Dans quelques semaines, les Aigles de
Trois-Rivières vont entreprendre leur première saison dans la ligue Can-Am de
baseball. Le plus grand défi qui attend le Président de l’équipe, Jean-François
Picard, n’est pas d’offrir une équipe de qualité sur le terrain, mais bien de
donner à sa concession la crédibilité et la notoriété qu’elle a besoin pour
survivre. J’ai bien choisi le mot survivre. Car c’est bien de ce dont il s’agit
dans les premières saisons d’une concession du baseball indépendant. Si la
mission est accomplie, elle vivra.
On sait déjà que Worcester reviendra dans le
circuit l’an prochain. La ligue Can-Am ne manque pas d’options pour élargir à
nouveau son circuit. Le plan d’une ligue canadienne est toujours dans les cartons
tout comme une association possible avec la Ligue Atlantique. Pour
l’instant on se concentre à chercher de nouveaux propriétaires dans le nord-est
des États-Unis et dans l’Est du Canada. Trois-Rivières arrive à point.
Mieux géré que les
Saints
La dernière fois qu’une équipe locale a joué du
baseball professionnel à Trois-Rivières, c’était les Saints qui occupaient le
stade en 2003. La formation évoluait dans la défunte ligue Canadienne. Une farce dont
l’ancienne version de « Passion Baseball » avait prédit la mort avant la
fin de sa première saison. Ce qui arriva après le match des étoiles de la
ligue. Un propriétaire absent, une organisation toute aussi absente, (Dans le
sens de « pas présent au stade. ») et un marketing déficient
n’avaient pourtant pas empêchés quelques centaines de spectateurs de se
présenter au stade Fernand-Bedard lorsque l’équipe était en ville. Il y a donc
à Trois-Rivières un excellent potentiel pour une organisation solide qui est
prête à s’impliquer, et à accepter les conseils de ceux qui ont réussi.
Tout en évitant de copier les Capitales de Québec, il faut créer une ambiance toute aussi festive que celle que l’on retrouve au stade Municipal. Il faut éliminer les irritants, créer une atmosphère conviviale où les gens se sentent bienvenus. Le sourire est de mise sur les visages du personnel et des bénévoles. Il faut donner le goût aux amateurs de revenir car le défi au baseball, c’est de mettre du monde dans les gradins six soirs par semaine à toutes les deux semaines. C’est beaucoup plus qu’une simple question d’animation dans les gradins.
Tout en évitant de copier les Capitales de Québec, il faut créer une ambiance toute aussi festive que celle que l’on retrouve au stade Municipal. Il faut éliminer les irritants, créer une atmosphère conviviale où les gens se sentent bienvenus. Le sourire est de mise sur les visages du personnel et des bénévoles. Il faut donner le goût aux amateurs de revenir car le défi au baseball, c’est de mettre du monde dans les gradins six soirs par semaine à toutes les deux semaines. C’est beaucoup plus qu’une simple question d’animation dans les gradins.
Elle a des ailes
Ils pourront compter sur Marie-Christine Boucher comme femme-orchestre (lire directrice générale.) pour établir le lien avec la communauté et amener les gens au stade. Oui messieurs! Une dame! Et ce n'est pas un coup de marketing. Les antécédents et le bagage de Marie-Christine Boucher ont de quoi faire rougir de jalousie. Elle a déjà déclaré vouloir étendre le marché de Trois-Rivières jusqu'à...Montréal! Et pourquoi pas! C'est même une excellente idée. Car présentement à Montréal, c'est le néant. On est pas près de voir un stade adéquat pour du baseball pro indépendant avec tout les problèmes de la ville. D'autant plus qu'on s'excite pour le retour du baseball majeur. L'intérêt pour la Can-Am est donc quasi-inexistant dans l'opinion public. Madame Boucher, réussira certainement à faire gruger quelques kilomètres aux vrais mordus de baseball montréalais assoiffés de jouer au gérant d'estrade par une belle soirée d'été dans un stade en plein-air.
Du baseball pour
gagner
Les Aigles devront bien réfléchir avant de
signer un joueur. Les gens se lassent des coups de marketing. Le Rox de
Brockton a payé le prix de joueurs illusoires qui n’avaient que pour but de
mettre des pairs de fesses dans les estrades. Dennis Oil Can Boyd, Bill
Spaceman Lee n’étaient pas en mesure d’aider cette équipe. Il faut être sérieux
et s’éloigner du baseball folklorique. Si vous offrez un numéro de cirque, vous
vendrez un cirque. Il sera impossible ensuite d’amener les amateurs au stade
pour voir un match…de baseball. Ce n’est plus le temps de ramener Éric Gagné
sur un monticule. Il l’a fait, c’était crédible à l’époque à Québec. L’objectif
faisait du sens. Ça serait maladroit à Trois-Rivières en 2013. Sauf, si c’est
pour colmater une brèche dans l’alignement en attendant un nouveau lanceur, et
que Gagné est en mesure de donner quelques manches de qualité.
Il est toujours difficile d’évaluer une nouvelle
équipe dans le baseball indépendant. Présentement, quelques joueurs sont sous
contrat avec les Aigles. Il est toujours plus compliqué de dénicher de bons
vétérans pour une première saison. Toutefois la qualité des joueurs aux statuts
de recrues et quelques bons LS3, peuvent donner de bons résultats. Ce qui
compte cette saison, c’est d’établir une première base de joueurs qui pourront
revenir dans le futur. Pour les amateurs, il faudra être patient, mais l’espoir
est toujours présent à chaque saison dans le baseball indépendant où on joue
pour gagner et non développer des joueurs comme dans le baseball affilié.
L'équipe compte en ce moment, Brett Flowers, un joueur de premier et troisième but au statut de LS4. Un bon frappeur qui a roulé sa bosse dans plusieurs équipes indépendantes. Il manque toutefois de puissance. David Cooper un joueur de milieu d'avant-champ, plus efficace à l'arrêt-court. Un poison! Un frappeur patient avec beaucoup de vitesse. Un ancien produit des Diamondbacks de l'Arizona. Le voltigeur canadien Drew Miller n'a pas joué l'an dernier, après avoir passé plusieurs campagnes à Calgary. Il représente la puissance au bâton. En 2010, 21 circuits et 94 points produits en...88 matchs dans la Golden Baseball League. On connait tous, Emerson Frostad, qui a évolué avec Équipe-Canada à quelques tournois. Il agira comme receveur, bien que ça ne soit pas sa position naturelle. Un produit des Rangers qui a aussi évolué dans les filiales des Astros. Il peut aussi jouer au premier, au troisième...et en cas d'urgence, il peut lancer dans un match qui s'éterniserait. Au monticule, Jeff Shields, un autre produit de l'Arizona qui fera ses débuts dans le baseball indépendant. Un projet, car il n'a pas connu beaucoup de succès dans le baseball affilié. Nick Sarianides sera à surveiller. Un lanceur issu des filiales des Indians de Cleveland. À seulement 22 ans, il a déjà connu du succès au A+. Il pourrait même signer avec une organisation des majeures en cours de route s'il domine.
Il y aura d'autres signatures d'ici le début de la saison. Pour l'instant, les Aigles, ont bien travaillé.
Une ville de baseball, une vraie!
Trois-Rivières est une excellente ville de
baseball. Elle a fait vivre une concession de la ligue Eastern pendant les
années ’70. Ses équipes juniors et seniors ont du succès aux tourniquets. Il y
a maintenant, une nouvelle activité estivale en Mauricie. Il n y a aucune
raison que ça ne fonctionne pas.
Pour le bien du baseball, celui de la ville, et
des gens qui s’investissent et investissent dans le sport que nous aimons, on
ne peut que leur souhaiter la meilleure des chances. Aller Trois-Rivières. Vous
méritez aussi du sport professionnel! Debout là-dedans! Play ball!
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