Nous avons assez vu de baseball cette saison
pour pouvoir octroyer nos prix de génies de l’année ainsi que quelques mentions
honorables aux plus méritants. Des gérants qui ont travaillé dans des
conditions extrêmes pour mener leur équipe à un niveau supérieur.
Dans la ligue Américaine, on ne peut pas passer
à côté du travail fait par Ned Yost et Terry Francona. On ne peut pas non plus
ignorer John Farrell, ni Bob Melvin. Mais ce n’est pas sur un d’entre eux que
s’arrêtera mon choix de génie de l’année. C’est plutôt sur Joe Girardi qui
mérite qu’on souligne davantage ses succès. Il a eu à combler les pertes de
Derek Jeter, Mark Teixeira, Curtis Granderson, sans compter les problèmes
autour de l’équipe avec la suspension d’Alex Rodriguez et sa longue absence, en
raison d’une blessure. Il a rafistolé son alignement avec quelques joueurs au
bout du rouleau que lui a ramassé Brian Cashman et les quelques inconnus venus
des mineures. Malgré tout ça, l’équipe qui devait poireauter dans les bas fonds
de la section Est, est toujours en lutte pour une place en séries au début de
septembre. Je ne suis pas un grand fan de Joe Girardi, ni de personne
d’ailleurs, mais je ne suis pas là pour faire plaisir à personne, ni à
moi-même, mais bien pour écrire ce que je vois. Et ce que je vois, mérite qu’on
souligne son travail. Ce qui est encore plus impressionnant, c’est qu’il a
travaillé avec une rotation déficiente. C.C. Sabathia n’est plus le même, ce
qui n’est pas une surprise. Sa durabilité était à mettre en doute après ses 31
ans en raison de son gabarit. Il a aussi perdu David Phelps et s’est arrangé
pendant un moment sans Ivan Nova. Il n’avait pas de receveur aguerri non plus
pour seconder ses artilleurs. Son attaque est l’une des moins puissantes des
majeures même si son équipe joue dans un stade de pee wee. Diriger une équipe
de jeunes joueurs comme il l’a fait à Miami, et gérer une équipe de vétérans
dont certains ont l’égo démesuré, ce sont deux choses différentes. Girardi n’a
pas toujours su prendre les bonnes décisions dans le passé. Mais cette année,
fera de lui un bien meilleur gérant dans l’avenir. Il a utilisé les séquences
heureuses de ses frappeurs en montagnes russes, tout en s’appuyant sur son
enclos pour parvenir à garder le cap dans la tempête. Définitivement, chapeau!
Et dans la Nationale...
Pour la Nationale , le choix est plus simple. Clint Hurdle
a toute mon admiration pour avoir conduit sa bande de Pirates à une première
saison à jouer pour plus de .500 depuis qu’Edward Teach, alias Barbe Noire,
terrorisait les mers du sud. Il gère admirablement plusieurs jeunes joueurs qui
n’ont jamais rien gagné dans une compétition féroce dans la section Centrale.
Tout ça avec des canons qui ne font pas toujours beaucoup de dégâts. Ce qui lui
demande de diriger ses lanceurs et son attaque avec beaucoup de tact dans des
matchs serrés soir après soir. À Los Angeles, ce n’est pas à Don Mattingly
qu’on doit remettre un prix mais à Yasel Puig pour son sauvetage des Dodgers
qui n’allaient nulle part. Quant à Fredi Gonzalez, il n’a jamais été inquiété.
Son équipe a fait une promenade de santé toute la saison. Ce qui n’enlève rien
au travail des deux hommes. Mais ils n’ont pas eu l’impact de Hurdle sur leur
formation. Après avoir perdu son closer durant l’hiver, il s’en est forgé un,
en Jason Grilli. Un gars qui n’avait préservé que 5 victoires dans toute sa
carrière de 10 saisons. Il en compte plus de 30 avec une moyenne de points
mérités qui frôle le 2.00. Sa meilleure campagne en carrière à tous les
niveaux. Il a même réussi à relancer celle de Fransisco Liriano qui compte 16
gains en le ménageant. Il connaît sa meilleure saison depuis sa deuxième en
2006. Il s’appuie également sur une bonne gestion de son enclos pour ménager
les jeunes bras de Jeff Locke et Gerrit Cole. Le général des Pirates ne craint
pas la critique. Il dirige avec son flair, sans se poser de question sur
comment seront perçues ses décisions. Hurdle n’a pas son pareil dans la Nationale cette saison.
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