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vendredi 29 mars 2013

Prophéties 2013


Voici venu le moment de faire mes prédictions pour la prochaine saison. L’an dernier, dans une saison débile, j’ai terminé avec 60%. Soit six des dix équipes que j’ai choisi ont effectivement fait les séries. Je vous rassure, j’ai déjà fait mieux. Le défi est encore de taille cette saison pour les prophètes. Les Diamondbacks de l’Arizona, les Rays de Tampa Bay, les Orioles de Baltimore, les Royals de Kansas City, les Indians de Cleveland, les Mariners de Seattle et les A’s d’Oakland sont difficiles à positionner sur l’échiquier.

On doit aussi se pencher longuement sur les cas des Yankees de New York, des Red Sox de Boston et des Phillies de Philadelphie. La première équipe est en décomposition et les deux autres sont entre la rénovation et la reconstruction. On peut présumer que ces trois formations ne feront pas les séries. Mais combien loin en seront-elles? Puis, il n y a pas de garantie sur cette fatalité. 



Américaine

Est

Tampa Bay     Forces : Rotation, gérant, caractère. Faiblesse : Attaque.
xToronto         Forces : Puissance, vitesse, profondeur. Faiblesse : Enclos.
Boston            Force : Enclos. Faiblesses :  Défensive. Nombreux changements
Baltimore        Force : Enclos. Faiblesses : Attaque, défensive, impatience.
New York Y  Force : Caractère. Faiblesse : Usure généralisée

Centrale

Detroit            Forces : Rotation. Puissance Faiblesses : Enclos, défensive, gérant.
Kansas City    Forces : Puissance, attaque Faiblesse : Profondeur au monticule
Cleveland       Forces : Attaque, défensive. Faiblesse : Rotation.
Chicago WS  Force : Puissance. Faiblesse : Enclos.
Minnesota      Force : Attaque. Faiblesse. Monticule au complet

Ouest

Los Angeles A  Forces : Puissance, attaque. Faiblesses : Défensive, enclos, chimie
xTexas              Forces : Vitesse, attaque diversifiée. Faiblesse : Défensive, mentale.
Oakland            Forces : Caractère. Détermination. Enclos. Faiblesse : Attaque.
Seattle               Force : Monticule au complet. Faiblesse : Attaque. Puissance.
Houston            Forces : Optimisme, José Altuve. Faiblesse : On commence par laquelle?

Nationale

Est

Washington     Force : Monticule au complet. Faiblesse : Gérant qui annonce son départ.
Atlanta            Force : Monticule au complet. Faiblesse : Profondeur.
Philadelphie     Force : Rotation. Faiblesse : Usure.
New York M  Force : Enthousiasme. En développement. Faiblesse : Inexpérience.
Miami             Force : Jeunesse: Faiblesses :  Dépendent d'un acte de Dieu.

Centrale

Cincinnati      Forces : Attaque, enclos. Défensive. Faiblesse : Jeux de base.
Pittsburgh      Force : Monticule au complet. Faiblesses : Durabilité, manque d’opportunisme.
St-Louis        Forces : Rotation, gestion. Profondeur Faiblesse : Défensive, constance.
Milwaukee    Force : Puissance. Faiblesses: Monticule instable. Pas de leadership.
Chicago C     Force : Plan de reconstruction. Faiblesse: Trop de trous.

Ouest
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San Francisco     Forces : Caractère, monticule au complet. Faiblesses : Défensive, puissance
xLos Angeles D  Forces : Rotation, attaque diversifiée. Faiblesses : Défensive, mentale
xArizona :           Forces : Puissance. Rotation, fin de match. Faiblesse : Attaque.
San Diego           Force : Monticule efficace. Faiblesses : Attaque. Puissance.
Colorado            Forces : Attaque, défensive Faiblesse : Monticule au complet.

Les certitudes

Les Cubs de Chicago, les Astros de Houston, les Mets de New York, les Marlins de Miami, les Rockies du Colorado, les White Sox de Chicago et les Twins du Minnesota ne feront pas les séries. Ces équipes sont en période de reconstruction. Pour certains, le processus est enclenché depuis une saison ou deux. Mais malgré des signes encourageants, il reste des trous à combler, « Oui mais, qu’en est-il des équipes assurées de faire les séries. 100% certaines d’y être?» Bien…il n y en a qu’une. Les Nationals, les Tigers, les Angels? Hum!? À la limite, on peut dire probablement. Mais pas de certitude absolue. Les Reds, sont dans la meilleure situation pour qu’on puisse les qualifier de certitude en séries. C’est aussi en raison de la compétition dans leur division.

Les incertitudes

Les Nationals de Washington auront de la compétition, tout comme les Giants de San Francisco et/ou les Dodgers de Los Angeles dans leur quête d’une place en séries. Ça sera peut-être de la faute des Braves d’Atlanta, ou des Phillies, voir même des Cards de St-Louis, des Pirates de Pittsburgh, des Diamondbacks ou des Brewers de Milwaukee. Puis, on doit garder à l’œil les Padres de San Diego qui ont connu une excellente fin de saison 2012.

Dans l’Est de l’Américaine, les changements effectués par les Blue Jays de Toronto pourraient les conduire au baseball d’octobre, mais la compétition sera forte avec les Rays, toujours aussi coriaces, et des Orioles fort d’une participation aux séries l’an dernier. Les Red Sox pourront-ils compter sur une rotation à la hauteur des attentes? Ça aussi, ça pourrait changer les données. Les Royals et les Indians seront-ils en mesure de durer? Et les Mariners avec le meilleur personnel de lanceurs de la seconde moitié de 2012 nous réservent-ils une surprise? Puis, il y a toujours ces maudits A’s d’Oakland qui vous arrache toujours un morceau dans un affrontement. Les Rangers se remettront-ils de la perte de Josh Hamilton? Et les Angels? Leur enclos tiendra t-il le coup?

Les blessures auront aussi un rôle à jouer sur le dénouement final de la prochaine saison. L’écart entre les équipes s’est beaucoup rétréci. La perte d’un joueur clé peut faire toute la différence. Il y a certainement une équipe quelque part qui nous jettera en bas de notre chaise en sortant de nulle part pour défier toute logique. Mais laquelle? Si on le savait, on resterait justement assis sur nos chaises…et on deviendrait riche.  

Normalement, on a une meilleure vision des choses avant le début des hostilités. Mais pour une deuxième année consécutive, on est en plein brouillard. Dans certaines divisions, il est aussi difficile de déterminer le premier que le dernier. C’est la faute du non-plafond salarial (Dieu merci!). Les années à dépenser sans compter sur des contrats à long terme a fini par rejoindre les dépensiers. Obligés de contrôler leurs dépenses,  pris avec des joueurs en déclin, l’alternative se limite à faire leur part pour le réchauffement climatique; en fouillant dans les poubelles des autres. Combiné à un excellent travail de reconstruction et de rénovation des bonnes organisations, ça donne ce qu’on a comme saison. L’avenir devrait ressembler à ça dans les majeures.   

Nous avons donc plusieurs questions sans réponses. On les aura en cours de saison. Là où ça compte vraiment. Heureusement, personne n’a encore inventé les crampons pour jouer sur papier. Donc, au mieux, on peut spéculer et faire des analyses. Vous avez maintenant la mienne.


jeudi 28 mars 2013

Les Yankees et les Angels sont pauvres


Je vais me répéter, mais la plus récente étude de Forbes vient de confirmer encore une fois que l’impression de disparité dans le baseball majeur, est fausse. Ce n’est plus un secret pour moi, ni un mystère. J’espère qu’il en est de même pour vous qui êtes la cible de croyances populaires qui minent l’intérêt pour le baseball. 

Les chiffres de Forbes ne sont pas tout à fait exacts, mais chaque fois qu’il y a une fuite dans une organisation de la MLB, elle confirme leur étude à quelques miettes près. Dans cette dernière on apprend que les Angels de Los Angeles ont perdu 12.9 millions, les Rangers du Texas 8.7, les Marlins de Miami 7.1, les Blue Jays de Toronto 4.8, les Mets de New York 2.4 et les Tigers de Detroit 400 milles dollars. Les Phillies de Philadelphie, n’ont fait que 600 milles alors que les Yankees de New York et les Dodgers de Los Angeles n’ont fait respectivement que 1.4 et 3.2 millions en bénéfices.  

En revanche, les Cubs de Chicago avec 32.1 millions, les Orioles de Baltimore à 30.1 et les Padres de San Diego à 29.9 trônent en tête des équipes les plus profitables en 2012. Les Nationals de Washington, les A’s d’Oakland et les Pirates de Pittsburgh suivent avec des profits au-delà de 25 millions. Les Astros de Houston devancent les Red Sox de Boston avec 24.7 millions en comparaison des 23.9 dans les poches de John Henry.

Il faut faire la différence entre profits et richesse. La valeur des équipes est plus importante dans les gros marchés. Ça va de soi. Mais l’amateur n’en n’a  rien à cirer que son équipe ait de la valeur plus qu’une autre. Il veut savoir si elle est en santé et que son avenir est assurée dans sa ville parce qu’elle fait des profits. Profits qui peuvent être réinvestis en partie dans l’équipe sur le terrain au moment que l’organisation considère opportun. À la lumière de ces chiffres, je n’ai pas besoin de vous faire un dessin que certains proprios ont décidé d’en mettre davantage dans leurs poches et pas trop sur le terrain. Pendant ce temps d’autres ont tenté d’en faire autant tout en misant quand même une partie de leurs profits sur leur équipe.

Les Marlins de Miami n’ont pas fait d’argent car ils ont misé sur une plus grande masse salariale. Même un nouveau stade n’a pas permis à Jeffrey Loria d’empocher les millions. Ce n’est pas pour rien qu’il s’est départi de quelques gros contrats à la fin de la dernière saison. Il faisait des bénéfices malgré les faibles assistances dans son vieux stade. Il revient donc à son ancienne formule. Faire de l’argent, mettre une jeune équipe compétitive sur le terrain (Pas cette saison, mais ça reviendra) et laisser les autres mettre la main sur ses agents libres en leur laissant le soin de subir leur déclin. Imaginez comment Lew Wolf, John Fisher et Billy Beane sont morts de rire à Oakland ? Et Peter Angelo et Dan Duquette à Baltimore? En plus, les Yankees ont payé 18.9 millions en taxe de luxe l’an dernier. Là, les deux organisations mentionnées, ne rient plus, elles se roulent carrément à terre.

Je vais encore vous le dire; j’aime le répéter; il n’y a pas de propriétaire misérable dans la MLB. Il n’existe pas non plus d’équipe pauvre, ni d’équipe incapable de rivaliser avec les autres. Une bonne gestion peut facilement faire le travail. Le reste est une question de choix et de compétence. Vous devriez le répéter à d’autres. Ça ramènerait peut-être certains fans de baseball vers ce sport après s’être fait casser les oreilles que « JAMAIS (Comme dans pour toujours), les Expos de Montréal ne pourront rivaliser avec les autres, sans plafond salarial. Le baseball est MALADE.» Ceux qui l’ont écrit et dit à répétition, n’ont certainement pas une forte santé mentale.  
Ça c’était l’arme ultime pour nous vendre leur vache à lait, et ainsi se donner bonne conscience de ne pas parler des Expos en mars, avril, mai, juin, septembre et octobre pour parler de vous savez quoi.

JAMAIS vous ne devriez les écouter à nouveau. Ces gens sont MALADES.

mardi 26 mars 2013

Sur le radar en 2013

Oscar Taveras (Photo:AP)
La prochaine saison approche. Elle sera encore fertile en émotion. Beaucoup de choses sont à surveiller durant la prochaine campagne. Voici une liste de quelques éléments qui devraient attirer votre attention.

Les Astros de Houston feront leur début dans la ligue Américaine. José Altuve aura l’occasion de voler 50 buts et plus en raison de la qualité des receveurs et des lanceurs qui ne le connaissent pas dans l’Ouest de l’Américaine.  

Lequel du monticule des Braves d’Atlanta ou des Nationals de Washington aura le plus de succès? La réponse donnera le champion dans l’Est de la ligue Nationale. Même si les hommes de Davey Johnson sont favoris, ne perdez pas de vu que récidiver avec un jeune personnel de lanceurs, n’est jamais chose facile.

Toujours chez les Braves, il y aura « le baseball après Chipper. » Pour le moment, Juan Francisco sera le remplaçant de Jones. Une dégradation dans l’alignement d’Atlanta.

Les Bombardiers du Bronx pourraient bien être les Bombardés du Bronx. Dans les cinq dernières années, cette équipe a été surévaluée. Elle n’aurait jamais dû connaître le succès qu’elle a obtenu. Joe Girardi a fait du bon travail avec son enclos, et le reste a été l’histoire d’un stade de pee-wee qui a donné un second souffle à un alignement vieillissant. Robinson Cano est la seule valeur sûre des Yankees. Combien mauvais seront-ils? Leur enclos avec moins de profondeur, peut-il leur éviter l’affront du dernier rang?

Miguel Cabrera va-t-il devenir le premier de l’histoire à coller deux titres de Triple Couronne?

Philippe Aumont, Russell Martin et…Oscar Taveras seront les trois Québécois à jouer dans les majeures cette saison. Taveras, né en Republique Dominicaine, a joué son Midget AAA au Québec. Il est le plus en vu des prospects des Cardinals de St-Louis.

Don Mattingly terminera t-il l’année comme gérant des Dodgers de Los Angeles? Peu probable.

Josh Hamilton doit produire chez les Angels. Albert Pujols doit débuter la saison en même temps que tout le monde cette fois. Et il va falloir une solide prestation des releveurs pour que Mike Scioscia demeure en poste, et que son équipe termine en tête.

Les Blue Jays de Toronto. Une équipe excitante qui ne peut pas se permettre de rater les séries. Surveillez José Reyes dans un nouvel environnement, entouré d’autre chose que de latins.

Justin Morneau pourrait se retrouver sous d’autres cieux avant la fin de la saison.

L’autre canadien, Joey Votto devrait connaître une saison exceptionnelle.

Evan Longoria en santé, va revigorer l’attaque des Rays de Tampa Bay.

Les Mets de New York font du bon travail pour se remettre des années Minaya. Ça ne donnera pas de grands résultats cette saison, mais ils sont dans le bon sens.

Les Padres de San Diego et les Diamondbacks de l’Arizona, ne vont pas lancer la serviette avant que la saison ne commence. Les Dodgers ont intérêt à bien se tenir, les Giants de San Francisco aussi.

Roy Halladay peut-il encore en donner? N’éliminez pas les  Phillies de Philadelphie trop vite.

Les Royals de Kansas City vont démolir les lanceurs adverses. Il reste à savoir si les partants, 4, 5 et les releveurs, peuvent éviter d’être démolis.  

Zack Greinke sera le partant numéro 3 ou 4 des Dodgers. À 147 millions pour 6 ans, ça fait cher pour un troisième partant. Combien vaut Clayton Kershaw?

Il pourrait se frapper autant de circuit en 2013 qu’en 2001; Année du record de Barry Bonds. Les chiffres de 2012 se rapprochent de plusieurs saisons de la dernière décennie.

Los Angeles et Los Angeles pourrait faire les frais de la prochaine Série Mondiale.

Mike Trout pourrait entrer dans le club des 40-40.

Pedro Alvarez des Pirates de Pittsburgh deviendra t-il un frappeur plus patient?

Stephen Strasburg n’aura pas de limitation à son nombre de manche. Comment se comportera t-il en septembre?

Chris Archer des Rays de Tampa Bay pourrait être une révélation au monticule.

Kris Medlen des Braves d’Atlanta sera-t-il aussi invincible qu’en 2012?

Les partants Jon Lester et Clay Buchholz des Red Sox de Boston vont-ils rebondir?

Combien de spectateurs à Miami maintenant que les gens ont vu et visité « l’aquarium » dans lequel ils jouent?

Terry Francona revient comme gérant des Indians de Cleveland. Ils ont bougé cet hiver. Une jeune équipe prometteuse.

C’est tout pour le moment. Je vous reviens plus tard cette semaine avec mes prédictions. Eh misère…

jeudi 21 mars 2013

Le représentant de Dieu


"Honest"John Gaffney
L’histoire du baseball est marquée par les exploits de ses idoles. Babe Ruth, Ty Cobb, Joe Dimaggio, Ted Williams, Mickey Mantle, Roger Maris, Sandy Koufax, Wille Mays, Johnny Bench, Pete Rose, Reggie Jackson, Nolan Ryan et combien d’autres noms qui se sont inscrits dans la légende. Pour que ce sport existe, il a fallu des pionniers. L’un d’eux, n’apparaitra jamais dans la liste des grands du baseball. Pourtant, sans lui, les autres n’auraient probablement jamais existés. John Gaffney, le « roi des arbitres.»

Aussi surnommé « Honest John », Gaffney a fait ses débuts en 1884 dans la ligue Nationale de Baseball. Reconnu comme le meilleur pour juger les balles et les prises, sa connaissance du jeu l’ont même conduit à diriger les Nationals de Washington (Oui, les Nationals.), où il a eu sous ses ordres, nul autre que Connie Mack.

À l’époque, il n y avait qu’un seul officiel sur le terrain, positionné derrière le lanceur. Gaffney fut l’un des premiers à arbitrer derrière le marbre pour juger les balles et les prises. En 1887, lors de la World Championship Series entre les Browns de St Louis de l’Association Américaine et les White Stocking de Chicago de la Ligue Nationale, Gaffney fut utilisé avec un confrère du circuit opposé, John Kelly. Les deux hommes ont mis en place un système où l’un d’eux allait juger les balles et les prises derrière le marbre, et l’autre, allait prendre les décisions sur les buts. Ce n’est qu’en 1910 que ce système est devenu la norme. Gaffney innova également lorsqu’il arbitrait seul, en changeant de position de derrière le receveur, à derrière le lanceur quand un coureur se rendait au premier but. À cette époque tout était à faire. Il fut aussi le premier à déclarer une balle fausse à sa sortie de la clôture, et non à l’endroit où la balle atterrissait. À la fin de chaque saison, il faisait ses recommandations à la ligue pour apporter des ajustements aux règles. Plusieurs de ses suggestions ont été retenues par la ligue Nationale.

Connie Mack l’a décrit comme étant l’officiel parfait. Ce dernier l’a non seulement eu comme gérant, mais aussi derrière et devant lui comme arbitre plus tard dans sa carrière. Gaffney était respecté de tous les joueurs. Un jour, il raconta au Sporting News qu’il essayait toujours de rester calme et de traiter les joueurs avec le plus grand respect, même dans leur colère. « Dans toute ma carrière, je n’ai pas donné plus de 300.00$ d’amende. Parler avec respect aux joueurs en pleine passion, fonctionne beaucoup mieux que les amendes. » Une parole de sage dans un sport naissant qui avait besoin d’hommes en contrôle.

Aujourd’hui, on ne pourrait plus retourner en arrière et revoir les officiels tentés de juger des tirs de derrière le lanceur. La balle est devenue trop vivante. Les balles cassantes et les glissantes seraient injugeables adéquatement de cet endroit. Il fallait être assez « gorlo » pour oser se positionner derrière le receveur sans plastron et sans masque avec tous les risques que cela comporte. Il fallait surtout être fortement motivé à faire son travail du mieux qu’il pouvait pour rendre la meilleure décision que possible. C’est à lui que revenait de trancher tous les litiges.

Gaffney est décédé à New York à l’âge de 58 ans, sans le sous. Il fut remercié pour ses services deux fois en raison d’une consommation d’alcool devenue excessive au fil des années. Connie Mack organisa un match entre les Athlétiques de Philadelphie et les Red Sox de Boston dans le but de ramasser des fonds pour ériger un monument au-dessus de sa pierre tombale. Il est intronisé au Temple de la Renommé dans le « Honnor Roll. »

John Gaffney n’était pas qu’un simple arbitre. D’ailleurs, il n’existe pas de simple arbitre. Ces hommes en noir et en bleu font partie de ce jeu magnifique. Ils pratiquent l’art de la décision avec la même passion que les joueurs et la même humanité. Si le baseball est ce qu’il est devenu aujourd’hui, il a fallu des hommes comme John Gaffney dont l’intégrité n’était pas à mettre en doute. C’est probablement à lui qu’on doit le mot « impartialité.» Il fallait quelqu’un pour accepter de ne jamais gagner. D’être là à son poste pour que le match  soit joué et jouable. Être le plus honnête de tous pour que les amateurs dans les gradins puissent croire en ces premières ligues naissantes qu’ils avaient sous les yeux; Et accepter en solitaire de subir les critiques et les insultes des joueurs et partisans hostiles. Gaffney n’était pas le premier à s’exposer. Il fut cependant, celui qui a donné la notoriété à ce métier. « L’Honnête » John, représentait la justice sur le terrain. Mieux, il représentait Dieu parmi les dieux. Il a tout simplement recréé le baseball.    

mardi 19 mars 2013

Les Dominicains gagnent la WBC!

(Photo: Reuters)
La République Dominicaine a régné en roi tout au long de la Classique Mondiale de Baseball. Un parcours parfait qui s’est conclu hier par une victoire de 3-0 sur l’équipe portoricaine. Cette fois, plus que l’enthousiasme, les Dominicains étaient enfin assoiffés de victoires. Avant de danser, il faut savoir gagner. Les joueurs avaient le focus au bon endroit. Ils étaient construits sur du solide et mieux préparés que lors des éditions précédentes. Ils ont joué du gros baseball et donné un bon spectacle.

Ils méritent amplement le titre de cham… (Nannn!) du mon… (Non plus!) de gagnants de la Classique Mondiale de Baseball! (Voilà!) Ça faisait vraiment plaisir de les voir festoyer. Plusieurs d’entre eux, n’ont pas eu la chance de remporter une Série Mondiale ou même de s’y rendre. Ce n’est pas un prix de consolation, mais un vrai titre qu’ils ont remporté. Après tout, c’est la première WBC, déterminée comme Coupe du Monde par l’IBAF. Un titre qui n’a pas tout le prestige qu’il devrait. Mais avec raison.

Encore marginale

Il faut regarder la réalité en face. La Classique Mondiale de Baseball est une compétition marginale reléguée aux oubliettes par la masse d’amateurs de ce sport. À l’exception du Japon, on ne s’est pas bousculer dans les tourniquets des stades. On n’a pourtant pas ménagé les moyens pour en faire un événement majeur. La MLB y a donné toute la visibilité possible. Même sur son site web, le plus suivi de tous les sports majeurs en Amérique, on a laissé toute la place à la WBC. Le niveau de jeu a été plus que respectable, les joueurs ont donné le maximum en intensité, on a eu droit à des matchs spectaculaires, à du drame, mais ça ne lève toujours pas.

Il n y a pas de mystère. Un tournoi de baseball ne veut rien dire dans une formule telle que proposée à la Classique Mondiale. Parce que ce ne sont pas tes meilleurs qui affrontent les meilleurs. C’est logique. Au hockey, tu affrontes l’adversaire avec ton meilleur gardien. On ne limite pas non plus son utilisation à un nombre de minutes ou d’arrêts. Au baseball, si chaque match devient un match sans lendemain, il viendra un moment où ton meilleur lanceur regardera la partie sur le banc ou dans l’enclos. En plus, quand il est sur le monticule, on le limite dans son utilisation. Dans une saison de 162 matchs, quand tu es confronté à un match crucial, tous les joueurs sont disponibles, sauf le partant de la veille, et encore. Si on veut que ce tournoi soit crédible, et pris au sérieux, il faudra accepter d’en changer la formule.

À armes égales

D’abord, il faudrait éliminer le premier tour et donner plus de visibilité aux qualifications. Être dans le top 8 serait déjà un exploit digne de mention. Ensuite, à 8 équipes, chaque adversaire qui s’affronterait devrait le faire dans un 3 de 5. De cette façon quand deux nations se mesureraient, elles auraient l’occasion d’utiliser tout leurs atouts et d’être confrontées aux mêmes embûches. Ça rallongerait grandement la compétition d’au moins trois semaines. C’est le prix à payer pour que ce titre obtienne tout le prestige qu’il mérite. Sinon, jamais les amateurs ne vont le prendre au sérieux, et pour autre chose qu’une autre occasion de voir du baseball. Dans deux semaines, plus personne ne parlera de la Classique Mondiale.

Avec une compétition plus longue, il faudrait du même coup accepter de voir moins de joueurs des majeures. Le niveau n’en serait pas nécessairement dilué. Les meilleurs joueurs ne font pas les meilleures équipes. Elles auraient aussi l’occasion de se préparer pour ce tournoi.    

Pour d’aucun, ce qui enlève de la saveur à la Classique Mondiale de Baseball, c’est l’absence des gros noms qui évoluent dans la MLB. Je crois plutôt que cet inconvénient est profitable à la réussite de ce tournoi. S’il existe encore une WBC en 2017, il faudra même en remercier ses déserteurs.

En ce moment, que le Japon l’ait emporté lors des deux premières éditions, et que la République Dominicaine vienne de leur succéder, ne change rien à l’intérêt de ce tournoi. Faute de grandir en popularité de façon fulgurante en Amérique, elle reste au moins stable. Ailleurs dans le monde, cette compétition gagne quelque peu d’intérêt. C’est bon pour l’Asie et l’Europe. Il faut garder loin de ce tournoi la crème du baseball majeur. Il faut éviter que les États-Unis deviennent trop dominants. Ça ne serait même pas drôle, et probablement que ça tuerait l’intérêt pour de bon.

Un lieu unique

Il faudrait aussi cibler un autre endroit pour présenter les matchs. Un lieu unique serait profitable. Les amateurs convergeraient de partout, y compris des États-Unis, pour y assister et remplir les deux stades. Les hôtes en feraient un événement majeur dans leur ville. Ils organiseraient des festivités, auraient un comité organisateur.

Jouer à Miami et en Arizona est une erreur. Au beau milieu des forteresses du baseball pro-mineur avec des équipes des majeures en plein camps. Un amateur qui met ses dollars de côté pour se rendre dans ces deux états en mars, y va pour voir son équipe favorite, pas pour voir jouer les Italiens contre les Cubains ou les Canadiens contre les Mexicains. J’irais même jusqu’à dire que c’est nuisible pour la cause. Ces amateurs sont dérangés par la présentation de la WBC que l’on tente de leur entrer dans la gorge à coup de publicité et de nouvelles. Il faut respecter ces clients qui sont des passionnés de baseball, et qui se donnent la peine de partir en vacances vers le sud avec les frais que ça engendre pour côtoyer leurs favoris. Pas étonnant de voir autant de commentaires négatifs de la part de ces fans. Ils veulent entendent parler de leur équipe, pas de l’équipe américaine, dominicaine, japonaise ou néerlandaise. Ils s’y intéresseront bien d’eux-mêmes si l’engouement et la curiosité les attirent vers la WBC.

Le même marketing, une nouvelle formule, un meilleur endroit avec deux stades adéquats à proximité, et sensiblement le même type de joueurs que nous avons vus cette année. Voilà ce qui pourrait faire lever cette compétition. 


lundi 18 mars 2013

Vlad à Québec?

(Photo: Getty)
Pendant que la Classique Mondiale arrive à son dénouement, et que les joueurs du baseball majeur mettent la touche finale à leur préparation, les équipes du baseball indépendant fourbissent leurs armes pour la prochaine saison.

Ainsi, les Capitales de Québec de la ligue CanAm, ont entrepris des négociations avec l’ancien Expos, Vladimir Guerrero. Certes, la nouvelle a de quoi emballer les nostalgiques des Expos, et les fidèles partisans des Capitales, sauf qu’on est encore loin de voir le phénomène fouler le terrain du stade Municipal.

Le nerf de la guerre

L’argent ne sera pas un problème dans l’équation. La décision sera prise dans le meilleur intérêt de Guerrero pour la suite de sa carrière. Si suite, il doit y avoir. Son agent, Greg Maroni, voudra étudier toutes les options. Le premier critère sera la visibilité et les possibilités de tremplin vers les majeures. Quelle ligue a plus de chance d’approcher Guerrero de la MLB? En Chine Taipei, au Mexique, en Amérique dans la ligue Atlantique, ou la ligue CanAm? C’est la seule réponse qui dictera l’endroit où évoluera Vlad l’an prochain. 

Sachant qu’Eddie Lantigua est un bon ami de Guerrero, ça peut toujours aider dans le cas d’une hésitation. Le retour d’Éric Gagné chez les Dodgers, et quelques bonnes signatures d’anciens Capitales et autres joueurs de la CanAm par des organisations des majeures, feront peut-être pencher la balance également.

Revenons sur terre

Advenant que Guerrero et Maroni arrêtent leur choix sur Québec, ça ne veut pas dire qu’il s’agit d’une bonne nouvelle pour la performance de l’équipe sur le terrain. Les Caps ont déjà un surplus de joueurs aux statuts de « Vétérans ». Il y aurait donc un choix déchirant à faire pour accueillir l’ancien Expos. Ça ne vaudrait pas le coup de se départir d’un joueur capable d’aider l’équipe toute la saison pour un frappeur désigné qui ne jouerait probablement pas sur la route hors du Québec. Les Vétérans sont des atouts précieux dans le baseball indépendant. Gaspiller un poste pourrait coûter cher à la fin de la saison.

Il est toutefois difficile de résister à la venue d’un joueur populaire comme Vladimir Guerrero pour une organisation comme les Capitales de Québec. C’est toujours bon pour la visibilité de l’équipe et de la ligue. Je vois mal l’organisation refuser de dérouler le tapis rouge à une ancienne vedette des majeures encore capable de tenir un bâton et de lancer une balle. Mais n’oublions pas que Vlad n’était pas friand de communication à Montréal. Il faudrait s’assurer avant de le signer de son intérêt à s’approcher de la communauté dans la plus pure tradition des Capitales.

Guerrero à Québec? Après quatre titres, les Capitales ne sont pas dans une position où ils sont obligés de gagner à tout prix. Sans briser la philosophie de l’organisation, pourquoi pas? S’il n’est pas trop capricieux.

samedi 16 mars 2013

WBC : Le quatuor final


La formation portoricaine a tenu le coup pour prendre la mesure des États-Unis 4-3, hier soir. Ils accompagneront les Dominicains à San Francisco. Mais avant, les deux nations vont devoir s’affronter pour déterminer leurs adversaires en demi-finale.

On sait déjà que le Japon et les Pays-Bas se sont qualifiés précédemment. Ce n’est peut-être pas tout à fait le carré d’as qu’on attendait, mais il faut se souvenir que dans un tournoi, tout peut arriver. User du terme « surprise » en diminuerait tout le sens. Encore plus dans un tournoi. Même l’Australie n’aurait pas été une surprise. Je préfère parler d’opportunisme, de préparation, de momentum et de caractère pour expliquer la présence de ces quatre nations aux deux derniers tours.

En effet, les joueurs latins ont eu l’occasion pour quelques-uns de jouer au baseball d’hiver. Le Japon et les Pays-Bas ont eu l’occasion de se préparer également. On a pu constater que le niveau a augmenté au second tour. Les lanceurs étant plus près du début de la saison, ils ont pu utiliser un plus grand éventail de tirs. Ce fut vrai pour les Américains aussi qui ont offert une excellente performance au monticule.

Ce qui rend le spectacle meilleur lors de cette édition, c’est la qualité des équipes latines. Les constructeurs de ces équipes ont adopté une philosophie différente. Il y a beaucoup plus de joueurs déterminés et de « gagnants » que de danseurs de salsa. Chez les Dominicains, même José Reyes a l’air d’un joueur de baseball et non d’un « hot-dog ». Ce qui n’est pas peu dire. Pour les Portoricains, Angel Pagan, est toujours aussi intense; Une intensité contagieuse qui déteint sur toute l’équipe. Les lanceurs moins expérimentés de ces deux équipes se battent comme leurs confrères vétérans des majeures. Nous n’étions vraiment pas habitués à voir autant de détermination chez ces deux équipes lors des deux premières Classique Mondiale.

Du côté du Japon, on imaginait mal les voir à nouveau partir avec le titre à la fin. Pourtant, ils sont encore dans le décor à deux gains d’un troisième titre en autant de présentations de ce tournoi. On continue de jouer du baseball méthodique au pays du soleil levant. On garde les choses simples et les lanceurs font le travail. Kenta Maeda est sublime sur la butte. Il n’est pas étranger à la présence des siens en demi-finale. Pour les Néerlandais la formule se ressemble. Jonathan Schoop et Andrelton Simmons ont montré de la puissance mais aussi de la constance. C’est défensivement et au niveau de la profondeur au monticule que les Pays-Bas pourraient l’échapper. Il ne suffirait toutefois que d’un excellent départ dans le prochain match pour changer les données.

Toute prédiction serait futile. À ce stade du tournoi, les quatre nations restantes ont toutes leur chance de sortir championnes de cette Classique Mondiale de Baseball. Quatre équipes déterminées qui vont tout donner. Le spectacle est excellent jusqu’à présent dans l’ensemble de la compétition. La conclusion ne devrait pas faire exception.            

lundi 11 mars 2013

La route du Canada s'arrête. Mais l'intensité monte!

(Photo: Getty)
La contre-performance de Scott Mathieson dans le premier match face à l’Italie annonçait un tournoi pénible pour les Canadiens. Vaincus par les Italiens 14-4, il fallait ensuite passer au travers des Mexicains qui venaient tout juste de battre les Américains la veille. Une grosse commande. Mais on connaît le caractère canadien. Cette espèce d’arme secrète qui fait en sorte qu’on voit cette nation se lever et s’unir, malgré les différents pour affronter l’adversité, et accomplir de grandes choses dont on n’osait même pas leur en soupçonner la capacité.  Une victoire sans équivoque de 10-3 où les Canucks ont même puisé dans leur talent de pugiliste au hockey pour faire briller davantage leurs couleurs. Contre toutes attentes, les Canadiens ont donc eu l’occasion de reprendre leur destiné en main dans un affrontement sans lendemain face aux Américains. On a eu droit à un excellent match de baseball remplit en intensité que les nôtres ont échappé au compte de 9-4.

Le Canada n’a pas accompli sa mission jusqu’au bout. Toutefois, il évite de retourner en qualification pour la prochaine Classique Mondiale. Sa victoire face au Mexique lui garantie sa place en 2017.

Après un premier match décevant, l’équipe nationale a montré du caractère avec une bonne force de frappe. Cependant le manque d’opportunisme et l’approche au bâton avec un adversaire dans les câbles a coûté cher. Le monticule a également manqué de profondeur.  La défensive a ouvert la porte à quelques reprises. Surtout en début de rencontre. L’offensive canadienne comportait trop de frappeurs gauchers. Sept des neuf réguliers frappaient du côté gauche. Il faudra remédier à cette lacune dans l’avenir. Le Canada est réputé pour être une pépinière de bons frappeurs gauchers, en raison de notre aptitude en bas âge, à se développer comme ailier ou défenseur droit au hockey. Comme les gauchers naturels sont moins nombreux, les droitiers apprennent tout jeune à changer de côté pour manier le bâton. Il faudrait ne pas trop abuser de cet avantage qui devient ainsi une faiblesse. Les Canadiens n’ont pas vu beaucoup de lanceurs droitiers.  

On doit dire un gros merci aux Pirates de Pittsburgh d’avoir permis au Canada d’utiliser le top prospect, Jameson Taillon avec tout son « stuff ». Probablement que les Pirates voulaient le voir composer avec tous ses atouts face à des frappeurs aguerris du baseball majeur. Taillon a bien répondu. On a aussi eu droit à de bonnes sorties de Chris Leroux, et de l’ex Capitales de Québec, Andrew Albers. Justin Morneau a bien répondu à l’appel tout comme Joey Votto et Michael Saunders. Mais la révélation de ce tournoi, c’est le receveur Chris Robinson qui devait être le réserviste de Russell Martin dans les plans d’Équipe Canada. Martin aurait difficilement pu faire mieux. Robinson a été excellent; Intense, courageux et performant.

Ailleurs

Les Etats-Unis profiteront largement de l’excellent départ de Derek Holland qui a donné 5.0 manches aux voisins face au Canada. Le gaucher n’a pas eu trop de mal à composer avec l’alignement de « pattes-du-sud » de ses opposants. Maintenant, plus le tournoi avance, plus efficaces seront les lanceurs des majeures. Cette prestation de Holland est peut-être le point tournant de cette compétition.

Les Puerto ricains jouent du baseball très inspiré alors que la République Dominicaine semble être en mission. Quant à l’Italie, ils sont méthodiques et font preuve de beaucoup de détermination. En particulier, avec leurs joueurs du baseball indépendant. La suite s’annonce intéressante pour le second tour.

Pendant ce temps, les Pays-Bas et le Japon seront opposés dans la ronde de championnat. Les Néerlandais n’ont pas volé leur présence dans le quatuor final en arrachant un gain de 7-6 aux Cubains (Dont le gérant aurait besoin de Ritalin.). Le Japon arrive à s’en sortir malgré que cette formation laissait perplexe avant la compétition.

C’est donc toute une suite qui nous attend dans les prochains jours. On ne va certainement pas manquer ça!

mardi 5 mars 2013

La Chine Taipei passe! La Corée du Sud éliminée!

(Photo: MLB)
Dans le groupe B, les finalistes de 2009, la Corée du Sud, a pris le chemin de la sortie en raison d’un concours de circonstances où ils ont échappé leur match initial face aux Pays-Bas. Les deux favoris du groupe s’affrontaient dès le premier match. Ce qui a placé le perdant dans une situation précaire. La Corée n’a pu rattraper la balle échappée. C'est ainsi que la Chine Taipei retrouvera les Pays-Bas à la prochaine ronde. Sans tout casser, la Chine Taipei a bien joué en attaque, et a tenu le coup, tant bien que mal, au monticule. Chien-Ming Chang a été le plus constant des siens avec une moyenne de .500. Il a contribué à rendre le bas du rôle offensif des Taïwanais efficace et le haut productif.  Pour les Pays-Bas, les lanceurs, Robbie Cordemans et Leon Boyd ont été intraitables. Andruw Jones a pris les choses en main en attaque, et on a continué de faire preuve d’opportunisme en travaillant serré comme c’est la coutume. On pourrait presque les accuser de plagiat de Moneyball ou de la formule de Bruce Bochy.  


Du côté du groupe C, Cuba s’est appuyé sur son monticule et une attaque foudroyante pour passer au second tour. Ismel Jimenez et Danny Betancourt ont été particulièrement brillants sur le monticule cubain.  Erisbel Arruebarruena a montré de belles aptitudes offensives. Les frappeurs du pays de Castro ont notamment  profité des failles dans le personnel d’artilleurs chinois. On ne peut pas commettre d’erreur contre une équipe aussi bien équilibrée en attaque. Pour les Japonais, la profondeur de leur monticule leur a donné raison dans un duel face au Brésil en ouverture. Une petite frousse, sans plus, face à un opposant bien ordinaire. Il n y a rien d’anormal dans cette situation. Surtout pas dans un tournoi. À noter l’opportunisme de Yoshio Itoi avec ses 4 points produits. Sur la butte, Kenta Maeda a donné un bon show de cinq manches pour un seul coup sûr.  


Ce fut un premier tour sans trop d’histoire pour les groupes A et B. Si ce n’est que l’élimination de la Corée du Sud et de la qualification de la Chine Taipei. Le niveau de jeu, n’était pas très relevé, mais ce n’est pas vraiment ce qu’on regarde dans un tournoi. Malheureusement, le spectacle a aussi manqué de piquant.

On verra ce que ça donnera dans les groupes C et D.