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mercredi 26 juin 2013

Ils étaient finis

(Photo:AP)
Le baseball est difficile. Une de ses plus grandes difficultés est bien celle de demeurer constant durant toute une saison. Le rester durant toute une carrière, tient de l’exploit. C’est pourquoi, il faut se garder un peu de réserve quand on se prépare à lancer la serviette sur un joueur. Il n’est pas rare de voir des joueurs connaître une ou deux mauvaises saisons avant de rebondir. Certains sont même meilleurs encore qu’avant leur période creuse. Il y a autant d’explication pour expliquer ce regain, qu’il y a de joueurs à qui ça arrive. Les embûches ne manquent pas durant une carrière. Les blessures, un changement d’équipe, de gérant, de coéquipiers, de compagnon de chambre sur la route, l’essai d’une nouvelle forme d’entrainement, un changement anodin dans sa préparation, ou dans sa position au bâton, presque tout peut vous faire basculer vers une période de disette. Et on n’a pas encore parlé des facteurs psychologiques.

Toujours est-il que cette saison, quelques joueurs sur qui on ne comptait plus beaucoup, sont redevenus des incontournables quand on veut analyser le succès de leur équipe. C’est le cas de David Ortiz des Red Sox de Boston qui frappe au-delà de .300 avec 14 circuits et 54 points produits. Rappelez-vous qu’on discutait de la possibilité de laisser partir Ortiz à Boston, il y a quelques années. James Loney des Rays de Tampa Bay connaît une excellente première moitié de saison alors que les Dodgers de Los Angeles ont abdiqué sur son cas. Coco Crisp des A’s d’Oakland en est un autre dont plus personne ne voulait, tout comme Carlos Beltran qui s’avère un remplaçant de qualité au départ d’Albert Pujols dans l’alignement des Card’s de St-Louis. L’ancien Jays, Alex Rios était devenu un joueur ordinaire, mais il est maintenant à la hauteur des attentes à Chicago. Chez les Yankees de New York, Travis Hafner n’est pas un model de constance, mais il tire son épingle du jeu avec ses 11 circuits et 32 points produits.

Chez les lanceurs, Ervin Santana qui avait du mal à trouver le marbre à Los Angeles présente une moyenne de points mérités de 2.64 à Kansas City. On croyait aussi que ça en était fait de Bartolo Colon avant l’an dernier. Encore plus après; Quand on a appris qu’il s’était dopé. Colon impressionne autant que lors de la dernière saison. Cette fois, le dopage en moins.


Dans le cas de Loney, l’influence de Joe Maddon y est certainement pour quelque chose. Il en va de même pour Crisp avec Bob Melvin à Oakland. Pour Beltran, on peut imaginer que d’arriver dans une bonne organisation, bien dirigée, plutôt que d’être dans une équipe de danseurs de Salsa a eu un effet bénéfique sur sa performance. Alex Rios, lui, a enfin un rôle qui ne change pas à toutes les semaines. Ce qui lui permet de conserver la même préparation et une approche semblable à chaque rencontre. Ortiz a bien travaillé pour soigner ses blessures, et il a perdu du poids. Son sérieux lui a garanti un retour à la constance. Hafner profite bien d’un stade sur mesure pour sa puissance. Santana profite des conseils d’un nouvel instructeur des lanceurs. Il semble aussi rétablit de ses blessures. Et Colon, bien, ça demeure un mystère dont seul Melvin et Billy Beane ont le secret, et surtout, l’ancien Expos lui-même.   

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