(Photo: Reuters) |
Reyes et Greinke sont deux acquisitions de l’hiver
dernier sur lesquelles leur équipe misait beaucoup pour aspirer aux grands
honneurs. Quant à Weaver, il est la pierre angulaire d’une rotation qui manque
de profondeur. D’ailleurs, l’impact de ces pertes se mesurera à la capacité de
les remplacer pendant leur absence.
De ce côté, les Blue Jays sont les moins
touchés. Il est plus facile de se passer de leur joueur d’arrêt-court dans un rôle
de frappeurs déjà redoutable. C’est défensivement que ça sera plus compliqué de
s’en passer. Emilio Bonifacio pourrait toujours être une alternative, en
laissant sa place à Mark DeRosa au deuxième but. Avec les pertes de Macier Izturis
et l’attente du retour de Brett Lawrie, ça forcera John Gibbons à utiliser plus
souvent José Bautista au troisième coussin et Edwin Encarnacion. Mike McCoy
sera possiblement rappelé pour devenir réserviste. Le gérant aura donc à
jongler avec son alignement dans les prochaines semaines à moins qu’une
transaction vienne stabiliser la situation.
La situation est encore plus compliquée chez
les Dodgers et les Angels. On ne peut pas jongler avec l’alignement, on ne peut
pas camoufler une perte et amoindrir les petites lacunes laissées par la perte
d’un joueur de position. Il faut carrément trouver un remplaçant de qualité
dans sa rotation. Les deux cas sont quand même différents. Les Dodgers ont plus
de profondeur dans leur rotation que les Angels. Ils ont aussi un meilleur
enclos. Cependant, l’absence de Greinke sera beaucoup plus longue que celle de
Weaver. Dans deux sections où ça va jouer du coude ça risque fort d’être
néfaste en bout de ligne.
Dans trois sections où le classement pourrait
bien être très serré, ce n’est pas tellement les quelques erreurs de plus qui
feront la différence, ni l’absence de la constance de Reyes, la solidité de
Weaver et Greinke sur la butte. C’est comment vont se regrouper les autres
joueurs pour faire face à l’embûche. Car la profondeur, ce n’est pas qu’une
question de qualité de jeu, ou d’avoir un bon banc, c’est aussi la prise de
conscience collective de la situation. Qui peut et veut donner un tiers de
manche de plus de qualité? Qui veut manger des tirs pour aider la cause de l’équipe?
Qui veut accepter de s’appliquer à jouer une autre position avec engagement? La
profondeur, c’est aussi celle de l’esprit d’équipe qui est mise à l’épreuve.
Ce qui est une tuile sur la tête en ce moment,
peut aussi être un élément déclencheur qui propulse une équipe vers le sommet. Il
y a là tout un test pour ces trois équipes. Les trois malchanceux avaient de
grandes aspirations en début de saison. C’est le moment de démontrer qu’elles
étaient coulées dans le béton pas de se préparer une excuse pour ne pas
atteindre son objectif.
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