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vendredi 13 avril 2012

Lincecum ne domine plus


Tim Lincecum
Les performances de Tim Lincecum n’ont pas été à la hauteur de sa réputation à ses deux premiers départs. L’excellent partant des Giants de San Fransisco a vu l’adversaire marquer 11 fois en seulement 7.2 manches. Ce qui ne lui ressemble pas.

Il a concédé deux circuits sur un total de 14 coups sûrs. Vous me rappellerez que je vous martèle depuis le début de ne pas tenir compte des performances tant qu’une équipe n’a pas fait deux fois le tour de la rotation. Vous avez bien raison. Nous sommes dans le dernier week-end de mise à niveau des joueurs. Lundi nous pourrons vraiment commencer à analyser ce qui se passe.

Toutefois, ce ne sont pas les chiffres mentionnés qui inquiètent dans le cas de Lincecum. C’est ce qu’ils ne racontent pas. Le droitier des Giants n’a pas encore touché les 60 tirs. Ce qui retarde quelque peu sa progression annuelle. Le chiffre de 70 lancers est très important pour lui, car c’est à compter de ce moment là qu’il commence à devenir plus vulnérable. En effet, depuis deux saisons, Lincecum, perd de l’efficacité à chaque 10 tirs supplémentaires à partir de son 70ème lancer. Il est meilleur une fois les 100 lancers atteints. Paradoxal? Non. Une fausse impression d’efficacité puisqu’il est normal qu’un bon lanceur, dans une bonne sortie, va demeurer solide après 100 lancers. Le gérant gardera son partant en poste puisqu’il est en plein contrôle. Autrement dit, Lincecum est à risque entre la sixième manche et la septième. S’il traverse bien ces deux manches, il y a de fortes chances qu’il soit très dominant  au point de dépasser les 100 tirs, voir lancer un match complet de 105 à 120 tirs. C’est donc normal qu’on le frappe moins et qu’il présente une moyenne de l’adversaire sous les .200 à partir du 100ème lancer.

Depuis le début de la présente campagne. Lincecum s’est donc fait marteler de coups sûrs sans encore avoir atteint la zone où il est plus à risque de se faire frapper solidement.

Mais ce n’est pas là encore, le plus inquiétant. La rapide du « Freak » n’atteint que 91/MPH en ce début de campagne. Monter sur un frame de poulet, à 175 livres, même à 28 ans, (29 en juin) il est bien possible que son corps ressent déjà le poids de quelques longues saisons dans les majeures.

Il faut apprendre à décoder ce qui se passe dans la MLB. Les organisations ne vont jamais dévoiler ce qu’ils savent ou leurs inquiétudes. La signature astronomique de Matt Cain plus tôt ce printemps, ce n’était certainement pas pour rien. Le vrai numéro un à San Fransisco, ce n’est pas Lincecum. C’est bien Matt Cain. Les ajustements à la rotation par Bruce Bochy l’an dernier au mois de septembre, en disaient long.

Il ne serait donc pas étonnant d’apprendre que Tim Lincecum est blessé d’ici quelques semaines ou qu’on lui fasse sauter un départ pour apporter des ajustements. Ça ne serait pas surprenant non plus de le voir connaître quelques bonnes sortis. Ce n’est pas un lanceur fini non plus. Mais quelque chose cloche. Je vous le dis.       

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