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vendredi 16 novembre 2012

Loria est un fou!


Jeffrey Loria que les amateurs de baseball du Québec ont appris à détester, ou été amenés à détester, vient de pousser sa folie plus loin que jamais. En l’espace d’une saison, il a inauguré un nouveau stade, (Ou un aquarium, c’est selon.) il a acquis à gros prix des joueurs de premier plan et un gérant coloré ayant remporté la Série Mondiale. Tout ça pour finalement, congédier son gérant et vider son club des joueurs obtenus. Il est allé encore plus loin en échangeant aussi trois de ses meilleurs joueurs qu’il avait déjà en main en Hanley Ramirez, Anibal Sanchez et Josh Johnson. Vous pouvez aussi ajouter Omar Infante et Gaby Sanchez.

Loria vient de faire la démonstration qu’il est plus fou qu’on ne le croyait. Un vrai savant! Oh que si! Vous pensiez que j’allais faire comme tout le monde, et le planter pour vous faire plaisir? Et bien non! Ça demande un peu plus de réflexion. Les Red Sox de Boston ont toutes les misères au monde à faire la moitié de ce que les Marlins viennent de faire en moins de 5 mois. Les Twins du Minnesota aimeraient en faire autant, mais pas moyen. Réussir à se départir de gros contrats en si peu de temps, ça tient du génie! Son équipe n’a pas gagné malgré tous ces joueurs l’an dernier. En plus de ne rien gagner, ils ont été pitoyables. À quoi bon sert s’éterniser dans la médiocrité? Il est vrai que Loria aurait pu penser en garder quelques-uns pour bien rebâtir sa formation. Mais avec les Nationals de Washington en tête pour un moment, vaut mieux ne pas y penser à court terme. Même la deuxième place est difficilement accessible avec les Braves d’Atlanta et les Phillies de Philadelphie très compétitifs.

L’équation est simple. « Pourquoi ne pas faire de l’argent à la place? » doit-il se dire. On sait maintenant que les Marlins n’auraient pas eu un seul spectateur dans leur vieux stade qu’ils auraient fait de l’argent quand même entre 2007 et 2010. On sait qu’ils avaient les moyens de garder Miguel Cabrera, mais ont préféré le laisser partir. Avec des revenus faramineux, ailleurs qu’aux guichets, les équipes du baseball majeur ont le loisir de choisir et de prendre leur temps avant de dépenser sur des agents libres. Loria a tenté le coup en entrant dans son nouveau stade. Il s’est planté. Maintenant, pourquoi ne pas attendre le moment opportun avant de dépenser? Pourquoi jetterait-il son argent par les fenêtres sur des joueurs qui n’ont pas livré la marchandise?

D’ailleurs, attendez un peu avant de jubiler du côté des Jays. José Reyes n’a jamais pu trainer les Mets de New York en séries. Seul Mark Buehrle a déjà remporté quelque chose dans les joueurs obtenus par Toronto. Certes, la transaction est bonne pour les Blue Jays, mais il faudra que les joueurs en place performent tout comme ceux qu’ils ont acquis.

Pour en revenir à Loria; Il s’est fait payer plus de 75% de son stade à même les fonds publics. Avec la septième masse salariale, il a eu 10 000 spectateurs de plus par match. Ce n’est pas assez pour payer une différence de 63 millions de salaires sur l’année précédente. Il faut aussi payer l’autre 25% du stade en plus des opérations courantes. Or, le génie de Loria l’amène à prendre les décisions qui s’imposent pour faire de l’argent. S’il n’est pas le plus astucieux des hommes de baseball, il a le mérite d’être parmi les meilleurs pour faire des bénéfices. Puis en y pensant bien, les Marlins ne s'en tirent pas trop mal côté baseball depuis qu'il a acquis la franchise. Loria a bien quelques défauts; il n'est pas du tout sympathique, ne met pas de gants blancs, il est égocentrique, fait des affaires comme un rouleau compresseur, mais...il parvient toujours à ses fins quelque part. N'est-ce pas ce que l'on souhaitait à Montréal? Un stade, une franchise prospère et une Série Mondiale? C'est exactement ce qu'il voulait, vous vous en souvenez sûrement. C'est exactement ce qu'il a à Miami. Tant pis pour nous! 

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