Il était temps! Hier, je reçois un coup de fil
d’un contact pour m’annoncer la nouvelle. Les Capitales de Québec auront enfin
de la compétition dans le marché de la province de Québec dès l’an prochain
alors que Trois-Rivières fera son entrée dans la ligue Can-Am. La compétition,
c’est surtout au niveau de l’acquisition des joueurs canadiens et québécois
qu’elle va se faire. Ce qui aura pour effet de diminuer la domination des
Capitales, devenus beaucoup trop gros pour la ligue. Aux États-Unis, les
joueurs ont l’embarras du choix et la compétition est forte entre les équipes
pour attirer les meilleurs joueurs américains disponibles.
Bons marchés, mauvais
proprios
Comme dans tout circuit professionnel mineur
digne de ce nom, la Can-Am ,
a sa part de difficulté au niveau de la stabilité de ses concessions. Le
phénomène existe aussi dans le baseball affilié. Les marchés potentiels sont
simplement plus restreints dans les circuits indépendants en raison des
contraintes géographiques liées aux distances des voyages en autobus. Il y a
longtemps que Miles Wolff espérait une autre équipe au Québec pour faire le
lien vers le reste du Canada. Trois-Rivières tombe à point alors que l’ultime
projet de Miles Wolff est de lancer une ligue canadienne. Dernièrement les
Tornadoes de Worcester sont tombés en tutelle de la ligue alors que le
propriétaire de l’équipe a accumulé les dettes. Pas question pour Miles Wolff
et les proprios plus sérieux de la
Can-Am de laisser une équipe sans payer ses joueurs et ses
dettes d’opération. La ligue paiera. Worcester est une excellente concession,
tout comme Brockton et North Shore l’étaient. Trois très bons marchés du
baseball indépendant. Dans les trois cas, trois mauvais propriétaires, dont un
trop riche, qui se croyait plus important que la ligue et ses pairs.
Nouveau visage
L’arrivée de Trois-Rivières va changer le
visage de la Can-Am. Elle
va ouvrir la porte au reste du marché canadien. Je n’ai pas de doute sur les
possibilités de cette ville dans un circuit professionnel de baseball. Avec un
marketing pourri, une organisation farfelu et absente, des commanditaires
méfiants, les défunts Saints de la toute aussi défunte Ligue Canadienne de
Baseball, réussissaient à attirer près de 750 personnes avec des joueurs
non-impliqués dans la communauté par surcroît. Pas la faute des joueurs mais de
l’organisation toute croche qui n’avait même pas pensée fournir des balles aux
joueurs pour leur premier entrainement. Je le sais, la bouche du cheval me l’a
dit à l’époque. En plus, l’équipe ne jouait que 4 jours par semaine et son
rival québécois, les Monarchs de Montréal, n’avait pas de domicile. Imaginez
maintenant ce que peut faire une organisation sérieuse avec un Commissaire
présent qui est le Pape du baseball indépendant en Amérique? Ajoutez à ça, un
rival présent et à la fois coopératif.
Le baseball a toujours été bien implanté à
Trois-Rivières. Il y a des racines profondes. Les Aigles ont eu du succès dans
la ligue Eastern alors filiale AA des Reds de Cincinnati. Ils en ont eu aussi
dans diverses ligues séniors et bien sûr, junior.
Bravo aux gens de Trois-Rivières! Vous êtes une
longueur d’avance avant…Montréal.
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