kogs

kogs

mardi 4 septembre 2012

Les Orioles sont mauvais et gagnent!


Les comptables, statisticiens, mathématiciens, actuaires et autres manipulateurs des chiffres, plongent dans ceux-ci à la conquête de réponses. Certains vous diront qu’on peut leur faire dire ce que l’on veut alors que d’autres tentent de vous convaincre de l’exactitude de leur analyse. Les Orioles de Baltimore présentent un beau défi pour eux. La troupe de Buck Showalter a marqué moins de point qu’elle en a concédé à l’adversaire jusqu’à présent. Pourtant, les O’s présentent un dossier gagnant de 75-59. Dans le rouge de 32 points, ils devraient selon la formule X_WL avoir une fiche de 62-74, soit sensiblement ce que montrent les Blue Jays de Toronto qui sont très loin d’une place en séries.

Certains observateurs pointent la fiche des Orioles dans les matchs qui se décident par la marge d’un point. En effet, ils sont les meilleurs dans le domaine dans le baseball majeur avec une fiche de 24-6. Mais l’explication est illogique. Au contraire, sur ces 30 matchs, les Orioles sont en avantage de +18 points. C’eut été différent s’ils avaient une fiche de 6-24, tout en conservant le même dossier global. Les 30 matchs dans lesquels ils ont été impliqués ne représentent pas un nombre exceptionnel non plus. Même que c’est l’une des équipes qui a le moins de match qui se sont décidés par la marge d’un point. 

En fait, ils jouent exactement comme on s’attendait avant le début de la saison alors qu’on les voyait tous derniers. Ils ont une rotation chancelante qui explique qu’ils se font éclater la tronche. D’ailleurs, ils ne sont pas allés chercher Joe Saunders pour rien. Leur défensive est très mauvaise. On se croirait dans le Vieux-Québec avec toutes ces statues et ces gants de béton. Ils jouent mal, ne courent pas sur les buts et encore moins pour couvrir du terrain en défensive, ils sont inefficace pour le « small ball », et ils sont aussi dangereux que ma grand-mère quand il y a des coureurs sur les buts. Leur attaque est inconstante et impatiente en plus. Elle peut quand même profiter des moins bons lanceurs adverses grâce à la seule chose qu’ils ont de bien; Leur puissance. Plusieurs frappeurs sont en mesure de vous en dévisser une à tout moment. Nick Markakis, Matt Wieters, Chirs Davis et Adam Jones, sont explosifs.

Autre que leur puissance, le seul autre atout des Orioles, c’est leur enclos. Ce qui les aide à tenir le coup quand les partants arrivent à conduire l’équipe jusqu’à elle, sans trop de dégâts. Jim Johnson ferme les livres avec brio. Pedro Strop et Troy Patton sont très fiables en relève.

Les O’s se sont aussi construit une confiance. Elle est fragile mais elle est encore présente. On verra combien de temps elle peut tenir, et si elle pourrait même davantage se solidifier.  

L’explication dans l’écart de -32 points en lien avec leur fiche est toute simple. Ce n’est pas sorcier. Il suffit d’utiliser cette formule. P + BT = V. Les points plus le bon « timing » égale des victoires. Ça s’arrête là. Les points, c’est comme le nombre de coup sûr. Ce n’est pas combien qui est important, mais quand! Les Orioles profitent tout simplement d’un bon timing. Gagner 5-4 et 3-1 et perdre 9-2 ça vous donne 10 points marqués et vous en avez concédé 14. Vous êtes – 4, mais vous avez 2 victoires.

Leur place au classement s’explique aussi par l’hécatombe qui a frappé les Blue Jays de Toronto. Il faut aussi ajouter que les Red Sox de Boston jouent à peine mieux qu’une équipe de cinquième position. Ils ne pourront pas s’asseoir sur leurs lauriers l’hiver prochain. Tu ne peux pas te fier sur le bon timing pour construire une équipe gagnante.

N’allez pas croire qu’ils ne méritent pas leur place pour autant. Ce qu’ils ont accompli est tout à fait admirable dans les circonstances. C’est même rafraichissant. Puis ça fait aussi suer les jongleurs de chiffres. 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire