(Photo: AP) |
Nous sommes enfin arrivés...au départ. Ça peut
paraître paradoxal, mais c’est pourtant la réalité. Ainsi, après 120 matchs de
dur labeur, les équipes du baseball majeur entreprennent le dernier droit de la
saison. Le 121ème rendez-vous marque le début de la course pour les
places en séries. Jadis, on parlait de courses aux championnats parce que
seules les équipes en tête de leur division participaient aux séries. La
période des courses aux championnats débutait donc beaucoup plus tard. Souvent
dans les deux dernières semaines de septembre. Il n y avait pas vraiment de
date que l’on pouvait fixer. Ça dépendait beaucoup de l’allure de la fin de
saison et des équipes qui avaient encore une chance de se hisser en tête.
Depuis qu’on a instauré le « wild card », puis LES « wild
cards » dans chaque ligue, les gérants sentent plus tôt l’urgence de
gagner à tout prix « maintenant ».
Cependant, ça ne sera pas le cas pour plusieurs
équipes qui ne prendront même pas le départ de cette course. Dans la Nationale , seulement
huit équipes ont encore une chance, ne serait-ce que minime de faire les
séries. Sont toujours dans la lutte, les Dodgers de Los Angeles, les
Diamondbacks de l’Arizona, les Braves d’Atlanta, les Cards de St-Louis, les
Pirates de Pittsburgh, les Reds de Cincinnati et un peu plus loin derrière sans
marge de manœuvre, les Nationals de Washington et les Mets de New York. Pour
ces deux derniers, chaque match devient crucial et risque de les enterrer
définitivement.
Dans l’Américaine, c’est une toute autre histoire.
Les Red-Sox de Boston, les Rays de Tampa Bay, les Orioles de Baltimore, les
Yankees de New York, les Tigers de Detroit, les Indians de Cleveland, les
Royals de Kansas City, les Rangers du Texas et les A’s d’Oakland ont tous
encore une chance raisonnable.
C’est difficile de prévoir l’issu de ces
courses. Dans la Nationale ,
les Diamondbacks de l’Arizona sont la clé. Ils courent après les Dodgers et les
Reds. Ils ont une équipe solide, mais
qui manque de maturité. Ils ont de la difficulté à remporter des matchs serrés
en raison d’ennuis dans l’enclos au poste de closer. Pendant ce temps, le
personnel de lanceurs des Reds connaît des ratés. L’absence de Johnny Cueto se
fait sentir. Cette équipe marque beaucoup de point, mais pas toujours quand ça
compte. Ça laisse les lanceurs seuls à eux-mêmes. À Los Angeles non plus, on
n’a pas l’équipe parfaite. Ce qui va rendre la course jusqu’à la fin
imprévisible. Yasiel Puig est bon, très bon, mais plus le sauveur des Dodgers
joue, plus les autres le connaissent. Il restera un bon joueur, mais il finira
par avoir moins d’impact qu’il en a eu en juillet. C’est André Ethier, l’homme
des grandes occasions qui pourrait faire la différence. Probablement, le joueur
qui a le plus grand don pour frapper des coups sûrs décisifs.
Dans l’Américaine, ça sera encore une dure bataille.
Alors que le personnel de lanceurs des Indians impressionne, on doit se rendre
à l’évidence qu’il n’a pas de profondeur. C’est l’inverse qui nuit aux Royals
qui manquent cruellement de constance et de diversité en attaque. Les Orioles
tentent de se démerder avec une rotation déficiente, et les Yankees avec une
équipe déficiente. Les Rangers du Texas, ont perdu du punch en attaque avec le
départ de Josh Hamilton et la suspension de (l’imbécile) Nelson Cruz. Ce qui
pourrait quand même les aider à jouer du baseball différent après s’être
acharné à vouloir remplacer Hamilton par un autre frappeur du même genre. On
finira peut-être à faire mieux que simplement jouer avec une attaque
diversifiée, mais à apprendre à gagner avec ce genre d’attaque. Leur monticule
est intéressant. Pour ce qui est des A’s d’Oakland, on sait qu’ils se battront
jusqu’au bout. Dans leur cas, ça ne sert à rien de regarder leur alignement et
leurs statistiques, ce n’est jamais là que ça se passe. C’est ce qu’ils ont
entre les oreilles qui fait toute leur force. C’est à peu près la même chose
pour les Rays de Tampa Bay, mais avec une rotation plus ferme que celle des
A’s. Joe Maddon doit être heureux des performances de ses partants qui en ont
arraché en première moitié de saison. Ils n’ont subi que quatre revers en
juillet. David Price, lance bien, Chris Archer et Matt Moore ont été très bons.
D’ailleurs la perte de ce dernier a fait mal en début août alors qu’ils ont
décidé de tourner à quatre partants en attendant son retour. Ce qui a permis à
Archer de prendre des manches d’expérience supplémentaires. Lui et Price ne
devrait pas être gênés par la fatigue cette saison. Ça donne une bonne indication qu’on ne compte
pas beaucoup sur Ramon Hernandez et Jeremy Hellickson si jamais on fait les
séries. Pour ce qui est des Red-Sox et des Tigers, le sort des deux équipes va
probablement dépendre de leur offensive jusqu’à la fin. La rotation des Red Sox
va peut-être s’en sortir tant bien que mal, mais vaut mieux ne pas se fier sur
leur relève. Il n y a aucun problème du côté des lanceurs partants à Detroit,
mais l’enclos reste déficient.
En ce moment, j’hésiterais beaucoup à choisir
un champion entre Detroit, le Texas, Atlanta, Oakland, Pittsburgh et Tampa Bay.
Si j’avais à faire un choix à tout prix, aujourd’hui même, j’irais avec les
Rangers.
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