dimanche? Combien de partants seront utilisés pour ce match? Qui sera rendu disponible dans l’enclos? Prendra-t-on le risque de permettre aux frappeurs adverses de s’ajuster à des releveurs qu’ils pourraient affronter deux jours plus tard dans un match sans lendemain?

J’en ai pas encore parlé, mais ne vous inquiétez pas. Les Dodgers de Los Angeles, les Red Sox de Boston et les Braves d’Atlanta aussi sont en mode préparation. On donne des repos, on utilise tout le personnel. Les Braves ont utilisé six partants dans la dernière semaine dont Alex Wood qui a été muté dans l’enclos après son dernier départ. À Boston, Ryan Dempster se retrouve aussi en relève pour combler une lacune alors qu’on use les bras des nouveaux débarqués de septembre au profit des réguliers. À Los Angeles, on a imité les Braves avec six partants différents. Aucun d’eux n’a dépassé la 7ème manche. On a sorti à outrance, Brian Wilson et Carlos Marmol. Deux lanceurs à risque qui ont besoin de voir de l’action.


Certes, la dernière saison n’a pas apporté beaucoup d’excitation en comparaison à la saison folle de 2012. Par contre, l’outrageuse domination des meilleures équipes de la Nationale, offre un tableau fort excitant pour les séries quand tout ce beau monde va croiser le fer. Dans l’Américaine, les équipes qui parviendront à se tailler une place au dernier moment, auront le vent dans les voiles pour se mesurer aux machines de guerre qui trônent en tête de leur section. La préparation engagée depuis une semaine, promet un spectacle complètement fou avec des moments intenses à vous faire entrer les orteils dans le plancher!  

mercredi 18 septembre 2013

Trop c’est trop!

Plein le cul! Voilà où j’en suis avec les blessures aux lanceurs dans le baseball majeur. On apprenait hier, que c’est au tour de Matt Harvey de passer par une longue période de réhabilitation. Celui-ci n’a pas choisi l’opération Tommy John. Sauf que ça lui a été proposé. Combien de temps avant que l’inévitable survienne? Il n y a à peu près plus un seul prospect au monticule capable d’éviter le bistouri!

L’ancien Expos, Mike Marshall est un de ceux qui propose une solution pour les jeunes. Voilà que le Docteur Marshall, a développé une façon de lancer qui évite de causer un stress au devant et à l’arrière de l’épaule. Un gars qui a lancé 208.1 manches en relève en une seule saison, qui a remporté le Cy Young en lançant de la balle tournevis, peu éprouvante pour le bras, décide que ce qu’il faisait durant toutes ces années, n’était que de la merde (Asti de ciboire de tabarnak!). Marshall n’est pas le seul sorcier à proposer une médecine pour « régler » les problèmes de maux de bras des lanceurs. Oh que non! Voilà que des équipes commencent à embaucher des scientifiques, spécialistes de la biomécanique! Ils ont tous une solution miracle à proposer. Ces gens là ne sont pas la solution, ils sont le problème, calvaire! Je ne suis PLUS CAPABLE!  

Ça fait plus de cent ans que le baseball majeur existe. Comment ce fait-il que soudainement depuis 15 ans les lanceurs tombent comme des mouches? Greg Maddux a passé sa carrière à lancer des tartes à la crème sans à peu près jamais se blesser. Nolan Ryan expédiait des petits pois numéro un avec le même résultat. Vous pensez que ce sont des exceptions? Steve Carlton, Steve Rogers, John Montefusco, Mike Torrez, J.R. Richards, Tug McGraw, Don Sutton, Rick Rhoden, Catfish Hunter, Goose Gossage, Rollie Fingers, Rick Ruschel, Tom Seaver, Lee Smith, Vida Blue, John Candelaria, « name it! » Les stoppeurs, lançaient deux à trois manches sans rechigner, et deux jours après, ils étaient prêts à en redonner une autre, sinon deux. Les partants accumulaient les matchs complets. Et oui, ces lanceurs avaient un répertoire de balles à effet.

Quelques lanceurs professionnels ayant évolué dans le baseball affilié me racontaient que des instructeurs des lanceurs les avaient complètement mélangés à force de vouloir changer leur mécanique. Chacun veut apposer son étiquette sur un futur lanceur des majeures dans le but de se faire du capital personnel, et graduer dans l’organisation, ou recevoir une offre d’une autre. Michel Laplante disait avec justesse que le job d’instructeur des lanceurs est le plus inutile du baseball. Il a presque raison. Le rôle d’un instructeur des lanceurs, et de gérer le répertoire d’un lanceur en fonction de l’alignement qu’il a à affronter. S’il peut ménager certains tirs certains soirs, et observer comment le lanceur se comporte et chaque frappeur contre lui pour bien le conseiller. Déceler les signes de fatigue pour en aviser le gérant au moment opportun dans un match, ou lors d’une saison. Entrer dans sa tête pour comprendre comment il se sent mentalement dans l’adversité. L’aider en hiver à se préparer avec un programme léger d’entrainement, pas l’envoyer suer à grosses gouttes après plus de 200 jours passés sur les terrains de baseball! Il y a des choses utiles qu’il peut faire, mais certainement pas de jouer dans la mécanique de son lanceur, ni le surtaxer d’efforts hors-saison.

À en croire les scientifiques et autres charlatans, les lanceurs finiront tous par lancer de la même façon pour ne pas se blesser. D’ailleurs, vous remarquerez, qu’on ne voit presque plus de tir de côté, ni de lanceur de balle sous-marine. Dan Quisenberry, Kent Tekulve, Gene Garber peuvent aller se rhabiller. Pour certains lanceurs, c’était presque une marque de commerce. Luis Tiant, Juan Marichal et Bob Gibson avaient des motions peu orthodoxes. Tous les lanceurs que je viens de nommer furent durables et ont eu du succès! Et, ce ne sont pas les seuls qui avaient des motions particulières.

Les dépisteurs aussi ont leur part de responsabilité. Quelle idée de repêcher un lanceur à la balle rapide à 102 MPH, s’ils savent que ce dernier a une motion à risque? « On va en faire un gros prospect, il ira jusqu’où il pourra, ensuite on le fera opérer! »

Il serait temps que les organisations du baseball majeur commencent à réfléchir. Il faudrait cesser au plus vite d’écouter tout le monde qui prétend avoir la solution. Il faut revenir aux sources au plus vite! Quant à Mike Marshall, qu’il aille chier! Les autres gourous aussi! Crissez moi tout ça dehors, ça presse!  

mardi 17 septembre 2013

Odeur de brûlé

(Photo: AP/Chris Omeara)
La course pour une place en séries bat son plein dans l’Américaine. La marmite bouille, à moins que ce ne soit les signaux de fumée émis par la Tribu. Une chose est certaine, ça chauffe avec moins de deux semaines à faire au calendrier régulier.

Les Indians de Cleveland du grand chef Francona, ont une porte qui s’ouvre devant eux alors que les Rays de Tampa Bay et les Rangers du Texas se bousculent pour entrer le premier. L’un d’eux restera dehors, au moins pour un moment, ce qui pourrait permettre aux Indians d’enjamber celui qui restera au seuil de la porte. Mais attention! Cette bataille entre les Rangers et les Rays, redonne un peu d’espoir, bien mince, aux Royals de Kansas City qui pourraient causer une congestion en remportant leur série face aux mêmes Indians. Puis les Orioles de Baltimore, vont espérer que les Royals et les Rays barrent la route aux deux autres afin de pouvoir eux-mêmes gagner du terrain avant la fin de la semaine. Pour les Yankees de New York, ils doivent prier pour la même chose, mais aussi que les Orioles se heurtent aux Red Sox de Boston. Et tout ça, simplement pour rester encore en vie. Car il n y a toujours pas de garanti pour la suite des choses avec une autre semaine à faire avant la fin de la saison.

Le cuisinier dans le trouble

S’il y a une équipe qui se sent inconfortable à côté du fourneau, c’est bien les Rangers du Texas. Ron Washington vient d’échapper le premier rang aux A’s d’Oakland pour une deuxième année consécutive dans le dernier droit de la saison. Les deux fois, il était pourtant sur le pilote automatique. Il a beau faire de belles simagrées, ça ne lui donne pas la qualité du « grand chef ». Pas nécessairement celui-là, mais au moins celui capable de gérer sa cuisine pour éviter que le rôti soit calciné. La pression vient d’augmenter d’une tonne après le revers d’hier soir aux mains des Rays. Personne à Arlington ne leur pardonnerait un autre effondrement. Et les joueurs sentent encore le tapis qui glisse sous leurs pieds. Washington n’est pas le meilleur homme pour calmer ses joueurs et prendre du recul. C’est pourtant ce dont ils ont besoin pour se regrouper.

Frapper pour frapper

N’allez pas croire que c’est la perte de Nelson Cruz qui fait la différence. Les Rangers sont 17ème pour la moyenne au bâton en septembre après avoir affronté les excellents lanceurs des A’s deux fois et ceux des Pirates. Toutefois, ils sont 28ème pour les points marqués. Il n y a pas que le manque d’opportunisme qui fait défaut, mais la gestion de l’offensive. Washington se fie encore sur la puissance et la grosse manche, au lieu d’ajuster la stratégie de son attaque. Ils ont perdu huit de leurs neuf rendez-vous contre deux équipes qui s’affirment dans les matchs serrés. La fiche des Rangers en septembre pour les matchs qui se décident par la marge d’un point est de 1-4. Deux fois, Yu Darvish a perdu 1 à 0 depuis le début du mois. L’attaque frappe encore, mais elle frappe pour frapper, sans résultat.

Le monticule des Texans en arrache également. Derek Holland semble au bout du rouleau. La relève a perdu ses repaires. Tout n’est pas imputable à Washington, bien sûr. Mais quand tu perds une avance en tête, et que tu te retrouves soudainement à te battre pour ta survie alors que tu étais dans le siège du conducteur; Et ça, en deux occasions consécutives, tu dois porter le chapeau.


Restez quand même prudent. Car si jamais les Rangers devaient faire les séries, ça pourrait leur redonner un petit coup d’adrénaline après avoir frôlé l’enfer.  

lundi 16 septembre 2013

Les génies de l’année

Nous avons assez vu de baseball cette saison pour pouvoir octroyer nos prix de génies de l’année ainsi que quelques mentions honorables aux plus méritants. Des gérants qui ont travaillé dans des conditions extrêmes pour mener leur équipe à un niveau supérieur.

Dans la ligue Américaine, on ne peut pas passer à côté du travail fait par Ned Yost et Terry Francona. On ne peut pas non plus ignorer John Farrell, ni Bob Melvin. Mais ce n’est pas sur un d’entre eux que s’arrêtera mon choix de génie de l’année. C’est plutôt sur Joe Girardi qui mérite qu’on souligne davantage ses succès. Il a eu à combler les pertes de Derek Jeter, Mark Teixeira, Curtis Granderson, sans compter les problèmes autour de l’équipe avec la suspension d’Alex Rodriguez et sa longue absence, en raison d’une blessure. Il a rafistolé son alignement avec quelques joueurs au bout du rouleau que lui a ramassé Brian Cashman et les quelques inconnus venus des mineures. Malgré tout ça, l’équipe qui devait poireauter dans les bas fonds de la section Est, est toujours en lutte pour une place en séries au début de septembre. Je ne suis pas un grand fan de Joe Girardi, ni de personne d’ailleurs, mais je ne suis pas là pour faire plaisir à personne, ni à moi-même, mais bien pour écrire ce que je vois. Et ce que je vois, mérite qu’on souligne son travail. Ce qui est encore plus impressionnant, c’est qu’il a travaillé avec une rotation déficiente. C.C. Sabathia n’est plus le même, ce qui n’est pas une surprise. Sa durabilité était à mettre en doute après ses 31 ans en raison de son gabarit. Il a aussi perdu David Phelps et s’est arrangé pendant un moment sans Ivan Nova. Il n’avait pas de receveur aguerri non plus pour seconder ses artilleurs. Son attaque est l’une des moins puissantes des majeures même si son équipe joue dans un stade de pee wee. Diriger une équipe de jeunes joueurs comme il l’a fait à Miami, et gérer une équipe de vétérans dont certains ont l’égo démesuré, ce sont deux choses différentes. Girardi n’a pas toujours su prendre les bonnes décisions dans le passé. Mais cette année, fera de lui un bien meilleur gérant dans l’avenir. Il a utilisé les séquences heureuses de ses frappeurs en montagnes russes, tout en s’appuyant sur son enclos pour parvenir à garder le cap dans la tempête. Définitivement, chapeau!

Et dans la Nationale...

Pour la Nationale, le choix est plus simple. Clint Hurdle a toute mon admiration pour avoir conduit sa bande de Pirates à une première saison à jouer pour plus de .500 depuis qu’Edward Teach, alias Barbe Noire, terrorisait les mers du sud. Il gère admirablement plusieurs jeunes joueurs qui n’ont jamais rien gagné dans une compétition féroce dans la section Centrale. Tout ça avec des canons qui ne font pas toujours beaucoup de dégâts. Ce qui lui demande de diriger ses lanceurs et son attaque avec beaucoup de tact dans des matchs serrés soir après soir. À Los Angeles, ce n’est pas à Don Mattingly qu’on doit remettre un prix mais à Yasel Puig pour son sauvetage des Dodgers qui n’allaient nulle part. Quant à Fredi Gonzalez, il n’a jamais été inquiété. Son équipe a fait une promenade de santé toute la saison. Ce qui n’enlève rien au travail des deux hommes. Mais ils n’ont pas eu l’impact de Hurdle sur leur formation. Après avoir perdu son closer durant l’hiver, il s’en est forgé un, en Jason Grilli. Un gars qui n’avait préservé que 5 victoires dans toute sa carrière de 10 saisons. Il en compte plus de 30 avec une moyenne de points mérités qui frôle le 2.00. Sa meilleure campagne en carrière à tous les niveaux. Il a même réussi à relancer celle de Fransisco Liriano qui compte 16 gains en le ménageant. Il connaît sa meilleure saison depuis sa deuxième en 2006. Il s’appuie également sur une bonne gestion de son enclos pour ménager les jeunes bras de Jeff Locke et Gerrit Cole. Le général des Pirates ne craint pas la critique. Il dirige avec son flair, sans se poser de question sur comment seront perçues ses décisions. Hurdle n’a pas son pareil dans la Nationale cette saison.


mardi 10 septembre 2013

Cinq fois champions

(Photo: Capitales de Québec)
Les Capitales de Québec sont entrés dans l’histoire hier soir en devenant la première équipe professionnelle indépendante à remporter cinq titres consécutifs en vertu d’un gain de 12-7 sur les Jackals du New Jersey.

L’exploit est digne de mention. On doit aussi considérer les difficultés qu’a rencontré la troupe de Patrick Scalabrini en 2013. Une équipe bien soudée qui ne ressemblait pas aux éditions précédentes en raison d’un monticule qui n’a pas toujours répondu aux attentes et aux nombreuses blessures. Mais la formule a encore fait ses preuves. Une fois de plus, la stabilité, la détermination, la patience au bâton, et le contrôle des émotions ont permis aux Capitales de sortir vainqueur.

Dans cette ultime rencontre, Québec a soutiré pas moins de neuf buts sur balles. Jeff Helps a sorti les Jackals du match en semant l’hystérie dans la foule avec un simple bon pour deux points en sixième dans une poussée décisive de quatre. Tout ça après deux retraits. Les Caps n'ont pas l'habitude de s'écraser sous la pression. Ils en ont fait une autre belle démonstration en revenant de l'arrière pour combler un déficit de 5-1 après 3.5 manches. 

Bryan Rembisz a donné de l’urticaire à tout le monde en début de rencontre avec une autre performance décevante. Mais le gérant des Jackals, Joe Calfapietra l'a encore échappé. Il doit avoir de bons amis au New Jersey pour être encore à la barre de cette équipe. Il a une fois de plus démontré son incapacité à comprendre la situation devant lui. Sa décision d’y aller avec Wes Roemer comme partant pour ce match décisif, doit être ajoutée à toutes ses autres erreurs de gestion au fil des années. Alors que Roemer commençait à fléchir, Il a sorti en relève Keith Cantwell dans un moment clé. Lui qui n’avait pas eu de succès lors de ses deux sorties précédentes dans cette série. Son meilleur releveur, bien qu’utilisé la veille est resté sur le banc, tout le long du match, tout comme Brandon Moore. On ne rejouera pas au baseball avant le mois de mai prochain, Calfapietra a oublié de gérer pour gagner. Pendant ce temps, Scalabrini a pu compter sur l’ancien Red Sox, Charle Rosario pour mettre un frein aux élans des Jackals. Rosario lui a donné 4.2 manches pour 1 seul point sur 4 coups sûrs et aucun but sur balles. Ce match s’est décidé dans l’enclos. Mais peut-être aussi quelque par dans l'abri des joueurs. Scalabrini à l'inverse de son opposant, a appris à appuyer sur le bon bouton au bon moment. 

Offensivement Helps termine le match avec 3 coups sîrs et 4 points produits. Sebastien Boucher également avec 3 coups sûrs pour autant de coureurs poussés au marbre. Jonathan Malo et Josh Garton ont chacun circuit.

À noter pour les amis de la France que Maxime Lefevre devient le deuxième joueur français à remporter un championnat professionnel en Amérique. Le premier était Anthony Cros qui a aussi réussi l’exploit avec les Capitales de Québec. 

Match 7 à Québec. Une boite à surprises

Il y aura un match ultime pour déterminer le champion 2013 de la ligue CanAm.  La jungle de Capi sera bondée de partisans pour cette rencontre sans lendemain. Un match qui promet, mais qui pourrait bien ne pas être celui auquel on s’attend.

Ce match ne sera pas typique d’un match numéro sept comme on a l’habitude d’en voir dans le baseball majeur. N’ayant aucun jour de congé entre les matchs, les deux équipes n’auront pas leur meilleur atout sur la butte pour ce rendez-vous crucial. En effet, les Jackals du New Jersey enverront Brandon Moore qui n’a pas été à la hauteur lors de son premier départ dans cette série. L’artilleur des Jack’s, est quand même en mesure de faire mieux. C’est exactement la même chose pour Bryan Rembisz des Capitales qui n’a rien à voir avec le dominant lanceur qu’on a connu dans le passé. Il a aussi été éprouvé dans son départ précédent durant cette finale. Nous sommes donc en plein incertitude devant le dénouement possible de ce septième match. Hier soir, la défensive des Caps a cafouillé, ce qui leur a coûté le match. Ce soir, la moindre erreur pourrait avoir un effet néfaste, et ouvrir les écluses toutes grandes avec des lanceurs qui laissent un peu perplexe.

Tout le monde sera disponible, sauf les deux partants d’hier soir. Possiblement qu’on pourrait voir Karl Gélinas en relève pour Québec, si le besoin se fait sentir. La relève des Caps est peu expérimentée et n’a pas toujours été à la hauteur cette saison. Elle a été plutôt laborieuse dans cette série également. John Lindsey et Matt Padgett ont été maîtrisés dans le match numéro six, mais peut-on les tenir en respect une seconde fois? De leur côté les Caps sont tenaces en attaque, et ils seront  poussés par une foule survoltée. À condition que les Jackals ne jettent pas une douche d’eau froide en début de rencontre sur les disciples de Capi. Sébastien Boucher, Jonathan Malo, René Leveret et Royce Consigli ont une bonne soirée de boulot devant eux pour mettre la machine à « on ».

Les Jackals sont gonflés à bloc, et ils ont quelques comptes à régler avec leur bête noire. Les Capitales de Québec sont quatre fois champions, et n’ont certainement pas l’intention de laisser filer un cinquième titre historique. Car peu importe le circuit professionnel, remporter cinq championnats consécutifs, est un exploit qui vous fait entrer dans l’histoire.


La table est mise. Play ball!  

lundi 9 septembre 2013

Rouge

Pendant que la fin de saison est pleine d’action avec les courses pour une place en séries dans l'Américaine, une équipe se prépare en silence, loin des regards. Les Reds de Cincinnati ne dérangent personne, mais ça pourrait bien changer.

Le retard qu’ils ont pris au classement dans la course au premier rang dans la section Centrale de la Nationale, est dû en grande partie à la perte de Johnny Cueto dans la rotation. Il aura fallu un certain temps à Dusty Baker pour trouver l’homme de la situation pour le remplacer. Il l’a trouvé en Tony Cingrani, qui à défaut d’en donner autant que Cueto, a quand même été un remplaçant adéquat avec sa moyenne de points mérités à 2.80 en 103.0 manches. Le temps perdu à trouver la solution, a coûté des matchs. C’est ce qui fait la différence au classement dans le moment. Chaque équipe a ses problèmes durant une longue saison de 162 matchs, ce qui n’excuse donc pas leur retard, mais ça l’explique.

Les Reds sont une menace sérieuse. Qu’ils terminent premiers ou non, on ne doit pas les ignorer. Faute d’avoir une rotation dominante, elle n’est pas commode à affronter. Mat Latos, Bronson Arroyo, Homer Bailey et Mike Leake ne font que rarement de cadeau. Le jeune Cingrani sera possiblement muté en relève durant les séries dans un enclos qui est déjà bien garni avec Aroldos Chapman, Alfredo Simon, J.J. Hoover et Sam Lecure. Tout ce beau monde est supporté par une défensive efficace qui commet peu d’erreur. Ils ont aussi trois bras canons dans le champ extérieur. La seule lacune défensive, provient du Canadien Joey Votto au premier coussin. Ils peuvent vivre avec ça.

Pour ce qui est de leur attaque, on ne se pose pas trop de question. Ils comptent sur cinq frappeurs en mesure d’en expédier une dans le firmament à tout moment. Joey Votto, Jay Bruce, Shin-Soo Choo, Brandon Phillips et Todd Frazier sont une menace pour la longue-balle. Ce qui les rend encore plus dangereux, c’est qu’ils sont tous patients. Ils ont aussi du caractère. Votto est un leader sur le terrain et hors de celui-ci. Les Reds sont combatifs, et ils soulèvent beaucoup de poussière dans un match. Le principal problème de la troupe de Dusty Baker est au niveau du baseball de situation. Ils ont tendance à se fier sur le gros coup sûr. Il ne vient pas toujours quand il s’agit de frapper sous pression. Ils perdent ainsi des occasions de marquer des points dans des moments clés. Ils auraient avantage à jouer un peu plus de « small ball » quand les matchs se corsent.

Quoi qu’il en soit, les Reds sont bien rouges…rouges comme le feu!


mardi 3 septembre 2013

Le moment opportun

Le tableau est presque complet pour les prochaines séries dans le baseball majeur. Dans la ligue Nationale, les choses sont à toute fin utile terminées. Les trois équipes de la Centrale, n’ont pas intérêt à ouvrir la machine toute grande avant la dernière semaine, si jamais ça devait être nécessaire pour terminer en tête. La situation est bien différente dans la ligue Américaine où les courses sont bien entreprises pour une place en séries. Le timing n’est pas le même pour toutes les équipes pour se pousser au maximum. Il faut choisir le bon moment, et celui qui convient à ses effectifs.

Chez les Red Sox de Boston, l’attaque roule à plein régime. Il reste à savoir si Jake Peavy peut continuer à dominer comme lors de sa dernière sortie. John Lackey connaît une bonne saison, et Jon Lester se replace. Des ennuis en relève peuvent quand même venir déranger les plans de l’équipe. Les partants devront faire la différence d’ici la fin. Il n y a pas urgence d’appuyer sur l’accélérateur pour l’instant.

À l’inverse, les Yankees de New York ne peuvent plus attendre. C’est maintenant qu’ils doivent gagner. Chaque match doit être pris comme un match de séries, et géré comme tel. On ne peut plus se ménager, ni penser à demain en raison d’un léger retard au classement. À ce moment ci, le nombre de match de recul à son importance, mais la position qu’on occupe au classement prend aussi plus d’ampleur. Dépasser plus d’une équipe devient de plus en plus ardu à chaque jour qui passe.

Les Orioles de Baltimore, doivent s’en sortir avec une rotation qui demeure une épine dans le pied de Buck Shoewalter. Ce dernier doit prier chaque soir pour que son partant garde l’équipe dans la rencontre jusqu’à ce qu’il puisse jongler avec son excellent enclos. En raison de cette faiblesse importante, il n’a pas le choix d’ouvrir la machine maintenant lui aussi. Car il sait que certains partants vont lui faire dans les mains à quelques reprises d’ici la fin.

À Tampa Bay, les Rays bénéficient de l’élan que leur donne la verte recrue, Wil Myers en attaque. Toutefois, il faudra une meilleure contribution de Jeremy Hellickson qui ne cesse d’accumuler les mauvaises sorties au monticule. Une petite marge de manœuvre leur permet  de ne pas peser sur le champignon en ce moment. Mais il faudra commencer à y penser sérieusement la semaine prochaine, si on continu à échapper des rencontres.

À Oakland, les lanceurs tiennent le coup tant bien que mal avec un support offensif qui n’est plus au rendez-vous depuis le début du mois d’août. Yoenis Cespedes se ressent de la deuxième saison où l’adversaire le connaît mieux. Le talent est présent, mais on pourra difficilement compter sur lui avant l’an prochain quand il aura apporté les ajustements nécessaires. D’ici là, Seth Smith et Josh Donaldson, devront prendre la relève en attaque. Pour le moment Coco Crisp vient de prendre charge de l’offensive. Mais ce n’est pas à son premier frappeur qu’on demande de produire. Les A’s sont peut-être au fond du réservoir, mais ils vont avancer jusqu’à la dernière goutte. Ça, on le sait! Inutile de se demander quand ils ouvriront la machine. Eux, ils commencent toujours en avril!

Leurs rivaux, les Rangers du Texas, n’ont pas de quoi s’inquiéter. Leur personnel de lanceurs devrait les conduire en séries. Ils devraient aussi terminer en tête, même s’il n y a jamais de garanti avec les A’s dans le postérieur. Adrian Beltre produit, et on fait preuve d’opportunisme. (Nelson qui déjà?)

Les Tigers de Detroit, n’ont qu’à se mettre sur le pilote automatique. Pas besoin de se compliquer l’existence. Tout ce que doit faire Jim Leyland et les siens, c’est de se préparer à jouer leur meilleur baseball possible deux semaines avant le début des séries sans épuiser ses ressources.

À Cleveland, Terry Francona, doit composer avec une jeune équipe qui ne manque pas de cran. Il a fait un travail admirable, et le message est passé pour le futur dans la section Centrale. Mais est-ce au-dessus des moyens de sa bande de jeunes loups de se hisser parmi les équipes en séries dès cette année?  


Oups! On avait oublié les Royals de Kansas City. Les lanceurs sont coriaces. La troupe de Ned Yost est encore plus dangereuse car elle joue sans pression. La machine est déjà ouverte à KC, mais pour combien de temps? Plus je les regarde jouer, plus je me méfis d’eux. 

lundi 2 septembre 2013

Martin et Morneau réunis

(Photo: AP)
Les Pirates de Pittsburgh ont ajouté Justin Morneau à leur alignement en fin de semaine. Ainsi, lui et Russell Martin sont maintenant réunis dans la même équipe après leur différent du printemps dernier. Souvenez-vous que lorsque Martin a quitté Équipe Canada pour se joindre au camp des Pirates, Morneau n’avait pas été tendre envers le receveur canadien.

Les deux hommes auront à se parler pour assainir l’air dès le départ. Je n’ai aucun doute que les deux joueurs seront assez matures pour se comprendre et arriver à mettre l’épaule à la roue devant le défi qui se pointe devant eux. Le duo canadien aura un rôle primordial à jouer dans le mois qui vient, et celui qui suivra. Déjà, Martin fait la différence chez les Bucs. Il connaît une bonne saison en attaque, mais c’est surtout pour sa défensive qu’ils sont allés le chercher. De ce côté, son aplomb derrière le marbre a rendu le monticule beaucoup plus constant à Pittsburgh. Le potentiel y était l’an dernier, mais les receveurs utilisés n’étaient pas à la hauteur. Qui plus est, même votre grand-mère aurait pu voler le deuxième en arrivant sauf et debout en marchette. Rien pour aider des lanceurs. L’acquisition de Martin est probablement, un des meilleurs coups, sinon le meilleur du dernier hiver dans le baseball majeur. Son leadership et sa façon de jouer à 100 milles à l’heure tous les soirs a un impact sur cette équipe.

Quant à Morneau, on connaît sa puissance. Ça va grandement aider leur offensive. Clint Hurdle aura plus d’options avec un frappeur gaucher aguerri. Ça permettra de garder Garett Jones dans l’alignement comme voltigeur face aux droitiers, et d’avoir le bâton de Marlon Byrd acquis plus tôt dans la semaine, face aux gauchers. Gaby Sanchez restera une police d’assurance comme frappeur suppléant. L’attaque des Pirates, ne sera pas seulement plus puissante, mais aura plus de profondeur et de constance. Andrew McCutchen sera plus dangereux tout comme Pedro Alvarez avec Morneau derrière.     


Autre point à ne pas négliger, les Pirates viennent de s’améliorer défensivement. Il est impératif d’avoir la meilleure défensive possible quand on a une équipe qui joue souvent des matchs à bas pointage et à pointage serré. Le personnel de lanceurs des Bucs est le plus dominant des majeures depuis le début de la saison. On verra comment ils se comporteront sous pression. Une chose est certaine, un peu plus d’appuis en attaque leur permettra de respirer un peu mieux. L’adversaire devra aussi retravailler son approche. Les lanceurs vont devoir s’ajuster. Les dépisteurs vont avoir du travail à faire pour les séries.