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lundi 6 mai 2013

Retour à l’ère du dopage


Le dopage a été pointé du doigt dans le baseball majeur pour expliquer un nombre sans précédent de coups de circuits à la fin des années ’90 jusqu’au  milieu des années 2000. Depuis que la MLB a mis en place des règles strictes et une politique anti-dopage, il n y pas eu d’impact majeur sur les longues-balles. Ce qui nous fait croire le contraire, c’est que personne n’a atteint le chiffre magique de 61 de Roger Maris depuis.

Des chiffres révélateurs

Pour le dernier mois d’avril, la moyenne de coups de circuits par formation fut de 27. Les meilleures saisons à ce chapitre lors de la décennie du dopage sont 31 en 2000, 29 en 2001, 27 en 2003 et 28 en 2006. Toutes les autres saisons entre 2000 et 2013, il ne s’est cogné qu’entre 21 et 24 circuits en moyenne par équipe.

Curieusement, les lanceurs ont été nettement meilleurs en ce dernier mois d’avril que lors des saisons 2000, 2001, 2003 et 2006. Le mois d’avril 2013 arrive au troisième rang depuis 2000 pour la moyenne de points mérités des lanceurs à 3.93. Elle suit la tendance de 2011 qui était de 3.92 et de 2012 à 3.86. Aucune autre saison depuis le début du millénaire, les lanceurs ont été sous les 4.00 de MPM en avril.

Une explication?

Il y a plusieurs façons d’expliquer le phénomène. Les Yankees de New York ont maintenant un stade de pee wee. Ils ont d’ailleurs frappé 8 circuits de plus que lors d’avril 2000. Les Rockies du Colorado ont largement contribué également cette saison avec 36 circuits au premier mois de la saison. Le transfert des Astros de Houston dans l’Ouest de l’Américaine y est aussi pour quelque chose. Les artilleurs des Astros ont donné 36 longue-balles dans une section où il ne manque pas de frappeur de puissance. C’est quand même moins que les 39 accordés par les Mariners de Seattle. La qualité des releveurs est aussi à mettre en cause. Il se frappe près de la moitié des circuits dans les manches 7,8 et 9.

Alors que l’on défonce les clôtures, on ne se foulera pas une cheville à force de toucher le marbre. En effet, il ne se marque pas beaucoup de points malgré les nombreux circuits frappés depuis le début de la saison. On peut donc dire que les lanceurs dominent les frappeurs, mais n’ont pas le dessus sur les cogneurs.   

C'est ainsi que nous sommes de retour à l’ère du dopage. Mais personne ne semble vouloir soupçonner qui que ce soit, ou pointer les produits dopants pour ce mois d’avril qui pourrait nous lancer vers une autre saison toute en feux d’artifices. 

Mais au fond, il n y a pas de raison de se questionner. Car..après tout, il se peut très bien aussi que les frappeurs dans la décennie du dopage étaient juste plus puissants? Tout simplement meilleurs? José Bautista et Miguel Cabrera ne sont pas aussi patients et sélectifs que ne l’étaient Barry Bonds et Mark Mcgwire. Et s’il y avait aussi eu d’autres explications comme l’expansion relativement récente avec des lanceurs de moins bonne qualité et de nouveaux stades plus propices aux circuits? Et si le dopage n’avait pas eu l’effet qu’on croyait? Il se pourrait fort bien que l'année 2013 ne soit que la suite logique d'un baseball plus axé sur la puissance. Les lanceurs plus souvent blessés laissent leur place également à d'autres venant des mineures beaucoup plus souvent et longtemps qu'auparavant. Une conséquence du surentraînement. 

Je vous laisse méditer là-dessus. 

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