Le perroquet sur l’épaule des Pirates de
Pittsburgh a changé de discours. Depuis l’an dernier, cette équipe peut se
vanter de faire mieux au monticule. Sans l’ombre d’un doute la pire lacune de
cette formation au fil des 15 dernières années.
Incapables de développer un seul véritable
partant dominant depuis Barbe Noire, les Pirates se sont rafistolés une
rotation qui tient la barre. L’ancien des Padres Kevin Correia, le
franco-ontarien et, ancien Mariners Erik Bedard, les anciens Yankees A.J.
Burnett et Jeff Karsten, l’ex-Dodgers James McDonald et le produit des Braves
Charlie Morton forment la rotation. Aucun des lanceurs partants n’a été
développé dans l’organisation des Pirates. Même chose pour le closer Joel
Hanrahan et les releveurs Jason Grilli, Juan Cruz et Chris Resop. Seulement
quatre lanceurs, tous en relève, sont nés Pirates; Evan Meek, Tony Watson, Brad
Lincoln et Jared Hughes.
Quand on y regarde de plus près, il n y a rien
pour écrire à sa mère, ni à son père. Deux vétérans usés, Burnett et Bedard, un
troisième bon partant en Correia qui se comporte comme un as et, deux jeunes
avec du talent sur lesquels, les équipes originales avaient abdiqués. L’enclos est un
ramassis de guenilles et de ce qu’on a pu développer de mieux dans l’organisation.
Ce qui ne les empêche pas d’afficher une domination surprenante. Ce n’est pas
le fruit du hasard. Ce n’est pas un coup de chance non plus. Si les Pirates
sont aussi bons sur la butte depuis deux saisons, il y a bien une explication.
Cette explication, a pour nom, Ray Searage. Celui-là même qui a remplacé
l’ancien Expos, Joe Kerrigan comme instructeur des lanceurs. Il est arrivé pile
à la fin de la saison 2010 avec le succès qu’on connaît. Searage a travaillé
dans le réseau de filiales des Marlins de la Floride et des Rays de Tampa Bay. Il a aussi
travaillé avec les meilleurs espoirs des majeures dans l’Arizona Fall League.
L’autre raison de ce succès, c’est le gérant Clint Hurdle avec sa philosophie
de gagnant. Pour Hurdle, il n’est plus question que les Pirates se contentent
d’être des figurants. Il tient à ce que ses joueurs croient à leur chance de
faire les séries à chaque saison.
Des jambes de
bois
Malheureusement, ils ne peuvent en profiter
pleinement. Voilà maintenant que c’est l’attaque qui fait défaut. Les Pirates
sont donc encore sur une jambe. C’est d’ailleurs leurs bâtons qui servent à
faire l’autre. La pire attaque des majeures n’a inscrit que 46 points en 20
rencontres. Ce n’est pourtant pas le talent qui manque dans le rôle offensif.
Neil Walker, Andrew McCutchen, Garrett Jones et Pedro Alvarez ne produisent
pas. À l’exception d’Alvarez, les trois autres frappent bien…quand il n y a
personne sur les buts. C’est justement le nœud du problème des Pirates; On ne
se rend pas assez souvent sur les coussins quand il n y a personne dessus.
Comme si personne ne voulait être le premier à y aller. Les lanceurs adverses
ne sont aucunement dérangés, on ne peut pas aider les frappeurs avec des
frappe-et-courts, ni avec un vol de but.
S’ils arrivent à être plus patients et
constants pour créer de la circulation sur les sentiers, ils auront plus de
succès. Ils supporteront plus souvent leurs lanceurs qui travailleront avec
moins de pression.
Construire pour
détruire
Un changement de philosophie avec une meilleure
approche, permet aux Pirates de gagner du temps avec leur monticule rapiécé. Le
temps qu’ils développent quelques lanceurs qui arriveront dans une équipe plus
ordonnée avec une attitude de gagnants. À l’organisation d’aider ce compétent
personnel d’instructeurs. Une fois tous les morceaux en place, les Pirates
couleront plusieurs navires.
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