(Photo: Jeff Jacobsohn/Getty) |
Russell Martin n’a pas à batailler pour son
poste. Il aura à se concentrer à communiquer avec ses nouveaux lanceurs, et
apprendre à bien les connaître. Il devra aussi travailler son approche au bâton.
Il se mettra sans doute moins de pression avec une équipe qui cherche à
atteindre les séries qu’avec une équipe qui devait se battre pour conserver sa
place. Le stade moins invitant aux longues-balles devrait aussi l’aider dans
son approche. Martin pourrait bien être l’acquisition de l’hiver au-delà des
coups fumants qui ont brûlé « la saison de tous les champions.» Sa venue à
Pittsburgh aura un impact majeur sur le personnel de lanceurs des Pirates. S’il
parvient à revenir à sa patience de ses beaux jours chez les Dodgers de Los
Angeles, c’est toute l’attaque des Bucs qui en sera métamorphosée également.
Martin avait cette capacité déconcertante de pouvoir frapper à tous les rangs
dans le rôle des frappeurs. Sauf le quatrième qui ne lui réussissait pas
beaucoup. Ses nouveaux coéquipiers ont manqué de présence sur les sentiers l’an
dernier. Ils ont aussi manqué d’essence au monticule, tout en étant pitoyables
derrière le marbre. Ça les a rejoints dans le dernier droit de la saison. Son
leadership sera aussi un atout indéniable. Martin sera donc un joueur à
surveiller en 2013.
Pour Philippe Aumont, ça ne sera pas aussi
simple. Même s’il a terminé la saison à Philadelphie, sa place chez les
Phillies n’est pas assurée pour autant. Il va devoir démontrer que son contrôle
est meilleur. Si c’est le cas, il restera avec l’équipe, mais son rôle ne sera
peut-être pas aussi important que l’an dernier. L’acquisition de Mike Adams
change les données. Ce dernier devrait prendre le poste de set-up man qu’avait
Aumont en septembre. Ce qui devrait permettre au Québécois de prendre son temps
et de s’acclimater aux frappeurs des majeures. Les Phillies sont dans une
situation précaire. Leur offensive n’intimide plus personne. Le rôle des
frappeurs n’est plus le plus difficile à affronter. Ils sont nettement moins
tenaces. La rotation reste bonne, mais il faut voir dans quelle mesure, Cliff
Lee et Roy Halladay pourront contribuer cette saison. En principe, il y aura
beaucoup de boulot pour l’enclos. Aumont aura l’occasion de voir passablement d’action.
Plus que dans un rôle de set-up man ou de closer. Ce qui serait une bonne chose
à ce stade ci de sa carrière. Un ménage est toujours possible en cours de
route. Jonathan Papelbon pourrait devenir une bonne monnaie d’échange dans une
transaction pour quelques prospects. Aumont n’a qu’à se tenir prêt.
Les deux joueurs sont à surveiller pour des
raisons différentes. Ils auront un impact direct sur la saison de leur équipe
respective. Martin sur les succès des siens, Aumont sur les décisions futures de son organisation. Deux bonnes raisons
d’avoir les yeux sur la
Pennsylvanie dès ce printemps.