Jim Leyland |
Les coachs au hockey peuvent se consoler, le
baseball est sans pitié pour les gérants. À chaque jour de match, ils doivent
rencontrer les médias. Pas moins de 162 fois par année minimum. Ils doivent
expliquer leurs décisions, les déboires de certains et les réussites des
autres. Le rythme est infernal. On ne peut pas nous faire faux bond, et on doit
agir avec classe. Aussitôt un match terminé; gagne ou perd, ils doivent
immédiatement l’oublier et penser à celui du lendemain, sans même avoir le
plaisir d’étirer la saveur d’un gain ou le malheur d’une défaite.
Cette saison, Ozzie Guillen s’est mis dans le
pétrin en se déliant encore une fois de trop les mâchoires. Ils sont rapides
sur la gâchette à Miami. Vaut mieux que les Marlins performent parce que Ozzie
a une grosse commande sur les bras.
Jim Leyland est aussi assis dans une marmite
bouillante. Même si les Tigers jouent bien, il n’en demeure pas moins que
Leyland a déjà une mauvaise gestion de son personnel de lanceurs à son actif.
Lui qui n’est pas un maître dans le domaine. Je lui donne encore le bénéfice du
doute jusqu’au fameux match numéro 11. Mais disons que ça part plutôt mal.
Laisser le Cy Young, à son deuxième départ seulement, retourner au monticule en
neuvième avec une avance de 2-0 et, plus de 90 tirs dans le bras, il y a
vraisemblablement quelque chose qui n’a pas été saisi quelque part. Et dire que
le closer, José Valverde n’était même pas prêt. (Armand, va me chercher les
tomates!) Hier il en rajoute. 131 tirs pour son as. Il frôle la catastrophe,
une fois de plus.
Bobby Valentine pourrait lui aussi écoper. Je
ne serais pas étonné de le voir congédié avant la fin de la saison. Son
autosuffisance ne l’aidera certainement pas à se faire des amis dans le
vestiaire, ni auprès des médias et des amateurs. Il a déjà une controverse à
son actif avec Kevin Youkilis et Dustin Pedroia. Les Red Sox ont besoin de ne
pas se retrouver trop loin au classement.
Dans le Bronx, Joe Girardi, risque de marcher sur des œufs. Ce n’est pas
le plus grand génie du baseball. Ça on le sait déjà, mais une mauvaise
mi-saison, pourrait lui valoir un retour chez-lui dans ses pantoufles. Son
équipe est incertaine, et il pourrait être celui qui paie le prix des déboires
non anticipés par l’organisation. Puis, le Zoo, c’est le Zoo.
Fredi Gonzalez des Braves d’Atlanta à des
chances de ne jamais voir le mois de septembre. Après l’effondrement de sa
troupe en fin de campagne 2011, la direction pourrait être tentée de l’envoyer
promener, à la première léthargie collective. Ça pourrait aussi être une façon
de secouer l’équipe dans une charge ultime vers le baseball d’octobre.
Celui qui est le plus propice à perdre son
poste, c’est Brad Mills à Houston. Il pourrait bien payer la note pour
l’équipe, oh combien ordinaire, qu’on lui a mise entre les mains. Ça serait
injuste. Mais la direction devra bien se trouver un bouc-émissaire. À moins que
cette fois, on assume ses erreurs et qu’on préconise la patience. Ce qui serait
très honorable et méritoire.
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