Les Tigers de Detroit ne ressemblent en rien à
l’équipe redoutable annoncée avant le début de la saison. On attendait une
attaque explosive, un récipiendaire du trophée Cy Young à la tête d’une
rotation capable de garder l’équipe dans le match et un enclos efficace. La
défensive représentait le seul doute de la formation du Michigan. Après deux
semaines prometteuses, on est allé de déception en déception.
Leyland est
responsable
Je suis un apôtre de la patience quand vient le
temps de cibler un gérant. C’est justement ce que j’ai prêché pour Jim Leyland.
Trouver un bon gérant, on en trouve partout. Trouver un très bon gérant c’est
plus complexe. Quand vient le temps de trouver un excellent gérant, c’est
encore plus difficile que de trouver une livre de bœuf haché dans le frigo d’un
granola. Ils sont peu nombreux les candidats capables de diriger une équipe du
baseball majeur pendant 162 matchs.
Dans le cas présent, la limite est atteinte.
Leyland n’arrive pas à faire gagner les siens. Miguel Cabrera, Prince Fielder,
Austin Jackson vont bien. La constance est au rendez-vous d’une façon globale.
Brennan Boesch n’est peut-être pas statistiquement à la hauteur des attentes
mais, à sa décharge, frapper au second rang, ça demande de se sacrifier pour la
cause. Le pricnipal problème offensif des Tigers, c’est qu’ils ne marquent pas
dans les moments opportuns. Avec les frappeurs qu’il a à sa disposition, et de
la constance, ça devient la responsabilité de Leyland de pouvoir les faire
produire.
L’autre raison qui place Leyland dans l’eau
chaude, c’est qu’il est toujours incapable de gérer son enclos. Comment est-il
possible de rendre un personnel de releveurs qui est efficace en véritable
ramassis de chaudrons? Les releveurs se préparent selon une routine bien
établit et nécessaire à leur efficacité. Leyland trouve le moyen de mélanger
ses lanceurs en les utilisant sans ordre véritable. On ne sait trop ce qui
dicte la façon dont Leyland va utiliser ses lanceurs d’un soir à l’autre. Comme
s’il était en panique. Octavio Dotel, Phil Coke et Jose Valverde ne savent plus
à quoi s’attendre. Dans le cas de Valverde, son rôle a beau être très précis,
sa préparation aussi mais, Leyland gère son enclos avec si peu de direction que
tous les lanceurs sont affectés par la confiance fragile de leur gérant.
Confiance en ses lanceurs, en lui, en son équipe.
Le manque de confiance est tellement généralisé
que les partants sentent également cette pression de devoir à tout prix
performer. Justin Verlander est encore bien solide. Sauf que quelques départs
ont été douteux. Max Scherzer et Rick Porcello sont bien loin de leur état de
guerrier. Il est vrai qu’avoir perdu Doug Fister n’a pas aidé Leyland. Aucun
remplaçant n’a fait le travail. Mais comment un jeune lanceur peut-il performer
dans un climat où la confiance n’existe plus?
Il peut encore
survivre
La seule raison pourquoi Leyland n’a pas été
congédié, c’est que les White-Sox de Chicago et les Indians de Cleveland n’ont
pas ouvert la machine encore. Si l’une de ces deux équipes s’échappait, il en
serait fait du gérant des Tigers. Une série de victoires qui rapprocherait les
Tigers de leur but, sauverait Leyland. Mais serait-ce vraiment une bonne chose?
Ça risquerait beaucoup plus de donner une fausse impression de solidité avant
un effondrement plus tard en saison, voir en séries. Et les Tigers n’ont pas
investi autant pour que ça se termine ainsi.
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