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samedi 31 mars 2012

Vizquel, Moyer ou la fin du poche-ball

Photo: Steve Nesius/Reuters
Le poche-ball, ce jeu que jouent les personnes âgées dans les résidences sera bientôt un simple souvenir. Plus question de lancer des sacs de sable dans le trou d’un coup sûr pour faire avancer Germaine et Jean-Paul vers le marbre. Non! D’ici peu ils pourront jouer au baseball, au vrai! Du moins, Jamie Moyer et Omar Vizquel leur en donne l’espoir.

À 44 ans Omar Vizquel a trouvé le moyen de se gagner un poste chez les Blue Jays de Toronto. Il en aura 45 le 24 avril. C’est son gant surtout qui le garde dans les majeures depuis que les cartes de baseball coûtaient 0.15 cents et qu’il y avait de la gomme à l’intérieur des paquets. Encore ce printemps, il a fait quelques merveilles en défensive, notamment au troisième coussin. Il a fait ses débuts en 1989 avec les Mariners de Seattle. Impuissant au bâton…enfin l’autre bâton...bien disons, celui qu’on joue avec…bon vous avez compris! Il a connu sa meilleure saison en attaque  à 39 ans avec les Giants de San Francisco alors qu’il a frappé pour .295 en 2006. Une moyenne à vie de .275. Ce qui n’est quand même pas si mal. Le succès de sa durabilité réside dans sa façon de garder le baseball simple. Il comprend son rôle à chaque situation. Il ne met jamais son équipe dans le trouble. Il faut s’en méfier car il peut vous sortir le gros coup sûr opportun. Il ne fonctionne pas par séquence non plus, comme la plupart des joueurs. Il est égal à lui-même tous les jours. Défensivement, on sait ce dont il est capable. Sa fiabilité récurrente l’ont gardé sur les terrains de la MLB.

Photo Dave Cruz/NBC


Quant à Jamie Moyer, à 49 ans, il ne se contente pas de gagner un poste dans la rotation des Rockies du Colorado. Il sera deuxième partant en début de saison. Rien de moins! Il y a deux façons d’analyser la situation; Ou bien Moyer est exceptionnel ou bien les Rockies sont joyeusement mal pris. J’opte pour un mélange des deux. À cet âge, c’est évident que sa rapide n’intimide plus personne. Mais il s’ajuste, comprend les frappeurs, il est attentif au moindre détail qui peut lui procurer un avantage. Il mélange les tirs et déstabilise l’adversaire. Il a débuté sa carrière au même moment que Top Gun était sur les écrans de cinéma, que Bruce Hornsby and the Range chantaient The Way It Is et The Bangles Walk Like an Egyptian. Joannie Rochette et Stephanie Dubois voyaient le jour, c’était en 1986 alors que Moyer s’alignait avec les Cubs de Chicago. Après une saison d’absence en 2011 en raison d’une blessure, il revient pour une 25ème. Sa fiche est de 267 victoires et 204 défaites. Une moyenne de points mérités de 4.24, 2405 retraits sur des prises.

Être encore désiré par des organisations du baseball majeur à un âge avancé est une chose. Ce qui est plus méritoire encore, c’est de le désirer soi-même après toutes ces années. Il y a une chose qu’une large majorité de joueur de baseball veulent plus que tout, c’est jouer et, jouer encore. Espérer que ça ne s’arrêtera jamais. Ça s’appel, la Passion! Et si jamais ça doit se terminer, il restera bien le poche-ball, n’est-ce pas?

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