C’est avec les voiles grandes ouvertes que Les
Pirates de Pittsburgh ont foncé droit vers les adversaires depuis le début de
la saison. Contre vent et marré, face à la tempête ils sont prêts à couler
quelques navires d’ici la fin de la quête vers les séries. Ils viennent tout
juste de rejoindre les Reds de Cincinnati au premier rang dans la Centrale de la Nationale.
Ce n’est pas une vraie surprise de les voir là
où ils sont. Je vous parlais en début de saison de leur dernière campagne où
ils s’étaient enfin trouvé un monticule. Ils ont eu pendant des années une
attaque dévastatrice sans lanceur de qualité. Aucun partant dominant, des
releveurs à la limite tout juste moyens. Ils ont peut-être enfin compris
comment gagner mais aussi comment bien dépenser.
Les artilleurs
L’attaque des Bucs était anémique depuis le
début de la saison. Une vraie catastrophe. Les choses ont changé en juin. Mais
durant la période de disette offensive, Erik Bedard et A.J. Burnett qu’on a
signé pour des miettes, ont tenu la barre alors que James McDonald qui ne s’est
jamais affirmé chez les Dodgers, a débloqué à Pittsburgh. Kevin Correia garde
son équipe dans le match la plupart du temps. C’est tout ce dont a besoin le
gérant, Clint Hurdle avant de faire appel à son excellente relève. Joel
Hanrahan, Jason Grilli, Jared Hughes, Juan Cruz, Doug Slaten, Brad Lincoln,
Chris Resop et Tony Watson sont tous sous les 4.00 de moyenne de points
mérités. Du groupe, seuls Watson et Slaten n’ont pas lancé plus de 30.0 manches.
La onzième meilleure rotation, le troisième meilleur enclos de tout le baseball
majeur.
Le réveil
Ce qui a enclenché la machine à frapper, ce
sont les réveilles de Pedro Alvarez et Casey McGehee. Andrew McCutchen n’est
plus seul. Alvarez a frappé sept circuits en juin, McGehee a produit 16 points.
Tout ça pendant que McCutchen frappait pour .370 avec 7 longues-balles et 26
coureurs poussés au marbre.
Alvarez s’est fait attendre. Il y a un bon
moment qu’on espérait le voir s’affirmer. Il est la clé de l’attaque. La
profondeur du rôle offensif dépend de ses succès. S’il frappe bien, non
seulement il produit mais, en plus, il aide les autres derrière à le faire
aussi. Les Pirates étirent ainsi les menaces et les présences au monticule de
l’adversaire. Garrett Jones est un autre joueur qui a contribué à la force de
frappe des Bucs en juin. Hier, son circuit de deux points en septième a donné
les devants aux siens. C’était son douzième.
Le plus impressionnant dans cette quête du
sommet, c’est qu’ils ont joué 18 matchs sur la route contre 9 à domicile au
moins de juin. Ils auront un calendrier favorable en juillet et septembre. Lors
de ces deux mois ils croiseront le fer deux fois (2 x 2) avec les Astros de
Houston et les Cubs de Chicago. Août sera donc déterminant.
Il s’en est passé des choses depuis l’ouverture
des hostilités dans cette saison pas tout à fait comme les autres. Des
blessures à des joueurs clés, des équipes ordinaires qui se tiennent encore
bien haut à l’approche du match des étoiles, deux matchs parfaits, deux
carrousel par le même frappeur en moins de deux semaines, des recrues qui
carburent à même la vapeur, des vétérans qui se cherchent, des releveurs
intouchables, des joueurs et des gérants dans la contre-verse, des équipes qui
rivalisent d’originalité pour perdre et des retours miraculeux. Toutes ces
histoires et ces moments exaltants sont dignes de mention. Toutefois l’histoire
de la première moitié, ce sont les Pirates de Pittsburgh qui se sont accrochés
à leur monticule, pendant que l’attaque se cherchait et, dans un calendrier qui
ne les favorisait pas. Mieux que de s’accrocher, ils sont parvenus à être au
plus fort de la course au premier rang et aux séries.
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