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mercredi 25 avril 2012

À la recherche du Pujols disparu


(Photo Gary A. Vasquez/PressWire)
Si vous cherchez Albert Pujols chez les Cardinals de St-Louis, c’est que vous avez passé l’hiver au fond d’une grotte à vous nourrir de vos graisses accumulées durant l’été. Si vous le cherchez chez les Angels de Los Angeles, vous êtes sur la bonne piste. Mais comme tout le monde vous ne le trouvez pas. Ne vous en faites pas. Il se cherche lui aussi.


Après 17 matchs avec sa nouvelle équipe, Albert Pujols n’a toujours pas sorti une balle d’un stade. Pas un seul circuit. En carrière, Pujols a toujours connu un bon mois d’avril. Seulement deux fois, il a frappé sous les .280. Il n’a jamais eu moins de 5 circuits. Présentement sa moyenne est à .232 et, sa moyenne de présences sur les buts est à .284. Il n’a produit que 4 maigres points. Sa moyenne est à .154 avec des coureurs en position de marquer. Il a de la difficulté à frapper les gauchers en ce début de saison alors qu’il frappe pourtant de la droite.

On croyait qu’il allait donner un second souffle à l’offensive pathétique des Angels. Besoin d’ajustement à des lanceurs qu’il ne connaît pas? Mais non. Sortez-moi autre chose! Pujols peut frapper n’importe qui. Il y a aussi un instructeur des frappeurs à Los Angeles. Ils ont aussi la vidéo dans la ligue Américaine. Ce n’est pas la même chose pour un lanceur qui doit s’ajuster à une nouvelle ligue, de nouveaux rôles des frappeurs et une autre façon de gérer l’offensive. L’ajustement est plus facile pour un frappeur.

Il faut regarder l’ensemble de l’équipe pour expliquer ce qui arrive à Pujols. Devant lui Erick Aybar ne se rend pas sur les buts 3 fois sur 10. Même chose pour Howard Kendrick. S’il n’y a pas de coureur sur les sentiers, Pujols devient moins dangereux, comme tout frappeur de puissance. On n'est plus obligé de lui offrir autant de bons tirs. On peut le travailler. C’est donc Torii Hunter derrière lui qui en profite. Une fois débarrassé de Pujols, le lanceur peut reprendre une pause en ménageant ses tirs à effet, plus éprouvants pour le bras. D’ailleurs Hunter maintient une moyenne de .279. Ce qui n’est pas exceptionnelle mais, mieux que le .214 d’avril 2011. Ce n’est pas un hasard. Il a aussi 2 points produits de plus que le premier but des Angels. C’est peu, mais c’est la faute des deux premiers. Hunter paie aussi le prix en production de l’absence des deux premiers frappeurs sur les buts. Pour jouer le rôle de nettoyeur (Clean-up) encore faut-il qu’il y est des résidus sur les buts à dépoussiérer.

Celui qui connaît le meilleur début, c’est Mark Trumbo qui frappe derrière Hunter. Moyenne de .324 avec 2 circuits et 6 points produits, tout comme Hunter. En fait, c’est le cœur du rôle offensif qui sert de haut de l’alignement. Les frappeurs 3-4-5, se rendent sur les buts faute de pouvoir utiliser leur puissance adéquatement au profit de la production.

Kendrick a bien frappé lors de la première semaine. C’est justement le problème. Depuis cette première semaine, Kendrick semble vouloir tirer toutes les balles et, il s’élance comme un homme des cavernes essayant de tuer une mouche.Un deuxième frappeur qui frappe avec puissance, ce n’est pas ce qu’a besoin Pujols dans le moment pour être efficace. Ça lui prend des coureurs devant lui.

Le gérant Mike Scioscia aurait intérêt à placer Pete Bourjos au second rang. Voir même, Torii Hunter. Quitte à remonter Trumbo derrière Pujols dans ce dernier cas.

Les difficultés en attaque des Angels sont directement responsables de leur dernière place dans l’Ouest de l’Américaine. Plus on est loin d'une fiche de .500 en avril, plus ça prendra un bon mois de mai. Ce qui placerait l’équipe en situation de pression tôt dans la saison. La cause n’est pas désespérée. Juste exaspérante. Quand on sait qu’on est allé chercher Pujols pour transformer une offensive chloroforme en foudre de guerre. Pour l’instant, le chloroforme a réussi à avoir le dessus sur Pujols. Et c’est lui qui dort au fond d’une grotte.  

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