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lundi 19 novembre 2012

WBC : Yu Darvish a compris

(Photo: Ted S. Warren/AP)
Les joueurs du Japon se font un orgueil de participer aux différentes compétitions internationales. Représenter « le pays du soleil levant » est un véritable honneur auquel chacun rêve. Jusqu’à présent le Japon n’a jamais eu à tirer l’oreille de personne pour participer à la Classique Mondiale de Baseball. Les joueurs se portent volontaires sans trop se poser de question. Ce qui est tout à leur mérite.

En fait, la fierté de représenter son pays dans une compétition internationale, n’est pas plus grande au Japon qu’ailleurs sur la planète du baseball. Lorsqu’on demande à des joueurs d’autres nations de se présenter à une compétition internationale, ils disent rarement non. Sauf quand il s’agit de joueurs qui évoluent dans le baseball majeur. Jusqu’à présent, les joueurs du Japon de la MLB ont toujours été favorables à joindre leur équipe nationale à la Classique Mondiale. Yu Darvish vient de changer la tradition en refusant de participer au tournoi du printemps prochain. 

Ce qui est bien pour des joueurs évoluant au Japon, ne l’est pas nécessairement pour ceux qui jouent en Amérique au baseball majeur. Il y a quelque chose qui n’est pas toujours simple à comprendre pour tous. Au Japon le calendrier est plus favorable à la participation des joueurs. 140 matchs au lieu de 162, ça fait une grande différence. C’est plus de trois semaines de baseball de moins en incluant les jours de congé. On doit aussi tenir compte du rythme de la saison avec la longueur des voyages.

Darvish vient de passer au travers d’une saison éprouvante. Il a ralenti après le match des étoiles malgré quelques bonnes performances. Il a d’ailleurs mentionné l’adaptation pour expliquer son refus. D’autant plus que Darvish est un lanceur, il ne sert à rien d’aller éprouver son bras davantage à l’aube d’une autre longue campagne. C’est un peu plus simple pour les joueurs de position, mais ça reste du baseball de plus dont les joueurs des majeures n’ont pas besoin. Daisuke Matsuzaka l’a appris à ses dépens, et au détriment de ses coéquipiers lors de la dernière Classique Mondiale. Les joueurs sont redevables aux organisations qui les paient plus que bien. Darvish a compris ce bout de l’histoire que Matsuzaka a renié. En refusant de jouer pour être mieux disposé à aider son équipe l’an prochain, Darvish vient de faire honneur à sa nation, bien plus qu’en allant porter les couleurs de son pays dans un tournoi qui ne veut pas dire grand-chose.

J’ai misé sur Yu Darvish, mes derniers espoirs sur les lanceurs japonais dans le baseball majeur. Jusqu’à présent, sans être une grande merveille, il fait le travail. Et là, il vient de me donner confiance un peu plus au bon jugement de ses compatriotes. Il veut gagner une Série Mondiale lui aussi.  

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