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mardi 10 avril 2012

Miami Vice


Jeffrey Loria mise beaucoup sur la communauté latine de Miami pour remplir le nouveau stade. Les signatures de l’hiver montrent très bien l’objectif visé. José Reyes, Carlos Zambrano et le gérant Ozzie Guillen se sont greffés à une équipe déjà composée de quelques joueurs latins.

Le mal aimé de Montréal, a bien fait les choses dans l’ensemble avec les Marlins depuis qu’il s’en est porté acquéreur. Son équipe performe bien, il reconstruit perpétuellement avec rapidité et il a une bague de Série Mondiale au doigt. Il vient cependant de commettre une erreur.

Latins mais pas n’importe quel

Avoir des joueurs latins, ce n’est pas vraiment un problème. C’est même un atout. En avoir trop, c’est néfaste. Une seule équipe dans l’histoire, composée de joueurs majoritairement d’Amérique du Sud a connu du succès. C’était les Pirates de Pittsburgh de la fin des années ’70. Dernièrement, Omar Minaya, des Mets de New York, a payé le prix de son insistance à vouloir une équipe de joueurs latins. Billy Wagner, après un revers des Mets, en avait soupé de devoir toujours répondre aux médias. Exaspéré, il a pointé vers le coin du vestiaire où José Reyes, Carlos Beltran et d’autres joueurs latins se précipitaient vers les douches. « Pourquoi vous n’allez pas leur demander à eux pourquoi rien ne va plus? » S’était-il exclamé.

Il faut des leaders pour entourer ces joueurs. Chez les Mets, il n y en avait pas comme c’était le cas à Pittsburgh. Des leaders américains, mais aussi latins. Rappelez-vous Pedro Martinez qui a pensé à lui avant son équipe. Ça l’a coûté le poste de Grady Little. Souvenez-vous de Miguel Cabrera parti sur une balloune à fraterniser avec…Ozzie Guillen, la veille d’un match clé. Les Tigers hors des séries le lendemain. Même si on ne pouvait rien reprocher à la performance de Cabrera, ça démontre bien l’attitude du joueur à ce moment. Si les Tigers sont devenus une formation à craindre c’est aussi un peu parce que Magglio Ordonez et Carlos Guillen ne sont plus dans le décor.

Ozzie, encore Ozzie

Les Marlins viennent de suspendre Ozzie Guillen pour des propos tenus en faveur du leader cubain, Fidel Castro. En ce qui me concerne, c’est une bévue. Je suis de ceux qui croient que la liberté d’expression est pour tout le monde. Y compris ceux qui ne pensent pas comme moi. La large communauté cubaine de Miami a été blessée par les propos du gérant. La suspension de Guillen par les Marlins ne va pas changer le tort déjà fait à la clientèle que l’on vise à attirer au stade. La pire erreur de Loria et des Marlins, fut d’embaucher des joueurs et un gérant au passé trouble. Hanley Ramirez ne va pas fermer sa gueule toute la saison et, il jouera encore pour lui-même. José Reyes fera encore ses steppettes après un circuit, même quand l’équipe ira mal. Carlos Zambrano sautera une coche encore une fois lui aussi. Quant à Ozzie Guillen, il va tenter de gérer cette équipe avec son caractère et son manque de jugement habituel.

Il n y a pas encore une semaine de passée en saison régulière. Nous en sommes à la deuxième histoire interne à Miami. La première était le refus d’Hanley Ramirez de jouer au troisième but pour faire de la place à Reyes à l’arrêt-court. Une décision sur laquelle il est revenu…pour l’instant.

Ce que Josh Johnson va s’amuser avec ses coéquipiers. Mais où donc sont Ivan Rodriguez, Omar Vizquel et les autres vrais latinos? Pas à Miami où on aime les mets épicés.  

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