(Photo: Getty) |
Pendant que dans mon village forestier, très
loin là-bas, l’attention est portée vers le retour possible des Nordiques,
d’autres Bleus, tous aussi perdus dans un autre coin reculé de la forêt,
défrichent le chemin vers une place en séries dans le baseball majeur. Les Blue
Jays de Toronto, se sont transformés en castors ces derniers temps pour abattre
les adversaires et construire un barrage qui retient le torrent de points
concédés qui inondait les statistiques des partants depuis le début de la
saison.
Les Jays ne font pas que mieux jouer; ils
gagnent! Tout ça a débuté bien tranquillement. À force de jongler avec son
personnel de lanceurs décimés par les blessures, et les ratés de certains d’entre
eux, le gérant, John Gibbons a fini par trouver un trésor qu’on ignorait dans
son enclos. Esmil Rogers a donné trois bons départs en juin. Josh Johnson est
revenu dans la rotation après un séjour sur la liste des blessés. Il fait
beaucoup mieux qu’avant sa convalescence. Mark Buehrle se ressemble enfin. Lui
aussi contribue largement aux récents succès des Jays. Ces trois partants ont
permis à Toronto de rester dans le match à chacun de leurs départs depuis le
début du mois. L’enclos qui est bien au-delà des attentes cette saison, a été
encore plus efficace. Les Jays présentent la quatrième meilleure moyenne de
points mérités des majeures pour le présent mois. On n’a pas à chercher plus
loin pour expliquer qu’ils ne sont plus qu’à 4 victoires d’une fiche de .500.
Retour en arrière
J’expliquais en début de saison qu’il ne
fallait pas s’attendre à grand-chose des Blue Jays avant le mois de juin. En
raison d’un grand nombre de nouveaux joueurs, il faut une période d’adaptation,
et créer une chimie. Bien qu’ils aient montré quelques signes de frustration,
les joueurs n’ont jamais semblé perdre le plaisir de jouer. Cet équilibre entre
la frustration et le plaisir est très important mentalement. L’équipe tient à
gagner. Personne ne s’en fout, mais on sait combien la saison est longue et
qu’il ne faut pas fataliser une mauvaise séquence en début de campagne. En ce
moment, ce n’est pas important s’ils ne balaient pas tout sur leur passage. Il
faut simplement jouer pour .500 ou en être très près au match des étoiles pour
conserver ses chances. C’est comme ça depuis l’ajout du « wild
card ». C’est encore plus vrai depuis l’an dernier avec un autre poste
disponible pour les séries.
Adam Lind a beaucoup aidé les siens également.
Il est tout simplement extraordinaire au bâton avec sa moyenne de .417 depuis
le 1er juin. Mais l’élément qui a possiblement déclenché cet élan
des Jays, c’est la présence de José Reyes dans l’entourage de l’équipe. C’est
en effet depuis son retour sur le banc que la troupe de John Gibbons a commencé
à mieux jouer. Non pas que « La Précieuse » soit un leader, mais plutôt en
raison des circonstances. Lorsqu’il s’est joint à l’équipe, il devait être le
catalyseur de l’attaque. Devant sa perte, et avec une rotation complètement
inefficace et frappée par les blessures autant que par les frappeurs adverses,
ça ne pouvait faire autrement que de faire douter les joueurs sur lesquels il y
avait déjà beaucoup de pression en raison des investissements du Directeur
Gérant durant l’hiver. Les attentes étaient grandes. Le retour de Reyes est
bénéfique. Il n’aurait besoin que de frapper pour .280 et de bien se comporter
en défensive pour avoir un impact sur toute la formation. Sa simple présence
sur le terrain fera le reste.
On n’en est pas encore à pouvoir rêver des
séries. Pour l’instant, il faut au moins se positionner dans la situation la
plus avantageuse que possible au match des étoiles. On verra ensuite. Une chose est certaine. Présentement, ils sont spectaculaires, accrocheurs et ...Marci!
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