Le Prince et Albert

Les deux signatures les plus spectaculaires de l’hiver ont fait autant couler d’encre que les deux hommes ont reçu de zéro sur leur chèque. D’abord, Prince Fielder qui a signé chez les Tigers de Detroit; 9 saisons 214 millions et une clause de non-échange restreinte à 10 équipes de son choix jusqu’en 2016. Puis Albert Pujols avec les Angels de Los Angeles; 10 saisons, 240 millions, clause de non-échange complète tout au long de son contrat.

Si les deux joueurs ont maintenant de quoi se payer la télé en couleurs, il reste quand même à livrer la marchandise. C’est toujours un risque de signer un joueur pour plus de 3 ans. Il n y a pas de doute, Pujols et Fielder ont du talent, mais ce n’est pas un secret, les deux équipes devront remporter la Série Mondiale. C’est quand même dans ce but qu’on a gratté les fonds de tiroirs. Et là, les deux joueurs ne sont pas seuls en cause. À court terme, Fielder aidera les Tigers en attaque, mais le problème de leur défensive risque de s’aggraver avec un joueur de premier but ordinaire et un Miguel Cabrera déplacé ailleurs qui n’est pas une merveille gantée. Curieuse acquisition pour une équipe qui commence à peine à se stabiliser au monticule avec de jeunes lanceurs et son pilier, Justin Verlander. Cabrera devra faire preuve de patience pour que Fielder soit vraiment efficace au bâton. Déjà favoris dans la Centrale avec les Twins et les ChiSox en déclins, les Tigers tentent de pousser plus loin leur équipe vers la Série Mondiale. Ce qui n’est pas impossible à court terme, mais passé trois ans, ça deviendra très difficile. Les Indians fourbissent leurs armes et la reconstruction va très rapidement, puis les Royals sont à peu de chose également d’une équipe très compétitive.

Quant aux Angels et à Albert Pujols, l’inverse pourrait se produire. La rotation des Angels a été solide l’an dernier, mais l’enclos est douteux, et il le sera encore cette saison. Toutefois, on est solide avec les gants. Avec Pujols, on va peut-être parvenir à redonner vie à une offensive qui en arrache. Vernon Wells et Torii Hunter ont été obtenus à gros prix, mais l’attaque continu malgré tout à manquer d’opportunisme et surtout d’enthousiasme. Une équipe amorphe depuis sa conquête de la Série Mondiale en 2002. Il faudra attendre encore un peu avant de revoir les Angels toucher une autre fois le trophée du Président, mais les chances sont bonnes dans un futur assez rapproché avec une équipe qui a beaucoup de profondeur. Pour l’instant, au moment où j’écris ceci, les Rangers demeurent l’équipe à battre dans l’Ouest quoi qu’on en dise.

Des effets ailleurs

Ce dont personne ne parle, c’est l’impact ailleurs de ces deux acquisitions. Maintenant, les Yankees de New York et les Red Sox de Boston ont de la visite. L’équipe qui échappera le premier rang, risque fort de ne pas être des prochaines séries. Et attention! Les Rays pourraient sortir les deux en s’appropriant le premier rang, ce qui est loin d’être exclus. Pour le moment, les Yankees ont un avantage en raison d’une bonne rotation combinée à un enclos qui est supérieur à celui de la formation de Joe Maddon.

L’autre impact, c’est dans la Centrale de la Nationale. Sans Pujols, les Card’s de St-Louis sont moins redoutables. Et avec un nouveau gérant en plus. Si Tony LaRussa n’était pas un génie pour diriger un match important, il ne se faisait pas mieux pour diriger une équipe dans le long marathon de 162 parties. Les Brewers de Milwaukee seront aussi moins intimidants sans Fielder. Ce qui laisse de l’espoir pour les Reds de Cincinnati qui ont acquis Matt Latos des Padres de San Diego. Ça sera une lutte très intéressante dans cette section.  

(Photo: Jeff Crudy/USPresswire)

Des Mercenaires au Québec ?

L’autre jour, je marchais sur la rue quand en passant devant une cabine téléphonique, j’entendis sonner. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que cet appel m’était destiné. À l’autre bout du fil, une voix que je ne reconnais pas, me raconta que …

…La France qui est invitée aux qualifications de la prochaine Classique Mondiale de Baseball pourrait bien venir piger quelques joueurs au Québec. Je me mis donc sur ce dossier.

Les critères pour jouer pour un pays à la Classique Mondiale, sont assez larges. En fait, il suffit que vous ayez une sauce à spaghetti dans votre congélateur pour être éligible à jouer pour l’Italie par exemple (Bien sûr je caricature).

Il n’est pas sorcier de comprendre que les racines françaises au Québec, permettent à des joueurs québécois de s’aligner avec la France. Le but pour l’équipe nationale de France, n’est pas d’aligner une équipe bourrée de joueurs qui n’ont jamais mis les pieds sur la terre ancestrale, mais bien de colmater quelques lacunes. Ainsi, quelques joueurs du Québec, qui ne seront pas en mesure de se tailler une place avec Équipe-Canada, pourraient avoir une seconde chance d’y participer en s’alignant avec la France. Je vous rappel que les deux nations devront faire les qualifications à l’automne prochain.

Je me vois mal suggérer des noms en ce moment, ça ne donnerait rien puisqu'on en est pas encore là. Par contre, il y a un surplus de receveur québécois dans le baseball pro mineur. Voilà une belle occasion d’ajouter de l’expérience à un poste clé qui en demande.

Le défi sera de taille. Il faudra créer une chimie, et aider les joueurs français à prendre de l’expérience dans une compétition aussi relevée. Il y a des joueurs intéressants de l’autre côté de l’Atlantique. N’en doutez surtout pas. Quelques mercenaires du Québec, et d’ailleurs, voir même, chez les Francos-Américains et Canadiens hors-Québec, pourraient suffire à causer un choc dans le monde du baseball.

 

Il reste maintenant à savoir si la France décidera d’aller de l’avant. Car aussi incroyable que cela puisse paraitre, la Fédération et les autres intervenants, se questionnent encore à savoir s’ils doivent participer à ces qualifications. Des questions budgétaires, administratives, et tout un long historique de bureaucratie que je vais vous épargner, font en sorte qu’on ne sait toujours pas, si la France se lancera dans l’aventure. Curieux quand même pour un sport qui manque d’attention médiatique dans un pays où le baseball en a besoin. M’enfin!

Alors si jamais, vous entendez parler l’automne prochain de mercenaires québécois jouant pour la France aux qualifications de la Classique Mondiale en vu de la compétition principale de 2013, vous l’aurez appris grâce à Edition Sport et Passion Baseball. 

De l’herbe en hiver

Il s’en est passé des choses depuis que les Card’s de St-Louis ont soulevé le trophée du Président à l’automne dernier.

Les départs de Tony La Russa et de Terry Francona qui se retirent juste à temps, la signature d’Ozzie Guillen par les Marlins, qui lui, comprend moins vite que les deux autres, et les mêmes Marsouins qui ajoutent José « La Précieuse » Reyes et Carlos Zambrano dans leur vestiaire. De quoi mettre sur les nerfs, le Dalaï Lama. Mais puisque Jeffrey Loria les a voulus. Il devra vivre avec. Prévoyez des moments rock ‘n roll à Miami!

Bien sûr, « LA » signature d’Albert Pujols avec les Angels en aura surpris quelques-uns, ce qui est tout aussi surprenant, c’est que les Angels ne m’ont pas encore convaincu, même avec C.J. Wilson en bonus. Les Rangers du Texas, sont encore l’équipe à battre dans l’Ouest de l’Américaine à cette date.

Prince Fielder retourne à Detroit, là où son père a connu du succès. Celle-là, est aussi surprenante que la précédente.

Les Red Sox et les Yankees n’ont pas été très actifs sur le marché des joueurs autonomes. Le retour du balancier. La richesse aussi a des limites. Puis tu ne peux pas embaucher tout le monde. Tout de même, les acquisitions d’Hiroki Kuroda et de Michael Pineda viennent de positionner les Yankees comme favoris dans l’Est. Un rôle qui leur colle à la peau, même si ça leur coûte celle des fesses.

À Philly, Jonathan Papelbon pourra danser sur l’air de « Pennsylvania polka » (http://youtu.be/0kTWwJ9NQbY). Les Phillies sont mieux d’en profiter, le règne tire à sa fin dans l’Est de la Nationale. La bonne nouvelle, c’est pour Philippe Aumont qui aura un mentor avant de prendre son rôle. Et qui sait? Peut-être ailleurs, là où on en aura besoin plus tôt.

Les Jays sont venus faire un tour au Québec en début de janvier. Pourquoi pas? L’organisation fait des efforts pour ramasser quelques ex-fans des Expos. Qui sait, s’ils ne parviendront pas à ranimer la flamme du baseball majeur à Montréal? Les Jays sont spectaculaires et donnent un maudit bon show. Vous le saviez?

Les amateurs de ce qui reste de la métropole, pourront se préparer en 2012 à voir débarquer la ligue CanAm pour 2013. Ce qui n’est plus qu’une formalité. Il ne manque qu’un stade. Il faudra commencer à cogner du marteau bientôt. On me chuchote dans l’oreille qu’on parle du printemps pour les débuts de la construction.

Montréal aura de la compagnie puisque Trois-Rivières sera aussi une nouvelle rivale de Québec dans le circuit du Commissaire Miles Wolff en 2013. Eux, ils en ont un stade, malheureusement, l’arrêt des opérations par le Rox de Brockton les empêche de voir du baseball pro dès cette année.

Les Capitales ont justement lancé un nouveau partenariat en s’appropriant les Diamants de Québec de la LBÉQ. Ces derniers deviennent les Capitales Juniors.

En plus de Philippe Aumont, on aura à surveiller Philippe-Alexandre Valiquette qui pourrait faire un saut dans la MLB lors de la prochaine campagne. Deux lanceurs en puissance dans un rôle de releveur qui ont du succès. Si Valiquette est en santé, gardez-le à l’œil!  Maxim St-Pierre et Luke Carlin, deux ex-receveurs des Diamants de Québec pourraient aussi refaire un séjour dans le grand circuit.

On a reçu la visite de Russell Martin au Québec et de son camp de baseball, « Baseball Empire ». Une belle initiative où il a partagé son expérience. Aidé d’autres joueurs québécois, non moins expérimentés, ils ont aidé les jeunes à améliorer leurs techniques. Pas moins de 160 participants ont payé le prix pour s’entrainer avec le receveur des Yankees de New York.  

Et la dernière, et non la moindre, on a appris qu’un groupe d’hommes d’affaire songeait à ramener le baseball majeur à Montréal. Ils y songent tellement qu’ils devraient sortir en public au printemps. Vous ne vous doutez pas de qui il s’agit? Allons? Un petit effort quand même. Come on?

De retour

C'est le grand retour de Passion Baseball après huit ans d'absence. Formule améliorée? Différente? Je l'ignore. Une chose est certaine, ça sera moins exhaustif, mais certainement pas moins amusant.

Tout comme la balle qui disparaît de notre regard, c’est ici que l’on ira de  l’autre côté de la clôture. On analysera l’actualité et les performances en se gardant les réserves que nous obligent le sport de la nuance, mais sans jamais s’empêcher de mettre le mordant nécessaire.

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