kogs

kogs

samedi 16 juin 2012

Le monde à l'envers est à l'endroit

(Photo: Paul Sancya/AP)
On ne manque pas d'arguments quand vient le temps de démontrer que le monde est à l'envers. Encore plus par les temps qui courent. Les incohérences ne manquent pas ici et ailleurs à travers le monde. Puis ce qui est à l'envers pour un, est tout autant à l'endroit pour un autre. Difficile d'être plus dans le mauvais sens que celà. Par contre, au baseball majeur, on est unanime! Ce qui est à l'envers, l'est vraiment. Tellement que pour s'y retrouver, on doit regarder nos statistiques à l'envers. Vous me suivez? Non? Ça ne fait rien. Je vous explique.

Nous avons bien beau ne pas être devin, nous ne sommes quand même pas tous des hurluberlus, ou en train de brouter de l'herbe, loin dans le champ gauche, au mois de mars. Encore moins à Québec, où je devrais enlever ce qui reste de neige pour la trouver. Les Braves d'Atlanta devaient nous montrer une équipe fort solide au monticule avec une attaque douteuse. On a eu droit depuis le début de la saison à une attaque soutenue et un monticule boiteux. Les choses tendent à vouloir reprendre leur place par contre. Les Phillies de Philadelphie devaient en arracher avec leur offensive jusqu'aux retours de Utley et Howard. Ma foi, leur attaque marquent autant de point que l'an dernier sans ces deux joueurs. Mais...le monticule en arrache avec des blessures à Halladay et Lee. Puis l'enclos est très douteux. Les Mets devaient décrocher quelque part à la mi-mai comme toutes les fraîcheurs d'avril annuelles. Un mois et demi plus tard, ils sont encore accrochés à leurs chances virtuelles. Les Cards de St-Louis étaient supposés se ressentir de la perte d'Albert Pujols. Ils sont deuxième dans les majeures pour la moyenne au bâton, quatrième pour les points marqués et septième pour les circuits. Les Astros de Houston sont supposés être pourris. Ils sont entre ordinaires et très ordinaires mais pas complètement pourris. Les Dodgers de Los Angeles devaient avoir une équipe, pas trop bonne, pas trop mauvaise. Juste correct avec un léger penchant d'un côté ou de l'autre. Et bien, pour le moment, ils sont très bons. Les Diamondbacks de l'Arizona n'avaient rien pour les inquiéter. Leur monticule est étrangement 14ème, leur offensive peine à marquer et ils ont perdu leur puissance. Les Padres de San Diego avaient ce qu'il fallait pour éviter la catastrophe avec un personnel de lanceurs respectable dans un stade de lanceurs. Ils n'ont pas pu l'éviter. Les Orioles de Baltimore n'avaient aucune chance dans une section aussi forte. Ils n'étaient même pas supposés être une fraîcheur du printemps. La deuxième équipe la plus puissante des majeures avec 89 circuits, un monticule bien au-delà des attentes, et une défensive incroyablement mauvaise, et ils tiennent tête à tout le monde encore à la fin juin. Les White Sox de Chicago étaient inertes en attaque. Du moins, ils étaient sensés l'être avant que la saison commence. On frappe comme c'est pas possible à Chicago. Une mouche n'a aucune chance de survie au-dessus du marbre. Et oui, les Tigers de Detroit étaient supposés être intouchables. Une machine dévastatrice. L'attaque s'en tire mais on est pas encore intimidants. Les lanceurs sont à des années lumières de leur potentiel. On attend le déclic. Les Angels de Los Angeles devaient nous électriser avec la venue d'Albert Pujols. L'offensive devaient aussi rouler sur tout ce qui bouge. On est pas mal plus près du rouleau à pâte que du rouleau compresseur. 

Retour en arrière

Devant autant d'incompréhension, je suis allé voir ce qu'écrivaient au printemps, les grands chroniqueurs et analystes d'Amérique. Chose que je ne fais jamais avant la saison et rarement durant celle-ci. Question de garder mon propre jugement et ma propre analyse. Cette fois, je tenais à m'assurer que je n'avais pas manqué quelque chose. Bien non. Tout le monde semblait unanime sur les analyses d'avant-saison avec quelques différences pour les prédictions. Les prédictions sont une chose, les prévisions sur les performances des équipes, en est une autre. Parfois on ne s'entend pas sur le résultat final que celà peut donner mais dans l'ensemble on ne se trompe pas beaucoup sur l'allure qu'auront les équipes et la saison. En conclusion, nous sommes bel et bien dans le monde à l'envers. Aucun doute là-dessus. 

Le monde à l'endroit  

Le plus fascinant dans ce début de saison qui n'est pas comme les autres, c'est que malgré ces grands mystères, le classement ressemble beaucoup à ce qu'on s'attendait. Ça ne ressemble pas exactement au classement final anticipé mais, les équipes sont sensiblement là où elles pouvaient potentiellement être à ce stade de la saison. Ce n'est pas exclu non plus que les prévisions sur l'allure des équipes que l'on faisait en mars, se remettent à l'endroit d'ici la fin. 

Je l'ai répété souvent. La saison 2012, ne sera pas comme les autres. Elle n'en est pas moins excitante et savoureuse. Elle nous remet en question, nous demande de faire des efforts plus grands pour analyser ce qui se passe. Une saison spectaculaire, aux performances collectives et individuelles fantastiques, mystérieuses et très à l'"endroit". L'endroit où tout s'est toujours joué; Sur le terrain!   



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire