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jeudi 17 mai 2012

Play Ball Québec!


Ce soir, au stade Municipal, les Capitales de Québec de la ligue Can-Am lanceront la saison 2012 du baseball professionnel au Québec. Du même coup, les hommes de Patrick Scalabrini seront en quête d’un quatrième titre consécutif. C’est à Bryan Rembisz que revient l’honneur de lancer le match d’ouverture face aux Boulders de Rockland.

Le stade sera encore bondé pour ce match inaugural. Ce qui n’est pas une surprise quand on connaît tout le succès qu’a l’équipe auprès des amateurs de sports dans la ville. Les tourniquets ne dérougissent pas de la saison.

Sur le terrain, c’est toujours difficile de faire des prédictions dans le baseball indépendant. Nous avons besoin de prendre le temps de saisir l’impact des changements et des acquisitions de la saison-morte. Autant chez les Capitales que chez les autres équipes de la ligue.

Stabilité et expérience

Toutefois, on peut se fier sur certains éléments pour croire que les Caps seront encore compétitifs. Un bon noyau de joueur revient cette saison. La stabilité dans le baseball indépendant a toujours été garant de succès. Plusieurs bons joueurs sont de retour. Sebastien Boucher, Pierre-Luc Laforest, Patrick D’aoust, Josh Colafemina, Robert Wagner, Jeff Helps et Rene Leveret auront l’occasion de faire parler leur bâton. Au monticule, outre Rembisz, Karl Gelinas, John Mariotti, Guillaume Dupont-Duguay, T.J. Stanton, Jeff Duda et le gaucher Dexter Bobo sont de retour. Le gérant pourra donc compter sur des joueurs qui connaissent bien la CanAm et, qui sont déjà bien intégrés à la philosophie de l’organisation.

Chez les nouveaux venus, Maxim St-Pierre (comme lanceur) et Jonathan Malo pourront partager leur expérience du baseball professionnel de haut calibre aux vertes recrues. Josué Peley et Guillaume Leduc ont aussi passablement de vécu dans le baseball pro affilié. Billy Motram l’ancien des Colonials de Pittsfield et Steve Brown des Capitals d’Edmonton sont des joueurs redoutables avec de la vitesse au champ-extérieur. Les Caps auront aussi la recrue Normand Gosselin qui sera utilisé sporadiquement pour patrouiller le champ. Cette semaine, ils ont acquis des Ducks de Long Island de la Ligue Atlantique, le premier but-troisième but, Paul Karmas. Un autre joueur au statut de recrue. Il a évolué l’an dernier dans la ligue de l’Arizona (Recrue) avec l’organisation des Padres de San Diego. Les lanceurs, Chris Cox, Chad Jones et Adam Kudryk proviennent tous trois de la NCAA ou de la NJCAA.

Ils ont dû faire leur deuil de l’excellent, Mark Minicozzi, dont le contrat a été racheté par les Giants de San Francisco. Laforest ne sera pas en mesure de débuter la saison comme joueur actif. Combiné à la perte de Minicozzi, ça laisse un trou dans le cœur du rôle offensif. C’est pour cette raison qu’ils ont fait l’acquisition de Karmas dans l’espoir qu’il puisse combler une partie de la lacune. Du moins jusqu’au retour de Laforest.

En plus des vétérans de la ligue qui sont de retour, les Capitales profiteront de l’expérience de joueurs récemment libérés des organisations des majeures ou obtenus d’autres formations indépendantes. L’expérience est un atout indéniable dans une saison de 94 rencontres. Les matchs prennent rapidement de l’importance. Un autre atout sera la polyvalence de joueurs aguerris comme Jonathan Malo et Josué Peley. Avec un alignement de 22 joueurs dans le baseball indépendant, si on peut compter sur des joueurs polyvalents qui ont de l’expérience, on s’évite des problèmes potentiels en défensive quand on accorde des repos, ou en cas de blessures. Du moins, dans le dernier cas, le temps qu’on déniche un autre joueur disponible quelque part.

Face à l’American Association

Une grande nouveauté marquera la saison qui s’amorcera ce soir. En effet, pour la première fois de son histoire, la Can-Am jouera des matchs officiels contre les équipes d’une autre ligue indépendante, soit l’American Association. Entre-autre, les Caps visiteront les Goldeyes de Winnipeg durant la saison. Ce soir, ce sont les Jackals du New Jersey qui seront les premiers à affronter un rival de l’autre circuit indépendant alors qu’ils seront à Kansas City pour se mesurer aux…T-Bones (Oui vous pouvez rires). 

Le Commissaire, Miles Wolff, occupe la fonction dans les deux ligues. Le Pape du Baseball indépendant, n’a jamais caché ses intentions de lancer une ligue canadienne. Le Canada est le seul pays parmi les puissances du baseball, à ne pas avoir son propre circuit professionnel. Il faut dire que le coût des voyages en raison des distances est un obstacle. Toutefois, Wolff et les Capitales de Québec travaillent sur le dossier. Il est possible, voir probable que des formations américaines demeurent associées à la future ligue. C’est dans cette optique que l’homme le plus influent du baseball pro mineur en Amérique a lancé des rencontres inter-ligues entre ses deux circuits. Question d’évaluer et de bien faire les choses quand le temps viendra. C’est aussi cette décision de jouer des matchs contre l’Association Américaine qui a écarté Trois-Rivières de la ligue en 2012. Ce n’est  que partie remise pour l’an prochain. Quant à Montréal, on attend toujours la construction d’un stade adéquat. Je vous rappel que Montréal avait une équipe du baseball majeur; Que ça fait quand même quelques années qu’on est sans équipe professionnelle et, qu’aucune alternative n’a pris la place des Expos après tout ce temps. Avec un peu de chance, Montréal entrera dans la Can-Am avant Forestville. Je ne blague presque pas.

Les Caps pour les nuls

Pour ceux qui l’ignoreraient encore, les Capitales de Québec évoluent dans la Can-Am. Un circuit indépendant. C'est-à-dire que les joueurs n’appartiennent à aucune équipe du baseball majeur. Dans ces ligues, on y retrouve, des anciens du baseball affilié aux majeures, d’autres jamais repêchés qui espèrent se faire remarquer et, même certains qui ont  joué dans la MLB. Il arrive qu’on vende le contrat d’un joueur à une organisation des majeures quand celle-ci remarque un joueur auquel elle croit. C’est justement ce qui est arrivé à Minicozzi. Dans ce cas, les équipes de la ligue ne retiennent pas les joueurs. Ça fait parti de l’entente. On peut libérer un joueur à tout moment. Les contrats ne sont pas garantis. Le plafond salarial est à 100 000$ par équipe par saison. Le salaire du gérant et des instructeurs ne sont pas compilés dans le plafond. C’est pourquoi on retrouve Pierre-Luc Laforest, T.J. Stanton et Maxim St-Pierre comme instructeurs avec l’équipe. Ce qui permet de payer plus cher ces joueurs et de libérer de l’espace sur le plafond. La plupart des joueurs, ont un autre emploi hors-saison. Certains sont aux études, d’autres ont leur propre commerce.


La saison dans la Can-Am est divisée en deux parties. Le champion de la première moitié gagne une place automatique en séries. S’il remporte également le championnat de la seconde moitié, les trois meilleures fiches suivantes au classement combiné des deux moitiés font les séries. Sinon, les deux champions et les deux meilleures fiches suivantes au classement pour toute la saison gagnent leur billet pour les séries. Dans le baseball indépendant, contrairement au baseball affilié, on y joue pour gagner et non pour développer des joueurs. Les décisions sont donc prises en fonction de la victoire. Ce qui n’est pas vraiment le cas dans le baseball affilié puisque si le grand club décide qu’il veut voir un joueur jouer, ou qu’il soit placé dans une situation précise, l’équipe affilié n’y pourra rien. Même les promotions doivent être approuvées par l’organisation des majeures. C’est pourquoi Miles Wolff en avait assez du baseball affilié. Il a ainsi fondé le baseball indépendant.


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