(Photo: AP) |
La blessure est assez grave pour compromettre le
reste de la saison du meilleur closer de l’histoire. Peut-être même sa carrière.
Rappelons qu’il avait laissé entendre que 2012 pourrait être sa dernière
campagne.
Un accident bête qui rappelle combien les
gestes au baseball sont routiniers, instinctifs et parfois très brusques. Alors
qu’il était au champ extérieur avec d’autres joueurs, il captait des balles
frappées par ceux qui participaient au « BP » dans la cage des
frappeurs. La balle qu’il tentait de capter se dirigeait vers la clôture à la
manière d’un double. Instinctivement, il a sorti le gant à quelques pas de la
clôture dans un mouvement qui ne lui est pas familier. Un mauvais jeu de pied
et Rivera s’est tordu le genou. Il a croulé au sol sous les visages inquiets
des autres joueurs. Un ligament est atteint. Pour l’instant Rivera ne peut dire
s’il relancera à nouveau cette saison.
Cette autre tuile sur la tête des Yankees vient
de leur porter un dur coup. À la recherche de solutions dans la rotation, voilà
que leur excellent enclos vient d’être amputé de son closer. David Robertson le
remplacera sans doute avec Rafael Soriano à titre de dresseur de table. Il
reste à voir si les changements de rôle auront un impact sur la performance des
lanceurs. La préparation n’étant pas tout à fait la même. D’ailleurs Soriano
qui est passé de closer à set-up man lors de son arrivée à New York, n’a pas eu
de succès dans ce nouveau rôle. Robinson lui a ravi le poste. Rappelez-vous
Eric Gagné à Boston. Dans son cas ce fut encore pire car il a changé de rôle en
pleine saison. Cette fois Soriano aura l’avantage de ne pas beaucoup changer
son rôle. Lancer en septième ou en huitième n’apporte pas un gros changement dans
la préparation. Pour Robertson, ça sera un peu différent. Mais il est plus
facile de passer de set-up man à closer que l’inverse. Tu connais ton rôle
comme closer. Tu sais quand tu seras utilisé. Comme set-up man, tu te réchauffes
parfois pour rien. Il se peut aussi que tu arrives avec des coureurs sur les
buts, en devant te réchauffer en catastrophe. Mentalement comme closer, c’est
plus facile de se préparer. Si t’as l’instinct du « terminator » le
reste peut aller. On verra si Robertson a cet instinct de pouvoir gérer la
pression d’être celui à qui revient de concrétiser la victoire.
Avec une rotation déficiente, l’enclos doit
tenir le coup. On vient de perdre de la profondeur. On vient aussi de
métamorphoser les rôles. L’écart entre les Red Sox et les Yankees étaient là. L’enclos
supérieur à New York. Il faut virer son journal à l’envers en ce début mai pour
voir les deux équipes en tête. Reste t-il encore assez de jus pour éviter la
catastrophe? Ils ont encore du temps, du leadership et de la volonté. Mais les
ressources? Nous verrons dans les prochaines mois.
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