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lundi 29 octobre 2012

Les Giants champions!

(Photo: AP)
Les Giants de San Francisco ont défait les Tigers de Detroit 4-3 en 10 manches pour mettre la main sur le titre de champions de la Série Mondiale 2012. Une victoire pleinement méritée par la troupe du gérant Bruce Bochy. 

C'est Brandon Belt qui a ouvert la marque avec un triple en début de deuxième manche qui a poussé Hunter Pence à plaque payante. En fin de troisième, Miguel Cabrera, a frappé un circuit de deux points au champ opposé, aidé par le vent. C'était 2-1 après 3.0. Buster Posey y est allé d’une longue-balle en sixième pour redonner les devants aux Giants en entrainant avec lui Marco Scutaro. Mais Delmon Young a créé l’égalité après deux retraits à la fin de la manche avec une taloche en solo. Il a fallu attendre la dixième manche pour voir Marco Scutaro donner la victoire aux Giants avec un simple opportun.

Le point tournant, le circuit de deux points de Buster Posey.

Les Giants ont tout simplement été meilleurs. Juste assez bon dans cette série pour l’emporter, sans pour autant tout casser. Pour une fois, l’attaque aura été plus importante que le monticule. À l’exception du premier match où Justin Verlander a failli à la tâche, on ne peut rien reprocher aux artilleurs des Tigers. Ils ont fait le travail. Un meilleur support offensif aurait changé l’allure de cette série. L’offensive des Giants a été meilleure, en jouant du baseball efficace qui leur a permis d’obtenir juste ce qu’il faut pour l’emporter. Ils ont l’habitude de gagner leurs matchs de cette façon durant la saison dans une section aux multiples bons lanceurs.

Marco Scutaro a joué un grand rôle dans cette conquête tout comme Hunter Pence. Deux joueurs obtenus avant la date limite de la fin juillet. Brian Sabean est probablement le D.G. de l’année dans la Nationale. Il ne faut pas oublier que son équipe a fonctionné malgré les ratés de Tim Lincecum, et a été privée des services de son closer, Bryan Wilson. Ce dernier a également joué un rôle important en séries avec son leadership. C’est bien ce qui a manqué aux Tigers, en plus d’un gérant en mesure d'allumer autre chose que sa cigarette sous les gradins.

Bruce Bochy ne sera probablement pas le gérant de l’année, il mérite quand même un autre titre de la Série Mondiale. Pariez qu’il va dormir sur ses deux oreilles quand on annoncera que Davey Johnson ou Dusty Baker recevra l’autre titre; Celui qui ne compte pas et ne veut rien dire.

Comme c’est le cas depuis qu’on a ajouté les séries de divisions, l’équipe qui a joué le meilleur baseball au moment le plus important de l’année sort gagnante. La meilleure équipe n’a pas gagné encore une fois. En fait, les trois meilleures formations de la saison, celles devant les Giants (Voir notre dernier Super 5), n’ont pas fait long feu. Il faut dire qu'il était incontestable autrefois que le champion de la Série Mondiale avait la meilleur formation, avec quatre champions en séries. 

Pour ce qui est des Tigers, ils n’ont qu’eux à blâmer. David Dombrowski devra décider s’il veut vivre éternellement avec un gérant dépassé jusqu’à ce que les supporteurs décident de s’acharner sur lui. Ou encore, il le remercie afin qu’il puisse se retirer honorablement. Leyland mériterait au moins ça après autant d’années dans le baseball et son nom parmi les champions de la Série Mondiale.

Les Giants  sortent donc champions de cette saison complètement folle qui nous aura fait vivre de grandes émotions. Elle sera une référence dans le futur. On se souviendra de 2012 quand on parlera de trois matchs parfaits, de Miguel Cabrera et de sa Triple Couronne, des deux carrousels en 10 jours d’Aaron Hill, du premier titre de division de l’histoire des Nationals de Washington, des premiers matchs éliminatoires des Wild Cards et peut-être aussi des surprenants Orioles de Baltimore et des non moins incroyables A’s d’Oakland.

Et Passion Baseball, lui?

Quant à moi, j’avais prédis les Tigers en 5 dans cette série. Et oui, je suis allé contre ma nature cette fois, moi qui vous achale avec l’importance de la fermeté psychologique collective. Mea culpa. Je me console avec ma performance de 2 en 3 en séries et mes prévisions du début étaient assez proches de la cible. Pour l’ensemble de la saison, j’ai eu l’air fou au même endroit que les autres columnistes et pas trop poche dans l’ensemble. Ça me fait un petit velour. 
                   
Rassurez-vous! On va se reparler. Les dernières semaines ont été éprouvantes, moi qui travaille de nuit. Je vais reprendre le rythme normal de chronique d’environ deux par semaine. Je ne pense pas répéter l’expérience de l’écriture au quotidien lors des séries en 2013. Je ferai les choses autrement. Le Super 5, ne reviendra pas non plus.

Croyez-le ou non, ce blog a attiré pas moins de 3237 visiteurs différents cette année. Je parle bien de visiteurs uniques, et non du nombre total de passages sur le site qui est fort impressionnant. Pas mal pour un chroniqueur qui s’est sorti de la remorque des médias, si ce n’est que de mon association avec Édition Sport au Saguenay. Vous êtes du Québec, de France, d’ailleurs au Canada et quelque peu des Etats-Unis, de Belgique et de Suisse. Un gros merci.  

Si vous vous êtes bien amusés et que vous avez pris plaisir à lire autant que moi à écrire, c’est mission accomplie.

La saison est terminée. Ce qui nous laisse seuls face à un autre hiver. Mais le baseball, lui, ne nous abandonne pas. La saison 2012 à peine terminée, on commence à parler de celle de 2013 qui nous apportera aussi la Classique Mondiale. Allez! On aura plein d’autres choses à analyser dans les prochains mois. On se retrouve bientôt!  

samedi 27 octobre 2012

Les Giants à un gain du titre!

(Photo: AP)
Ryan Vogelsong a rapproché les Giants de San Francisco du titre de champions de la Série Mondiale grâce à une autre superbe performance au monticule. Les Giants ont à nouveau blanchi les Tigers de Detroit au compte de 2 à 0.

Les deux seuls points du match sont survenus en début de deuxième. Un triple de Gregor Blanco a donné le premier point aux Giants. Brandon Crawford l’a envoyé au marbre avec un simple pour le tout dernier point de cette rencontre.

Ryan Vogelsong a offert un autre bon départ à son gérant Bruce Bochy. Il a limité les Tigers à 5 coups sûrs et il a concédé 4 buts sur balles. Il n’a pas donné de point, forçant l’adversaire à se commettre dans deux double-jeux pour se sortir d’impasse. Son opposant, Anibal Sanchez n’a pas été moins bon, juste moins chanceux avec les frappeurs des Giants. Il a donné 6 coups sûrs en 7.0 manches et 1 but sur balles, mais…2 points.

L’histoire du match se résume à la faiblesse de l’attaque des Tigers. Prince Fielder a donné une poussé de fièvre à son gérant Jim Leyland en première quand il a frappé dans un double jeu qui mettait fin à une menace. Quintin Berry a imité son comparse en troisième dans la même situation avec un coureur au premier et au deuxième but. En cinquième, Berry a été retiré sur des prises et Miguel Cabrera sur une haute chandelle à l’avant-champ pour mettre fin à un autre espoir de manche productive alors que les buts étaient remplis.

Le point tournant, les retraits de Berry et Cabrera en cinquième avec les buts bondés.

En étant à ce point pitoyables au bâton, les Tigers viennent de perdre une autre bonne sortie d’un partant. On a oublié ce qui a fait son succès à Detroit. On vise la clôture au lieu de chercher à créer de la circulation sur les sentiers. Quand il y en a, on ne cherche plus à faire avancer les coureurs en mettant la balle en jeu quelque part comme ils l’avaient si bien fait notamment face aux Yankees de New York. Prince Fielder a l’air d’un enfant d’école face aux lanceurs des Giants. Il s’élance comme quelqu’un qui a envie d’être assis chez-lui au plus vite.

Pour San Francisco, à l’exception des lanceurs, on ne casse rien. L’attaque de Bochy ne fait guère mieux, sauf qu’on profite du mieux qu’on peut de ce que nous donnent les Tigers. Ils évitent les erreurs le plus possible, ils mettent la balle en jeu, et ils se contentent de gruger ici et là quelques points. Ils gardent les choses simples, ils jouent du baseball efficace, et ils profitent d’une équipe somnifère. Avec beaucoup d’enthousiasme et un caractère béton, ils arrivent à jouer dans la tête de l’adversaire. Personne ne se démarque vraiment. En même temps, tout le monde fait ce qu’il a à faire, et le fait bien.

Mais attention! Les Giants ont quand même intérêt à l’emporter dès ce soir. Si jamais les Tigers devaient l’emporter avec un gros match de Max Scherzer, on peut présumer qu’ils ont de très bonnes chances de gagner le suivant avec Justin Verlander au monticule. Il ne suffirait ensuite que d’un bon début de sixième match à San Francisco pour que « Mo Mentum » décide de changer d’uniforme. Et là…

Puis au fond, c’est bien tout ce qui manque à cette saison déjà complètement débile, non? Il ne manquerait plus que ça pour achever de nous jeter sur l’arrière-train. 

jeudi 25 octobre 2012

Les Giants invincibles!

(Photo: AP)
Madison Bumgarner a maîtrisé l'attaque des Tigers de Detroit dans un excellent duel de lanceurs pour conduire les Giants de San Francisco à un gain de 2-0 dans le deuxième match de la Série Mondiale. Les Giants mènent maintenant la série par deux victoires contre aucune. 

Il a fallu patienter jusqu’en fin de septième, pour voir un premier point quand Brandon Crawford a frappé dans un double-jeu avec les buts bondés. Ce qui a permis aux Giants de prendre l’initiative dans le match, 1 à 0. Un ballon sacrifice de Hunter Pence a produit le seul autre point du match en huitième pour la marque finale de 2 à 0.   

Encore une fois, la défensive a joué un rôle important. Les Tigers ont perdu une belle occasion de s’inscrire au pointage en début de deuxième quand sur un double frappée par Delmon Young, Prince Fielder s’est fait épingler au marbre par un excellent jeu défensif de Gregor Blanco. Ce dernier a remis à l’intercepteur Marco Scutaro qui a rejoint Buster Posey avec un relais précis pour le retrait.

Les deux partants ont été brillants. Madison Bumgarner a lancé 7.0 manches, donné 2 coups sûrs et 2 buts sur balles, et bien sûr aucun point. Il a pulvérisé 8 Tigers à l’aide de prises. De son côté, Doug Fister s’est battu comme de coutume. Il a œuvré 6.0 manches, alloué 4 coups sûrs, donné 1 but sur balles et 1 point, tout en retirant 3 frappeurs sur des prises.

Le point tournant, le retour de Fister au monticule en septième après 106 tirs. Son esprit guerrier lui avait permis de se sortir de la manche précédente. Mais c’était évident avant le début de la septième qu’il n’allait pas la terminer en raison du nombre de lancers et de la patience des Giants. Leyland a amené son releveur, le jeune Drew Smyly, en plein péril avec un coureur sur les buts. Chose à ne pas faire avec un partant en relève. Smyly s’en est sorti, mais en donnant quand même le point qui allait devenir celui de la victoire.

Dans ce second match, l’excuse de la rouille ne tient pas. Les frappeurs des Tigers ont été dominés par Bumgarner. Point à la ligne. Malgré la victoire, il faut retenir que l’attaque des Giants a marqué deux fois sur des retraits. Le gros coup sûr n’est pas venu. Le bas du rôle offensif est incapable de se mettre en route. Aucun problème pour l’instant. Les lanceurs font le boulot, et les Tigers ne sont pas plus menaçant qu’un mouton dans un party de loups.  

Si Leyland était Joe Maddon, ou même Sparky Anderson, un frappeur se serait fait coucher dès le début du match. Les Tigers sont présentement à l’image de leur gérant…ternes!

Mo Mentum restera donc dans l’uniforme des Giants pour le prochain match, voir jusqu’au début du quatrième match, peu importe ce qui arrivera. La série se transporte maintenant à Detroit pour les trois prochaines rencontres. La défaite d'hier, oblige maintenant les Tigers a l'emporter dans le match numéro trois. 

Sandoval martèle les Tigers!

Pablo Sandoval (Photo: AP)
Pablo Sandoval a donné son show hier soir à San Francisco avec une performance de trois circuits et quatre points produits pour conduire les siens à un gain de 8 à 3 sur les Tigers de Detroit dans le premier match de la Série Mondiale 2012.

Comme c’est leur habitude, les Giants ont marqué tôt, dès la première manche sur un premier circuit en solo de Pablo Sandoval. Ce dernier a remis ça en troisième. Cette fois en entrainant avec lui Marco Scutaro qui venait tout juste de produire le deuxième point des siens avec un double. C’était 4-0 la marque après 3.0 manches complètes. Barry Zito a aidé sa cause avec un simple à la manche suivante pour porter le compte à 5 à 0. En fin de cinquième, Sandoval en a sorti une autre en solo pour creuser l’écart davantage. En début de sixième, Miguel Cabrera a brisé la glace pour les Tigers avec un simple bon pour un point. À la fin de la septième, des simples de Marco Scutaro et Buster Posey ont donné un point chacun pour sortir définitivement les Tigers du match. C’était 8 à 1 jusqu’à ce que Johnny Peralta en dévisse une pour deux points en début de neuvième pour le pointage final de 8 à 3.

Le point tournant, le second circuit de Sandoval qui a donné plus de lassitude à Barry Zito, et à son gérant dans la gestion de son personnel de lanceurs.

Pablo Sandoval continu donc sur sa lancée. Il vient de sortir de l’ombre de Marco Scutaro. Le troisième but des Giants connaît d’excellentes séries, mais on n’en a pas beaucoup parlé jusqu’à présent. Il s’est chargé de rappeler à tout le monde qu’il avait fait sa large part, et qu’il pouvait en faire encore davantage.

Il ne fallait pas s’attendre à grand-chose de ce match. Le résultat n’est pas étonnant. Ce qui l’est, c’est que ça soit les Giants qui ont explosé ainsi. Ça fait deux bons matchs offensifs consécutifs pour l’attaque de Bruce Bochy qui peinait à produire à l’aide de coups sûrs opportuns. C’est très bon signe. Ce revers n’est pas dramatique pour les Tigers. Les frappeurs ont eu la chance de prendre leur rythme peu à peu. Ils ont manqué de patience par moment, mais c’est normal. Les frappeurs sont affamés après une absence d’action concrète. Ils ont quand même frappé huit coups sûrs. Il ne faut pas pour autant oublier le travail de Barry Zito qui a donné 5.2 manches de 6 coups sûrs, 1 but sur balles et 1 seul point. Lincecum a aussi bien fait encore une fois comme releveur. Il a lancé 2.1 manches parfaites. Quant à Justin Verlander, sa glissante n’a jamais fonctionné, et il a outrageusement utilisé sa rapide et son changement de vitesse. Ça non plus ce n’est pas anormal pour un lanceur qui revient après un long repos. S’il y a un match numéro 5, on reverra Verlander avec toute son étoffe.

Ce match aura aussi permis à Jim Leyland de connaître le rôle de chacun de ses lanceurs maintenant. José Valverde n’en donne plus, Joaquim Benoit peut affronter un frappeur ou deux, Al Albuquerque n’est pas intimidé par la pression et Rick Porcello devient une option dans son enclos.

Pour les Giants, le haut du rôle des frappeurs a livré la marchandise. Ce qui a rendu Sandoval plus dangereux. Angel Pagan et Marco Scutaro sont 2 en 4. Ils ont marqué 2 fois chacun. Scutaro a aussi produit 2 points.


mercredi 24 octobre 2012

Série Mondiale : Les forces et faiblesses des Giants et des Tigers


On connaît la force de frappe des Tigers de Detroit, tout comme on connaît la valeur de l’enclos des Giants. On sait aussi combien la rotation des Tigers a été dominante face aux Yankees de New York, et il ne fait plus aucun doute que les Giants ont une grande force de caractère. Ces derniers aligneront Mo Mentum pour débuter la série. Les Tigers auront à le séduire pour l’amener avec eux. Pour ça, il faudra se mettre en marche le plus rapidement possible. Les partants des Tigers auront l’avantage sur leurs opposants. D’autant plus qu’ils sont reposés et que les Giants devront tenter de « matcher » ce qu’ils ont de mieux de disponible. Il se pourrait bien que l’enclos de Bruce Bochy n’ait aucun effet si l’attaque des Tigers produit tôt. Son offensive travaille mais a du mal à produire. Les Giants ont profité d’erreurs des Cards et de plusieurs optionnels pour marquer. Ils ont frappé peu de gros coup sûr, si ce n’est que lors du dernier match de la série de Championnat de la ligue Nationale.

Défensivement, les Tigers ne sont pas des merveilles. Mais ils ont fait beaucoup mieux que ce qu’on s’attendait durant toute la saison. Les Giants avaient fait une force de leurs gants dans les dernières saisons, mais ils ont été pitoyables en 2012. Ils se sont bien replacés en séries de ce côté. Reste à savoir si l’une des deux flanchera dans un moment important.

Voici l’évaluation des deux formations.

1B
Prince Fielder : Très bon (Plus de puissance.)
Brandon Belt : Bon (Meilleur défensivement.)

2B
Marco Scutaro : Très Bon (En feu en séries.)
Omar Infante : Bon

AC
Johnny Peralta : Bon (Carte cachée, meilleur défensivement.)
Brandon Crawford : Moyen

3B
Miguel Cabrera : Très bon (Trois fois couronnés.)
Pablo Sandoval : Bon (De bonnes séries.)

Receveur  
Buster Posey : Très Bon (Excellente saison.)
Alex Avila : Bon

CG
Gregor Blanco : Moyen
Delmon Young : Bon (Productif en séries.)
Quintin Berry : Moyen

CC
Angel Pagan : Bon
Austin Jackson : Bon (Meilleurs antécédents.)

CD
Hunter Pence : Bon (Expérience.)
Andy Dirks: Moyen

FD
Delmon Young : Bon
Aubrey Huff : Moyen

Rotation 

Matt Cain : Très bon (Semble fatigué.)
Ryan Vogelsong : Bon (Solide en séries),
Madison Bumgarner : Bon (Fatigue à l’épaule.)
Barry Zito : Moyen (Un solide départ en séries.)
Tim Lincecum : Moyen (Bon en  relève)

Justin Verlander : Excellent (Dominant.)
Doug Fister : Bon : (Guerrier)
Anibal Sanchez : Bon (Solide en séries.)
Max Scherzer : Bon (Garde l’équipe dans le match)

Enclos 

Phil Coke : Bon (Solide en séries. Closer?)
Drew Smyly : Bon (N’est pas un releveur naturel.)
Octavio Dotel : Bon (Attention au contrôle.)
Al Abuquerque : Bon (Jeune, deviendra très bon.)
Rick Porcello : Moyen (N’est pas un releveur naturel.)
Joaquim Benoit : Moyen (Faible mentalement.)
José Valverde : Bon (Closer, fragilisé mentalement, attention aux situations critiques.)

Jeremy Affeldt : Très bon (Irréprochable en séries.)
Javier Lopez : Très bon (Irréprochable en séries.)
Sergio Romo : Très bon (Devenu closer par défaut avec Wilson blessé, il fait le travail.)
Santiago Casilla : Bon (Efficace.)   
George Kontos : Moyen (Longue relève. Utilisé en courte relève avant Lincecum.)
Jose Mijares : Moyen (N’a pas fait le travail.)
Guillermo Mota : Moyen (Mauvais en séries.)

Bancs 

Ryan Theriot : Moyen (Bonnes séries.)
Joaquim Arias : Moyen (Bon défensivement.)
Hector Sanchez : Moyen
Xavier Nady : Moyen
Aubrey Huff : Moyen (Puissance.)

Don Kelly : Moyen
Gerald Laird : Moyen (Défensivement fiable.)
Quintin Berry : Bon (Jouera à Detroit.)
Danny Worth : Moyen (Bon défensivement.)
Avisail Garcia : Bon : (Bonnes séries.)

À surveiller

L’adversaire ne frappe que pour .130 en carrière contre Justin Verlander, une fois qu’il a atteint les 100 lancers.
Delmon Young est opportuniste depuis le début des séries. Il a huit points produits.
Johnny Peralta frappe pour .343.
Les Tigers sont patients. Troisième en 2012 pour la moyenne de présences sur les buts.
Les Tigers n’ont que deux lanceurs gauchers. Drew Smyly et Phil Coke.
Les Tigers sont 4-0 à domicile en séries. Ils sont 3-2 sur la route.
Pablo Sandoval est le meneur pour les points produits avec 9.
Marco Scutaro peut transformer un match à lui seul.
Les Giants ont deux partants gauchers, trois releveurs. Mais les Tigers n’ont que trois frappeurs gauchers dans leur alignement de départ.
Bruce Bochy est un meilleur gérant que Jim Leyland.
Les Giants sont 3-3 à domicile en séries. Ils sont 4-2 sur la route.

Prédiction : Je vous rappel avoir choisi les Tigers en 5. La principale raison, c'est que les partants des Giants sentent le chauffé tellement ils semblent usés. La seule chance qu’ils ont de s’en sortir, c’est d’user les partants des Tigers pour tomber le plus tôt et le plus souvent possible dans leur relève moins fiable. L’attaque des Giants rate trop d’occasions également. La rotation des Tigers combinée à une offensive qui s’ajuste bien, en plus d’être capable d’explosion, en font mon choix. Mais…qui sait?  

Maintenant que la table est mise, qui entrera dans la légende d’automne? 

mardi 23 octobre 2012

Série Mondiale; La meilleure équipe gagnera (!?)


Ne vous en faites pas, je n’ai pas décidé de simplifier mon analyse en vous lançant une bête évidence. Le baseball étant un sport de circonstance, souvent, ce n’est pas la meilleure équipe qui remporte la Série Mondiale. Ce qui fait tout le plaisir et le charme du baseball d’ailleurs. Sauf que cette fois, la meilleure équipe devrait l’emporter. Mais quelle est donc cette meilleure équipe?

Il serait facile d’y aller avec les Giants de San Francisco pour remporter cette série. Ils ont remporté assez facilement le titre de leur division, ils viennent de revenir de l’arrière pour vaincre les Cards de St-Louis. De plus, en éliminant ainsi les champions en titre, ils ont aussi le momentum. Tout baigne pour eux. Mais, ils ne sont pas les meilleurs.

À l’aube d’une saison que je vous prédisais « rock ‘n roll », et qui fut encore plus folle que je ne pouvais l’imaginer, je vous disais qu’il n y avait que deux certitudes en 2012. L’une d’elle, était que les Tigers de Detroit devaient outrageusement dominer la section Centrale de l’Américaine. Je vous parlais tout comme d’autres, d’une attaque plus explosive avec l’arrivée de Prince Fielder  Explosive, certes, mais pas nécessairement dominante. Je portais surtout votre attention sur le fait qu’il était injuste de réduire les Tigers à la venue de Fielder, et du duo qu’il allait former avec Miguel Cabrera. L’attaque, c’est bien, mais on ne gagne pas un titre avec une attaque seule.  Il était injuste de sous-estimer leur monticule. Il était tout aussi injuste de le limiter à l’excellence de Justin Verlander. Finalement, les Tigers n’avaient qu’un point d’interrogation; Leur défensive.

Les Tigers n’ont pas livré la marchandise. Nous les avons attendu toute la saison. Les partants n’ont pas été à la hauteur jusqu’en juillet. À partir de là, plus la saison avançait, meilleure était la rotation. Max Scherzer s’est affirmé, Doug Fister devenait plus dominant, et Anibal Sanchez se joignait aux Tigers pour donner plus de profondeur et de solidité. Durant tout ce temps, Verlander était…Verlander. Même le jeune Drew Smyly a offert deux excellents départs en septembre. Écarté de la rotation, Smyly a offert deux sorties sublimes en relève durant les présentes séries. Tout ceci cache bien mal toutefois, un enclos qui en a arraché depuis le dernier mois de la saison. Mais cette fois, Jim Leyland a décidé de changer sa formule. Il a eu l’intelligence de s’ajuster à temps. Chose qui n’est pas simple pour un gérant conservateur, prêt à mourir avec ses premières décisions. Phil Coke a été irréprochable dans un rôle de closer qui n’était pas le sien.

Mieux préparés

L’organisation n’est pas restée les bras croisés dans la dernière semaine. Ils ont appris de leur dernière présence à la Série Mondiale, où ils avaient eu à attendre leur adversaire pendant 10 jours. Ils ont joué un match simulé, ce sont placés dans des situations de match, et ne se sont pas contentés de pratiques au bâton et de lancer la balle à un receveur sans frappeur. Ils seront un peu rouillés pour entamer la série, mais le rythme reviendra plus rapidement.

Ça sera les Tigers de Detroit en 5. Pourquoi? La suite dans une prochaine chronique… 

Les champions éliminés, les Giants à la Série Mondiale

(Photo: AP)
Les Giants de San Francisco n’ont fait qu’une bouchée des Cards de St-Louis dans le match ultime. Une victoire sans équivoque de 9-0 qui permet aux Giants de prendre le chemin de la Série Mondiale.

Une fois de plus, les Giants ont marqué tôt. Dès la manche initiale, ils ont inscrit un premier point grâce à un optionnel de Pablo Sandoval. Avec deux retraits en deuxième, Matt Cain, a donné une priorité de deux points aux siens avec un simple. En troisième, le match a tourné au carnage quand avec les buts remplis, Hunter Pence a envoyé tout le monde au marbre avec un double aux dépens du releveur Joe Kelly tout juste arrivé pour l’affronter. Puis, un optionnel de Brandon Crawford a porté la marque 6 à 0 en faveur des Giants. Les buts de nouveau remplis, Angel Pagan a frappé dans une balle à double-jeu qui ne s’est pas concrétisé, la balle remise par Kozma à Descalso étant trop haute, il a eu du mal a effectué un relais puissant à temps au premier. C’était 7-0.  Aubrey Huff a frappé dans un double-jeu en septième, mais ce fut bon pour un autre point. En huitième, Brandon Belt avec un circuit, a inscrit le dernier point du match pour le compte de 9-0.

Matt Cain a connu un bon match de 5.2 manches pour 5 coups sûrs bien éparpillés. L’enclos a fait le travail par la suite, même si ce fut laborieux par moment. L’écart était trop grand et les Cards ne se sentaient déjà plus dans le coup.

Le point tournant, le double de Hunter Pence qui a porté un dur coup aux Cards.

Le point tournant de la série, c’est bel et bien l’erreur de Lance Lynn lors du match numéro 5. Ce dernier a lancé directement sur le coussin au deuxième pour voir la balle aboutir au champ centre. À partir de ce moment, les Giants ont entré dans la porte grande ouverte pour se sauver avec la victoire. Notez aussi la décision de Bruce Bochy d’y aller avec Zito dans ce match. En jouant le tout pour le tout, une victoire lui donnait ensuite l’avantage des partants pour les deux matchs à San Francisco. Il a eu la main heureuse, et c’est exactement ce qui c’est produit. Carpenter et Lohse n’ont pas été à la hauteur pendant que Vogelsong et Cain ont maitrisé les Cards.  

Mine de rien,  la défensive a encore joué un rôle primordial comme c’est très souvent le cas dans les gros matchs et en séries. Les balles mal maitrisées, les erreurs officielles et non-officielles ont coûté de précieux points, mais ont aussi changé l’allure de certains matchs et de la série.   

Ryan Vogelsong au monticule ainsi que Marco Scutaro et Pablo Sandoval ont été les artisans de cette victoire en série. Les deux derniers joueurs ont bien fait en attaque.  

Cette série fut quand même très décevante. Intéressante, oui, mais on aurait espérer de meilleurs matchs. En fait, c’est sur l’ensemble de la série qu’on a vu ce qu’on aurait aimé voir à chaque rencontre.   

Maintenant, place à la Série Mondiale entre les Giants et les Tigers. On vous reviendra avec notre analyse d’avant série. 

dimanche 21 octobre 2012

Les Giants vous donnent rendez-vous ce soir

Marco Scutaro frappe encore (Photo AP)
Les Giants de San Francisco ont poussé la série de Championnat de la ligue Nationale à la limite en l’emportant 6-1 hier soir sur les Cards de St-Louis.

La troupe de Bruce Bochy s’est rapidement mise au travail. Dès la première manche, un optionnel de Buster Posey a poussé Marco Scutaro à la plaque pour ouvrir la marque. En deuxième, les Giants ont orchestré une charge de quatre points. Le premier de ceux-ci est le résultat d’une erreur de Pete Kozma sur une balle frappée à l’arrêt-court par le lanceur Ryan Vogelsong. Un double de Scutaro a produit deux autres points avant que Pablo Sandoval l’envoie au marbre avec un simple qui portait le compte 5-0. Allan Craig a finalement inscrit les Cards au tableau avec un simple bon pour le seul point des siens en sixième. En huitième, Ryan Theriot a bouclé le pointage avec un simple productif pour la marque finale de 6 à 1.

Ryan Vogelsong a tôt fait d’afficher sa domination en retirant trois frappeurs sur des prises en première. Pendant ce temps Chris Carpenter se faisait frapper d’aplomb. Vogelsong a été irréprochable dans une sortie de 7.0 manches. Il a donné 4 coups sûrs, 1 but sur balles et 1 point. Il a passé 9 Cards dans la mitaine. La relève a fait le reste du chemin sans difficulté. Pablo Sandoval et Marco Scutaro connaissent une bonne série. L’attaque des Giants ne s’est pas beaucoup manifestée, mais ils sont construits ainsi. Ils travaillent.

Le point tournant, la feinte d’amorti de Vogelsong en deuxième. Lorsqu’il a repris son bâton pour frapper la balle vers l’arrêt-court, il a forcé l’erreur de Kozma qui était déjà en direction de couvrir le deuxième Une erreur qui a ouvert la porte toute grande aux Giants à la seconde reprise.

Le premier point est aussi le résultat d’une erreur non-comptabilisé. David Freese n’avait pas une bonne emprise sur la balle sur l’optionnel de Posey. Il a du se raviser et lancer au premier pendant que Scutaro filait au marbre. Ce n’est pas une erreur officiellement, mais dans les faits, ce petit détail coûte un point. En séries, ce genre de détail, finit par peser lourd. Aucune des deux équipes présentes dans cette série, ne laissera filer une occasion. On doit jouer du baseball le plus impeccable possible. Et ça sera encore le cas ce soir.

Mo, Mentum, de son nom de famille, vient de changer d’uniforme. Ce soir, Matt Cain sera sur le monticule pour les Giants. Ça s’annonce plutôt bien pour eux. 

vendredi 19 octobre 2012

Zito sauve les Giants!

Barry Zito (Photo: Reuters)
Les Giants de San Francisco sont parvenus à éviter l’élimination avec une victoire de 5 à 0 sur les Cards de St-Louis qui devront ranger le champagne. Un match qui a été marqué par une très bonne sortie de Barry Zito qui a blanchi l’adversaire pendant près de huit manches.  

C’est une erreur du partant des Cards, Lance Lynn, qui est directement liée au premier point des Giants en quatrième sur une balle frappée au monticule par Hunter Pence. Lynn a atteint le deuxième coussin sur son relais où il n y avait personne pour le recevoir. Avec pareille invitation, les Giants ont marqué trois autres fois dans cette manche, dont deux sur un simple de Brandon Crawford, et une autre sur un coup filé de Barry Zito. Il ne s’agissait pas d’un squeeze, mais bien d’un amorti avec le joueur de troisième but David Freese qui jouait beaucoup trop profondément. Gregor Blanco était alerte pour filer au marbre. En début de huitième, Pablo Sandoval, a expédié une offrande de Mitchell Boggs hors des limites du terrain. Un circuit en solo pour le compte de 5 à 0.

Barry Zito a livré la marchandise dans ce match sans lendemain pour les Giants. Une excellente performance de 7.2 manches pour 6 coups sûrs, 1 but sur balles et aucun point. Il a retiré 6 frappeurs sur des prises. L’offensive des siens, ne s’est guère manifestée. Toutefois, elle a été plus opportuniste. Le gros coup sûr de Crawford a fait la différence. Défensivement, les Giants ont réalisé quelques gros jeux également.

Du côté des Cards, à l’exception des sorties en relève de Joe Kelly et Trevor Rosenthal, il n y a pas grand-chose à signaler.

Le point tournant; La deuxième manche des Cards qui ont laissé mourir deux coureurs en position de marquer avec aucun retrait. Un coup sûr, aurait jeté de la pression supplémentaire sur les épaules de Zito et des Giants. Si l’erreur de Lynn, n’est pas le point tournant de ce match, elle pourrait bien devenir le fait marquant de la série. Cette erreur a peut-être fait tourner le vent à la faveur des Giants. Le coup de dés de Bruce Bochy d’utiliser un cinquième partant, vient de rendre disponible, Madison Bumgarner et Matt Cain pour les deux prochains matchs, si septième match il y a. Et la série retourne à San Francisco pour la conclusion.    

Les Cards sortent la masse encore une fois

(Photo: AP)

Les Cards de St-Louis ont martelé le partant Tim Lincecum en route vers une victoire de 8 à 3 sur les Giants de San Francisco. La série est maintenant 3 à 1 à la faveur des Cards qui pourraient passer à la Série Mondiale dès ce soir.

Un lent début de rencontre de Tim Lincecum, a permis aux Cards de prendre les devants 2-0 en première manche sur un simple de Matt Holliday et un ballon-sacrifice d’Allan Craig. En début de deuxième Hunter Pence s’est enfin  manifesté avec un circuit en solo pour réduire l’écart à 2-1. En cinquième, Holliday a produit le troisième point des siens avec un simple. Sur ce jeu, le receveur Hector Sanchez aurait pu retirer Matt Carpenter  mais il a tenté de bloquer le marbre avant d’avoir pleine possession de la balle. Yadier Molina a ensuite poussé Holliday à la plaque pour donner une priorité de 3 aux Cards. C’était 4-1. Un double de Jon Jay à la manche suivante à sorti les Giants du match en portant le compte 6 à 1. En septième les Cards ont ajouté deux autres points sur un double de Molina et un simple de Pete Kozma. Les Giants ont marqué deux fois en début de neuvième sur un circuit de Sandoval mais c’était trop peu et beaucoup trop tard.

Les partants des Giants ne font pas le travail dans cette série. On sait que leurs releveurs sont solides, mais encore faut-il être dans le match quand on arrive à eux. À leur décharge, l’attaque ne génère absolument rien. Ce qui leur enlève beaucoup de marge de manœuvre. Chez les Cards, Matt Carpenter remplace adéquatement Carlos Beltran et Jon Jay joue bien son rôle de catalyseur.

Le point tournant, le balle mal reçu par Sanchez en cinquième. En retirant Carpenter, ce jeu aurait pu donner des ailes aux Giants et garder le pointage à 2-1. L'inertie de l'attaque de San Francisco a forcé Bruce Bochy à sacrifier un peu de défensive en plaçant Posey au premier pour insérer Sanchez. On a pas donné d'erreur sur le jeu, mais on est dans les majeures. Quand la balle touche ton gant...

Adam Wainwright a fait oublier sa dernière sortie laborieuse. Un match de 7.0 manches et  de 4 coups sûrs. Il n’a pas donné de but sur balles et un seul point tout en retirant 5 frappeurs sur des prises. Les Cards sont en état de grâce. Tout leur réussit.

Quant aux Giants…




jeudi 18 octobre 2012

Les Tigers passent le K.O. aux Yankees!


L’ancien de la ligue Frontier dans le baseball indépendant, Max Scherzer a lancé 5.2 manches, dont 5.0 sans coup sûr pour conduire les Tigers de Detroit à une victoire facile de 8-1 sur les Yankees de New York. Ainsi, Detroit devient champion de la Ligue Américaine et obtient son laissez-passer pour la Série Mondiale.

C’est le toujours productif Delmon Young qui a produit le premier point du match en première à l’aide d’un simple. Une erreur de Mark Teixeira a conduit au deuxième point des Tigers quand Avisail Garcia en a fait payer le prix avec un simple en troisième. À la manche suivante, Miguel Cabrera et Johnny Peralta ont frappé chacun circuit de 2 points pour creuser l’écart à 6 à 0. Un double de Nick Swisher a permis aux Yankees de s’inscrire au tableau en cinquième. En fin de septième, un circuit en solo d’Austin Jackson a redonné une priorité de 6 aux Tigers pour la marque de 7-1. Peralta a frappé sa deuxième longue-balle du match. Un circuit en solo pour le compte final de 8-1.

C.C. Sabathia ne l’avait pas. Mais comment lui reprocher sa performance quand toute l’équipe des Yankees ne s’est pas présentée de toute la série? Il faut se demander si les joueurs désiraient toujours jouer pour Joe Girardi. Les Tigers étaient les plus inspirés, et sont arrivés dans cette série avec une attitude positive. Delmon Young est sans aucun doute le joueur qui a le plus contribué aux succès des Tigers. Mais, on peut aussi parler de l’excellence de leur rotation qui a été impeccable à chaque sortie. En fait, à l’exception de José Valverde, les Tigers ont été quasi irréprochables.

Le point tournant de ce match a été la 4ème manche de Max Scherzer qui a retiré les trois frappeurs à lui faire face après le deuxième point des siens. Sur ses trois retraits, deux furent sur trois prises. La pression devenait très forte sur les épaules de Sabathia et sur l’ensemble de l’équipe des Yankees qui se voyaient une fois de plus maitrisés, et en plein néant dans cette série.

Quant au point tournant de la série, ce n’est pas la retrait d’Alex Rodiguez de l’alignement des Yankees, ni la blessure à Jeter. Non, c’est la décision de Jim Leyland d’amener Phil Coke en relève dans le second match, et de le garder là pour deux manches. La performance de Coke, a solidifié la confiance des siens et démolit celle des Yankees. Quittant New York en avance 2-0 dans la série avec Justin Verlander sur le monticule dans le match suivant, les Tigers étaient gonflés à bloc, et les Yankees dégonflés. On critique, moi le premier, très souvent la gestion des lanceurs de Jim Leyland, mais cette fois, il a vu juste en dirigeant ses releveurs avec les circonstances pour gagner, et non, en les laissant jouer leur rôle habituel. En séries, tu dois t’ajuster rapidement. Cette fois, Leyland l’a fait.

Maintenant, les Tigers doivent trouver le moyen de garder la forme en attendant le premier match de la Série Mondiale. Le momentum ne sera pas avec eux pour cette première rencontre. Il faudra trouver le moyen de faire tourner la série à leur avantage, le plus tôt possible. Le deuxième match sera très important.




Matheny voit juste. Les Cards gagnent!

L'élan productif de Matt Carpenter (Photo:AP)
Avec un circuit inattendu de deux points en troisième manche, le réserviste Matt Carpenter, a aidé les Cards de St-Louis à l’emporter 3 à 1 sur les Giants de San Francisco pour prendre l’initiative 2-1 dans la série de championnat de la ligue Nationale.

C’est d’abord, un optionnel de Pablo Sandoval qui a ouvert la marque 1-0 à la faveur des Giants en début de troisième. À la fin de la manche, Matt Carpenter, venu remplacer Carlos Beltran, en a dévissé une pour deux points. Les Cards prenaient les devants 2-1. Ils ont ajouté un point en fin de septième sur l’optionnel de Shane Robinson pour la marque finale de 3-1.

Les deux partants n’ont pas réussi à soumettre les frappeurs à leur domination. Ils ont toutefois contenu les deux attaques. Matt Cain, a connu un bon match de 6.2 manches pour 6 coups sûrs, 1 but sur balles et 3 points. Quant à Kyle Lohse, il a lancé 5.2 manches pour 7 coups sûrs, 5 buts sur balles et 1 seul point. Les deux lanceurs n’ont retiré que 2 frappeurs sur des prises. Chez les releveurs, Mitchell Boggs a particulièrement été efficace en retirant 2 frappeurs sur des prises. Les 2 seuls qu’il a affrontés dans une situation précaire en début de septième avec le point égalisateur au deuxième et un autre coureur au premier. Jason Motte le closer n’a rien donné en 2.0 manches après la pluie.

L’impuissance des Giants à produire dans ce match leur a été fatale. Ils ont laissé 11 coureurs sur les buts et ont terminé la rencontre 0 en 7 avec des coureurs en position de marquer.

Le point tournant, les deux substitutions de Mike Matheny. La première en remplaçant Carlos Beltran par Matt Carpenter qui lui donne un circuit de 2 points. La seconde fut aussi heureuse. Soit la double substitution, combinée à un changement de position, en septième. Cette décision a amené Shane Robinson au neuvième rang du rôle des frappeurs. Il a produit un gros point qui donnait une marge d’erreur plus grande aux lanceurs des Cards. N’eut été du délai de pluie, ça l’aurait aussi permis de garder Mitchell Boggs dans la rencontre une manche de plus, n’ayant pas besoin d’utiliser un frappeur suppléant. Boggs s’étant retrouvé à frapper à la place d’Allan Craig au cinquième rang puisque Matt Carpenter a pris place au premier, et Robinson au champ droit à la place de Carpenter.

Beltran a dû quitter la rencontre en raison d’un étirement au genou. Il connaît d’excellentes séries. Nous verrons s’il y aura un effet dans les prochains jours. D’abord à savoir s’il jouera, ensuite dans quelles conditions, et sinon, si Carpenter peut être aussi efficace que dans ce troisième match.

La pluie dérange les plans à Detroit aussi

Les Tigers de Detroit et les Yankees de New York devront attendre pour jouer le match numéro 4 de la Série de Championnat de la ligue Américaine. Madame La Nature n’a pas collaboré hier soir. Le match sera joué aujourd’hui. Ce qui n’est pas une mauvaise nouvelle pour les Tigers qui risquent d’attendre moins longtemps la fin de la série dans la Nationale pour revoir de l’action. Souvenez-vous lors de leur dernière présence à la Série Mondiale qu’ils avaient eu dix jours de repos forcés. Ça avait été néfaste pour les frappeurs qui cherchaient à reprendre leur rythme.

Nick Swisher devrait être de l’alignement, mais pas Alex Rodriguez, ni Curtis Granderson. Trouvez-vous que leur alignement justifie 197 millions de masse salariale? Ils auront sans doute le banc le plus dispendieux du baseball.


mardi 16 octobre 2012

Verlander conduit les Tigers à la victoire

Justin Verlander (Photo: US Presswire)

Les Tigers de Detroit ont repoussé les Yankees de New York dans leurs derniers retranchements avec un gain de 2-1. Ils mènent maintenant la série 3 à 0. À une victoire de la terre promise.

Encore une fois, Delmon Young a fait des dommages avec un long circuit en solo en fin de quatrième qui a propulsé les Tigers en avant 1-0. Phil Hughes a sorti du match dans cette manche; Victime de maux de dos. À la fin de la cinquième reprise, une erreur d’Eric Chavez a ouvert la porte au deuxième point de la troupe de Jim Leyland. Un double de Miguel Cabrera a élargi l’écart à 2-0. En début de neuvième, le 124ème tir de Verlander s’est retrouvé hors des limites du terrain en provenance du bâton d’Eduardo Nunez. Une claque en solo qui a porté le compte 2 à 1. Les Yankees ont poursuivi la menace avec deux coureurs sur les buts, mais Phil Coke est parvenu à retirer sur des prises Raul Ibanez pour clore le débat.

Justin Verlander a connu une autre excellente sortie de 8.1 manches pour 3 coups sûrs. Il n’a pas accordé de but sur balles. Il n’a retiré que 3 frappeurs sur des prises. Ce qui ne l’a pas empêché de  maîtriser les Yankees. N’ayant à peu près plus de balle à effet dans le bras, il est devenu prévisible en neuvième. Heureusement pour Jim Leyland, Phil Coke, a été en mesure de mettre un terme aux émissions après les 132 tirs de Verlander. Un autre guerrier qui a donné tout ce qu’il pouvait.

Il est assez facile de comprendre combien profond est le problème des Yankees. Ils ont débuté la rencontre avec Eric Chavez au troisième but et Eduardo Nunez à l’arrêt-court. Joe Girardi a aussi sorti Nick Swisher de son alignement de départ à la faveur de Brett Gardner. Si vous ajoutez Ichiro Suzuki, c’est un total de quatre joueurs qui ont commencé ce match qui n’étaient pas des partants avec l’équipe lors de leurs meilleurs moments de la saison en juin et juillet.

Complètement démontés et sans inspiration, il serait très surprenant de voir les Yankees revenir dans cette série. Ils n’ont guère le choix de prendre les matchs un à un, et tenter de se concentrer à remporter le prochain avec C.C. Sabathia au monticule.

Jim Leyland a de nouveau pris la bonne décision avec Phil Coke, Il l’a étiré le plus qu’il pouvait. Mais il représentait le bon choix avec les gauchers des Yankees au bâton et les ambidextres sur le banc. Il était plus questionnable de ramener Verlander en neuvième. Ce qui aurait pu lui coûter le match.


Mo le plus convoité des agents libres


Ses demandes dépassent tout ce qu’on peut imaginer. Même Scott Boras n’arrive pas à mettre le grappin dessus. Ni aucun autre agent de joueurs d’ailleurs. Il obtiendra ce qu’il veut sans eux.

Les organisations feraient n’importe quoi pour l’obtenir. Il est plus convoité que quiconque. Inutile de sortir le chéquier; L’argent, ce n’est pas ce qui l’intéresse. Il veut gagner, et toujours gagner. Il ira là où il en a envie. Voir même pouvoir changer d’équipe quand il veut dans une même saison. Pire encore, dans une même journée. Il est le plus libre de tous les agents libres qu’on a connu. La victoire, c’est tout ce qu’il lui importe.

Pour le convaincre de porter votre uniforme, il faut démontrer beaucoup de caractère, être gagnant dans l’âme. Il faut que votre équipe sache comment s’ajuster aux différentes situations. Il veut être avec des guerriers, le couteau entre les dents à chaque match. Une fois qu’il signe, il vous donnera le gros coup sûr opportun, le bon jeu de base qui fera la différence, le gros retrait sur des prises que vous avez besoin, la pièce de jeu défensive qui vous sortira d’impasse. Mo change l’allure des matchs a`lui seul. Les directeurs gérants et les gérants donneraient beaucoup pour le signer à long terme. Mais attention, Mo changera de camp au moindre relâchement. Il deviendra même votre pire ennemi. Il n’est pas dupe.

Ce soir Mo Mentum signera…jusqu’à demain. Mais avec qui? 

Les Giants plus solides

(Photo:AP)
Les Giants de San Fransisco ont égalé la Série de Championnat de la Ligue Nationale en disposant des Cards de St-Louis 7 à 1 dans le second match.

Angel Pagan a donné le ton au match avec un circuit en solo en fin de manche. Les Cards n’ont toutefois pas mis de temps à donner la réplique sur un double de Chris Carpenter en début de deuxième. Cependant leur défensive a cafouillé en quatrième. Les Giants ont fait payer le prix de deux erreurs en explosant avec quatre points pour prendre l’avance 5 à 1; Marco Scutaro avec un simple opportun après deux retraits a vidé les sentiers. Il a aussi profité de la générosité de Matt Holliday. En fin de huitième, un simple de Ryan Theriot a procuré les deux derniers points des Giants pour le pointage final de 7-1.

Carpenter a eu plus de succès au bâton qu’au monticule. Mais à sa décharge, il fut mal supporté par sa défensive. Les Giants n’allaient pas rater une pareille occasion d’entrer avec une porte aussi grande ouverte. Marco Scutaro est le joueur à retenir dans ce match. Blessé à une hanche lors d’une glissade de Matt Holliday pour briser un double-jeu, il est resté dans le match pour frapper le coup sûr qui fait la différence. Ryan Vogelsong a lancé ce qu’il décrit lui-même comme ses meilleurs tirs dans le baseball majeur. Meilleurs que jamais ou non, il a certainement bien lancé pour contenir l’attaque des Cards pendant 7.0 manche, où il a espacé 4 coups sûrs pour 1 point.

Le point tournant, l’erreur de Chris Carpenter sur son relais au premier but en quatrième manche.

Ce match a aussi été marqué par une erreur de l’officiel au premier Bill Miller. Ce dernier a raté le touché d’Allen Craig sur Gregor Blanco qui tentait de revenir au premier but après un superbe catch de Jon Jay au champ centre. Il est vrai qu’il s’est trompé. Il est vrai que cette erreur a coûté deux points en fin de huitième pour amener le compte de 5-1 à 7-1. Mais ça n’a pas fait la différence dans la rencontre. Je dirais même que j’ai apprécié qu’on se consulte pour s’assurer de la décision. Comme il semble qu’aucun autre officiel sur le terrain n’avait vu le jeu de façon convaincante, la décision est demeurée. Personnellement, je préfère de loin cette façon de procéder à la reprise vidéo sur des jeux sur les buts.

Forts d’un gain à San Francisco, les Cards n’ont pas encore perdu l’avantage dans cette série. 

dimanche 14 octobre 2012

La première aux Cards

David Freese (Photo: AP)
Les Cards de St-Louis ont attaqué tôt pour filer vers un gain de 6-4 sur les Giants de San Francisco dans la Série de Championnat de la ligue Nationale.

En deuxième manche, un circuit de deux points de David Freese a ouvert le pointage. C’était 2-0 Cards. En quatrième, un circuit de deux points de Carlos Beltran a marqué une charge de quatre des Cards. La réplique fut immédiate en fin de cette quatrième avec un simple de Brandon Belt pour un point, un triple de Gregor Blanco pour deux et un double Brandon Crawford qui a réduit la marge à 6-4. Mais ce ne fut pas suffisant pour les Giants.

Madison Bumgarner n’a pas livré le colis à destination. Ses tirs manquaient de mordant. Ce qui n’est pas souhaitable devant une offensive alerte comme celle des Cards. Les deux enclos ont été intraitables. Lance Lynn avait bien amorcé la rencontre pour St-Louis, mais s’est écroulé en fin de quatrième.

Le point tournant, le retrait d’Angel Pagan en fin de quatrième par Joe Kelly arrivé en relève. Un coup sûr aurait pu changer l’allure du match et compléter le retour dans la rencontre des Giants.

Les Cards remportent un match où ils n’avaient pas l’avantage au niveau du lanceur partant. Bumgarner aura l’occasion de se reprendre, mais c’est déjà un gros match en poche pour St-Louis. Leur mission est accomplie en s’assurant d’un gain sur deux à San Francisco. Les couleurs sont affichées. Les Cards ont une bonne force de frappe. Jon Jay et Carlos Beltran sont toujours sur leur élan de la série précédente. Les Giants ont démontré, une fois plus qu’ils avaient du caractère eux aussi. Les enclos feront la différence. Ce match vient d’user plusieurs releveurs des deux côtés. Mais les Giants ont plus de réserve. Ceux des Cards ont été surtaxés face aux Nationals. Ça pourrait faire la différence plus tard dans la série.  

Les Tigers blanchissent les amorphes Yankees

Anibal Sanchez (Photo: Getty)
Anibal Sanchez a remporté son duel sur Hiroki Kuroda qui a cligné des yeux le premier. Une grosse victoire des Tigers de Detroit, 3 à 0 aux dépens des Yankees de New York. Ce gain place Detroit en avant, 2 à 0 dans la série.

Delmon Young a produit son quatrième point en deux matchs en s’assurant de mettre la balle en jeu en septième pour pousser Quintin Berry au marbre. Jim Leyland a eu la main heureuse en huitième après deux retraits, en remplaçant, Berry à la faveur d’un frappeur droitier pour faire face au gaucher, Boone Logan. Avisail Garcia a frappé un simple bon pour le deuxième point des Tigers. Joba Chamberlain est ensuite venu en relève à Logan pour affronter le droitier Miguel Cabrera. Le résultat n’a pas été à la faveur de Joe Girardi. Cabrera a porté la marque 3-0 avec un simple.

Un gros match de séries avec deux partants en plein contrôle. Il n y avait pas beaucoup de moustiques au-dessus du marbre.Anibal Sanchez a lancé 7.0 bonnes manches de 3 coups sûrs et de 7 retraits au bâton pour blanchir les Yankees. Son opposant n’a pas mal fait non plus. Kuroda a connu un fort match de 5 coups sûrs, 11 retraits sur des prises et 3 points en 7.2 manches. Le 101ème tir était de trop.

Girardi a opté pour le livre en huitième au lieu de son dominant releveur, David Robertson. Ça lui a peut-être coûté deux points. On peut spéculer, mais la logique est à la faveur des décisions du gérant des Yankees. Jim Leyland a fait preuve de bon jugement en retirant Sanchez avant la huitième à la faveur de Phil Coke. Le choix était judicieux.

Le point tournant, l’optionnel de Delmon Young qui s’est concentré à mettre la balle en jeu, au lieu de chercher à profiter du stade de peewee des Yankees pour défoncer la clôture.

Les Yankees sont restés amorphes en attaque sans la présence de Derek Jeter. Dans ce genre de match, il aurait pu faire la différence au premier rang du rôle offensif. À l’exception de Raul Ibanez et Mark Teixeira, les autres ont du matériel à discussion avec leur psy. Chez les Tigers, Delmon Young, connaît un excellent début dans cette série. Les partants des Tigers sont de vrais guerriers. Ils en ont fait la démonstration dans les deux premiers matchs.

La pression est un cran plus haut maintenant sur les épaules des Yankees. Perdre les deux premiers matchs à domicile, vient de les placer dans une situation d’urgence de gagner le prochain rendez-vous. Et il sera à Detroit.  

  


Cards et Giants. À consommer avec modération


Les Giants de San Francisco et les Cards de St-Louis s’affrontent dans ce qui devrait être un véritable spectacle de détermination, de dureté mentale et de gestion de personnel.

Deux équipes dirigées de main de maitre par un bon gérant capable de prendre les décisions qui s’imposent. Ils savent précisément ce que leurs joueurs peuvent ou ne peuvent pas donner. Les deux croient toujours qu’ils peuvent poser un geste qui changera l’allure d’une rencontre. Ils ont conscience de l’importance de leur rôle. Ils ne se rabattent pas sur le vieux cliché qui veut qu’un gérant est aussi bon que son équipe.

Parlant d’équipe, les Giants sont reconnus pour avoir un bon monticule. Ce qu’on a découvert en seconde moitié de saison, c’est qu’ils avaient également une offensive productive. Ils peuvent tenir dans n’importe quelle sorte de match. Privés de l’imbécile, Melky Cabrera (Je vous ai dit que je ne serais plus tendre maintenant qu’il y a une règle.),  ils ne s’en sont aucunement formalisés. Angel Pagan s’est avéré être une excellente acquisition. Marco Scutaro a stabilisé la défensive, et il est excellent au bâton depuis son arrivée à San Francisco. Buster Posey frappe comme une machine cette saison. Ils seront difficiles à stopper, même si les Reds de Cincinnati ont maitrisé leur attaque. On ne pourra pas indéfiniment les garder au neutre. La plus grande incertitude, vient de leur rotation. Que feront Tim Lincecum et Ryan Vogelsong? Puis la défensive n’est pas la plus fiable du baseball, loin de là. En relève, il n y a pas de problème. Ni au niveau des deux premiers partants, Matt Cain et Madison Bumgarner.

Du côté des Cards, la défensive n’est pas très fiable non plus. La rotation laisse perplexe avec la dernière sortie d’Adam Wainwright mais aussi, Jamie Garcia. Ce dernier sera toutefois reposé. Chris Carpenter devra être dominant. Les releveurs ont très bien fait dans la précédente série face aux Nationals. Mais ils ont été plus fiables que de coutume. La magie de Matheny a opéré. Mais ses releveurs ont-ils l’essence nécessaire pour passer au travers après avoir été utilisé souvent face à Washington? Offensivement, ils sont supérieurs aux Giants. Une offensive qui travaille comme une équipe de la ligue Américaine, en jouant dans la Nationale. On y va pour la grosse manche, mais on peut aussi jouer du « small ball » quand la situation le demande. Ils peuvent aussi courir. Les lanceurs des Giants vont travailler avec une menace différente. Carlos Beltran et Jon Jay vont devoir continuer à défricher le chemin pour que l’offensive demeure dangereuse.

Ça sera très serré. Du bonbon! Je vous préviens de consommer cette série avec modération. Vous risquez de ne plus pouvoir vous en passer. Une série qui va se gagner à l’usure des deux enclos. Ce ne sera pas une question de fermeté psychologique, mais de condition physique. De ce côté, les Giants ont le dessus.

Les Giants en 7.






samedi 13 octobre 2012

Young à la rescousse


Delmon Young (Photo: Getty)
Malgré le toujours incertain José Valverde, Delmon Young a uni ses efforts à ceux de Doug Fister pour conduire les Tigers de Detroit à une victoire de 6 à 4 sur les Yankees de New York en ouverture de la Série de Championnat de la Ligue Américaine. Young a produit trois points grâce à trois coups sûrs opportuns dont un circuit en solo en huitième. C’est aussi lui qui a produit le point de la victoire en début de douzième avec un solide double. Quant à Fister, il a maitrisé les assauts des Yankees qui ont rempli les buts trois fois sans pouvoir marquer. Il a donné 6.1 manches pour 6 coups sûrs, 4 buts sur balles, 5 retraits sur des prises et aucun point.

Tirant de l’arrière 4-0 en fin de neuvième, les Yankees ont profité d’une autre sortie laborieuse de José Valverde et du somnifère par excellence, Jim Leyland, pour revenir de l’arrière et pousser le match en prolongation. Valverde a concédé quatre points sur des circuits de deux points d’Ichiro Suzuki et de l'homme des grandes occasions, Raul Ibanez. Ce dernier a provoqué l'égalité. On se demande encore où était Al Alburquerque…certainement pas dans les pensées de Leyland. Jusque là, les Yankees avaient laissé assez de coureurs sur les buts qu’on se serait cru au départ du Marathon de New York. Ils ont beau s’appeler les Yankees de New York, les Bombardiers du Bronx, The Damned Yankees, ou je ne sais quoi encore, laisser les buts remplis, et gaspiller les occasions de marquer en séries, ça va les rejoindre, eux aussi. 

Alex Rodriguez a frappé la balle solidement en première avec les buts bondés, mais Johnny Peralta lui a volé un coup sûr. On ne peut rien lui reprocher. La seconde fois, il a eu l’air fou dans une balle à double-jeu avec un élan digne de ma grand-mère. Cette fois, il n y avait qu’un coureur au premier coussin.

En sixième, avec aucun retrait et deux coureurs en position de marquer, il a eu une troisième chance de provoquer quelque chose. Il a été incapable de mettre la balle en jeu. Il a été imité par Curtis Granderson et Russell Martin qui ont aussi joué du tue-mouche. Les Yankees sont rentrés bredouilles à l’abri. Cette sixième a particulièrement fait mal, puisqu’en début de manche, les Tigers ont pris les devants 2-0 avec des coups sûrs bon pour un point chacun de Prince Fielder et Delmon Young.   

La défensive des Tigers a fait le travail pour supporter Doug Fister dans les moments critiques. Le guerrier des Tigers a eu du mal avec la zone des prises de l’officiel en début de match, mais il s’en est sorti. Il faut également préciser que les Yankees ont aussi aidé la cause de Fister en s’élançant sur de mauvais tirs avec les buts remplis. Ils n’ont pas joué de chance non plus. Phil Coke a lui aussi été efficace en relève, tout comme Octavio Dotel et le jeune Drew Smyly.

À partir de la sixième, Andy Pettitte devenait à risque. Lorsqu’il a tiré sa révérence en septième, il s’est arrangé pour faire savoir à tout le monde son mécontentement. Notamment à Joe Girardi. Une crise de diva devant tout le monde, ce n’est jamais bon pour l’atmosphère. Girardi en a bien assez avec les problèmes au bâton de Rodriguez, Granderson, Swisher, Martin et Cano.  

Le point tournant, les trois retraits sur des prises de Fister en sixième. Même si son travail a été démoli par Valverde, s’il avait fléchi dans cette manche, on n’aurait même pas eu l’occasion de voir la prestation du pyromane.  

Les Yankees devront secouer leur léthargie. Sinon, ça pourrait être une série très courte. Les Tigers ont déjà rempli leur mission de remporter un match sur deux à New York. La pression est maintenant sur les Yankees. D’autant plus qu’ils n’ont pas les meilleurs supporteurs au monde. Ça ne sera pas de tout repos dans le zoo chaque fois qu’ils laisseront un coureur en position de marquer. Le point tournant de ce match, pourrait même devenir celui de toute la série.

À noter que Derek Jeter a quitté la rencontre en douzième. Il a probablement aggravé sa blessure à une cheville.