Tim Lincecum |
Il a concédé deux circuits sur un total de 14
coups sûrs. Vous me rappellerez que je vous martèle depuis le début de ne pas
tenir compte des performances tant qu’une équipe n’a pas fait deux fois le tour
de la rotation. Vous avez bien raison. Nous sommes dans le dernier week-end de
mise à niveau des joueurs. Lundi nous pourrons vraiment commencer à analyser ce
qui se passe.
Toutefois, ce ne sont pas les chiffres
mentionnés qui inquiètent dans le cas de Lincecum. C’est ce qu’ils ne racontent
pas. Le droitier des Giants n’a pas encore touché les 60 tirs. Ce qui retarde
quelque peu sa progression annuelle. Le chiffre de 70 lancers est très
important pour lui, car c’est à compter de ce moment là qu’il commence à
devenir plus vulnérable. En effet, depuis deux saisons, Lincecum, perd de
l’efficacité à chaque 10 tirs supplémentaires à partir de son 70ème
lancer. Il est meilleur une fois les 100 lancers atteints. Paradoxal? Non. Une
fausse impression d’efficacité puisqu’il est normal qu’un bon lanceur, dans une
bonne sortie, va demeurer solide après 100 lancers. Le gérant gardera son
partant en poste puisqu’il est en plein contrôle. Autrement dit, Lincecum est à
risque entre la sixième manche et la septième. S’il traverse bien ces deux
manches, il y a de fortes chances qu’il soit très dominant au point de dépasser les 100 tirs, voir
lancer un match complet de 105 à 120 tirs. C’est donc normal qu’on le frappe
moins et qu’il présente une moyenne de l’adversaire sous les .200 à partir du
100ème lancer.
Depuis le début de la présente campagne.
Lincecum s’est donc fait marteler de coups sûrs sans encore avoir atteint la
zone où il est plus à risque de se faire frapper solidement.
Mais ce n’est pas là encore, le plus
inquiétant. La rapide du « Freak » n’atteint que 91/MPH en ce début
de campagne. Monter sur un frame de poulet, à 175 livres , même à 28
ans, (29 en juin) il est bien possible que son corps ressent déjà le poids de
quelques longues saisons dans les majeures.
Il faut apprendre à décoder ce qui se passe
dans la MLB. Les
organisations ne vont jamais dévoiler ce qu’ils savent ou leurs inquiétudes. La
signature astronomique de Matt Cain plus tôt ce printemps, ce n’était
certainement pas pour rien. Le vrai numéro un à San Fransisco, ce n’est pas Lincecum.
C’est bien Matt Cain. Les ajustements à la rotation par Bruce Bochy l’an
dernier au mois de septembre, en disaient long.
Il ne serait donc pas étonnant d’apprendre que
Tim Lincecum est blessé d’ici quelques semaines ou qu’on lui fasse sauter un départ
pour apporter des ajustements. Ça ne serait pas surprenant non plus de le voir
connaître quelques bonnes sortis. Ce n’est pas un lanceur fini non plus. Mais
quelque chose cloche. Je vous le dis.
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