Phil Humber (Photo/AP) |
Dominant tout le long du match avec sa rapide
qui a touché tous les coins et, ses décevantes balles cassantes, il a déculotté les frappeurs des Mariners de
Seattle dans ce gain de 4-0 des Chisox. Une seule balle fut frappée solidement.
C’était en quatrième manche quand Alex Rios a dû sortir le gant au dernier
instant pour cueillir la balle au champ extérieur. En neuvième, Michael
Saunders avec un compte de 3-0,
a failli lui soutirer une passe gratuite mais,
l’artilleur des White Sox est revenu pour le retirer sur des prises. Humber n’a
eu besoin que de 96 tirs pour pulvériser les Mariners. Il a retiré neuf
frappeurs au bâton. Le receveur, A.J Pierzynski, a aussi sa part de mérite dans
cette remarquable sortie de Humber. En plus de bien diriger son lanceur, il a
aussi bloqué quelques balles cassantes qui sont tombées dans la terre battue.
Pour comprendre la difficulté de cette
sensationnelle performance de Phil Humber, on a qu’à penser à plus de 2400
matchs par saison pendant plus de 100 ans et, qu’il n’est que le 21ème
lanceur à réaliser l’exploit. Pas de coup sûr, pas de but sur balles, pas de
frappeur atteint, pas de geste illégal, pas de mauvais-lancer, pas de
balle-passée, pas d’erreur en défensive, rien de rien.
Humber est le troisième lanceur dans l’histoire
des White Sox à inscrire un match parfait. Il devient aussi le septième ex-Mets
de New York à lancer un match sans point ni coup sûr. Curieusement,
aucun lanceur des Mets portant cet uniforme n’a réussi l’exploit.
Invincible
Karl Gélinas, l’ancien de l’organisation des
Angels d’Anaheim (Ils s’appelaient ainsi à l’époque) maintenant avec les
Capitales de Québec, a déjà lancé deux matchs parfaits la même saison dans les
rangs universitaires aux Etats-Unis. Il m’expliquait qu’il s’était senti invincible
à un moment précis dans ces deux rencontres. Une sorte de sensation que ce jour
là lui appartient. Il n’avait rien fait de différent, ni avant, ni pendant les
matchs. Aucun changement dans sa préparation, ni son alimentation, ni dans son
entrainement. Il ne lançait pas plus fort non plus durant ces deux rencontres.
C’est un moment qu’on ne peut pas créer, ni recréer. Il survient comme ça, sans
savoir pourquoi. Il se sentait plus fort, il se passait quelque chose à l’intérieur
de lui qui lui faisait prendre conscience qu’il était intouchable, au-delà de
tout. Ce n’est pas au début du match que ce sentiment survient. C’est à la
mesure qu’il avance. Vers la sixième ou septième manche, il se sent dans un
autre monde. Il ne sait pas s’il lancera un match parfait, ou un match sans
point ni coup sûr, voir même d’un coup sûr.
Ce qu’il sait, c’est que ce jour là, il est une imprenable forteresse.
Humber a bien expliqué après le match qu’il
n’arrivait pas à comprendre ce qui venait de se passer. Parce qu’il n’a rien fait
de différent qu’à l’habitude. Cette fois, il lançait mieux que jamais, sans
savoir pourquoi ni comment. Il était tout simplement invincible.
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