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mardi 8 mai 2012

Oh O’s! Surprise!


(Photo Rob Carr/Getty)
Dans le monde du sport, le mot surprise s’applique à toutes les sauces. En ce qui me concerne, on a besoin de faire fort pour me jeter en bas de ma chaise. Les Orioles de Baltimore ont réussi. On ne l’avait pas vu venir celle-là. Ils s’affichent comme la surprise du baseball majeur.

Simplement meilleurs

On savait que les Nationals de Washington avaient une équipe capable de faire les séries. On savait aussi que les Braves d’Atlanta n’étaient pas piqués des vers. Même les Dodgers de Los Angeles et les Indians de Cleveland ne constituent pas des véritables surprises. Les Cardinals de St-Louis ont beau avoir perdu des morceaux de qualité, ils demeurent quand même les champions en titre. Nous avons déjà abordé le principe de la fraicheur printanière. Ces équipes qui profitent de plusieurs facteurs variés en début de saison pour se hisser dans les meilleures équipes des majeures. Ça ne dure jamais longtemps. Même en étudiant les règles de ce principe, la performance des Orioles en début de saison, dépasse la simple fraicheur printanière. Ils n’étaient même pas des candidats pour espérer ce qualificatif.   

Les O’s ne profitent pas d’un calendrier avantageux, ni des insuccès de leurs compétiteurs dans l’Est. En fait, aucun concours de circonstances ne vient expliquer leurs succès. Ils sont tout simplement meilleurs qu’on le croyait. Ni amateur, ni observateur, ni analyste n’avait envisagé des Orioles aussi dangereux. Nous sommes tous déculottés.

 Expliquer l’inexplicable

Pour expliquer ce fulgurant début de saison, il faut regarder dans l’enclos. Tenez-vous bien! Luis Ayala (Et oui!), Matt Lindstrom et le closer Jim Johnson, n’ont toujours pas donné un seul point dans un total de 40.1 manches! Un total de point mérité de 0.00 pour les trois releveurs Imaginez si quatre partants différents pendant quatre matchs consécutifs n’accordaient aucun point lors de quatre matchs complets. Ça serait tout simplement incroyable. Bien c’est exactement l’équivalent qu’ont fait les trois releveurs des Orioles mais en plus difficile. Les trois rois de l’enclos ont composé avec des situations diverses et sous pression dans presque chacune de leur sortie. La domination de l’enclos ne s’arrête pas aux chiffres surréalistes de ces trois lanceurs. Darren O’Day présente une moyenne de points mérités à 0.64 en 14.0 manches. Puis arrive Pedro Strop à 1.59.  Troy Patton suit avec 4.26, mais il était sous la barre des 4.00 avant le dernier week-end. Seul Kevin Gregg ne fait pas le travail avec une MPM de 5.19.

Ce qui est encore plus méritoire, c’est que l’enclos des Orioles est le quatrième plus utilisé des majeures avec 95.2 manches de travail. Près de la moitié sans donner un seul point et, 54.1 manches pour quelques miettes de MPM. Ayala fait un travail colossal alors que Matt Lindstrom use de ses déroutantes « sinkers » avec brio, Darren O’Day fait passer son D.G. pour un génie et Jim Johsnon a concrétisé 8 gains. Le travail du receveur Matt Wieters n’est pas étranger non plus à cette sublime performance. Le jeune top prospect a mûrit derrière le marbre. Comme s'ils en avaient besoin, dimanche, les O’s ont vaincu les Red Sox 9-6 dans un marathon de 17 manches. Le lanceur gagnant, le frappeur désigné Chris Davis! Oui, le frappeur désigné qui a lancé 2.0 manches sans donner de point. Il s’est même permis le luxe de deux retraits sur des prises. Hier, les Orioles ont utilisé l’ancien des Jackals du New Jersey de la Ligue CanAm, Stuart Pomeranz qu’ils ont rapellé d’urgence pour laisser reposer les bras de leur enclos. Ce dernier n’a pas donné de point non plus en 3.0 manches dans un revers de 14-3.

L’autre facteur non négligeable dans leur succès, c’est qu’ils ont également montré une attaque respectable. Troisième pour les circuits. Adam Jones en compte 8, Matt Wieters en a 7 à son actif, Les frappeurs sont constants sauf Nick Markakis et J.J. Hardy qui ne se sont pas mis en marche avec des débuts de saison timides. Une machine quand même très bien huilée.

Sur le banc, le gérant, Buck Shoewalter a l’air toujours aussi calme. En juin 2011, il s’est nommé un bon instructeur des lanceurs avec un bon bagage en Rick Adair. Jusqu’où ils peuvent pousser cette équipe? Pour l’instant, ils n’ont rien à envier à personne dans l’Est de l’Américaine. Certainement pas dans l’enclos du moins. Les Red Sox de Boston et les Yankees de New York n’ont qu’à bien se tenir. Après s’être échangé ou partager les places en séries, les deux équipes pourraient bien répéter le même manège pour…la dernière place.

Le vénérable Bob Lemon, disait; « Les deux choses les plus importantes dans la vie sont, avoir de bons amis et un bon enclos.» Shoewalter a les deux…

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