John Gibbons (Photo: PC) |
Moins pire qu’ailleurs
Les Blue Jays ne sont pas les premiers favoris
pour entrer en séries à en arracher en avril et mai. C’est même plutôt habituel.
Encore plus quand tu apportes autant de modifications dans ton vestiaire et par
conséquent sur ton alignement. Les conditions sont bien plus inquiétantes à Los
Angeles, où les Angels doivent se passer de leur as partant, Jared Weaver dans
une rotation qui éprouve des problèmes et avec un enclos très douteux. À Cincinnati,
bien qu’on joue pour plus de .500, on n’arrive pas à gagner loin de la maison. Les
Cards de St-Louis ont l’air fou avec leur enclos qui ne retirerait même pas
votre grand-mère en ce début de saison. Ce n’est guère mieux de ce côté chez
les Dodgers et les Tigers de Detroit. Les A’s d’Oakland regardent leurs
partants se faire poivrer. Les Nationals de Washington sont pourris en
défensive et leurs dominants lanceurs se métamorphosent en pee wee sur la
route. Bourrée de talent, l’attaque des Dodgers est aussi pitoyable que
celle de ces mêmes Nationals. Toutes ces équipes ne jouent pas du gros baseball
depuis le début de la saison. Les victoires sont là pour certaines, mais on est
très loin du niveau de jeu qu’on attend d’elles.
Dans le moment, les Blue Jays jouent déjà un
peu mieux. Malgré les revers qui s’accumulent, on sent une amélioration au
monticule. Déjà, ils ont un meilleur enclos que ce qu’on s’attendait. Il reste à
savoir s’il tiendra la route. Pour les partants, Josh Johnson a connu un très
mauvais départ qui fausse sa moyenne de points mérités. Les papillons de R.A.
Dickey bougent davantage et personne ne semble paniquer. Mark Buehrle en a vu d’autres.
Le vétéran est en mesure de calmer les plus jeunes, et ceux qui n’ont jamais
rien gagné ou joué sous pression.
Le lion doit rugir
La plus grande question, c’est de savoir si
John Gibbons est encore l’homme de la situation pour regrouper et lancer les
Jays vers l’avant. Je suis parfaitement en accord avec son retour à Toronto.
Par contre, je le trouve plus sage qu’à son premier séjour. Je dirais même trop
sage. Je veux bien croire qu’il a compris qu’il devait être plus pondéré avec
plusieurs vétérans et joueurs vedettes sous sa gouverne, mais il risque de
perdre le respect de ses joueurs s’il ne commence pas à se ressembler. Gibbons
est un lion, c’est un tueur ce gars là. On ne voit pas la même étincelle dans
son regard, ni ce désir de tout faire pour gagner. Les Jays ne sont pas assez « mean ».
Et ce n’est pas une pâle imitation d’un chat qui va donner du chien à ses
protégés. Il est temps que le lion sorte de Gibbons avant que quelqu’un ne le
sorte de Toronto. Car même si les acteurs respectent le scénario, ils pourraient ne pas être en mesure de jouer la suite, si personne ne leur montre comment doit se dérouler le reste de l'histoire.
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