(Photo:AP) |
Le baseball est difficile. Une de ses plus
grandes difficultés est bien celle de demeurer constant durant toute une
saison. Le rester durant toute une carrière, tient de l’exploit. C’est
pourquoi, il faut se garder un peu de réserve quand on se prépare à lancer la
serviette sur un joueur. Il n’est pas rare de voir des joueurs connaître une ou
deux mauvaises saisons avant de rebondir. Certains sont même meilleurs encore
qu’avant leur période creuse. Il y a autant d’explication pour expliquer ce
regain, qu’il y a de joueurs à qui ça arrive. Les embûches ne manquent pas
durant une carrière. Les blessures, un changement d’équipe, de gérant, de
coéquipiers, de compagnon de chambre sur la route, l’essai d’une nouvelle forme
d’entrainement, un changement anodin dans sa préparation, ou dans sa position
au bâton, presque tout peut vous faire basculer vers une période de disette. Et
on n’a pas encore parlé des facteurs psychologiques.
Toujours est-il que cette saison, quelques
joueurs sur qui on ne comptait plus beaucoup, sont redevenus des
incontournables quand on veut analyser le succès de leur équipe. C’est le cas
de David Ortiz des Red Sox de Boston qui frappe au-delà de .300 avec 14
circuits et 54 points produits. Rappelez-vous qu’on discutait de la possibilité
de laisser partir Ortiz à Boston, il y a quelques années. James Loney des Rays
de Tampa Bay connaît une excellente première moitié de saison alors que les
Dodgers de Los Angeles ont abdiqué sur son cas. Coco Crisp des A’s d’Oakland en
est un autre dont plus personne ne voulait, tout comme Carlos Beltran qui
s’avère un remplaçant de qualité au départ d’Albert Pujols dans l’alignement
des Card’s de St-Louis. L’ancien Jays, Alex Rios était devenu un joueur
ordinaire, mais il est maintenant à la hauteur des attentes à Chicago. Chez les
Yankees de New York, Travis Hafner n’est pas un model de constance, mais il
tire son épingle du jeu avec ses 11 circuits et 32 points produits.
Chez les lanceurs, Ervin Santana qui avait du
mal à trouver le marbre à Los Angeles présente une moyenne de points mérités de
2.64 à Kansas City. On croyait aussi que ça en était fait de Bartolo Colon
avant l’an dernier. Encore plus après; Quand on a appris qu’il s’était dopé.
Colon impressionne autant que lors de la dernière saison. Cette fois, le dopage
en moins.
Dans le cas de Loney, l’influence de Joe Maddon
y est certainement pour quelque chose. Il en va de même pour Crisp avec Bob
Melvin à Oakland. Pour Beltran, on peut imaginer que d’arriver dans une bonne
organisation, bien dirigée, plutôt que d’être dans une équipe de danseurs de
Salsa a eu un effet bénéfique sur sa performance. Alex Rios, lui, a enfin un
rôle qui ne change pas à toutes les semaines. Ce qui lui permet de conserver la
même préparation et une approche semblable à chaque rencontre. Ortiz a bien
travaillé pour soigner ses blessures, et il a perdu du poids. Son sérieux lui a
garanti un retour à la constance. Hafner profite bien d’un stade sur mesure
pour sa puissance. Santana profite des conseils d’un nouvel instructeur des
lanceurs. Il semble aussi rétablit de ses blessures. Et Colon, bien, ça demeure
un mystère dont seul Melvin et Billy Beane ont le secret, et surtout, l’ancien
Expos lui-même.
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