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lundi 5 mars 2012

Pas de blues pour les Jays

Loin de moi l’idée de vouloir vous vendre les Blue Jays de Toronto. Je l’ai répété souvent, je n’ai pas d’équipe favorite au baseball. Mais pourquoi ne pas vous les faire connaître davantage? Maintenant que le marché est libre, la seule équipe canadienne restante dans les majeures tente de prendre plus de place au Québec. Les Jays ramasseront sûrement une part d’amateurs avec un marketing plus agressif et un D.G. qui parle français. Ce qu’Alex Anthopoulos a déjà fait aux médias québécois, on l’attend toujours de l’instructeur des Canadiens de Montréal, tout comme les promesses de Scott Gomez, de Brian Gionta et même de Saku Koivu.

Ceci dit, les Jays ont de quoi accrocher l’amateur de baseball errant depuis le départ des Expos. Pas seulement en raison du sympathique D.G., mais aussi avec une équipe spectaculaire qui évolue dans une section fort compétitive de la ligue Américaine. Ce sont les Yankees de New York, les Red Sox de Boston, les Rays de Tampa Bay et les Orioles de Baltimore que l’on voit le plus souvent affronter les Blue Jays, en raison de la compétition direct de la section Est.

Force de frappe

La formation du gérant John Farrell, est un heureux mélange de jeunes et de vétérans. Une attaque explosive et opportuniste qui se porte sur les bâtons de Jose Bautista le monarque de la longue balle, fort d’une saison de 43 coups de canon en 2011. Le premier but, Adam Lind et le receveur, J.P. Arencibia le supportent adéquatement pour forcer les voltigeurs à contempler l’autre côté de la clôture. Le jeune canadien. Brett Lawrie, un premier choix des Brewers de Milwaukee, prendra plus de place cette saison au troisième but. Au milieu de l’avant-champ, Yunel Escobar et Kelly Johnson sont deux frappeurs constants. Ils sont tous deux patients, avec de bonnes moyennes de présences sur les buts; ce qui n’est pas à dédaigner. Au champ extérieur, en plus de Bautista, les Jays ont acquis l’an dernier le jeune espoir, Colby Rasmus des Card’s de St-Louis. Il patrouillera le champ centre en début de campagne. Ils ont aussi des options dans la gauche, Eric Thames, le rapide Rajai Davis, Ben Francisco et Travis Snider bataillent pour ce poste au camp. L’un d’eux restera également comme option pour un poste de frappeur désigné à partager avec Edwin Encarnacion. En défensive l’équipe est solide, mais pas toujours fiable.

Une rotation à travailler

Au monticule, l’équipe a des lacunes. Ricky Romero est une valeur sûre, mais les partants qui suivent dans la rotation devront en donner davantage. Brendon Morrow n’a pas été mauvais l’an dernier, il a juste été incapable de gérer les situations avec des coureurs sur les buts. Capable du meilleur comme du pire, il devra être plus constant. Le gaucher, Brett Cecil a été fort décevant. Un lanceur prometteur qui doit rebondir cette saison. Henderson Alvarez a bien fait à ses premiers pas dans les majeures en 2011. Il gère bien la pression et les situations avec des coureurs sur les buts, On le frappe, mais il ferme la porte avec assez d’efficacité. Aura à prendre de l’expérience cette saison. Dustin McGowan revient d’une blessure. Ces quelques sorties l’an dernier n’auront été qu’une remise en forme pour cette saison. Lui et Kyle Drabek, devront batailler pour le poste de cinquième partant. Drabek aura besoin d’un bon camp, sinon il débutera la saison à Las Vegas, au AAA. Il a eu de sérieux problèmes de contrôle dans les majeures l’an dernier, donnant plus de buts sur balles qu’il a obtenu de retraits sur des prises. Son potentiel est toutefois encore bien présent.
Un enclos revampé

En relève, les Jays étaient mal en point l’an dernier, mais la situation changera drastiquement cette saison. Les acquisitions des vétérans Francisco Cordero et Darren Oliver, vont consolider l’enclos. Mais c’est la venue de Sergio Santos qui fera toute la différence dans le rôle de closer. L’ancien des White Sox de Chicago assurera plus de fiabilité en fin de match. Cordero pourra aussi assurer cette lourde tâche si jamais le besoin s’en fait sentir. Carlos Villanueva,  Jason Frasor et Cassey Jenssen devraient compléter le personnel de releveur en début de saison.

Sur le banc, on pourrait retrouver, Luis Valbuena, John Mathis et le polyvalent, Mike McCoy, en plus de deux des voltigeurs mentionnés précédemment.

Jusqu’où ?

Certes les Blue Jays ne sont peut-être pas encore mûrs pour accéder aux séries. Mais ils sont sur la bonne voie. Puis sait-on jamais avec la nouvelle formule des séries jusqu’où peut aller cette fougueuse équipe. Justement, jusqu’où peuvent-ils aller? Le début de la réponse dans les prochains mois.    

(Photo: Franck Gunn/CP)

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