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lundi 29 avril 2013

Les Blue Jays respectent le scénario

John Gibbons (Photo: PC)
Alex Anthopoulos a déclaré qu’il gardait confiance de voir son équipe connaître le succès espéré l’hiver dernier. Il n’a pas tort. Les acteurs respectent le scénario jusqu’à présent. Il n y a rien d’anormal à voir les Blue Jays incapables de s’imposer en ce mois d’avril. C’était prévisible avec plusieurs changements. La blessure à José Reyes a davantage compliqué le travail de John Gibbons qui doit jongler avec son alignement. La situation n’est pas simple alors qu’il devait déjà créer une chimie avec de nouveaux éléments à un rôle des frappeurs axé sur la puissance. Il vient de perdre un frappeur constant. Exactement ce qui manquait et manque encore à son équipe. Comme si ce n’était pas assez, ses partants ne font pas le travail et sa défensive joue comme les Trois Stooges.

Moins pire qu’ailleurs

Les Blue Jays ne sont pas les premiers favoris pour entrer en séries à en arracher en avril et mai. C’est même plutôt habituel. Encore plus quand tu apportes autant de modifications dans ton vestiaire et par conséquent sur ton alignement. Les conditions sont bien plus inquiétantes à Los Angeles, où les Angels doivent se passer de leur as partant, Jared Weaver dans une rotation qui éprouve des problèmes et avec un enclos très douteux. À Cincinnati, bien qu’on joue pour plus de .500, on n’arrive pas à gagner loin de la maison. Les Cards de St-Louis ont l’air fou avec leur enclos qui ne retirerait même pas votre grand-mère en ce début de saison. Ce n’est guère mieux de ce côté chez les Dodgers et les Tigers de Detroit. Les A’s d’Oakland regardent leurs partants se faire poivrer. Les Nationals de Washington sont pourris en défensive et leurs dominants lanceurs se métamorphosent en pee wee sur la route. Bourrée de talent, l’attaque des Dodgers est aussi pitoyable que celle de ces mêmes Nationals. Toutes ces équipes ne jouent pas du gros baseball depuis le début de la saison. Les victoires sont là pour certaines, mais on est très loin du niveau de jeu qu’on attend d’elles.

Dans le moment, les Blue Jays jouent déjà un peu mieux. Malgré les revers qui s’accumulent, on sent une amélioration au monticule. Déjà, ils ont un meilleur enclos que ce qu’on s’attendait. Il reste à savoir s’il tiendra la route. Pour les partants, Josh Johnson a connu un très mauvais départ qui fausse sa moyenne de points mérités. Les papillons de R.A. Dickey bougent davantage et personne ne semble paniquer. Mark Buehrle en a vu d’autres. Le vétéran est en mesure de calmer les plus jeunes, et ceux qui n’ont jamais rien gagné ou joué sous pression.

Le lion doit rugir

La plus grande question, c’est de savoir si John Gibbons est encore l’homme de la situation pour regrouper et lancer les Jays vers l’avant. Je suis parfaitement en accord avec son retour à Toronto. Par contre, je le trouve plus sage qu’à son premier séjour. Je dirais même trop sage. Je veux bien croire qu’il a compris qu’il devait être plus pondéré avec plusieurs vétérans et joueurs vedettes sous sa gouverne, mais il risque de perdre le respect de ses joueurs s’il ne commence pas à se ressembler. Gibbons est un lion, c’est un tueur ce gars là. On ne voit pas la même étincelle dans son regard, ni ce désir de tout faire pour gagner. Les Jays ne sont pas assez « mean ». Et ce n’est pas une pâle imitation d’un chat qui va donner du chien à ses protégés. Il est temps que le lion sorte de Gibbons avant que quelqu’un ne le sorte de Toronto. Car même si les acteurs respectent le scénario, ils pourraient ne pas être en mesure de jouer la suite, si personne ne leur montre comment doit se dérouler le reste de l'histoire.      

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