La formation portoricaine a tenu le coup pour
prendre la mesure des États-Unis 4-3, hier soir. Ils accompagneront les
Dominicains à San Francisco. Mais avant, les deux nations vont devoir
s’affronter pour déterminer leurs adversaires en demi-finale.
On sait déjà que le Japon et les Pays-Bas se
sont qualifiés précédemment. Ce n’est peut-être pas tout à fait le carré
d’as qu’on attendait, mais il faut se souvenir que dans un tournoi, tout peut
arriver. User du terme « surprise » en diminuerait tout le sens.
Encore plus dans un tournoi. Même l’Australie n’aurait pas été une surprise. Je
préfère parler d’opportunisme, de préparation, de momentum et de caractère pour
expliquer la présence de ces quatre nations aux deux derniers tours.
En effet, les joueurs latins ont eu l’occasion
pour quelques-uns de jouer au baseball d’hiver. Le Japon et les Pays-Bas ont eu
l’occasion de se préparer également. On a pu constater que le niveau a augmenté
au second tour. Les lanceurs étant plus près du début de la saison, ils ont pu
utiliser un plus grand éventail de tirs. Ce fut vrai pour les Américains aussi
qui ont offert une excellente performance au monticule.
Ce qui rend le spectacle meilleur lors de cette
édition, c’est la qualité des équipes latines. Les constructeurs de ces équipes
ont adopté une philosophie différente. Il y a beaucoup plus de joueurs
déterminés et de « gagnants » que de danseurs de salsa. Chez les
Dominicains, même José Reyes a l’air d’un joueur de baseball et non d’un
« hot-dog ». Ce qui n’est pas peu dire. Pour les Portoricains, Angel
Pagan, est toujours aussi intense; Une intensité contagieuse qui déteint sur
toute l’équipe. Les lanceurs moins expérimentés de ces deux équipes se battent
comme leurs confrères vétérans des majeures. Nous n’étions vraiment pas
habitués à voir autant de détermination chez ces deux équipes lors des deux
premières Classique Mondiale.
Du côté du Japon, on imaginait mal les voir à
nouveau partir avec le titre à la fin. Pourtant, ils sont encore dans le décor
à deux gains d’un troisième titre en autant de présentations de ce tournoi. On
continue de jouer du baseball méthodique au pays du soleil levant. On garde les
choses simples et les lanceurs font le travail. Kenta Maeda est sublime sur la
butte. Il n’est pas étranger à la présence des siens en demi-finale. Pour les
Néerlandais la formule se ressemble. Jonathan Schoop et Andrelton Simmons ont
montré de la puissance mais aussi de la constance. C’est défensivement et au
niveau de la profondeur au monticule que les Pays-Bas pourraient l’échapper. Il
ne suffirait toutefois que d’un excellent départ dans le prochain match pour
changer les données.
Toute prédiction serait futile. À ce stade du
tournoi, les quatre nations restantes ont toutes leur chance de sortir
championnes de cette Classique Mondiale de Baseball. Quatre équipes déterminées
qui vont tout donner. Le spectacle est excellent jusqu’à présent dans
l’ensemble de la compétition. La conclusion ne devrait pas faire exception.
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