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jeudi 31 mai 2012

À 500 dans l’Est


(Photo: AP)
La chaude lutte qu’on prévoyait dans les deux divisions Est, a dépassé notre imagination. En effet, tout l’Est joue pour .500 dans les deux ligues.

On savait qu’on était devant de bonnes équipes, autant dans l’Américaine que la Nationale. Ce qu’on ignorait, c’est combien les Orioles de Baltimore et les Mets de New York allaient être bons et, surtout bons jusqu’à ce moment-ci de la saison. D’autres dont on attendait plus n’ont pas vraiment été à la hauteur. Ce qui ne les empêche pas d’atteindre le seuil de respectabilité. Les Yankees de New York, les Red Sox de Boston et les Phillies de Philadelphie sont dans le coup mais dans une position qui ne correspond pas aux attentes. Les blessures ont été un facteur déterminant pour les trois équipes.

Chez les Blue Jays de Toronto et les Marlins de la Floride, ont peut dire qu’ils sont sensiblement où on l’imaginait à fin du mois de mai. Pour les Braves d’Atlanta et les Nationals de Washington, leurs performances ne sont pas des surprises. On avait bien déterminé leur potentiel.

Le classement actuel est le résultat parfait d’un nouvel équilibre dans le baseball majeur. Une parité causée par l’usure d’équipes qui paient pour les agents libres déjà âgés qu’ils ont signés dans les dernières années.  Mais c’est aussi en raison d’équipes comme les Nationals de Washington et les Blue Jays de Toronto qui sont en pleine ascension.

Tout le monde a encore des chances virtuelles dans ces deux divisons. En jouant pour .500, avec tous les matchs qui restent à jouer, ils sont tous en bonne posture. Ce qui va faire la différence à compter du mois de juin et, ça sera encore plus vrai à compter de juillet, ce sont les lanceurs. C’est pourquoi les Yankees et les Red Sox sont en position précaires. De même pour les Blue Jays, les Mets et les Braves. Les derniers, font mieux depuis un moment au monticule. Il faudra voir comment ils se comporteront à compter de juin. Vous aurez deviné que les Nationals, les Rays et les Phillies sont favorisés par leur personnel de lanceurs. On doit aussi penser au facteur psychologique. De ce côté les Marlins et les Orioles sont fragiles. Du même coup, c’est à l’avantage des Red Sox des Yankees, des Rays et des Phillies. De ce côté, ces quatre équipes ne paniquent jamais sous pression.

Chaque équipe a sa force, chaque équipe a sa faiblesse. Il ne faut pas perdre de vue que les postes de « wild card » sont aussi à la portée de ceux qui passeront à côté du premier rang. Personne n’a encore lâché le morceau après plus du quart de la saison de passé. Le classement devrait commencer à se ventiler dans les prochaines semaines. Un écart va commencer à se creuser avec les formations qui n’ont aucune chance. Il ne restera plus que les vrais prétendants au match des étoiles. C’est là que la bataille va se transformer en véritable guerre. Une guerre qui se fera sans les Orioles et les Mets. 

mercredi 30 mai 2012

Les White Sox sont-ils sérieux?

A.J. Pierzynski et Paul Konerko (Photo: Getty)
Forts d’une série de sept victoires consécutives, les White Sox de Chicago viennent de prendre la tête dans la section Centrale de la ligue Américaine. Mais d’où sortent-ils? Sont-ils vraiment des prétendants sérieux?

Les ChiSox basent leurs succès sur une offensive qui a été trainée par le coup de bâton de Paul Konerko. Dans les sept derniers jours, il a frappé pour .536 avec 3 circuits et 10 points produits.  Depuis le début de la saison, il a produit 33 des 225 points des siens. Il est accompagné d’A.J. Piezinsky avec le même total de points produits. Dayan Viciedo et Alex Rios en comptent respectivement 27 et 24. Mais le plus productif, c’est le frappeur désigné Adam Dunn avec ses 16 coups de circuits et ses 37 points produits. Voilà cinq joueurs qui expliquent toute la performance des hommes de Robin Ventura. Ce dernier n’est pas étranger non plus à ce qui arrive à son attaque. Les joueurs semblent beaucoup plus heureux et détendus qu’avec son prédécesseur, Ozzie Guillen.

L’attaque c’est bien mais…

Ils ne sont pas encore ce qu’on pourrait qualifier de machine de guerre. Offensivement, ils sont très dangereux mais il faut plus que ça pour pouvoir tenir le coup en tête d’une section et aspirer aux séries.

Ils sont très bons défensivement, ce qui va les aider grandement. Par contre, vous me voyez sans doute venir. Et oui; On ne peut pas en dire autant du monticule. Gavin Floyd, Phil Humber et Jon Danks sont au mieux, très très ordinaires quand ce n’est carrément pas mauvais. Heureusement que Chris Sale et Jake Peavy sauvent les meubles. Sans être extraordinaires, les releveurs font du bon travail. Un des bons enclos du baseball majeur. Mais les trois partants qui ne connaissent pas une grosse saison, vont finir par détruire l’efficacité de l’enclos.

Il est impératif que ces trois partants gardent l’équipe dans le match et offre des départs de qualité. Danks est présentement sur la liste des blessés. On verra s’il rebondira à son retour.

Ce qui explique leur présence en tête, c’est leur bonne séquence actuelle contre de bonnes équipes. Ils ont balayés les Indians de Cleveland qui trônaient en tête en fin de semaine et, ils ont déjà deux gains contre les Rays de Tampa Bay. L’autre aspect, c’est la décevante performance des Tigers de Detroit. Sans quoi, on ne parlerait ni des White Sox, ni des Indians de Cleveland. Les deux équipes pourraient au mieux batailler pour un poste de « wild card ».

Il reste encore beaucoup de matchs. Mais les White Sox, ne sont définitivement pas en mesure de tenir la route. À moins d’une transaction majeure pour renforcir leur rotation. 

lundi 28 mai 2012

Capitales : Le Lion et les Guépards


Après une dizaine de jours, les Capitales de Québec ont déjà montré une bonne partie de leur potentiel. Au-delà des résultats qui les placent en tête dans la Can-Am, les hommes de Patrick Scalabrini ont fait la démonstration qu’ils entendaient bien remettre, une fois de plus, la main sur le Trophée Arthur E. Ford.

En effet, on constate depuis le début de la saison que cette équipe a comblé ses pertes sans trop de difficulté. Ils frappent bien, on joue déjà, à ce stade de la saison, du bon baseball de base et, on s’en tire bien au monticule pour un début de campagne.

L’ancien des Angels de Los Angeles (Anaheim à l’époque), Karl Gelinas, a offert deux excellentes performances au monticule. Lui dont on était incertain de la poursuite de sa carrière, il y a à peine deux ans, suite à une mystérieuse blessure récurrente au bras. Il s’affiche comme un leader dans la rotation. En relève, les deux Guillaume, ont été impeccables. Dupont-Duguay et Leduc n’ont rien donné jusqu’à présent en 6.0 manches. T.J. Stanton fait également très dans le rôle de closer avec 3.1 manches parfaites et 1 sauvetage.

Sebastien Boucher est encore aussi constant. Il accumule les points produits et compte deux longues-balles en plus d’afficher une moyenne de .370. Le nouveau venu, Paul Karmas, rendra la décision du gérant difficile quand Pierre-Luc Laforest reviendra. Le premier-but au statut de recrue, s’affirme, et montre des aptitudes certaines à pouvoir jouer tous les jours dans cette ligue.

Arsène qui?

Capi est sans doute le représentant des Capitales le plus lent de tous. Incapable de remporter une seule victoire contre les jeunes enfants dans la « course de la Mascotte » depuis le premier jour d’existence du club en 1999, il n’est certes pas une source d’inspiration pour l’équipe.

Les Caps sont beaucoup plus inspirés par un autre animal; Le guépard. La vitesse sera une arme de premier plan à Québec. Tels des cleptomanes, ils mettent la main sur tous les buts qu’ils peuvent. La production de vols de but vient de tout le monde. Seuls Patrick D’aoust et Normand Gosselin n’ont pas avancé d’eux-mêmes de 90 pieds jusqu’à présent. Les deux joueurs n’ont pas joué tous les matchs. Jonathan Malo, Josh Colafemina, Steve Brown, Sébastien Boucher, donnent le torticolis aux lanceurs adverses et terrorisent les receveurs. Au total déjà 19 larcins. Les meilleurs à ce chapitre. Ils dominent par 9 les plus proches poursuivants, les Boulders de Rockland. Comble de malheur pour les adversaires, les Caps sont patients au bâton et ont soutiré plus de buts sur balles que quiconque. Plus ils sont sur les buts, plus ils ont des occasions de voler. Ce qui a également pour effet d’user les lanceurs partants en étirant de plusieurs tirs leur présence.

Un bon début de saison.        

Baseball QC: Carlin de nouveau dans les majeures!


Luke Carlin (Photo: Cleveland.com)
Suite à une blessure subite par le receveur, Carlos Santana, les Indians de Cleveland ont rappelé en fin de semaine, l’ancien porte-couleurs des Diamants de Québec, Luke Carlin.

Il s’est amené dans la rencontre de dimanche après-midi, en cinquième manche après que Lou Marson ait été atteint en plein visage d’un tir de Gavin Floyd. Carlin a fait plaisir au gérant Manny Acta en y allant d’un double en deux présences. Réputé pour être solide en défensive, il a bloqué le marbre pour un retrait. Les Indians ont été balayés suite à un autre revers face aux White Sox de Chicago. Cette fois au compte de 12-6.

Pour Carlin ce n’est pas une première dans les majeures. Il a joué dans la MLB avec deux autres équipes, soit les Padres de San Diego et les Diamondbacks de l’Arizona. Il avait également évolué chez les Indians en 2010. À son premier match dans le grand circuit avec les Padres, il avait reçu les offrandes de Greg Maddux et Trevor Hoffman. Deux futurs membres du temple de la renommée. Incluant la rencontre d'hier, il compte un total de 53 matchs dans les majeures. 

Le Super 5 Passion Baseball

On a du nouveau cette semaine. Une nouvelle équipe fait son entrée dans le Super 5. Les Cards de St-Louis en sont les victimes alors qu’ils ont laissé filer le premier rang dans la Centrale de la Nationale dans les mains des Reds de Cincinnati. Ces derniers deviennent de plus en plus dangereux. Une équipe qui demeure à surveiller. En plus d’une nouvelle formation dans notre classement, les Marlins de Miami font leur première présence dans le collimateur. Ils ont assez bien joué et, assez longtemps pour maintenant entrer dans les équipes à suivre. Du moins pour la semaine qui vient.


1 – Rangers du Texas. Ils ont recommencé à accumuler les gains au même rythme qu’ils avaient après une semaine plus ordinaire. Il n’y a pas de lacune soudaine pour le moment. Aucune blessure majeure qui pourrait affaiblir l’équipe et, ils ne jouent pas plus mal non plus. Aucune tendance négative. Ça serait de manquer de rigueur dans les critères que de les déloger du premier rang. Encore une fois à peu près tout le monde à contribuer en offensive. Ils sont premiers dans tout le baseball majeur dans quatre principaux chapitres en attaque. Ils sont deuxièmes au monticule pour la moyenne de l’adversaire et le WHIP. Quatrième pour la MPM. Les départs de qualité ne sont pas assez nombreux. Il faudra faire attention de ne pas trop user l’enclos.

2 – Dodgers de Los Angeles : Ils ont porté un dur coup aux Diamondbacks de l’Arizona en remportant deux victoires en trois matchs contre eux. Leur avance n’est pas encore insurmontable dans l’Ouest. Loin de là. Il leur faut encore gagner des séries contre des adversaires directs dans leur division. C’est ce qu’ils ont bien fait avec l’Arizona. Ils maintiennent toujours le rythme sans Matt Kemp. Elian Herrera a connu une excellente semaine au deuxième but en remplacement de Mark Ellis. Jerry Hairston a fait encore mieux, portant sa moyenne à .361. Ils avaient des problèmes au premier rang du rôle offensif. Curieusement, Tony Gwynn, est en train de régler le problème en prenant la place de Kemp au champ-centre pendant que Hairston s’acquitte très bien du troisième rang. Ils ont le meilleur dossier à domicile et le meilleur tout court du baseball majeur.


3 - Rays de Tampa Bay : B.J. Upton et Luke Scott ont pris les choses en mains la semaine dernière. Joe Maddon a expérimenté la présence de Carlos Pena au premier rang de son rôle des frappeurs. À défaut de faire contact, il accumule les buts sur balles. Ce qui a aidé Upton et Scott à produire davantage. Alex Cobb qui a remplacé le partant Jeff Niemann, a remporté ses deux départs. Deux très bonnes sorties. Les releveurs ont aussi fait un travail presque irréprochable. On sait qu’ils sont extrêmement durs entre les oreilles. Ils ont eu l’occasion de le démontrer face aux Jays et aux Red Sox.


4 – Braves d’Atlanta : Après deux bonnes semaines, le balancier vient de retourner dans l’autre sens. Balayés par les Reds dans une série de quatre matchs pour ensuite en subir un autre, cette fois contre les Nationals dans une bataille pour la première place dans l’Est. Ce qui laisse un goût amer. Une blessure à Brian McCann peut expliquer en parti ce désastre. En effet, la surprenante attaque des Braves n’a pas produit grand-chose durant la dernière semaine. À l’exception de Michael Prado ce fut une overdose de chloroforme. Le seul point positif; Les lanceurs continuent de s’améliorer, même dans la défaite.   


5 –  Les Nationals de Washington : On n’a plus le choix. Ils ont fait la preuve qu’ils étaient  sérieux. Ils dominent tout le baseball majeur au monticule. L’adversaire ne frappe que pour un anémique .220 contre eux. Inutile de vous parler de Stephen Strasburg, Gio Gonzalez et Jordan Zimmermann. Ce ne fut pas leur meilleure semaine. Laissez-moi plutôt vous parler du releveur gaucher Sean Burnett et du droitier Craig Stammen qui sont impeccables. Les deux lanceurs sont en grande parti responsable des succès de l’enclos. Sans Brad Lidge on arrive à s’en sortir en fin de match. Henry Rodriguez avait bien fait pour le remplacer mais ça commence à être plus difficile. C’est le seul point d’interrogation au monticule. Ils ont des problèmes en attaque. On produit peu, et la puissance vient surtout d’Adam Laroche et Ian Desmond. On va donner le temps à Bryce Harper de s’installer dans la saison mais il pourrait ajouter un peu plus de punch à l’offensive. Toutefois, avec un monticule solide, tous les espoirs sont permis. On verra plus tard combien solides ils peuvent être entre les oreilles.  


Hors Super 5 : Cards de St-Louis

Nouveaux Super 5 : Nationals de Washington

À surveiller : Cards de St-Louis Tigers de Detroit;  Indians de Cleveland., Reds de Cincinnati, Orioles de Baltimore, Marlins de Miami

Sortis : Blue Jays de Toronto

Entrés : Marlins de Miami

jeudi 24 mai 2012

Baseball Qc: Aumont blessé, Blaquière au AAA


Philippe Aumont Phillies de Philadelphie. Présentement à Lehigh Valley au AAA. Toujours blessé, il n’est pas revenu au jeu.

Michael Blanke, receveur des White Sox de Chicago.  Au niveau A+ . Ila connaît un mauvais mois de mai. Il beaucoup de mal à frapper sur la route. Sa moyenne pour la saison n’est que de .226 avec quand même 3 circuits et 16 points produits en 31 matchs.

Luke Carlin, receveur des Indians de Cleveland. Le troisième receveur des Indians est à Columbus au niveau AAA. Lui aussi connaît un mois de mai difficile après un excellent mois d’avril. Ambidextre, il frappe mieux du côté droit. Sa moyenne jusqu’à présent est à .242 avec 1 circuit et 10 points produits.

Marc Bourgeois, voltigeur des Diamondbacks de l’Arizona. Il est le meilleur québécois du baseball affilié en ce moment. Il frappe pour .261 avec 4 circuits et 19 points produits a niveau A. Opportuniste, il connaît du succès avec des coureurs en position de marquer.

Jean-Luc Blaquière, receveur des Mets de New York. Il est présentement au niveau AAA. Il joue un peu plus souvent depuis une semaine. Il ne doit pas rater sa chance de devenir le numéro 3 de l’organisation. Sa moyenne est à .240. Il n’a pas encore de circuit et seulement 2 points produits en 9 rencontres. Il est 0 en 9 à ses trois derniers matchs. Il a quand même soutiré trois buts sur balles.

François Lafrenière Braves d’Atlanta. Il attend l’ouverture de la saison dans la ligue des recrues. Ça ne sera pas avant le mois de juin. 

Philippe-Alexandre Valiquette, Brewers de Milwaukee. Libéré par les Marniers de Seattle il a été signé par les Brewers de Milwaukee. Il est présentement au camp prolongé de l’équipe. Il n’a pas encore vu d’action dans un match officiel d’une équipe du baseball affilié.

mercredi 23 mai 2012

Bilan après un quart de saison


On a dépassé le quart de la saison. Plus d’une quarantaine de matchs et il en reste encore trois autres tranches semblables. Je vous disais lors des camps qu’on était face à une saison de transition, qui s’annonçait spectaculaire et pas comme les autres. C’est bien ce qu’on a depuis le début des hostilités.
                                                                                           
Dans l’Américaine, les Rangers du Texas dominent non seulement la section Ouest mais le baseball majeur en entier. Très peu de lacune dans cette équipe. Josh Hamilton nous a fait cadeau d’une semaine éblouissante de 9 coups de circuit. Pendant ce temps, les Tigers de Detroit y sont allés de déception en déception. L’acquisition de Prince Fielder n’a pas l’effet escompté sur l’offensive. Les lanceurs ne sont pas à la hauteur. Les Angels de Los Angeles sont encore pires. Encore une fois, une acquisition à gros prix qui n’apporte pas de résultat. Albert Pujols connaît son pire début en carrière. Les Indians de Cleveland, les White Sox de Chicago et les A’s d’Oakland travaillent très bien. Les quatre équipes sont dans une position avantageuse à ce stade de la saison.

Dans la section Est, les Orioles de Baltimore se sont invités dans la bataille de tous les instants, annoncée en mars. Une bien belle surprise. Une vraie de vraie! Les Rays de Tampa Bay et les Blue Jays de Toronto sont bien positionnés pour la prochaine étape de 40 rencontres. Comme prévue, la situation est plus ardue pour les Yankees de New York en raison d’une rotation amputée et en manque de profondeur. Il en va de même pour les Red Sox de Boston qui tentent de remonter la pente depuis une semaine. 

Du côté de la Nationale, les Dodgers de Los Angeles ont profité de gros mois d’avril de Matt Kemp. L’équipe continue de gagner depuis sa perte en raison d’une blessure. Pendant ce temps, les Diamondbacks de l’Arizona représentent la plus grande déception de la Nationale. Les Cards de St-Louis ont étonné tout le monde en montrant beaucoup d’aplomb, autant en attaque qu’au monticule. Tout ça sans Pujols et le partant Chris Carpenter. Les Reds de Cincinnati viennent de se mettre en marche. Ils soufflent dans le dos des Cards. Bien possible qu’une fois en tête, ils ne regarderont plus jamais derrière eux.   

Dans l’Est, c’est encore une fois rock n roll. Les Nationals de Washington ont démontré avoir le talent pour aspirer aux séries. On verra s’ils ont ce qu’il faut entre les oreilles dans le reste de la saison. L’attaque des Braves d’Atlanta est un véritable mystère de par son immense succès. Les lanceurs s’affirment de plus en plus. Les Mets de New York ont connu un bon premier quart. David Wright frappe comme une machine mais les siens n’ont visiblement pas les éléments pour rester dans la lutte encore longtemps. Les Marlins de Miami se replacent  et les Phillies de Philadelphie évitent tant bien que mal la catastrophe malgré les joueurs importants qui sont blessés.

À venir

Dans la prochaine tranche qui nous conduira au match des étoiles, ce qui est important, c’est d’abord d’éviter l’élimination. Si on n’élimine personne en avril et mai, on peut commencer, virtuellement du moins, à en écarter de la course en juin. Tous ceux qui se retrouveraient à 15.0 matchs de la tête au premier juillet, seront en situation précaire, ou sur le point d’être éliminer virtuellement.

La deuxième chose à faire, c’est de rester le plus près possible d’une fiche de .500 afin d’être bien positionner pour débuter la deuxième tranche. Les équipes expérimentées comme les Red Sox, les Yankees, les Phillies, les Tigers, les Diamondbacks, les Giants et les Angels doivent atteindre cet objectif. Une fois là, ils seront encore dangereux.

Les gérants d’équipe moins aguerris mais en bonne position présentement, ne doivent pas faire l’erreur d’user leurs joueurs pour tenter de creuser l’écart. Ils auront besoin d’être frais et dispos en deuxième demie. Surtout mentalement alors que la pression et la fatigue se fera sentir davantage.
  

mardi 22 mai 2012

Une semaine déterminante pour les Jays


Gain des Jays 6-2 face aux Rays hier soir (Photo: Reuters)
Les Blue Jays de Toronto tiennent  bon jusqu’à présent. Cette semaine, on aura l’occasion de voir de quel bois ils se chauffent. L’équipe de la « Terre de Nos Aïeux » est présentement à Tampa Bay pour y affronter les Rays. Ils prendront ensuite le chemin du Texas pour se mesurer aux puissants Rangers.

C’est d’abord l’attaque qui est mise à l’épreuve devant le monticule des Rays. Ça sera ensuite au tour des lanceurs de subir un sérieux test devant l’attaque dévastatrice des Rangers. Si les Jays veulent montrer qu’ils ont du caractère, c’est le meilleur moment. Les résultats n’ont pas autant d’importance que la façon dont ils vont gagner ou perdre. Ce ne sont pas encore des matchs cruciaux mais il faut afficher ses couleurs, question de démontrer qu’ils sont vraiment des prétendants sérieux pour une place en séries.

Opportunistes, vous dites?

L’opportunisme est au rendez-vous à Toronto. Malgré une moyenne collective de seulement .241, les Jays ont trouvé le moyen de marquer pas moins de 220 points. Pour expliquer ce paradoxe, il faut regarder vers la puissance. Edwin Encarnacion connaît une bonne saison avec 13 circuits et 34 points produits. Jose Bautista n’est pas en reste avec 11 longues-balles en plus de produire 25 points. Kelly Johnson et J.P. Arencibia ont respectivement 8 et 7 coups de circuit.  Pendant ce temps, outre avoir sauté un gasket qui lui a valu une suspension, Brett Lawrie est le frappeur le plus constant des Jays. Il semble qu’enfin, le troisième but s’affirme à la hauteur des attentes. Ce qui n’est définitivement pas le cas d’Adam Lind et de Travis Snider qui poireautent dans les mineures.

Le partant Brandon Morrow est fantastique cette saison. L’ensemble des lanceurs des Blue Jays font généralement bien. Si ce n’est que les releveurs Francisco Cordero et Carlos Villenueva fonctionnent en dents de scie. Heureusement, Luis Perez et Darren Oliver s’imposent.  

Des renforts nécessaires

Les Jays jouent du bon baseball. On se maintient dans la course mais il manque quelque chose. Un Vladimir Guerrero? Peut-être. Mais il ne serait qu’une partie de la solution. L’attaque a besoin de diversité. Ils doivent être plus patient au bâton et atteindre les sentiers plus souvent. Il faut aussi consolider la relève. Plus la saison va avancer, plus ça sera difficile pour les jeunes partants. Les releveurs seront durement mis à l’épreuve. Renforcir l’enclos sera un défi pour John Farrell et Bruce Walton. Ils pourraient bien être à court d’alternative. Ils vont sûrement solliciter l’aide Alex Anthopoulos pour dénicher des renforts.

D’ici le match des étoiles, les Jays doivent jouer pour .500. Mais avant, ils doivent montrer ce qu’ils ont dans le ventre cette semaine. Sont-ils un bon petit club de .500 ou une véritable menace dans l’Est?  







lundi 21 mai 2012

Le Super 5 Passion Baseball


Pas de nouvelle équipe dans le Super 5 cette semaine mais deux équipes s’inversent les positions. On surveille  de plus près les Blue Jays de Toronto qui entrent à nouveau dans le collimateur. Les Phillies de Philadelphie s’en rapprochent. Les Orioles de Baltimore et les Reds de Cincinnati frappent à la porte du Super 5. On sent qu’on est en période de changement. Des équipes commencent à éprouver des problèmes de constances alors que d’autres le deviennent et prennent leur rythme. Voici nos 5 puissances du moment dans la MLB.

1 – Rangers du Texas. Ils ont connu une semaine respectable. Pour l’instant, les autres n’arrivent pas à être assez constants pour les surpasser. Josh Hamilton est humain. Il n’a pas inondé le ciel de nouveaux satellites, si ce n’est que d’un tout petit. Il a quand même bien frappé toute la semaine. De toute façon, l’attaque n’est pas un problème puisque tous les joueurs contribuent à l’offensive. Cette semaine Mitch Moreland a fait parler son bâton pour une moyenne de .417. Ian Kinsler et Craig Gentry respectivement pour .375 et .364.  Il n’y a pas de répit avec le rôle offensif des Rangers. Sur la butte, Neftali Feliz a été bon contre les Angels et les Astros. Une seule fois en huit départs depuis le début de la saison, il a donné plus de cinq coups sûrs. Joe Nathan a enregistré deux sauvetages. Koju Uehara a très bien fait également en relève.   

2 – Braves d’Atlanta : Ils gagnent encore une place cette semaine à notre classement des supers puissances de la MLB. C’est tout à fait mérité. Une attaque encore étonnamment dévastatrice. Les lanceurs s’imposent de plus en plus à chaque semaine après un début décevant. Martin Prado et Brian McCann ont tiré l’offensive vers l’avant. Brendon Beachy s’est illustré à nouveau avec deux départs absolument magnifiques pour une moyenne de points mérités de 0.60 en 15.1 manches.

3 - Dodgers de Los Angeles : Un gain de deux rangs pour la troupe de Don Mattingly. Ils ont balayé les Cards de St-Louis en fin de semaine. La perte de Matt Kemp n’a pas ralenti l’équipe qui a marqué sa part de points. Tony Gwynn a remplacé adéquatement le voltigeur étoile des Dodgers avec une moyenne de .381. Bobby Abreu fait aussi du bon boulot. Les lanceurs ont dominé. Clayton Kershaw n’a pas donné de point en deux départs, Aaron Harang en a concédé qu’un. Lui aussi en deux départs. À peu près tous les lanceurs ont été bons cette semaine. Sauf le partant Chad Billingsley qui a été moyen et le releveur Josh Lindblom. 


4 – Rays de Tampa Bay : Après une très mauvaise semaine, les Rays se sont replacés contre trois équipes compétitives. Elliot Johnson a été la bougie d’allumage avec une moyenne de .417. Les lanceurs ont été bons mais, les Rays qui sont déjà privé d’Evan Longoria, ont vu le partant Jeff Niemann être mis à l’écart pour quelques mois suite à une blessure. Ça complique davantage la situation. Pour l’instant, l’attaque s’en tire sans Longoria. On verra ce que le monticule fera sans Niemann.  


5 – Cards de St-Louis : Ils perdent trois rangs après une semaine médiocre. Carlos Beltran n’a pas connu une mauvaise semaine mais, la  production n’était pas au rendez-vous. On a pu constater combien il a été important dans leur très bon début de saison. Rafael Furcal a également connu une semaine ordinaire. Au monticule, la recrue Lance Lynn et, Kyle Lohse n’ont pas été en mesure de poursuivre leur bon travail. Les lanceurs des Cards ont été parmi les plus mauvais de la dernière semaine. 


Hors Super 5 : -------

Nouveaux Super 5 : -------

À surveiller : Tigers de Detroit; Nationals de Washington,  Indians de Cleveland., Reds de Cincinnati, Orioles de Baltimore, Blue Jays de Toronto

Sortis : Yankees de New York

Entrés : Blue Jays de Toronto

samedi 19 mai 2012

Les Voyageurs du Saguenay


On parle peu de la LBÉQ et, à tort. Dans mon cas, je vais excuser mon « indifférence » par le fait que je ne peux pas me diviser en quatre, bien que je me sois déjà fendu du même chiffre dans le passé. La MLB, la CanAm, les Québécois dans le baseball affilié, me demande beaucoup de temps. Toutefois ce n’est pas une excuse acceptable. Je n’en ai tout simplement pas d’excuse.

L'équipe à suivre et surveiller

Aujourd’hui Edition Sport annonce un partenariat avec les Voyageurs du Saguenay. Bravo! Mark Dickey et son équipe, frappent un grand coup. Bien que je sois associé à Edition Sport, je n’ai absolument rien de rien à voir là-dedans. Tout le mérite revient à Mark. À ma mesure, j’essaie de promouvoir le baseball au Québec. Je ne peux donc que saluer l’initiative d’Edition Sport.

Je ne vais pas vous faire croire n’importe quoi, je connais très peu l’équipe des Voyageurs, y compris son historique. Si ce n’est qu’ils ont passé par quelques noms. Ce que je sais par contre, c’est qu’il n’est pas simple de faire du baseball junior de ce calibre au Saguenay. L’équipe ne s’appelle pas les Voyageurs pour rien. Les voyages sont longs et usant pour l’équipe la plus éloignée des grands centres. C’est aussi assez difficile pour eux de mettre la main sur des joueurs hors du Saguenay. Les études empêchent souvent les Voyageurs de pouvoir compter sur des éléments qui ne les ont pas terminés avant le mois de juin. Pour les joueurs universitaires qui évoluent dans la NCAA ou la NJCAA, toutes les équipes souffrent de leur absence. Par contre, pour les joueurs qui étudient au Québec, il est plus simple de pouvoir jouer dans la région de Montréal ou Québec et, faire quelques kilomètres pour jouer que de se taper la moitié de la province pour mettre ses crampons au Saguenay. Il n’est donc pas évident d’attirer un joueur de Montréal ou Québec.

Cet obstacle a beaucoup nuit aux Voyageurs dans le passé. Ce qui ne les a pas empêché de présenter du bon baseball pour autant. Cette saison ils connaissent un excellent début. Fort d’une fiche de 4-1, avant les matchs de samedi, ils sont en tête de la section Sun Life. Ils trônent même en tête du classement général devant les Cards de Lasalle qui sont invaincus en trois rencontres.

Ils n’ont pas encore trouvé leur rythme en attaque mais, le monticule est intraitable combiné à une défensive solide. C’est deux aspects sont souvent garants de succès à n’importe quel niveau. Au junior, c’est encore plus vrai alors que les erreurs sont souvent très coûteuses et plus nombreuses en raison d’un manque d’expérience. Cinq lanceurs des Voyageurs n’ont encore rien donné aux adversaires. Malgré quelques problèmes de contrôle, Kevin Lafrance a blanchi l’adversaire lors de son premier départ et Mathieu Bernard en a fait autant avec plus de solidité. En relève, le gaucher Maxim St-Gelais, fait très bien jusqu’à présent tout comme le droitier Mathieu Bernard. Pour le coup de bâton, Chandi Brazeau avec une moyenne de .375 et Etienne Blanchette à .294 mènent l’équipe jusqu’à présent. Alexandre Morinville, a quant à lui, fait preuve de beaucoup d’opportunisme avec trois points produit. Les Voyageurs utilisent leur vitesse et construisent les occasions de marquer leurs points.  



De la Suisse au Québec

Mes contacts en Europe m’ont dit beaucoup de bien du gérant Robert Fatal. Ce dernier y a séjourné pour faire profiter de son expérience là-bas. Fatal est un gars ordonné qui sait où il s’en va. Il ne fait aucun doute qu’il est l’homme de la situation dans un circuit où les équipes sont en reconstruction perpétuelle. La présente saison représente un beau défi pour l’organisation. Les Voyageurs en sont à franchir une autre étape. Ils sont en mission cette saison.

Un rendez-vous

Vous n’avez aucune excuse de ne pas vous rendre encourager vos favoris si vous êtes au Saguenay. Si vous êtes ailleurs au Québec, faites en donc autant avec vos locaux. Si vous n’avez jamais assisté à un match du circuit junior québécois, vous risquez fort de devenir accroc. Les Québécois qui évoluent chez les pros aujourd’hui y ont presque tous passé. Sans compter ceux qui performent dans les circuits universitaires aux Etats-Unis. Bonne chance aux Voyageurs et autres formations de la ligue. 

vendredi 18 mai 2012

Inter-ligues. Une formule imparfaite mais…


C’est le retour des matchs inter-ligues dans le baseball majeur. Une première série de trois matchs avant une séquence plus longue à compter du 8 juin. La formule a ses adeptes mais aussi ses détracteurs. J’en fais parti.

D’abord la formule actuelle n’apporte aucune forme d’équilibre. Elle avantage certaines équipes au détriment d’autres. À la fin de la saison, ce déséquilibre a une influence sur le résultat final. En exemple, les White Sox affronteront les Cubs pendant que les Indians de Cleveland devront se mesurer aux Marlins de Miami. Ce qui ne serait pas un problème si les Marlins feraient face plus tard aux White Sox et les Cubs aux Indians. Mais ce ne sera pas le cas. On vit avec ce litige, on l’accepte, il fait maintenant parti du calendrier. Sauf qu’il y aurait moyen de faire autrement.

Il est évident que le baseball majeur souhaite favoriser les rivalités naturelles. Ce qui est une très bonne idée. Par contre, il faudrait envisager un remaniement complet des divisions et des deux ligues afin de pousser plus loin l’exercice. Par exemple en rejoignant les deux équipes new-yorkaises dans la même division. De même pour celles de l’Illinois ou de la région de Los Angeles. L’an prochain, les Astros de Houston vont rejoindre les Rangers du Texas dans l’Ouest de l’Américaine. On devrait faire la même chose avec toutes les divisions.

Cette méthode combinée avec un calendrier qui inclurait des inter-ligues où chaque équipe affronterait les mêmes adversaires, serait non seulement plus spectaculaire mais, aussi plus juste.

De gros chocs

D’ici là, la prochaine fin de semaine offrira quand même de bons duels très intéressants. Les surprenants Orioles de Baltimore et les fougueux Nationals de Washington vont croiser le fer. Également, les Red Sox de Boston et les Phillies de Philadelphie vont s’affronter durant le week-end. Les deux équipes en dernière place dans l’Est de leur ligue respective sont sur une bonne séquence. De leur côté, les Yankees de New York vont se mesurer aux Reds de Cincinnati. Deux équipes qui s’accrochent dans la lutte au premier rang de leur section. Un autre grand choc meublera la fin de semaine alors que les Rays de Tampa Bay et les Braves d’Atlanta devraient offrir tout un spectacle. Une démonstration de baseball 101 est à prévoir.

Quant aux Blue Jays, ils vont recevoir la visite des Mets de New York. Les deux équipes sont sensiblement dans la même position avec des dossiers respectifs de 21-18 et 21-17. Une belle occasion pour les Jays de démontrer leur véritable valeur après avoir doublé les Yankees de New York.

Outre ces matchs inter-ligues, un autre duel va attirer l’attention. Celui-là implique deux équipes de la ligue Nationale. En effet, les Cards de St-Louis et les Dodgers de Los Angeles vont tenter d’imposer leur loi dès ce soir dans un duel de lanceurs prometteur. La recrue, Lance Lynn avec une fiche de 6-1, va affronter l’étonnant Ted Lilly 5-0.

jeudi 17 mai 2012

Play Ball Québec!


Ce soir, au stade Municipal, les Capitales de Québec de la ligue Can-Am lanceront la saison 2012 du baseball professionnel au Québec. Du même coup, les hommes de Patrick Scalabrini seront en quête d’un quatrième titre consécutif. C’est à Bryan Rembisz que revient l’honneur de lancer le match d’ouverture face aux Boulders de Rockland.

Le stade sera encore bondé pour ce match inaugural. Ce qui n’est pas une surprise quand on connaît tout le succès qu’a l’équipe auprès des amateurs de sports dans la ville. Les tourniquets ne dérougissent pas de la saison.

Sur le terrain, c’est toujours difficile de faire des prédictions dans le baseball indépendant. Nous avons besoin de prendre le temps de saisir l’impact des changements et des acquisitions de la saison-morte. Autant chez les Capitales que chez les autres équipes de la ligue.

Stabilité et expérience

Toutefois, on peut se fier sur certains éléments pour croire que les Caps seront encore compétitifs. Un bon noyau de joueur revient cette saison. La stabilité dans le baseball indépendant a toujours été garant de succès. Plusieurs bons joueurs sont de retour. Sebastien Boucher, Pierre-Luc Laforest, Patrick D’aoust, Josh Colafemina, Robert Wagner, Jeff Helps et Rene Leveret auront l’occasion de faire parler leur bâton. Au monticule, outre Rembisz, Karl Gelinas, John Mariotti, Guillaume Dupont-Duguay, T.J. Stanton, Jeff Duda et le gaucher Dexter Bobo sont de retour. Le gérant pourra donc compter sur des joueurs qui connaissent bien la CanAm et, qui sont déjà bien intégrés à la philosophie de l’organisation.

Chez les nouveaux venus, Maxim St-Pierre (comme lanceur) et Jonathan Malo pourront partager leur expérience du baseball professionnel de haut calibre aux vertes recrues. Josué Peley et Guillaume Leduc ont aussi passablement de vécu dans le baseball pro affilié. Billy Motram l’ancien des Colonials de Pittsfield et Steve Brown des Capitals d’Edmonton sont des joueurs redoutables avec de la vitesse au champ-extérieur. Les Caps auront aussi la recrue Normand Gosselin qui sera utilisé sporadiquement pour patrouiller le champ. Cette semaine, ils ont acquis des Ducks de Long Island de la Ligue Atlantique, le premier but-troisième but, Paul Karmas. Un autre joueur au statut de recrue. Il a évolué l’an dernier dans la ligue de l’Arizona (Recrue) avec l’organisation des Padres de San Diego. Les lanceurs, Chris Cox, Chad Jones et Adam Kudryk proviennent tous trois de la NCAA ou de la NJCAA.

Ils ont dû faire leur deuil de l’excellent, Mark Minicozzi, dont le contrat a été racheté par les Giants de San Francisco. Laforest ne sera pas en mesure de débuter la saison comme joueur actif. Combiné à la perte de Minicozzi, ça laisse un trou dans le cœur du rôle offensif. C’est pour cette raison qu’ils ont fait l’acquisition de Karmas dans l’espoir qu’il puisse combler une partie de la lacune. Du moins jusqu’au retour de Laforest.

En plus des vétérans de la ligue qui sont de retour, les Capitales profiteront de l’expérience de joueurs récemment libérés des organisations des majeures ou obtenus d’autres formations indépendantes. L’expérience est un atout indéniable dans une saison de 94 rencontres. Les matchs prennent rapidement de l’importance. Un autre atout sera la polyvalence de joueurs aguerris comme Jonathan Malo et Josué Peley. Avec un alignement de 22 joueurs dans le baseball indépendant, si on peut compter sur des joueurs polyvalents qui ont de l’expérience, on s’évite des problèmes potentiels en défensive quand on accorde des repos, ou en cas de blessures. Du moins, dans le dernier cas, le temps qu’on déniche un autre joueur disponible quelque part.

Face à l’American Association

Une grande nouveauté marquera la saison qui s’amorcera ce soir. En effet, pour la première fois de son histoire, la Can-Am jouera des matchs officiels contre les équipes d’une autre ligue indépendante, soit l’American Association. Entre-autre, les Caps visiteront les Goldeyes de Winnipeg durant la saison. Ce soir, ce sont les Jackals du New Jersey qui seront les premiers à affronter un rival de l’autre circuit indépendant alors qu’ils seront à Kansas City pour se mesurer aux…T-Bones (Oui vous pouvez rires). 

Le Commissaire, Miles Wolff, occupe la fonction dans les deux ligues. Le Pape du Baseball indépendant, n’a jamais caché ses intentions de lancer une ligue canadienne. Le Canada est le seul pays parmi les puissances du baseball, à ne pas avoir son propre circuit professionnel. Il faut dire que le coût des voyages en raison des distances est un obstacle. Toutefois, Wolff et les Capitales de Québec travaillent sur le dossier. Il est possible, voir probable que des formations américaines demeurent associées à la future ligue. C’est dans cette optique que l’homme le plus influent du baseball pro mineur en Amérique a lancé des rencontres inter-ligues entre ses deux circuits. Question d’évaluer et de bien faire les choses quand le temps viendra. C’est aussi cette décision de jouer des matchs contre l’Association Américaine qui a écarté Trois-Rivières de la ligue en 2012. Ce n’est  que partie remise pour l’an prochain. Quant à Montréal, on attend toujours la construction d’un stade adéquat. Je vous rappel que Montréal avait une équipe du baseball majeur; Que ça fait quand même quelques années qu’on est sans équipe professionnelle et, qu’aucune alternative n’a pris la place des Expos après tout ce temps. Avec un peu de chance, Montréal entrera dans la Can-Am avant Forestville. Je ne blague presque pas.

Les Caps pour les nuls

Pour ceux qui l’ignoreraient encore, les Capitales de Québec évoluent dans la Can-Am. Un circuit indépendant. C'est-à-dire que les joueurs n’appartiennent à aucune équipe du baseball majeur. Dans ces ligues, on y retrouve, des anciens du baseball affilié aux majeures, d’autres jamais repêchés qui espèrent se faire remarquer et, même certains qui ont  joué dans la MLB. Il arrive qu’on vende le contrat d’un joueur à une organisation des majeures quand celle-ci remarque un joueur auquel elle croit. C’est justement ce qui est arrivé à Minicozzi. Dans ce cas, les équipes de la ligue ne retiennent pas les joueurs. Ça fait parti de l’entente. On peut libérer un joueur à tout moment. Les contrats ne sont pas garantis. Le plafond salarial est à 100 000$ par équipe par saison. Le salaire du gérant et des instructeurs ne sont pas compilés dans le plafond. C’est pourquoi on retrouve Pierre-Luc Laforest, T.J. Stanton et Maxim St-Pierre comme instructeurs avec l’équipe. Ce qui permet de payer plus cher ces joueurs et de libérer de l’espace sur le plafond. La plupart des joueurs, ont un autre emploi hors-saison. Certains sont aux études, d’autres ont leur propre commerce.


La saison dans la Can-Am est divisée en deux parties. Le champion de la première moitié gagne une place automatique en séries. S’il remporte également le championnat de la seconde moitié, les trois meilleures fiches suivantes au classement combiné des deux moitiés font les séries. Sinon, les deux champions et les deux meilleures fiches suivantes au classement pour toute la saison gagnent leur billet pour les séries. Dans le baseball indépendant, contrairement au baseball affilié, on y joue pour gagner et non pour développer des joueurs. Les décisions sont donc prises en fonction de la victoire. Ce qui n’est pas vraiment le cas dans le baseball affilié puisque si le grand club décide qu’il veut voir un joueur jouer, ou qu’il soit placé dans une situation précise, l’équipe affilié n’y pourra rien. Même les promotions doivent être approuvées par l’organisation des majeures. C’est pourquoi Miles Wolff en avait assez du baseball affilié. Il a ainsi fondé le baseball indépendant.


mardi 15 mai 2012

Et le huitième jour, Dieu créa Hamilton


Josh Hamilton (Photo: Reuters)
Josh Hamilton des Rangers du Texas nous fait passer par toute la gamme des émotions depuis le mois de février. 2012 a commencé par une rechute vers l’alcool qui nous a laissé un gout amer. Mais depuis le camp, il démolit tout sur son passage.

Ses problèmes avec la drogue et l’alcool l’ont fait passer de grand prospect à nuisance. Les Devil Rays de Tampa Bay l’avaient perdu selon la règle 5 des joueurs éligibles qui ne sont pas sur la liste des 40 joueurs. Les Cubs de Chicago l’avaient réclamé pour le refiler aux Reds de Cincinnati qui ont finalement abdiqué lorsqu’ils l’ont échangé aux Rangers.

Dans les mineures, il a été bon dans les niveaux inférieurs, ordinaire au AA et au AAA. Repêché en 1999, un accident de voiture a failli mettre un terme à sa carrière. Une succession de blessures et de suspensions pour usage de drogue l’ont écarté de la compétition plus souvent qu’autrement. Hamilton a été hors du jeu de 2003 à 2005 en raison de suspensions. Il lui a été interdit de jouer dans le baseball majeur. De même pour les mineures. Un retard de trois ans. C’est le fond des barils; De poudre et de bière. En plein désespoir, il a fait quelques tentatives de suicides 

Des jours meilleurs

Hamilton a cessé ses mauvaises consommations à l’automne 2005. Il atteint finalement les majeures en 2007 en jouant 90 matchs avec les Reds. Il a du succès mais on décide de s’en départir à la faveur des Rangers en retour d’Edinson Volquez et de Danny Herrera. Il a rechuté en janvier 2009, puis à nouveau en février dernier. Il n’a pas touché aux drogues mais a consommé quelques verres. Il s’est soumis aux tests de dépistage des drogues à chaque fois. On a rien trouvé, ce qui lui a évité d’autres suspensions. Les joueurs appuient Hamilton dans toute sa démarche. Ses coéquipiers notamment qui font couler le Canada Dry à flot lors des célébrations de l’équipe. 

Malgré deux rechutes qui n’ont pas dégénéré, Hamilton continu de faire face au problème. Il en parle, n’évite aucune question. Il s’assume et assume sa faiblesse. Il a le plein soutient de son épouse qui n’hésite pas à remercier les amateurs et les autres joueurs pour leur support. Elle demande aux gens de prier pour les aider.

Le huitième jour

Pour certains d’entre-nous, la religion n’a peut-être pas une très grande importance, ni une grande place. Pour d’autres, c’est une source d’inspiration. Hamilton s’est tourné vers Dieu comme d’autres athlètes pour toutes sortes de raisons similaires ou différentes. Quand on est dans un état comme celui dans lequel était le voltigeur des Rangers, peu importe vers quoi on se tourne ou la manière, l’important c’est le résultat vers une vie meilleure.

Depuis ce jour où il a pris la décision d’arrêter de consommer et de se faire aider, les choses ont changé radicalement. Il a atteint les majeures une saison après ses trois années hors du baseball professionnel. Chez les Rangers, il s’est épanouit pour finalement devenir ce qu’il aurait dû toujours être. Malgré les blessures, Hamilton est une véritable force de la nature. 32 circuits 130 points produits en 2008 à sa première campagne au Texas. Sa performance au concours de coups de circuit au match des étoiles restera gravée dans notre mémoire alors qu’il a joué les artificiers avec 28 fusées dans une même ronde. Deux ans plus tard, il revient avec une autre saison de 32 circuits après une année difficile en raison des blessures. L’an dernier il en donne encore avec 25 longues-balles et 94 points produits en 121 matchs.

L’histoire s’écrit

Cette saison, Hamilton fait encore écarquiller les yeux. Une séquence de 8 circuits en 17 présences au bâton. Un superbe match de 4 étoiles ajoutées dans le ciel. Au total, il compte déjà 18 circuits. Un peu plus de la moitié que ses deux meilleures saisons, en seulement 30 parties! Il domine dans les trois domaines offensifs dans la ligue Américaine. Il accumule les circuits à un rythme infernal. Il rejoint Matt Kemp, comme candidat à surveiller pour la Triple Couronne.

Les blessures pourraient toutefois le ralentir. Sinon qu’est-ce qui pourrait bien arrêter la détermination d’un homme qui en est devenu un? Comment neutraliser un joueur qui se bat quotidiennement pour simplement mettre son uniforme et sauter sur le terrain en toute sobriété? Qui peut bien arrêter ce char d’assaut, une fois dans le rectangle des frappeurs après avoir remporter une autre bataille contre ses démons?  

Après toutes ces années d’exaspération, de désespoir et de déception lorsque Hamilton a fait appel à Dieu, celui-ci décida d’en créer un autre. Un dieu du baseball, qui écrit chaque jour une autre légende de ce sport à coup de bâton.    


lundi 14 mai 2012

Le Super 5 Passion Baseball


Cette semaine, une petite surprise et une nouvelle équipe dans notre Super 5. Ce sont les Tigers de Detroit qui font les frais de ce nouveau venu. Il faut dire qu’ils l’ont cherché, à force de se chercher eux-mêmes. 

La semaine qui s’amorce pourrait chambarder le classement dans les deux ligues. On terminera la semaine avec une première série inter-ligues. Certaines équipes profiteront d’un rival naturel peu coriace pendant que d’autres en auront plein les bras. D'ici là, voici nos 5 puissances du moment.

1 – Rangers du Texas : Ils trônent toujours en tête dans l’Ouest. La troupe de Ron Washington a remporté une série de 4 matchs contre les Orioles et, une autre de trois devant les Angels. Josh Hamilton frappe des circuits à un rythme endiablé. Avant les matchs de dimanche, il avait 8 circuits, 15 points produits et une moyenne de .469 pour la dernière semaine. Craig Gentry et Elvis Andrus ont aussi eu une bonne semaine. Le réserviste au premier but, Brandon Snyder, a connu un match de 6 points produits. Mark Lowe, Koji Uehara et Alexi Ogendo ont été parfait en relève. Derek Holland a eu deux bons départs. 

2 – Cards de St-Louis : Ils ont passé le balai aux Diamondbacks. Carlos Beltran a une seconde vie à St-Louis. Une semaine de 6 circuits et 14 points produits. John Mozeliak a de quoi être mort de rire. Beltran ne lui coûte presque rien pour un total de 13 circuits et 32 points produits. On attend toujours la deuxième longue-balle d’Albert Pujols à L.A. Les Cards ont fait un peu mieux cette semaine au monticule. Lance Lynn est devenu le premier à remporter 6 victoires cette saison. Cependant, ils ont du mal à profiter de leur domicile pour ajouter des gains. Dans leur propre cour, ils ont été balayés par les Braves en fin de semaine.

3 - Braves d’Atlanta : Surprise! À deux doigts de sortir du Super 5 la semaine dernière, ils ont assuré cette semaine. Tellement qu’ils font un bond de deux places! Malgré deux revers contre les Cubs, leur monticule a montré des signes encourageants dans un stade de frappeurs. Pour compenser le tout, ils ont remporté de gros matchs sur la route face aux Cards qu’ils ont pulvérisés. On avait besoin de bonnes performances au monticule, on les a obtenu. Hanson et Delgado ont rebondi alors que Hudson et Beachy ont été irréprochables. L’enclos a été fort efficace. Cristian Martinez, Kris Medlen, Livan Hernandez et Craig Kimbrel ont blanchi l’adversaire pendant 13.1 manches. Offensivement, Jayson Heyward y est allé de trois circuits cette semaine. Cette troisième position reste cependant très fragile.  


4 – Rays de Tampa Bay : La dernière semaine laissera peut-être des séquelles. Ils ont perdu deux séries face à des compétiteurs directs dans l’Est. Les Yankees de New York et les Orioles de Baltimore leur ont rappelé qu’ils n’avaient pas l’intention de les laisser filer seuls. Le point positif, c’est qu’ils ont été dans le coup malgré les défaites. On a visiblement manqué d’opportunisme et de la présence de Longoria. La relève continue d’être encourageante. Matt Moore a connu un très mauvais départ tout comme David Price. 


5 – Dodgers de Los Angeles : Les voilà enfin! C’est la faute aux Tigers. Mais c’est aussi grâce à l’affirmation de leur talent de manière constante. Ils ont vaincu les Giants deux fois pour creuser l’écart dans l’Ouest. Ils ont aussi passé le balai aux Rockies. Depuis le début de la saison Matt Kemp et André Ethier tirent l’attaque. L’équipe est patiente et use les lanceurs adverses. Toutefois, on manque de puissance et de constance, à l’exception des deux joueurs mentionnés. Ted Lilly et Chris Capuano en donnent beaucoup plus qu’on ne pouvait l’imaginer au monticule. Clayton Kershaw et Chad Billingsley sont égales à eux-mêmes. Sans être un model de domination, l’enclos s’en tire très bien. Défensivement, ils ne se mettent pas dans le trouble. James Loney devra faire mieux au premier but. On attend toujours qu’il livre le colis à destination. Matt Kemp est blessé à l’arrière de la cuisse. Il pourrait ralentir. À suivre.

Hors Super 5 : Tigers de Detroit

Nouveaux Super 5 : Dodgers de Los Angeles

À surveiller : Tigers de Detroit; Nationals de Washington,  Indians de Cleveland., Reds de Cincinnati, Orioles de Baltimore, Yankees de New York

Sortis : Diamondbacks de l’Arizona

Entrés : Yankees de New York

vendredi 11 mai 2012

Les Phillies toujours dans le coup. Aumont maintenant ou jamais.


En regardant le classement dans l’Est de la ligue Nationale, on remarque la présence des Phillies de Philadelphie au tout dernier rang. Ce qui représente une déception.

Il faut cependant prendre le temps de regarder de plus près les événements pour comprendre. D’abord les Phillies doivent se passer de deux bons joueurs établis. Chase Utley et Ryan Howard. Deux frappeurs gauchers avec de la puissance. C’est le cœur même du rôle des frappeurs qui est atteint. 


La profondeur sur le banc est aussi amputée. Les remplaçants n’ont pas vraiment livré la marchandise si ce n’est que Ty Wigginton et Pete Orr font bien de façon sporadique. Mais pas assez pour prendre la place des deux autres dans le rôle des frappeurs. Hunter Pence et Carlos Ruiz connaissent une bonne saison et remplissent adéquatement les postes de frappeur numéro 3 et 4, dans la mesure où ils sont des solutions de rechange pour ces rôles. Ils sont toutefois moins intimidants que les deux joueurs blessés 

L’attaque des Phillies produit avec des coureurs en position de marquer. Une des bonnes équipes des majeures à ce chapitre. Le problème, c’est de placer les coureurs dans cette position. Ils marquent des points mais pas toujours au moment opportun. En fait, les coups sûrs et les points, ce n’est pas « combien » mais « quand. » Perdre 12-10, 2-1, gagner 11-0, ça fait beaucoup de points. 22 pour et, 14 contre mais, ça ne donne qu’un gain sur trois. Ça explique une bonne partie des ennuis des Phillies.

L’autre part du problème, c’est que les lanceurs sont bien loin des attentes. Une très bonne rotation qui a perdu Cliff Lee pour une courte période. Ils n’ont jamais pu le remplacer adéquatement. Même pour trois départs. La rotation garde quand même l’équipe dans le match la plupart du temps. Mais voilà une autre équipe qui apprend à ses dépens, combien il est important d’avoir un bon enclos. Le leur est tout simplement le pire des majeures.

La situation n’est pas encore irréversible. Au classement, ils ne sont pas à des années lumières d’une place en série. L’important, c’est de rester positionner le plus près possible d’une moyenne de .500 avant le match des étoiles. Surtout si les Phillies retrouvent leurs deux joueurs. Ils pourront ensuite se servir de leur durabilité, de leur force de caractère, de leur expérience et de la solidité de leur rotation. Il ne restera plus qu’à espérer mieux et, beaucoup mieux, de leur enclos. Il y a des équipes qui vont craquer en deuxième moitié de saison. Les Phillies doivent tenir le coup jusque là. Car eux, on le sait qu’ils ont les principaux outils en main pour jouer du gros baseball en août et septembre. Reste à savoir s’il restera assez de talent et de profondeur pour y parvenir.


La chance d’Aumont

Si Philippe Aumont peut cesser de chercher le marbre, il a devant lui la porte grande ouverte. Les Phillies cherchent de l’aide dans l’enclos. Mais pour l’instant, il n’a pas livré la marchandise. Il a donné plus de buts sur balles (12) que de coup sûr (6) à Lehigh Valley. Sa moyenne de points mérités s’élève à 6.00.  

Aumont ne peut pas passer à côté d’une pareille occasion. Il a déjà raté un rappel en raison de ses problèmes de contrôle. On avait même commencé à préparer sa transition en l’utilisant pour plus d’une manche et plus tôt dans le match. Les choses se sont gâtées à partir de ce moment là. Après un excellent début de saison, il s’est mis à donner des marches de santé à ses adversaires. Quelque chose cloche. C’est peut-être quand on lui demande de garder la balle basse que ça se gâte. Peut-être une simple question d’ajustement. Ou hélas, pire; Entre les oreilles. La crainte de se faire frapper, ou trop vouloir s’obstiner avec les frappeurs.

Aumont n’a pas lancé depuis le 2 mai en raison d’un malaise au dos. Il devrait reprendre le travail bientôt. Tous les éléments jouent en sa faveur. Le reste lui appartient. C’est maintenant ou jamais.    

mercredi 9 mai 2012

Hamels vs Harper. La loi non-écrite


Bryce Harper atteint par le tir de Cole Hamels (Photo: AP)
Cole Hamels des Phillies de Philadelphie a écopé d’une suspension de 5 matchs après qu’il ait avoué avoir intentionnellement atteint Bryce Harper des Nationals de Washington. De ses propres mots, Hamels a dit avoir voulu souhaiter la bienvenue dans les majeures à la recrue Harper. Comme dans le bon vieux temps, quoi!

Le vrai débat

Le débat est maintenant lancé à travers l’Amérique. Est-ce correct d’atteindre intentionnellement un frappeur? Sans avoir à y réfléchir votre réponse sera sans doute non. Mais ce n’est pas la bonne question. Est-ce qu’il est acceptable d’atteindre un frappeur selon les circonstances décrites pas Hamels? Cette fois la réponse n’est plus aussi expéditive et, demande une bonne réflexion.

Les lois non-écrites au baseball sont multiples. Elles ont été dictées par un code d’éthique qui s’est établit au fil des années. Ces lois sont régies par les joueurs eux-mêmes. Elles empêchent souvent les conflits de dégénérés. Elles apportent l’équilibre. Elles permettent aux joueurs de conserver le respect entre eux. Ce que tu as fait hier à un, te sera remis demain par un autre. Peut-être même d’une autre équipe. Il est même probable qu’à l’intérieur de ta propre équipe, un coéquipier te parle dans le blanc des yeux. Il y a des choses qui se font, d’autres qui ne se font pas.  C’est exactement de ce code d’éthique dont on parle souvent au hockey. Celui qui est disparu et qui fait en sorte que les joueurs se frappent à coups de bâton à la tête ou de mise-en-échec qui s’approchent beaucoup plus de l’assaut. Le baseball s’est donné des règlements et des sanctions sévères pour ceux qui veulent les enfreindre. Parallèlement,  les joueurs ont leurs propres règles et leurs propres sanctions. Ils se gardent ainsi un droit de regard sur ce qui est acceptable ou non. Une façon de régler les choses entre eux sur le terrain.

Deux guerriers

Ce qu’il faut comprendre, c’est que Bryce Harper est un super prospect qui connait du succès à ses premiers pas. Il a fait la une de Sports Illustrated à 16 ans. À cet âge, Il frappait déjà  des balles à des distances invraisemblables. Il est jeune, a beaucoup d’argent, les filles courent après lui et il est déjà considéré comme une vedette. Il est perçu comme la plus grande invention depuis le pain tranché et, bien sûr, depuis son coéquipier, Stephen Strasburg, un an auparavant. Harper est confiant mais aussi arrogant, presque trop. Hamels a cru bon de le ramener à la réalité du baseball majeur et de ceux qui étaient là avant lui. Il ne l’a pas visé à la tête mais au bas du corps. En se tournant, il s’est prit la balle dans le bas du dos. Rien pour l’écarter du jeu, assez pour faire mal. Ainsi Harper a pu se rendre au premier, puis au troisième sur un simple, pour finalement voler le marbre sur une tentative d’Hamels de surprendre un coureur au premier but. Les deux ont passé leur message. Le lanceur des Phillies a ramené sur terre Harper qui a répliqué qu’il était là pour faire sa place et gagner.

Si Cole Hamels a des ennemis depuis son geste, il a aussi trouvé plusieurs avocats parmi les amateurs, les joueurs et les observateurs. Je suis de ceux-là. Je suis aussi de ceux qui appuient la réponse de Harper. 


Ces règles non-écrites doivent rester. Elles permettent de gagner le respect et, de le conserver.  


mardi 8 mai 2012

Oh O’s! Surprise!


(Photo Rob Carr/Getty)
Dans le monde du sport, le mot surprise s’applique à toutes les sauces. En ce qui me concerne, on a besoin de faire fort pour me jeter en bas de ma chaise. Les Orioles de Baltimore ont réussi. On ne l’avait pas vu venir celle-là. Ils s’affichent comme la surprise du baseball majeur.

Simplement meilleurs

On savait que les Nationals de Washington avaient une équipe capable de faire les séries. On savait aussi que les Braves d’Atlanta n’étaient pas piqués des vers. Même les Dodgers de Los Angeles et les Indians de Cleveland ne constituent pas des véritables surprises. Les Cardinals de St-Louis ont beau avoir perdu des morceaux de qualité, ils demeurent quand même les champions en titre. Nous avons déjà abordé le principe de la fraicheur printanière. Ces équipes qui profitent de plusieurs facteurs variés en début de saison pour se hisser dans les meilleures équipes des majeures. Ça ne dure jamais longtemps. Même en étudiant les règles de ce principe, la performance des Orioles en début de saison, dépasse la simple fraicheur printanière. Ils n’étaient même pas des candidats pour espérer ce qualificatif.   

Les O’s ne profitent pas d’un calendrier avantageux, ni des insuccès de leurs compétiteurs dans l’Est. En fait, aucun concours de circonstances ne vient expliquer leurs succès. Ils sont tout simplement meilleurs qu’on le croyait. Ni amateur, ni observateur, ni analyste n’avait envisagé des Orioles aussi dangereux. Nous sommes tous déculottés.

 Expliquer l’inexplicable

Pour expliquer ce fulgurant début de saison, il faut regarder dans l’enclos. Tenez-vous bien! Luis Ayala (Et oui!), Matt Lindstrom et le closer Jim Johnson, n’ont toujours pas donné un seul point dans un total de 40.1 manches! Un total de point mérité de 0.00 pour les trois releveurs Imaginez si quatre partants différents pendant quatre matchs consécutifs n’accordaient aucun point lors de quatre matchs complets. Ça serait tout simplement incroyable. Bien c’est exactement l’équivalent qu’ont fait les trois releveurs des Orioles mais en plus difficile. Les trois rois de l’enclos ont composé avec des situations diverses et sous pression dans presque chacune de leur sortie. La domination de l’enclos ne s’arrête pas aux chiffres surréalistes de ces trois lanceurs. Darren O’Day présente une moyenne de points mérités à 0.64 en 14.0 manches. Puis arrive Pedro Strop à 1.59.  Troy Patton suit avec 4.26, mais il était sous la barre des 4.00 avant le dernier week-end. Seul Kevin Gregg ne fait pas le travail avec une MPM de 5.19.

Ce qui est encore plus méritoire, c’est que l’enclos des Orioles est le quatrième plus utilisé des majeures avec 95.2 manches de travail. Près de la moitié sans donner un seul point et, 54.1 manches pour quelques miettes de MPM. Ayala fait un travail colossal alors que Matt Lindstrom use de ses déroutantes « sinkers » avec brio, Darren O’Day fait passer son D.G. pour un génie et Jim Johsnon a concrétisé 8 gains. Le travail du receveur Matt Wieters n’est pas étranger non plus à cette sublime performance. Le jeune top prospect a mûrit derrière le marbre. Comme s'ils en avaient besoin, dimanche, les O’s ont vaincu les Red Sox 9-6 dans un marathon de 17 manches. Le lanceur gagnant, le frappeur désigné Chris Davis! Oui, le frappeur désigné qui a lancé 2.0 manches sans donner de point. Il s’est même permis le luxe de deux retraits sur des prises. Hier, les Orioles ont utilisé l’ancien des Jackals du New Jersey de la Ligue CanAm, Stuart Pomeranz qu’ils ont rapellé d’urgence pour laisser reposer les bras de leur enclos. Ce dernier n’a pas donné de point non plus en 3.0 manches dans un revers de 14-3.

L’autre facteur non négligeable dans leur succès, c’est qu’ils ont également montré une attaque respectable. Troisième pour les circuits. Adam Jones en compte 8, Matt Wieters en a 7 à son actif, Les frappeurs sont constants sauf Nick Markakis et J.J. Hardy qui ne se sont pas mis en marche avec des débuts de saison timides. Une machine quand même très bien huilée.

Sur le banc, le gérant, Buck Shoewalter a l’air toujours aussi calme. En juin 2011, il s’est nommé un bon instructeur des lanceurs avec un bon bagage en Rick Adair. Jusqu’où ils peuvent pousser cette équipe? Pour l’instant, ils n’ont rien à envier à personne dans l’Est de l’Américaine. Certainement pas dans l’enclos du moins. Les Red Sox de Boston et les Yankees de New York n’ont qu’à bien se tenir. Après s’être échangé ou partager les places en séries, les deux équipes pourraient bien répéter le même manège pour…la dernière place.

Le vénérable Bob Lemon, disait; « Les deux choses les plus importantes dans la vie sont, avoir de bons amis et un bon enclos.» Shoewalter a les deux…